Devolution Series #1 – Acoustically Inclined, Live in Leeds

Liste des groupes Metal Progressif Devin Townsend Devolution Series #1 – Acoustically Inclined, Live in Leeds
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15/20
Nom du groupe Devin Townsend
Nom de l'album Devolution Series #1 – Acoustically Inclined, Live in Leeds
Type Live
Date de parution 19 Mars 2021
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Intro
 
2.
 Let It Roll
 
3.
 Funeral
 
4.
 Deadhead
 
5.
 Ih-Ah
 
6.
 Love ?
 
7.
 Hyperdrive
 
8.
 Terminal
 
9.
 Coast
 
10.
 Solar Winds
 
11.
 Thing Beyond Things
 

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Devin Townsend


Chronique @ Eternalis

23 Avril 2021

Un moment rare et précieux, plein de pureté et de poésie

Certains artistes sortent avec fracas toutes sorties possible tandis que d’autres se permettent de proposer des choses de façon plus confidentielles à son public. C’est exactement ce que vient de faire notre cher boulimique de travail Devin Townsend, lui qui est habitué à sortir très régulièrement de nouveaux disques.
S’il a sensiblement levé le pied ces dernières années, reprenant les tournées de manière plus intensive, les fans savent qu’il ne se passe pas une année sans qu’un album (que ce soit un live, des inédits, un album studio ou une compilation particulière) ne voie le jour.

En ce début 2021, c’est en totale confidentialité et sans communication promotionnelle que sort un nouveau disque live, quelques mois après "Order of Magnitude" qui mettait à l’honneur "Empath", album solo sonnant comme une fin de cycle, comme une conclusion de plus de vingt cinq ans de carrière. C’est donc une surprise de voir débouler un nouveau disque live avant qu’on ne se renseigne un peu plus sur le « produit ». Il s’agit en fait de la partie audio d’un bonus présent dans la box-set de "Order of Magnitude", enregistré une nouvelle fois au Royaume-Uni dans une dimension intimiste à l’extrême.
Effectivement, sobrement intitulé "Live in Leeds" avec le sous-titre « Devolution Series #1 – Acoustically Inclined » (ce qui laisse sous-entendre que d’autres sorties du genre verront le jour), il s’agit d’un live acoustique que le canadien présente comme un retour aux basiques après la tournée intense et très théâtrale d’"Empath". Devin est seul sur scène, avec sa guitare acoustique et un séquenceur branché à son Mac. C’est tout. La proximité avec le public est totale, on l’entend rire et s’amuser avec les spectateurs, certains répondre et surtout une intimité se créer durant ce moment rare et précieux, plein de pureté et de poésie.

Après une introduction tout en douceur et en quiétude, c’est "Let it Roll" qui débute très logiquement ce concert. Déjà acoustique quand il débute "Synchestra", il semble presque logique ici et lance parfaitement ce moment qui, on le comprend très vite, sera sans artifices mais avec beaucoup de communication. Le canadien se permet de modifier les structures, d’intervenir, de blaguer en plein milieu d’un titre pour en faire un échange plus qu’un concert (on ressent le côté unique de la chose et il est clair que chaque concert acoustique ou masterclass qu’il a fait ensuite devait être différent dans l’intention et l’émotion transmise).
Lorsqu’il présente "Funeral", c’est un voile de tristesse mais porteuse d’une immense lumière qui nous entoure. La beauté du moment, la pureté de la mélodie et la conclusion que ces titres, électriques ou acoustiques, emplis de ce mur de son si caractéristique et complexe ou crus à l’extrême, sont avant tout de fabuleuses compositions. Puis "Deadhead" débute et c’est presque paralysé par cette beauté que nous sommes. Ce titre si dur et émotionnel dans sa version originelle, en devient une expérience encore plus intense alors qu’il aurait pu perdre sans ses riffs si uniques. Devin, malgré la formule, alterne entre un chant d’une douceur extrême avec des vocaux plus rugueux, voir carrément hurlés, ce qui confère à cette version un caractère résolument unique.

Unique, c’est également ce que l’on pense quand on remarque que ce concert comprend "Love ?" de Strapping Young Lad, que l’on imagine mal passer à la moulinette acoustique. Et pourtant …
Avec quelques nappes inquiétantes, une mélodie d’une noirceur pleine de torpeur et un Devin complètement possédé sur certains passages, il évolue dans des sphères que jamais nous ne pensons entendre lors d’un show de ce genre. Improbable et atypique, les hurlements de damnés qu’il lâche dans un écho retentissant sont glaçants et effrayants autant que n’est merveilleux le refrain qui lui, semble parfaitement à sa place dans cet océan mélodique. Incroyable.
Certains titres, à l’inverse, comme la très belle "Ih-Ah" ou "Hyperdrive" sont logiques dans cet exercice, l’un étant déjà une ballade et l’autre un titre très planant dans sa version originale comme dans celle déjà refaite avec Anneke sur "Addicted !". Quant à "Coast" ou au sublime "Terminal" (tout deux provenant de "Ki", l’album plus expérimental débutant la tétralogie de son « après SYL »), ils sont de magnifiques instants de quiétude, une fois de plus, permettant juste avec le son d’imaginer la beauté que devait être de vivre ce moment. Une fois de plus, on ressent cette proximité entre Devin et son public, comme s’il lui susurrait les textes à l’oreille, partageant simplement un moment hors du temps ensemble (la version vinyle, parfaitement mixée, est une merveille à écouter).

"Thing Beyond Things" termine tout ça avec la mélancolie qu’on lui connaissait déjà quand il servait de conclusion à "Ocean Machine".
Même si ce "Live in Leeds" n’est pas une « sortie majeure » d’après le principal intéressé (et que le support physique ne sera peut-être pas réédité à l’avenir, comme le "Devlab" de l’époque), il n’en est pas moins un superbe témoignage d’un immense artiste proche de ses fans, de son public et trouvant intérêt à montrer son art sous de multiples formes, prouvant par la même occasion que l’adage « Une bonne chanson reste une bonne chanson » n’a jamais été aussi vrai qu’ici. Un sublime moment de partage. Tout simplement.

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