Liste des groupes NWOBHM Saxon Denim and Leather

Ayant vu le jour le 5 octobre 1981, ce quatrième album de Saxon ayant pour nom « Denim and Leather » est non seulement l'un des plus grands classiques de la NWOBHM, mais il est également l’une des œuvres les plus célèbres du groupe anglais avec ses deux prédécesseurs « Wheel of Steel » et « Strong Arms of the Law » sortis tous deux un an auparavant. Ce faisant, et bien qu’il fasse partie des meilleurs albums de Heavy Metal jamais enregistrés, il reste néanmoins le « moins bon » de ces trois pépites aux dires des aficionados du groupe malgré le fait qu’il soit encore aujourd’hui leur plus gros succès commercial.
En outre, il a aussi marqué la fin de la formation classique de Saxon puisqu’il fut le dernier album du batteur Pete Gill qui quitta le groupe en raison d'une blessure. Par la suite, il fut immédiatement remplacé par Nigel Glockler qui fait toujours partie du groupe aujourd'hui. Gill rejoindra ensuite Motörhead en 1984 et enregistrera l'album « Orgasmatron » de 1986 avec le groupe du légendaire Lemmy Kilmister qui nous manque tant aujourd’hui.

Musicalement, ce disque demeure encore l'un des sommets de la NWOBHM en obtenant le statut d'or au Royaume-Uni du fait des riffs très accrocheurs et mémorables qui le composent, tout comme ses solos absolument époustouflants. Qui plus est, chaque chanson bénéficie de la voix géniale de Biff Byford, le tout accompagné d’une batterie vraiment intense. A l’évidence, cet album parle de puissance, d'acier, de bagarres, de bière, de cigarettes, de denim et de cuir dans des morceaux variés incluant le style de vie, les festivals de musique, les motos et les courses aux armements.

Indubitablement, deux des plus grands classiques de Saxon figurent sur cet opus, et le premier se fait entendre dès le lancement puisqu’il est question du morceau d’ouverture intitulé "Princess of the Night". Il s’agit là d’une des chansons les plus connues du groupe grâce à son riff immédiatement identifiable qui nous entraîne à travers une composition absolument époustouflante, soulevant encore aujourd'hui les foules à travers la planète. Ne cherchez pas une fille dans les paroles puisque cette chanson parle d'une vieille locomotive, de ses voyages et de ses aventures, et sa particularité première est qu’elle demeure l’une des plus rapides pistes que Saxon n’ait jamais écrites du fait de son rythme galopant et de ses solos incomparables. Le second, "And the Bands Played on", reste connu comme étant le titre qui a ouvert les shows du groupe pendant plusieurs années ; et malgré sa courte durée, ses couplets sont probablement parmi les plus accrocheurs jamais entendus du fait de ses harmonies plus que brillantes.

De surcroît, les autres compositions sont du même acabit au niveau de l’excellence comme en témoigne "Fire in the Sky" ; un vieux morceau d'or de vitesse NWOBHM, avec d'excellentes harmonies de guitare et des solos s’inspirant de Judas Priest. N’omettons pas l’hilarante "Play It Loud" ; une adorable piste évoquant le fait de ne jamais baisser le volume de sa musique et de donner un coup de pied aux maîtres-nageurs qui n'aiment pas Deep Purple. A contrario, "Midnight Rider" est un peu plus orienté Rock, mais elle reste mélodique et assez facile à écouter malgré sa différence avec le reste des pistes qui composent ce méfait de nos guerriers britanniques.

Certes, il n'y a vraiment rien sur l'album qui ne soit pas complètement à la hauteur, même lorsque les têtes pensantes de Saxon essaient d'écrire des paroles d'amour pouvant être entendues sur "Out of Control". Assurément, cela semble très forcé parce que Saxon n'est pas habitué à écrire des chansons d'amour, mais musicalement c'est mortel, plus mélodique que le reste, et très bien fait. Indiscutablement, cet album contient beaucoup de paroles brillantes pour compenser une chanson qui n'est pas à la hauteur dans ce domaine, et le meilleur exemple pour décrire ce ressenti est la chanson titre ; certainement la plus Heavy de l'album, mais aussi la plus puissante. Il s’agit là de l'un des plus grands hymnes du Metal et l’un des plus grands succès de foule encore à ce jour lorsqu'il est joué sur scène. La chanson elle-même parle de l'émergence de la scène NWOBHM en 1979 et du public que Saxon a attiré en étant par la suite le premier groupe de ce genre à signer un contrat grâce aux fans, faisant de cette chanson un hommage à leurs aficionados partout dans le monde.

