En 1975,
Rush tourne avec pas mal de groupes dont
Kiss avec lesquels naîtra une amitié profonde. Pourtant, "
Fly by Night" Tour ne leur ouvre pas encore les portes de la gloire. Bien vite, ils rentrent à nouveau en studio pour enregistrer "
Caress of Steel" leur troisième opus.
La pochette de toute beauté, (et très chargée, voir kitsh mais on aimait ça à l'époque) laisse présager du meilleur. Sur le vinyl, elle s'ouvrait et contenait les textes comme gravés dans la pierre. Cet album est le premier du groupe à contenir une face conceptuelle. Une longue suite fortement inspirée du Seigneur des Anneaux de Tolkien.
Mais revenons au début, à l'ouverture sur une pièce assez décalée pour l'époque car elle parle de la révolution française. "Bastille Day" nous renvoit à notre passé sur un riff
Hard syncopé et parsemé de breaks. Titre sympathique mais pas exceptionnel si l'on excepte le thème final à la guitare qui a tout d'un hymne.
"I Think I'm Going Bald" ("Je pense que je deviens chauve") ne retient pas vraiment l'attention et c'est, pour moi, le maillon faible de l'album. Heureusement, "Lakeside Park", un titre nostalgique ou Neil Peart raconte une période de son adolescence prouve que
Rush sait écrire de belles chansons, originales et techniques tout en sachant privilégier une belle mélodie. Ce titre avec "Bastille Day" sera joué régulièrement en concert par la suite.
"The
Necromancer", une longue suite de plus de 12 minutes tout droit sortie d'un récit d'Heroic Fantasy est une véritable pièce de
Hard Rock Progressif. Alex Lifeson y est omniprésent avec ses chorus trépidants et ses riffs survitaminés. La section rythmique n'est pas en reste et nous assène une véritable démonstration technique. Mais j'en terminerais avec ce titre en signalant l'apothéose de la fin et son solo de guitare magnifique.
La longue suite épique "The Fountain Of Lamneth" qui couvrait à l'époque toute la deuxième face de l'album (20 minutes) peut paraître archaïque aujourd'hui. Même le groupe reconnaît qu'elle contient des longueurs. Pour ma part, je trouve que Geddy Lee chante magnifiquement sur l'introduction guitare/voix. L'autre partie interessante est un solo de batterie de Neil Peart qui n'utilise quasiment que les toms (laissant les cymbales juste pour appuyer les pêches). On note la rapidité du bonhomme. La suite est assez anecdotique sauf pour les fans qui en veulent toujours plus (comme moi).
"
Caress of Steel" est le digne succésseur de "
Fly by Night" et même si on a l'impression que parfois
Rush se perd un peu dans des compositions trop compliquées, on va se rendre compte rapidement que la maîtrise arrive toujours à force de travail.
"Bastille Day", "Lakeside Park" et "The
Necromancer" sont les trois titres à écouter pour l'homme pressé que nous sommes tous un peu devenu aujourd'hui.
Ce disque sera le moins vendu de toute la carrière du groupe.
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