Après l’immense succès de «
Black Metal »,
Venom ne comptait pas en rester là.
Cronos,
Mantas et
Abaddon se sont dès lors lancés à la création d’une œuvre qu’ils espéraient être un véritable phénomène ; un ouvrage de référence pour leur nouvelle église satanique. Heureusement pour nous celui-ci ne contient pas de chants de messe. "
At War with Satan" est en fait un album conceptuel. Cet album fait la part belle à l’histoire théologique chrétienne sur la rébellion de
Lucifer et des anges renégats contre Dieu, avant que ceux-ci ne soient déchus et précipités définitivement aux enfers.
Cette démarche conceptuelle ne se rencontre toutefois que sur le premier titre, qui s’étale quasiment à lui tout seul sur la moitié des 7 titres originaux de l’album. Ce titre «
At War with Satan » est déroutant et a eu une mauvaise influence sur le crédit de l’album. Malgré une bonne entame,
Venom ne parvient pas à nous impressionner tout au long de ces presque 20 minutes, faite de répétitions navrantes. La voix brulante et énervée de
Cronos montre ici ses limites sur des titres de longues durées. Des titres aussi longs ne correspondent pas déjà à l’étiquette de groupes comme
Venom et surtout à son niveau de jeu bancal, fait d’imprécisions. Au bout de 3 à 4 minutes, on s'ennuie. Le doute plane alors sur la capacité du groupe à faire de la musique digne de ce nom. Les entreprises risquées peuvent ici ne rien rapporter et ajouter le discrédit sur un groupe, tel est le cas avec ce titre inutile.
Venom rattrapera bien le coche sur d’autres titres de l’album beaucoup plus courts, qui étaient à son origine vinyle, stockés sur la face B du disque. La guitare fait enfin des ravages sur « Rip Ride ». Le rythme est à 100 à l’heure. Le chant de
Cronos se montre violemment efficace, particulièrement accrocheur. Ils parviennent enfin à foutre le feu après une longue attente infructueuse sur la première piste, en produisant un thrash/punk rageur de bon niveau. Les titres suivants, pour notre plus grand bonheur sont puisés dans la même veine, avec un chant extrêmement nerveux, sorti des tripes, plus que des cordes vocales.
« Stand Up (
And Be Counted) » est le titre qu’il faudra absolument retenir de cet album. Très puissant, plus trempé, plus solide que sur les autres pistes. C’est au niveau rythmique, un titre intelligent qui nous avertit des dangers de la manipulation des masses et du totalitarisme. « Woman,
Leather and
Hell » est tout aussi bon, mais à une autre approche que le titre qui le précède. Tout est lancé à pleine vitesse. On a ici la face perverse et sexuelle de
Venom qui s’affirme au travers des textes. « Aaaaargghh » peut-il être considéré véritablement comme un titre ? La question se pose. C’est une sorte de délire que
Venom nous fait ici. On entend des cris, des jurons, une batterie intempestive. On se croirait dans un asile de fous. C’est très amusant à entendre. Cela a du charme malgré tout, et a finalement toute sa place dans l’album.
Venom nous donne droit à un album puissant, agressif, mais bien ambigu. Difficile d’avoir une opinion déterminée. On peut être frustré du soi-disant concept «
At War with Satan » et réjouis des quelques très bons titres qui le suivent, comme « Rip Ride » ou « Stand Up (
And Be Counted) ». Ceux qui ont la version sortie en 2002 pourront profiter des titres bonus dont les excellents «
Warhead », «
Manitou », « Woman » ou encore l’étripant «
Dead of
Night ». Eeeerrk !
15/20
Je suis d'accord avec toi wodulf, At war est sorti en 84 et non en 83, qui est comme tu le précise la date de sortie du cataclysmique 45t "die hard".Comme j'ai pu déjà l'écrire pour welcome, rien a jeter non plus sur cette opus,de grande classe que je qualifie de chef d'oeuvre du genre.
Longue vie a VENOM, merci CRONOS de continuer a faire vivre ce groupe énorme, a qui on doit le métal extème
hail sathanas !!
Toujours pas.
8/20
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