Dreamspace

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17/20
Nom du groupe Stratovarius
Nom de l'album Dreamspace
Type Album
Date de parution 09 Fevrier 1994
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album198

Tracklist

1.
 Chasing Shadows
 04:36
2.
 4th Reich
 05:52
3.
 Eyes of the World
 6:00
4.
 Hold on to Your Dream
 03:38
5.
 Magic Carpet Ride
 05:00
6.
 We Are the Future
 05:23
7.
 Tears of Ice
 05:41
8.
 Dreamspace
 06:00
9.
 Reign of Terror
 03:33
10.
 Thin Ice
 04:31
11.
 Atlantis
 01:09
12.
 Abyss
 05:06
13.
 Shattered
 03:30
14.
 Wings of Tomorrow
 05:15

Bonus
15.
 Full Moon (Japanese Release)
 

Durée totale : 01:05:14

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Stratovarius


Chronique @ EndiMistery

16 Septembre 2011

Un bonheur à écouter et à tenir entre ses mains...

On oublie souvent que les légendes de maintenant ont débuté. Peu importe la façon dont cela a commencé, une légende est toujours née quelque part. C'est aussi vrai dans l'histoire, dans l'irréel, ou encore même la musique, ce vaste monde splendide à explorer, qui varie les horizons, les idées. Un genre aussi exploité que le Metal n'est pas là pour en faire une simple représentation. La musique de ce genre peut varier selon le nom de légende qui la forme. Le Heavy Metal est sans doute la forme de Metal la plus exploitée encore aujourd'hui et ceci de façon plus ou moins bonne. Et de ce fait, un grand nom du Metal est né. Tout le monde connaît le nom de ce groupe, tout le monde en a forcément entendu parler quelque part. Stratovarius, ce groupe qui a débuté de rien et qui s'est retrouvé maître et référence du speed mélodique (à tendance néo-classique, je vous prie !). Et surtout grâce à un musicien. Un guitariste de renom, Timo Tolkki...

Stratovarius vient à peine de débuter et trois albums sont sortis. Le très confus Fright Night, le bon TwilightTime et enfin 12012, l'album dont je vais parler. Cet album est sans doute le dernier album de Stratovarius (et le premier !) où Timo Tolkki diversifie ses compositions. Ce que je veux dire, c'est que cet album contient des compositions que Timo Tolkki ne fera plus jamais. Car, même si par la suite, des albums comme Visions ou Episode seront des mythes, avec des mélodies épiques et des refrains dantesques, on a tendance à oublier que 12012 est l'album le plus abouti de Stratovarius, avec, comme je l'ai dit, des compositions diversifiées, qui s'enchaînent et que l'on prend facilement dans la tête. 12012 est également un album très énigmatique, avec des ambiances parfois oppressantes, malsaines, qui peuvent effrayer parfois. Mais ces ambiances sont vraiment jouissives et on ne peut s'empêcher de se les repasser à chaque fois. Nostalgie sur le plus original album de Stratovarius.

12012. C'est d'abord le nom d'un album qui est grand, très grand. Le génie commence à se faire sentir, on sent que le potentiel est grand dans ce groupe. Timo Tolkki, le compositeur, guitariste et à cette époque le chanteur du groupe, est une tête pensante maniaque atteinte d'un syndrome mortel. Il ne vit que par la musique. La musique représente sa vie, il ne peut pas survivre sans elle. Il a décidé donc de se faire vraiment connaître en faisant un album grandiose, efficace, variant toutes les ambiances à la seconde. Un album sombre et intelligent. D'une pochette géométrique portant à la réflexion et d'un nom presque magique, signifiant Rêve d'Espace. Cet album est là pour nous faire voyager, nous montrer de vastes horizons, d'ici là inconnus. Cet album, c'est un son. Un son spécifique, un son profond, déchirant et très puissant. Une surprise de taille. De grands progrès effectués à ce niveau. C'est un pas vers la gloire. Cet album, c'est également la technique, un jeu très bien maîtrisé amélioré au fil du temps. De nombreux progrès, de nouvelles idées, un nouveau genre, une nouvelle épopée musicale...

