On oublie souvent que les légendes de maintenant ont débuté. Peu importe la façon dont cela a commencé, une légende est toujours née quelque part. C'est aussi vrai dans l'histoire, dans l'irréel, ou encore même la musique, ce vaste monde splendide à explorer, qui varie les horizons, les idées. Un genre aussi exploité que le
Metal n'est pas là pour en faire une simple représentation. La musique de ce genre peut varier selon le nom de légende qui la forme. Le Heavy
Metal est sans doute la forme de
Metal la plus exploitée encore aujourd'hui et ceci de façon plus ou moins bonne. Et de ce fait, un grand nom du
Metal est né. Tout le monde connaît le nom de ce groupe, tout le monde en a forcément entendu parler quelque part.
Stratovarius, ce groupe qui a débuté de rien et qui s'est retrouvé maître et référence du speed mélodique (à tendance néo-classique, je vous prie !). Et surtout grâce à un musicien. Un guitariste de renom,
Timo Tolkki...
Stratovarius vient à peine de débuter et trois albums sont sortis. Le très confus
Fright Night, le bon TwilightTime et enfin
12012, l'album dont je vais parler. Cet album est sans doute le dernier album de
Stratovarius (et le premier !) où
Timo Tolkki diversifie ses compositions. Ce que je veux dire, c'est que cet album contient des compositions que
Timo Tolkki ne fera plus jamais. Car, même si par la suite, des albums comme
Visions ou
Episode seront des mythes, avec des mélodies épiques et des refrains dantesques, on a tendance à oublier que
12012 est l'album le plus abouti de
Stratovarius, avec, comme je l'ai dit, des compositions diversifiées, qui s'enchaînent et que l'on prend facilement dans la tête.
12012 est également un album très énigmatique, avec des ambiances parfois oppressantes, malsaines, qui peuvent effrayer parfois. Mais ces ambiances sont vraiment jouissives et on ne peut s'empêcher de se les repasser à chaque fois.
Nostalgie sur le plus original album de
Stratovarius.
12012. C'est d'abord le nom d'un album qui est grand, très grand. Le génie commence à se faire sentir, on sent que le potentiel est grand dans ce groupe. Timo Tolkki, le compositeur, guitariste et à cette époque le chanteur du groupe, est une tête pensante maniaque atteinte d'un syndrome mortel. Il ne vit que par la musique. La musique représente sa vie, il ne peut pas survivre sans elle. Il a décidé donc de se faire vraiment connaître en faisant un album grandiose, efficace, variant toutes les ambiances à la seconde. Un album sombre et intelligent. D'une pochette géométrique portant à la réflexion et d'un nom presque magique, signifiant Rêve d'Espace. Cet album est là pour nous faire voyager, nous montrer de vastes horizons, d'ici là inconnus. Cet album, c'est un son. Un son spécifique, un son profond, déchirant et très puissant. Une surprise de taille. De grands progrès effectués à ce niveau. C'est un pas vers la gloire. Cet album, c'est également la technique, un jeu très bien maîtrisé amélioré au fil du temps. De nombreux progrès, de nouvelles idées, un nouveau genre, une nouvelle épopée musicale...
Et même si le speed Chasing Shadows paraît classique, avec son refrain ancré en tête, il n'en est rien. Le jeu de guitare est puissant, la batterie est croquante comme jamais et c'est ce son qui fait le travail. C'est sans compter le très bon 4th Reich, titre à structures progressives, que le génie se fait remarquer. D'une intro mélodique et presque touchante à un refrain oppressant, on ne peut rien demander d'autre à
Stratovarius. Ce morceau, c'est la beauté, la peur, la fouille, l'ambiance. Et c'est ceci pendant tout l'album. Cet album est sombre, mélodique, culte et vrai. Tout ce que
Stratovarius délaissera par la suite en somme. Le titre éponyme est comment dire... énorme. D'une introduction presque optimiste, on passe à une ambiance lourde et oppressante, la guitare fait froid dans le dos et le chant de
Timo Tolkki, à son niveau maximal sur cet album, est comme une narration chantée. Ce passage calme au milieu du morceau tout droit sorti d'un film de Tim Burton pourra paraître de mauvais goût, mais la magie opère et on se retrouve dans une cascade d'angoisse, d'émotions et de bonheur complet. Un titre assez énorme, comme Timo n'en fera plus par la suite.
La très jolie et touchante ballade Tears of Ice est sans doute la plus belle jamais écrite par le grand corps malade qu'est Tolkki. L'essor que rejette cette composition est presque troublant. Comment ne pas succomber au charme de cette introduction épris de flûte ? Et le chant de
Timo Tolkki, n'est-ce pas sa meilleure performance sur l'album entier ? Ces paroles déchirantes, cette triste histoire, tout pour la ballade exemplaire ! C'est une vraie poésie que nous écoutons ici ! De ce refrain bouleversant nous passons à une partie presque orchestrale, tout ça pour faire verser une larme glacée à l'auditeur... le Maître de la ballade est né
Le très étrange Thin Ice en fera sursauter plus d'un. Un morceau très oppressant, très sombre, sans réelle profondeur musicale, sans vraiment, en lui - même un fond musical, à part cette ambiance qui se veut angoissante, presque tremblante. Le chant de
Timo Tolkki est traînant, augmentant le côté horrifique de la chose. Ce morceau n'a pas vraiment de refrain, si ce n'est que ce cri très aigu de
Timo Tolkki accompagné de la guitare et de la batterie maltraitée. Un morceau qui n'a pas vraiment de choses à nous dire, mais qui possède quelque chose d'étrange. Ce morceau a une âme particulière. C'est un morceau froid et malsain. Un morceau ni bon ni mauvais. C'est le morceau le plus étrange de
Stratovarius, c'est une oeuvre incomprise.
Le disque s'enchaîne après avec des titres plus ou moins bons (même très bons) et variés, tels que le superbe Magic Carpet Ride et son ambiance orientale, ce riff lourd et écrasant, jusqu'à ce refrain frais et solide. L'ambiance est là et ça se fait grandement sentir. Magic Carpet Ride, c'est un morceau énorme, simplement. We are the Future est quant à lui un morceau qui révélera la véritable tournure musicale par la suite. Un refrain beau, épique, simplement dantesque, où la batterie est plus que jamais maltraitée et avec un riff qui crache. On passera après par des titres dispensables tels que l'instrumental Atlantis servant sans doute à remplir l'album. Reign of Terror est un morceau très heavy et très classique qui aurait pu se trouver sur le premier album
Fright Night. L'album se termine sur le très bon
Wings of Tomorrow et son ambiance sentant bon le commercial. C'est un très beau morceau, qui termine l'album de façon remarquable. Ce refrain qui fait taper du pied, ce solo de la marque Tolkki... un pur bonheur, comme n'en fait plus Tolkki maintenant.
12012 est un album mythique. Oui, vous avez bien lu.
12012 est mythique. C'est sans doute l'album le plus étrange et incompris de
Stratovarius. Mais une telle variété de composition doit être acclamée. C'est le premier et dernier album de
Stratovarius qui met au point une telle diversification. Un bonheur à écouter, un bonheur à tenir entre ses mains. Le génie vient de naître...
15/20...
Excellent album, il n'est pas "ennuyant" malgré ses 14 morceaux, car il est très varié.
Les morceaux ne sont pas trop longs, ce qui est souvent le cas pour les groupes de power mélodique.
Il s'écoute d'une traite sans ennuis.
18/20
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