Cast in Stone

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16/20
Nom du groupe Venom
Nom de l'album Cast in Stone
Type Album
Date de parution 11 Novembre 1997
Labels Steamhammer
Style MusicalHeavy Black
Membres possèdant cet album161

Tracklist

DISC 1
1.
 The Evil One
 03:20
2.
 Raised in Hell
 02:51
3.
 All Devils Eve
 02:57
4.
 Bleeding
 02:47
5.
 Destroyed & Damned
 06:49
6.
 Domus Mundi
 03:55
7.
 Flight of the Hydra
 03:25
8.
 God's Forsaken
 04:28
9.
 Mortals
 03:19
10.
 Infectious
 03:39
11.
 Kings of Evil
 04:19
12.
 You're All Gonna Die
 03:04
13.
 Judgement Day
 04:36
14.
 Swarm
 05:07

Durée totale : 54:36



DISC 2
1.
 Intro
 01:59
2.
 Bloodlust
 02:59
3.
 Die Hard
 03:06
4.
 Acid Queen
 02:50
5.
 Burstin' Out
 02:50
6.
 Warhead
 04:14
7.
 Ladylust
 02:52
8.
 Manitou
 03:45
9.
 Rip Ride
 03:07
10.
 Venom
 04:13

Durée totale : 31:55

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Venom


Chronique @ adrien86fr

29 Octobre 2010
Un évenement ! La reformation du line up originel de Venom autour des mythiques Conrad « Cronos » Lant, Jeff « Mantas » Dunn et Tony « Abaddon » Bray est sans conteste l’un des évenements majeurs de l’actualité metallique de l’année 1997. Alors que les fils spirituels du vilain petit canard de la NWOBHM subissent pour la plupart un cruel manque d’inspiration et qu’émergent parallèlement des groupes commerciaux sans âmes qui salissent les valeurs anti conventionnelles du metal ; les trois géniteurs de la trilogie de légende qu’est « Welcome to Hell », « Black Metal » et « At War with Satan » entèrent enfin la hâche de guerre pour remettre ensemble les crucifix à leur place, c'est-à-dire cimes vers le sol.

Fruit de ce retour messianique, « Cast in Stone » sort le 11 novembre 1997 sur le label allemand Steamhammer/SPV. A l’image de la photographie intérieure du booklet représentant les trois âmes damnées de Newcastle dans les lumières de vitraux d’église, Venom réincarne en cette proche fin de XXème siècle la dimension mystique et charismatique qui lui était propre dans les années 1981-1985. Avec la sortie de ce « Cast in Stone », les martyrs de l’inquisition moderne semblent définitivement prêts à se faire ériger des statues de marbre noir au royaume des ténèbres…

Dès le premier morceau « The Evil One » entamé, on se dit de suite que certaines chôses ne changeront jamais : malgré sa technicité rudimentaire et une originalité plus que discutable, la musique de Venom sera toujours empreinte d’une aura que seuls les plus grands groupes savent dégager. Ce titre objet d’un heavy thrash mid tempo hyper efficace confirme à l’auditeur que le légendaire trio géniteur du thrash metal est bel et bien de retour, 12 ans après son split. La recette semble être inchangée même si la production de ce « Cast in Stone » s’avère être logiquement bien meilleure que celle de « Black Metal » ou de « Possessed ». Cronos vocifère avec toujours autant de convictions ses prêches satanistes primaires, alors que les riffs brouillons mais tellement jouissifs de Mantas n’ont d’égal que la rythmique simple et devastatrice d’un Abaddon qui martèle ses fûts tel qu’il frappait l’acier sur les chantiers navals du Tyne avant la gloire. Que ce soit sur « All Devils Eve », « Flight of the Hydra », « You’re All Gonna Die » ou encore sur « Judgement Day », Venom excelle dans ce qu’il sait faire le mieux au monde, c'est-à-dire un heavy thrash puissant et rudimentaire transpirant une authenticité incomparable, le tout saupoudré de gimmicks satanistes prêtant plus à sourire qu’à implorer Dieu pour obtenir sa grâce et sa miséricorde. En cela, « Cast in Stone » semble être une suite logique et cohérente à la trilogie de légende ayant apporté au groupe son titre de père fondateur du metal extrême.

Néanmoins sur ce disque, Venom tente timidement l’exercice périlleux qu’est l’expérimentation musicale avec notamment « Destroyed and Damned » et « Domus Mundi ». Si cette dernière s’avère être un titre d’obédience industrielle assez dispensable tant il apparait tel un cheveux sur la soupe, n’étant absolument pas en phase avec l’identité musicale de l’album et encore moins avec celle du groupe ; « Destroyed and Damned » s’avère être un morceau absolument remarquable de par sa beauté et le feeling qui s’en dégage. Alors qu’il n’était pas vraiment connu pour faire dans la dentelle, Venom gratifie ici l’auditeur d’un titre que l’on pourrait presque qualifier de ballade mélancolique. Mantas nous fait ainsi découvrir son goût insoupçonné pour les harpèges mélodieux et inspirés sur l’intro de ce morceau introspectif qui est de plus témoin d’un Cronos méconnaissable vocalement. Que les puristes se rassurent cependant, on rentre assez rapidement dans le vif du sujet avec ce « Destroyed and Damned » qui ne tarde pas à révéler la célèbre marque de fabrique du combo britannique. Il s’agira juste d’une parenthèse mélancolique introductive de deux minutes avant l’arrivée des coups de masse d’Abaddon sur son drumkit martyrisé; pour lancer au final un morceau dans la pure tradition venomienne.

Avec ce disque assez prévisible mais néanmoins honnête, Venom ne se renouvelle pas mais confirme plus que jamais un style dont il fut l’instigateur 16 ans plus tôt dans un contexte industriel et ouvrier qui a certainement eu un rôle prépondérant dans la gestation de son identité musicale et conceptuelle. Autour de son line up anthologique, le légendaire trio heavy thrash de Newcastle écrit avec ce « Cast in Stone » une nouvelle page de son histoire sombre et fascinante. Un release indispensable à la curiosité des fans de la trilogie « Welcome to Hell », « Black Metal » et « At War with Satan ».

5 Commentaires

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alester - 29 Octobre 2010: Merci également pour ta chronique, j'ai eu cet album à sa sortie avec la pochette qui présentait un relief bizarre mais pas mal (c'était sûrement une édition limitée). Autant j'ai trouvé l'album pas mal, autant j'ai pas aimé du tout le CD bonus avec le réenregistrement de leur anciens titres.
Kissofsteel - 30 Octobre 2010: Pareil qu'Alester !

Un très bon album. Pour l'instant le dernier bon album de Venom (et aussi le dernier avec le trio originel).
necrovenom - 31 Octobre 2010: Venom de retour avec son line up originel, superbe album,efficace, et sans fioritures . venom rules !!!
LeMoustre - 10 Juin 2019:

Même si tout nouveau Venom doit toujours se la jouer humble vis à vis des deux premiers albums de la formation, le trio reformé tombe ici un album dense, déjà rempli d'une impression de trop-plein (14 morceaux), qui finalement n'aide pas à faire le tri entre vrais bons titres et chansons plus dispensables. A boire et à manger, comme encore de nos jours, cet album renferme pourtant du bon, du fidèle à l'Histoire, avec un peu d'auto-pompage ("God's Forsaken"), et pris en tant que tel, c'est un bon disque, malgré ses longueurs. 

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