Des débuts Death
Metal, une conversion Black
Metal jusqu’à en devenir la tête de proue, que dis-je, l’incarnation, puis
Darkthrone a peu à peu laissé de côté sa facette « unholy » pour devenir une entité plus Rock ‘n’ Roll, et disons le même si c’est fait avec talent, Fenriz et Nocturno Culto s’éclataient en nous faisant un peu tout et n’importe quoi : Punk, Thrash, Black, Motörhead, etc, jusqu’à nous imiter
Manowar sur un morceau comme Valkyrie… Artic
Thunder (2016) marquait en quelque sorte un retour vers quelque chose de plus sérieux, et
Old Star (2019) confirme largement cette tendance avec une musique loin de leur période Trve Norsk Arisk Black
Metal, mais pétrie de Black
Metal première vague façon
Celtic Frost /
Bathory.
I Muffle the Inner Choir et ses rythmiques entêtantes mi frostiennes mi darkthroniennes confirment cette volonté d’un retour au Black
Metal sur
Old Star, idem pour le chant désormais épuré des envolées Heavy
Metal limite parodiques de
The Underground Resistance. Sur le pesant
The Hardship of the Scots, on passe encore un cap dans les influences CF 80’s, un titre épique aux consonances
Doom, véritable hymne prenant aux tripes.
On notera que les trois morceaux composés par Nocturno Culto sont plus sombres, et les trois de Fenriz sonnent plus 80’s / Heavy
Metal.
Le seul point faible du disque est à mon sens la chanson titre
Old Star, relativement pataude et anecdotique, d’ailleurs aussitôt contrebalancée par un Alp Man de haute volée et plutôt
Doom Metal.
Duke of Gloat et son riffing hypnotique façon
Ravishing Grimness confirme l’alternance Black /
Doom des compositions sur ce disque. Sans révolutionner le style ou la scène (ce qu’ils ont déjà fait auparavant de toute façon),
Darkthrone montre tout simplement ici son talent pour composer des morceaux marquants, sans réellement évoluer ou se métamorphoser, mais sans vraiment stagner non plus, c’est peut-être ça la marque des grands groupes.
Old Star (2019), dix-septième album des norvégiens pousse loin l’hommage à
Celtic Frost avec certains titres qui n’auraient pas fait tâche sur
Morbid Tales ou To Mega
Therion, et renoue avec le côté sombre et le riffing froid du groupe, plus en sourdine sur les dernières sorties du duo.
Après une carrière aussi longue et prolifique, il est rassurant de voir que
Darkthrone a toujours la foi et a décidé de revenir aux fondamentaux. Avec
Possessed,
Nocturnus,
Gorgon,
Death Angel et donc
Darkthrone, 2019 s’annonce comme l’année d’un retour en forme ou d’une confirmation pour les vieux groupes cultes. Le capital sympathie de Fenriz, le statut ultra culte du groupe, l’attitude « on fait ce qu’on veut et on vous emmerde », l’ensemble combiné à un petit retour aux sources bien senti, tout est fait pour que
Darkthrone domine le monde UG une fois de plus en 2019.
BG
Aaaah, merci Raph, corrigé, je suis vraiment miro....
C'était bien le "l" de Black qui avait sauté ! ;)
Mais le terme "Back Metal" pour ces pères fondateurs d'autrefois que furent Celtic Frost et Bathory avait un je-ne-sais-quoi de poétique.
1 bien belle chronique pour 1 album qui me regale chaque jour 1 peu plus. Il est interessant de constater que l' hommage à Celtic Frost est aucunement parodique...
Les 2 acolythes de Darkthrone sont les metres etalons bibliques d'un metal authentique...
J’adore l’album, des riffs incroyables, gras, lourds et sales. Des chansons à l’esprit au groove rock n’roll. Pour moi pour l’instant l’album black de l’année.
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