Et même si le speed Chasing Shadows paraît classique, avec son refrain ancré en tête, il n'en est rien. Le jeu de guitare est puissant, la batterie est croquante comme jamais et c'est ce son qui fait le travail. C'est sans compter le très bon 4th Reich, titre à structures progressives, que le génie se fait remarquer. D'une intro mélodique et presque touchante à un refrain oppressant, on ne peut rien demander d'autre à Stratovarius. Ce morceau, c'est la beauté, la peur, la fouille, l'ambiance. Et c'est ceci pendant tout l'album. Cet album est sombre, mélodique, culte et vrai. Tout ce que Stratovarius délaissera par la suite en somme. Le titre éponyme est comment dire... énorme. D'une introduction presque optimiste, on passe à une ambiance lourde et oppressante, la guitare fait froid dans le dos et le chant de Timo Tolkki, à son niveau maximal sur cet album, est comme une narration chantée. Ce passage calme au milieu du morceau tout droit sorti d'un film de Tim Burton pourra paraître de mauvais goût, mais la magie opère et on se retrouve dans une cascade d'angoisse, d'émotions et de bonheur complet. Un titre assez énorme, comme Timo n'en fera plus par la suite.

La très jolie et touchante ballade Tears of Ice est sans doute la plus belle jamais écrite par le grand corps malade qu'est Tolkki. L'essor que rejette cette composition est presque troublant. Comment ne pas succomber au charme de cette introduction épris de flûte ? Et le chant de Timo Tolkki, n'est-ce pas sa meilleure performance sur l'album entier ? Ces paroles déchirantes, cette triste histoire, tout pour la ballade exemplaire ! C'est une vraie poésie que nous écoutons ici ! De ce refrain bouleversant nous passons à une partie presque orchestrale, tout ça pour faire verser une larme glacée à l'auditeur... le Maître de la ballade est né

Le très étrange Thin Ice en fera sursauter plus d'un. Un morceau très oppressant, très sombre, sans réelle profondeur musicale, sans vraiment, en lui - même un fond musical, à part cette ambiance qui se veut angoissante, presque tremblante. Le chant de Timo Tolkki est traînant, augmentant le côté horrifique de la chose. Ce morceau n'a pas vraiment de refrain, si ce n'est que ce cri très aigu de Timo Tolkki accompagné de la guitare et de la batterie maltraitée. Un morceau qui n'a pas vraiment de choses à nous dire, mais qui possède quelque chose d'étrange. Ce morceau a une âme particulière. C'est un morceau froid et malsain. Un morceau ni bon ni mauvais. C'est le morceau le plus étrange de Stratovarius, c'est une oeuvre incomprise.

Le disque s'enchaîne après avec des titres plus ou moins bons (même très bons) et variés, tels que le superbe Magic Carpet Ride et son ambiance orientale, ce riff lourd et écrasant, jusqu'à ce refrain frais et solide. L'ambiance est là et ça se fait grandement sentir. Magic Carpet Ride, c'est un morceau énorme, simplement. We are the Future est quant à lui un morceau qui révélera la véritable tournure musicale par la suite. Un refrain beau, épique, simplement dantesque, où la batterie est plus que jamais maltraitée et avec un riff qui crache. On passera après par des titres dispensables tels que l'instrumental Atlantis servant sans doute à remplir l'album. Reign of Terror est un morceau très heavy et très classique qui aurait pu se trouver sur le premier album Fright Night. L'album se termine sur le très bon Wings of Tomorrow et son ambiance sentant bon le commercial. C'est un très beau morceau, qui termine l'album de façon remarquable. Ce refrain qui fait taper du pied, ce solo de la marque Tolkki... un pur bonheur, comme n'en fait plus Tolkki maintenant.

12012 est un album mythique. Oui, vous avez bien lu. 12012 est mythique. C'est sans doute l'album le plus étrange et incompris de Stratovarius. Mais une telle variété de composition doit être acclamée. C'est le premier et dernier album de Stratovarius qui met au point une telle diversification. Un bonheur à écouter, un bonheur à tenir entre ses mains. Le génie vient de naître...

15/20...


1 Commentaire

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angus107 - 27 Novembre 2023:

Excellent album, il n'est pas "ennuyant" malgré ses 14 morceaux, car il est très varié.

Les morceaux ne sont pas trop longs, ce qui est souvent le cas pour les groupes de power mélodique.

Il s'écoute d'une traite sans ennuis.

18/20

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Chronique @ dark_omens

20 Avril 2014

Un album à la simplicité et à la spontanéité étonnante. Une oeuvre attachante à bien des égards...

N’y a-t-il pas d’injustice plus notoire que celle qui consiste, fardée d’une subjectivité dégoulinante de mauvaise foi, à accorder une indulgence aveugle et fanatique à certains qui, sous prétexte qu’ils surent s’illustrer en d’autres temps, est l’objet d’un culte aussi outrageusement déplacé que pas tout à fait fondé ? N’est-ce pas proprement scandaleux alors que dans le même temps nous exigeons d’autres une perfection quasi inaccessible ?

