En pleine période de la gloire du thrash metal,
ADX, fer de lance du speed metal français, sort à son tour son album live, afin d'immortaliser son énergie et capitaliser son succès grandissant.
Groupe de speed-metal à l'image d'
Agent Steel par exemple,
ADX était à cette période, plus rapide que ses congèneres du même style, mieux construit, et avec un concept historico-fantasmagorique assez original. La musicalité et la qualité grandissante de ces 3 premiers albums le plaçant en tête des espoirs européens.
Cet enregistrement fait la synthèse des trois premières oeuvres, dont l'influence sur la scène était certes minime, mais a quand même permis au groupe de décrocher un contrat avec Noise Records, label européen des plus reconnus à l'époque (
Kreator,
Sabbat,
Celtic Frost,
Helloween) après ce live.
Capturé à
Paris, l'album propose des titres dans une version plus rapide que les enregistrements initiaux, aidés en ce sens par une production pêchue et précise. Les fabuleux "Mémoire de l'éternel" ou "Brocéliande" (sur lequel Phil fait participer le public à la manière d'un
Bruce Dickinson sur le "Running Free" du "
Live After Death") en sont par exemple révélateurs. On sent un groupe sûr de lui, bien dans ses baskets à languettes, et diablement communicatif. Le feeling, période oblige, est presque thrash, et plaira sans aucun doute aux fans d'extrême peu rebutés par un chant mélodique typé heavy-metal. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que des musiciens comme Chuck Schuldiner aient été fans de ce type de speed-metal français à l'époque.
Les morceaux sont ainsi magnifiés et aucun "filler" n'est à déplorer, tant le concert ressemble à un best-of non déguisé. Des titres devenus des classiques depuis encore pour la plupart dans les sets-lists du groupe. Album difficile à trouver à aujourd'hui, mais pour les heureux détenteurs, il s'agit d'un beau témoignage de l'énergie d'un groupe mésestimé, à son apogée, et bénéficiant d'un contexte favorable qui ne devait pas durer. En effet, la signature sur Noise Records à l'issue, avec un enregistrement en anglais, n'ayant pas eu le succès escompté et contribuant au split des Parisiens.
Ce Live est le reflet de la 1ère vie du groupe, la plus vivifiante à mon sens. Cela n'enlève rien à la qualité des derniers albums que j'ai apprécié également (surtout Division Blindée d'ailleurs, mais aussi la relecture de "Terreurs").
Alors vive ADX, et soyons fiers de ce groupe qui en plus, a des héritiers bien sympas comme par exemple Hürlement et son petit dernier.
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