Durant les sessions d’enregistrement aux Framework Studios,
Napalm Death parvient à boucler seize titres s’étendant sur quasiment une heure, notre groupe étant très prolifique à cette période grâce à ses trois compositeurs, Harris, Pintado et Embury. Afin d’éviter un album indigeste, le quintette décide d’un commun accord avec son label Earache de scinder les morceaux entre un EP (
Greed Killing) et un full-album (
Diatribes) distincts, le mini-disque étant disponible en avant-première dès novembre 1995, soit deux mois avant la parution de la pleine déflagration. Si ce dernier ne contient pas moins de sept morceaux dont quatre exclusifs, l’emballage est réduit à son strict minimum avec une couverture totalement épurée, une simple photo du line-up à l’intérieur, peu de crédits et l’absence totale de paroles.
Les deux premiers titres de
Greed Killing sont glissés en avant-première en attendant la sortie de
Diatribes prévue pour janvier 1996, perdant donc rapidement leur intérêt dès la parution de ce dernier. On y découvre
Napalm Death en assez bonne forme, notamment sur le titre éponyme très percutant, représentant l’un des meilleurs morceaux de cette période du quintette. Quant aux inédits, si les bons Finer Truths,
Antibody et All Links Severed s’inscrivent dans la lignée des deux titres en ouverture, des compositions traditionnelles de ND aux rythmes entraînants et au riffing rentre-dedans, le lent Self
Betrayal aux voix majoritairement narrées apporte une coloration plus industrielle à l’ensemble, morceau judicieusement placé mais peinant aussi à décoller. Septième et dernière plage,
Plague Rages est enfin un enregistrement
Live capturé en septembre 94, assez fidèle et sans surprise à comparer avec la version studio présente sur
Fear, Emptiness, Despair.
Plus qu’un simple EP, ne renfermant pas moins de quatre plages exclusives ainsi qu’un titre
Live de bonne qualité,
Greed Killing est assez représentatif de
Diatribes, qui suivra donc deux mois plus tard. Aux compositions majoritairement plus directes que celles placées sur album, il permet d’avoir un bon aperçu tout en prolongeant le plaisir des deathsters ayant épluché ce dernier en long en large et en travers, bien qu’un excellent inédit de la trempe de
Ripe for the Breaking présent sur LP eût été le bienvenu.
Fabien.
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