Peu après l’enregistrement de
Soulside Journey en septembre 1990 aux fameux Sunlight Studios de Stockholm, sous l’œil avisé de Tomas Skogsberg & Uffe Cederlung,
Darkthrone s'attèle à l’écriture de son second album. Durant l’hiver 90/91, alors que onze nouveaux morceaux à la structure deathmetal ont été composés, le quatuor norvégien enregistre leur session instrumentale complète durant une répétition, mais, emporté la fibre blackmetal, il décide d’envoyer le tout aux oubliettes et de repartir de zéro. Il faudra attendre l’année 94 pour que Fenriz se décide, dans une démarche solitaire, d’y apposer des vocaux foncièrement anthracites, puis de sortir deux années plus tard le résultat final avec la complicité du label
Moonfog de Satyr, pour l’œuvre dénommée
Goatlord, amputée du morceau qui donnera le nom de l’album
A Blaze in the Northern Sky.
Sans compter la méga-compilation
Frostland Tapes, il aura fallu attendre vingt-neuf années supplémentaires pour que Fenriz exhume de nouveau sa cassette personnelle pour un mastering aux studios '
Temple of Disharmony', puis que son label Peaceville l’édite dans cette version purement originale, toujours brute de décoffrage mais sans les pistes vocales qui manquaient encore à l’époque.
Outre les conversations entre les musiciens et les quelques notes éparses entre deux morceaux ayant été conservés cette fois-ci, l’instrumental éponyme retravaillé sur
A Blaze in the Northern Sky est également inclus dans cette édition 2023. Celui-ci permet de mesurer combien ce superbe album blackmetal de
Darkthrone comprenait encore des réminiscences deathmetal, témoins d’un passé mis sous silence lors de la parution d’
Under a Funeral Moon, où l’influence des blacksters américains de
Von n’aura jamais été aussi forte chez notre groupe de Kolbotn.
Bien que les noms provisoires des morceaux de ce
Goatlord original & instrumental ci-présent soient différents de la version parue en 1996 avec l’addition du chant de Fenriz (puisqu’ils n’avaient pas encore été vraiment baptisés), il s’agit bien de la même session d’enregistrement en répétition (avec le souffle en moins qui gâchait un peu la version de 1996). L’intérêt intrinsèque peut donc paraître faible, résidant avant tout dans l’addition de la piste éponyme d'
A Blaze in the Northern Sky. Au-delà, sans la noirceur du chant ajouté par Fenriz en 94, les morceaux bruts sonnent de facto carrément deathmetal, renvoyant immédiatement à l’époque de l’album
Soulside Journey, dont les amateurs (dont je fais partie) verront le tout comme un prolongement de ses deux instrumentaux Accumulation of Generalization et
Eon, tout en se plaisant à imaginer le chant guttural d’époque de Ted Skejllum.
++ FABIEN.
Navré, mais je vais devoir supprimer cet album qui n'est qu'une autre version de celui sorti en 1996.
Je transfèrerai la chronique bien sur et ajouterai la cover alternative ainsi que la tracklist
Je trouve personnellement ça dommage, puisque la tracklist est différente et que les morceaux sont exclusivement instrumentaux. A mon humble avis, ce Goatlord 2023 a tout à fait sa place indépedamment de la version différente de 1996. ++ FABIEN.
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