The Waste Lands

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16/20
Nom du groupe Venom
Nom de l'album The Waste Lands
Type Album
Date de parution 29 Octobre 1992
Style MusicalHeavy Black
Membres possèdant cet album78

Tracklist

1.
 Cursed
 07:38
2.
 I'm Paralysed
 02:32
3.
 Black Legions
 03:44
4.
 Riddle of Steel
 02:47
5.
 Need to Kill
 05:11
6.
 Kissing the Beast
 03:23
7.
 Crucified
 03:32
8.
 Shadow King
 03:51
9.
 Wolverine
 04:08
10.
 Clarisse
 04:49

Durée totale : 41:35

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Venom


Chronique @ venomesque

19 Octobre 2013

un bloc d'agressivité compact et soudé dans sa cohérence

Dans les années 90 Venom n'était plus que l'ombre du phénomène qu'il avait été en terme de popularité dans les années 80, à cause d'une baisse dans la qualité musicale? Absolument pas! En l'espace de deux ans Venom a déjà publié deux de ses meilleurs disques à ce jour : l'excellent "Temples of Ice" en 1991, et "The Waste Lands" en 1992, c'est ce second disque qui va nous intéresser ici.

Avec la rétrospective des années sur la discographie de Venom, on ne peut que déplorer l'injustice dont Tony Dolan alias Demolition Man, remplaçant de Cronos a été victime, les "fans" s'étant peu à peu désintéressés de Venom à cause du retrait de Cronos, d'où la chute de popularité du groupe en ces années pourtant fructueuses artistiquement parlant. "Temples of Ice" était un excellent album avec de bonnes idées rafraîchissantes, des éléments plus mélodiques que par le passé, d'autres un peu plus brutaux par moments, mais une volonté d'innovation louable qui a été injustement ignorée. Et "The Waste Lands" se veut dans la même veine que "Temples of Ice", tout du moins au niveau de la qualité, et aussi au niveau de sa réception suffisamment inexistante pour décourager définitivement Demolition Man en lui faisant ainsi quitter le navire.

Dès les premiers instants du disque, on constate que Venom a bien l'intention de continuer à innover : place aux synthés. Le morceau d'ouverture "Cursed" est pour ainsi dire un des morceaux les plus recherchés parmi le répertoire du groupe, les synthés instaurant une ambiance bien particulière via une recherche sonore ambiante tout bonnement spectaculaire. Puis en milieu de morceau, le fond sonore brumeux nous plongeant dans l'ambiance des "Waste Lands" se rompt et une décharge électrique puissante et mélodique vient rappeler à l'auditeur que c'est bien à Venom qu'il a à faire. Toutefois, le chant n'est pas d'une agressivité très prononcée comparé à d'autres morceaux du disque, et le rythme de batterie n'est pas très rapide. Puis le morceau repart de plus belle dans un flot de synthés laissant à nouveau planer un climat nuageux et mystique avant de renchérir sur une dernière décharge d'adrénaline. La suite de l'album en revanche est bien plus conventionnelle et très caractéristique du talent de Venom à enchaîner des morceaux brutaux et brûlants d'efficacité, ainsi "I'm Paralysed" qui prend le relai est doté d'un riff bien speed et heavy extrêmement efficace.

De façon assez générale, très peu de morceaux sortent réellement du lot contrairement à "Temples of Ice" qui contenait sa poignée de gros classiques immédiats, ici l'album forme plus un bloc d'agressivité compact et soudé dans sa cohérence. Il y a tout de même "Need to Kill" pour s’élever un peu au dessus de la masse des autres titres en offrant un rythme rampant et saccadé suivi de chœurs scandant brutalement "NEED TO KILL", et d'un changement de rythme constant alternant accalmies et solos mélodiques, avec déluges de furie matraqués par une batterie aussi primitive que rapide. Dans une veine plus progressive "Crucified" sort également du lot, en étant agrémenté de solos mélodiques continuels et d'un rythme davantage soutenu. Quant au morceau de conclusion, "Clarisse", il est dans la continuité de "Cursed" en terme de structure : ambiance mystérieuse et fond sonore calme, explosion d'agressivité, puis retour au calme plat. En fait, on peut diviser cet album en deux catégories de morceaux : les morceaux typiquement hargneux et efficaces propres à Venom ("Riddle of Steel", "Kissing the Beast", "Wolverine"...) et les morceaux davantage sophistiqués et recherchés dans leurs compositions ("Cursed", "Need to Kill", "Crucified", "Clarisse").

Par sa production claire et nerveuse très différente de ce que Venom faisait à ses débuts, ainsi que par ses morceaux puissants et parfois intelligemment construits, "The Waste Lands" se doit d'être réhabilité dans votre discothèque si vous êtes un minimum fan de Venom, ou simplement curieux...


5 Commentaires

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necrovenom - 19 Octobre 2013: Très bon album, malheureusement boudé et complètement passé à la trappe a l'époque !D'ailleurs DEMOLITION MAN et MANTAS ont remis au gout du jour de vieux titres de cet album avec leur projet MPIRE OF EVIL, sur l'album CRUCIFIED, des titres entiérement dépoussiérés, et réenregistés a la sauce 2013, ça vaut le détour !!!
Kissofsteel - 20 Octobre 2013: Un très bon album mais il ne pouvait pas être un succes du fait d'une pochette hideuse avec un logo qui n'est pas le logo officiel qui peut faire penser qu'on a pas la un album authentique. En plus la distribution etait inexistante, l'album etant quasi introuvable lors de sa sortie. Dommage car l'album est tres bon et le depart de demolition Man a ouvert la voie au tres moyen Venom d'Aujourd'hui....
Alcoholocausto - 20 Octobre 2013: Je trouve au contraire que c'est un des albums les plus faible du groupe (avec ceux sortis depuis le départ de Mantas) Temple of Ice était excellent, le groupe était motivé et avait pleins de bonnes idées. Mantas ayant fait de gros progrès à la gratte. Mais malgré tout, un énorme bide commercial. Sur Waste Land j'ai l'impression d'entendre un groupe démotivé, sachant déjà que The Waste Lands sera un album mort né. Al Barnes ayant jeté l'éponge. Tony Dolan chantant avec moins de ferveur. Les mélodies et les solos de Mantas carrément pas au même niveau que sur Temple of ice. Même la production faiblarde va dans ce sens. Bon, cet album n'est pas une bouse non plus, j'aime beaucoup les titres comme "Riddle of Steel" ou "I'm Paralyzed" ou le très posé "Clarisse". Et étrangement, cette atmosphère pessimiste apporte une aura plus sombre à l'album, que j'apprécie également. Bref, une bien triste et injuste fin pour l'ère Dolan. Et pourtant j'adore Cast in Stone ! Et merci pour la chronique.
venomesque - 20 Octobre 2013: Je trouve pas que le Venom actuel soit très moyen Kissofsteel...au contraire je le trouve frais et moderne, bien que largement inférieure à certaines périodes antérieures comme celle-ci. Alcoholocausto je suis d'accord pour l'atmosphère pessimiste voire "morose" que tu décris...ça donne un petit côté "nuageux" au disque qui fait son charme je trouve. En tout cas merci à tous, en tant que gros fan de Venom je suis bien content d'avoir pu chroniquer cet album injustement laissé de côté ^^
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