Aaaah
Saxon.... Ce fameux combo légendaire formé en 1976 par le guitariste Paul Quinn et le chanteur Biff Byford (qui, à ses débuts, se nommait encore
Son Of A Bitch) doit tout de même parler à l’ensemble des metalleux qui sont sur cette planète.
Si (par le plus grand des malheurs) ce n’est pas le cas, sachez pour la petite histoire que le groupe a changé son nom pour
Saxon peu de temps après les arrivées successives du bassiste Steve Dawson (ex-Sob), du guitariste Graham
Oliver (Ex-Sob) et du batteur Pete Gill. Par la suite, le groupe a réussi à faire impression sur la scène en tant que guest de groupes comme Motörhead, lui permettant ainsi d’obtenir rapidement son propre contrat afin de pouvoir enregistrer son premier album éponyme qui vit le jour fin mai 1979. Aussi, ce disque est produit par l'ancien chanteur d'
Argent John Verity et publié par le label français « Carrère ».
A ce jour, en plus du fait que sa production souffre d'une mauvaise réalisation, il reste souvent considéré, à tort, comme l'un des disques les plus faibles de la discographie de
Saxon, et il obtient rarement le crédit qu'il mérite alors qu'il demeure tout de même l’un des opus les plus agréables et distinctifs de ce groupe.
Aussi, il est important de préciser que même s’il n'a pas l'air si spécial, si exceptionnel, voire qu’il ne vous surprendra certainement pas trop, encore aujourd’hui certains se demandent (et j’en fais partie) pourquoi cet album n’a pas été (au moins) un petit succès puisqu'à son écoute, il est assez évident que nous avons là du bon Heavy
Metal. Ce faisant, et si vous recherchez du bon Rock progressif psychédélique et de la Pop
Metal aux joues roses, voire du Rock 'n’Roll occasionnel suivi de Heavy
Metal old school, continuez à lire car sinon vous regretterez de ne pas avoir connu cet album plus tôt.
Pour faire simple, il suffirait de dire que plupart des chansons qui composent ce premier-né sont plus
Hard Rock que Heavy
Metal, et avec "Stallions of the
Highway", nous avons le premier hymne de ce légendaire groupe britannique car, encore à ce jour, il s’agit de la chanson la plus connue de cet album par le simple fait qu’elle est surtout celle qui a ouvert la voie à l’album suivant «
Wheels of Steel » en offrant l'occasion de voir ce qu'allait définir le style
Saxon. Cette énergie positive se poursuit avec "
Backs to the Wall", où le tempo reste élevé grâce à la section rythmique de Pete Gill. Par ailleurs, d'autres morceaux sympas sont le mélodique "Militia Guard" où le rythme du tambour de marche et les intros néoclassiques sont les points forts dans cette chanson tout simplement incroyable et sous-estimée, tandis que le classique "Still Fit to Boogie" est façonné par des influences musicales "Motörhead-iennes" assez claires.
Même si cela peut causer quelque embarras à ses ultimes détracteurs, ils devront admettre qu'il y en a encore pas mal des choses à dire en revenant dans la première moitié de ce disque puisque rien que l'ouverture "
Rainbow Theme"/"
Frozen Rainbow" reste sans aucun doute l'une des meilleures chansons épiques de NOWBHM jamais écrites, bien qu’elle soit peut-être juste un peu trop similaire à ce que d'autres groupes produisaient à la même époque. Néanmoins, le chant y est très mélodique, épique, et les guitares ajoutent des variations plus qu’envoûtantes dans cette ballade maussade, enchanteresse et totalement immortelle, où il reste difficile d’imaginer une chanson plus appropriée pour commencer l’héritage impérissable de
Saxon.
Du reste, "
Big Teaser" est un morceau moins impressionnant, mais globalement correct en étant juste du
Hard Rock simple où le seul point fort est le refrain puisqu’à bien des égards, ce titre ressemble fortement au style des premières chansons de
AC-DC car même la voix de Biff ressemble un peu à celle du regretté Bon Scott. À l'inverse, "
Judgement Day" avance de manière expérimentale, plus en phase avec une chanson de
Led Zeppelin en ne prenant vraiment de l'ampleur que peu de temps avant sa conclusion.
En définitive, il serait injuste de dénigrer cet album issu d’une époque si différente, surtout lorsqu’on voit ce qui est né de la graine plantée sur celui-ci. A l’évidence, force est de reconnaître qu'il n'y a pas vraiment de mauvais morceaux et qu'il s’agit simplement d’un album court et précieux qui marque les premiers souffles du merveilleux genre NWOBHM.
Bref, en l’état, c’est un disque qui laisse présager ce qui allait suivre plus tard, et si vous êtes inconditionnel du genre, vous ne pourrez pas passer à côté. Ainsi, il est important pour les quelques réfractaires restants de lui donner une nouvelle fois sa chance pour ne pas le mettre aux oubliettes comme d'autres ont pu le faire par le passé car il ne le mérite absolument pas et ce serait regrettable.
Très belle chronique Metalsonic99!
Je suis bien d'accord avec toi, et si il est pas ce que le groupe va faire de mieux ( du Heavy Metal) il en demeure un premier essai très agréable à écouter. Un côté plus Rock que Hard. Mais bien inspiré.
Merci beaucoup Workflame!
Je le répète, c'est vraiment dommage que peu de monde lui donne du crédit! J'ai déjà entendu de vraies purges qui sont mieux cotées que celui-ci... C'est comme ça!!!
Ok, je vais le réecouter, merci bien.
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