Du reste, "Never Surrender" est déchirante avec des riffs génériques brillants et rebondissants et un refrain accrocheur sans effort qui poursuit l'attitude générale des deux œuvres précédentes, tandis que "Rough and Ready", du fait qu’elle paraisse plus ou moins aussi accrocheuse et puissante que "Princess of the Night" et la chanson titre, mériterait que l’auditeur y accorde simplement plus d'attention qu'elle n'en reçoit encore de nos jours puisqu’elle est carrément oubliée de tous malgré un refrain accrocheur.

En définitive, « Denim and Leather » est un classique de la discographie de Saxon et de la NWOBHM en se situant dans la lignée des « Strong Arm of the Law » et « Wheels of Steel ». A l’évidence, il n'a peut-être pas aussi bien vieilli que des albums tels que « The Number of the Beast » de Iron Maiden et « British Steel » de Judas Priest, mais son statut d'album de Heavy Metal classique et son influence sur les groupes ultérieurs ne peuvent être niés par les auditeurs. Bref, bien qu’il ne soit pas la meilleure sortie du combo britannique, il reste néanmoins très bon, et les Metalleux du monde entier devraient le posséder puisque cette œuvre numéro quatre de Saxon restera à jamais une relique indispensable de toutes les collections de Heavy Metal des années 80.

Tout le monde sait que le Royaume-Uni est la terre du heavy et du NWOBHM, ils le prouvent encore avec cet opus de Saxon. Tout comme Judas Priest, Iron Maiden et autre Motorhead encore en activité, Saxon reste un des groupes majeurs de la scène anglaise, et chaque album est un régal ! Venons-en au fait, avec ce Denim and Leather, sortie seulement un an après les très bons Strong Arm of the Law et Wheels of Steel sortie tout les deux en 1980 (la même année) ! Comme à son habitude, on démarre cet opus en fanfare avec « Princess of the Night » et son riff bien caractéristique, et surtout super par sa technique, sa rapidité et sa facilité de mémorisation. En effet on retrouve ce qui a fait du groupe ce qu’il est aujourd’hui, et la plupart des morceaux de ce disque sont des classiques. Des riffs tranchant, plutôt simple dans la forme mais assez technique tout de même, des solos sublimes, parfois court, parfois longs, avec des variances dans la rapidité d’exécution. Une batterie très en rythme avec des parties techniques préférées à des parties plus rapides, et surtout beaucoup de contretemps, mais c’est quand même très efficace car ça met l’auditeur en bonne conditions. Le chant du charismatique Biff Byford reste sublime, avec une voie au top. Des parties plus poussées, et quelques fois plus aigues que le chanteur maitrise assez bien. Il y a aussi un chant plus posés, calme comme sur « Out Of Control ». Quelques petits effets sur la voie lors de refrains avec deux mouvances : une voie plus dure et une plus aigues, pour un rendu parfait.

Ça reste du Saxon tout craché, il n’y a pas vraiment de choses nouvelles, mais une différence dans le son du groupe tout de même. Le groupe mise toujours autant sur l’effet des guitares qui sont bien huilées et, le duo fonctionne à merveille. Le seul petit reproche que l’on pourrait faire c’est, justement, que le groupe ne s’aventure pas trop dans des chemins variés, et les riffs restent assez ressemblants par moment, mais tous les morceaux restent ancrés dans la tête, avec l’envie de sauter dans tout les sens lorsqu’on entend les riffs sublimes des guitares qui font encore une belle prestation. Et aussi toujours le fait que l’album ne dure pas plus de 40 minutes, ça reste un inconvénient pour certains, et les musiques passent trop vite, mais l’intensité rattrape assez bien cet aspect. On aimerait quand même que le groupe fasse plus que 9 morceaux sur un album ! C’est un album à l’ancienne que les nostalgiques des années ’80 et donc du début de ces grands groupes apprécient et apprécieront encore je pense ! On peut entendre à la fin de pas mal de morceau le son de la musique qui baisse au fur et à mesure … ça à toujours son petit effet. Une pointe de nostalgie refait surface lorsqu’on écoute ce son … que ça semblait super les années ’80 ! En somme voici un bon album de la bande à Biff, un classique du genre avec tant d’autre, et toujours pas de grosse faute du groupe qui était sur une belle lancée à l’époque (ils le sont toujours mais ils ont vieillis !).