Déifié aujourd'hui comme une relique sacrée, Timo Tolki du bout de ses doigts divins voulut bien, autrefois, dans son infinie et bienfaisante sagesse, recouvrir le monde d’offrandes aussi essentielles que novatrices comme, par exemple, les versets d’un excellent Vision et d’un non-moins essentiel Infinite. Au-delà de ces deux cantiques sincèrement bons et émouvants définissant les fondements d’une dévotion assez légitime, il convient de noter que l’aveuglement inhérent à ce genre de fanatisme deviendra aussi flagrant que ridiculement grandiose. Ainsi des albums aussi moyens que Destiny, le très dispensable album éponyme ou encore le très surestimé diptyque Element Parts, œuvres où le messie finlandais ne sut rien faire que la plus merveilleuse, la plus talentueuse et la plus belle variation sur un même thème, son propre thème, n’entacha en rien le génie immaculé de Timo auprès de ses adeptes. Même les déboires mystico-délirants du Dieu Tolki ne le purent pas.

Si l’engouement me paraît aujourd'hui quelque peu démesuré, il apparaît comme une évidence nécessaire, emmitouflé dans le costume d’une certaine objectivité, de regarder les choses au travers d’une vision plus mesurée. Il est, certes, difficile de nier les aptitudes et le talent de l’homme. Néanmoins désormais, ses compositions sont souvent d'une inepte technicité assommante étalée au long et au large d’albums où les redondances et l’emphase démonstratives s’enchevêtrent pour laisser l’auditeur aguerri épuisé, essoufflé, meurtri. Sans jamais, ou si peu, offrir un souffle neuf, véritable renouveau enthousiasmant, le virtuose s’acharne, en effet, à nous noyer sous un beau déluge souvent dénué d’émotions. Or il n’en a pas toujours été ainsi, en effet, il fut un temps où l’instrumentiste défendait son propos au son d’un Heavy Speed Mélodique inspiré et intéressant. Si ce Dreamspace n’est pas exactement la quintessence de cette musique-là, il en est assurément les prémices qui marquent le début d’une juste reconnaissance dont l’essor n’est qu’à ses balbutiements.

Dans cet opus éminemment plus captivant que certains de ces successeurs on peut déjà sentir les effluves fugaces de ce que sera Stratovarius plus tard…bientôt…

Si les similitudes sont évidentes, il existe des différences qui, à mon sens, donnent une saveur très particulière à ce disque. Tout d’abord, une complexité presque disparue, laissant place à une efficacité fraîche et directe. Ensuite, une absence quasi-totale de synthé, piano et surtout clavecin dont le sempiternel systématisme d’aujourd’hui a tendance à alourdir les morceaux et à provoquer chez l’auditeur amateur avisé un certain ennui. Pour finir, un chant, oeuvre de de Timo Tolkki lui-même, dont l’étendue ne peut, à l’évidence, pas rivaliser avec bon nombre d’autres, mais qui offre, tout de même, une certaine tenue dont les seules limites restent, parfois, les aigus et aussi, peut-être, une certaine linéarité dans un registre où plus de nuances eut été souhaitable.

Au-delà de ça les titres démontrent déjà, et encore puisque ça n’est plus le cas aujourd’hui, très nettement un savoir-faire incontestable, nous proposant les plaisirs variés de titres rapides tels Chasing Shadow dont seul le refrain est sans doute un peu trop évident, ou We Are the Future, mais aussi les satisfactions de titres aux rythmes Heavy plus lourds dans une atmosphère quelque peu naïve, comme sur l’oppressant 4th Reich, ou ceux encore de sonorités plus Hard Rock d’un Eyes of the World ressemblant à s’y méprendre à un Eyes of the Tiger de Survivor. On peut également entendre ici des titres plus inhabituellement sombres pour le groupe tel l’accablant Reign of Terror et son Heavy pesant. De plus, il est intéressant de noter que dans l’ensemble ce Dreamspace propose une certaine agressivité qui aujourd’hui a laissé place à un lyrisme omniprésent et envahissant. Si l’on excepte des morceaux assurément trop candides comme le moyen Wing of Tommorow et son Hard Rock Mélodique sirupeux, ou le très étrange Thin Ice dont on ne sait que penser tant l’ambiance d’effroi qu’il semble devoir dégager est ratée, et c’est d’autant plus frustrant que c’est au moment exact ou les riffs viennent éclaircir un horizon très obscur et abscons que le titre se termine, ou encore un Tear of Ice, ballade typiquement « Tolkkienne » pas totalement négligeable mais pas réellement indispensable, on obtient, tout de même, un album plutôt plus attachant que certains autres sortis par le groupe plus récemment.

Pour être tout à fait franc, si la démesure qui entoure notre Timo aujourd’hui est, somme toute, très excessivement agaçante, elle n’est pas totalement usurpée à l’écoute de certaines de ces œuvres, dont ce Dreamspace aux vertus plutôt agréables. Auréolé de défauts de jeunesse indéniables, ce disque n’en offre pas moins les qualités d’une efficacité directe aujourd’hui oubliée au profit d’une surenchère symphonico-lyrique irritante. La simplicité ne peut avoir que des mauvais côtés. Si le compositeur finlandais pouvait s’en souvenir et revenir avec de la musique bien moins technique, bien moins démonstrative, bien moins emphatique, nul doute, selon votre humble serviteur, que son propos n’en serait que meilleur. Mais ça c’est une autre histoire…

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Commentaire @ papypantoufle

11 Fevrier 2011

La renaissance du heavy-metal

En pleine période grunge, à une époque où notre bon vieux heavy-metal est au plus mal, arrivent enfin 2 groupes qui vont redonner un nouveau souffle à notre musique favorite. En 1994, Angra sort "Angels Cry" qui connait un succès immédiat dans notre beau pays. La même année, les Finlandais de Stratovarius nous livrent ce magnifique "Dreamspace".

Il s'agit pourtant du troisième opus du groupe et ce n'est pas avec celui-ci qu'ils vont connaître le succès puisque ce n'est qu'à partir de "Episode" et "Visions" que le groupe va enfin sortir de l'ombre. Cependant, on peut affirmer qu'il s'agit de leur premier album véritablement excellent.
Certes, le chant était encore assuré par Timo Tolkki dont la voix n'est pas aussi bonne que celle de son compère Kotipelto, et Jens Johansson n'est pas encore là pour nous livrer ses époustouflants soli des claviers, mais pourtant quelle claque !
Du début à la fin de cet album, nous avons droit à un heavy metal incroyablement inspiré, alliant puissance et mélodie.
Du refrain mélancolique de "Chasing Shadows" au riff saignant de "Shattered", en passant par le très helloweenien " We Are the Future" ou le somptueux "Dreamspace", il n'y a pratiquement que du très bon sur ce disque. Seul l'étrange morceaux "Thin Ice" me paraît en-dessous du lot.
Avec cet album, Timo Tolkki se révèle donc comme un excellent guitariste, mais surtout comme un formidable compositeur capable de proposer des chansons variées contenant tout ce qui fait à la fois la beauté et la puissance du metal.

Stratovarius parviendra encore à progresser avec les albums suivants (notamment au niveau du chant, de la production et de la virtuosité), mais "Dreamspace" restera pour moi l'album de la renaissance du vrai heavy-metal, un album essentiel.

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ZazPanzer - 11 Fevrier 2011: Très bon album effectivement, dont la qualité première était de proposer un album varié et venant du cœur, contrairement à tout ce qui a suivi Destiny, voire Visions, à savoir des bons disques mais formatés, sans âme ni originalité, bref des disques chiants.
Strato aura été un groupe intéressant entre 94 et 98. Apparemment renaissance cette année, mais je n'ai pas encore écouté le nouveau bébé.
ZazPanzer - 13 Fevrier 2011: Episode est excellent, mais encore perfectible. C'est Visions à mon sens qui est l'apogée de leur carrière. Il réussissent alors à mettre enfin en musique un style qu'ils modelaient petit à petit depuis des années. Les albums suivants comportent forcément quelques bons morceaux, notamment "Hunting H&L" mais la magie est partie. Curieusement j'ai beaucoup de mal à réécouter ces albums aujourd'hui, trop écoutés à l'époque certainement. Je me suis fait le double live cette après-midi, et c'est vrai qu'ils étaient forts ces nordiques. Sauf pour les artworks, ridicules ;-)
Overkiller - 17 Janvier 2020:

On en parle de la voix ?
Non, parce que certaines compos sont vraiment énormes et j'imagine comme un con cet album chanté par un vrai chanteur, ça serait pas le meilleur album de Strato, par hasard ?
Du coup, ben perso, il me frustre, cet album .....

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