Breeding the Spawn

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16/20
Nom du groupe Suffocation (USA)
Nom de l'album Breeding the Spawn
Type Album
Date de parution 18 Mai 1993
Enregistré à Noise Lab
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album244

Tracklist

1.
 Beginning of Sorrow
 04:16
2.
 Breeding the Spawn
 04:47
3.
 Epitaph of the Credulous
 03:45
4.
 Marital Decimation
 04:06
5.
 Prelude to Repulsion
 04:49
6.
 Anomalistic Offerings
 04:41
7.
 Ornaments of Decrepancy
 04:42
8.
 Ignorant Deprivation
 04:50

Durée totale : 35:56

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Suffocation (USA)


Chronique @ Fabien

13 Juin 2007
Retour en 1993, une année attendue par de nombreux deathsters puisqu’elle coïncide avec le retour de Suffocation. En effet, non seulement son premier album Effigy of the Forgotten est déjà devenu culte, posant les bases du brutaldeath tel qu’on le connaît actuellement, mais aussi son nouveau titre Prelude To Repulsion, spécialement enregistré pour la compilation At Death Door Vol II de Roadrunner (1992), laisse présager le meilleur pour nos cinq brutes new-yorkaises. Ainsi en juin 1993, lors de la sortie de Breeding the Spawn, devant la terrible pochette d’un DanSeagrave très prisé à cette époque, les rythmes cardiaques s’accélèrent.

Le line-up de Suffocation n’a guère changé entre temps, seul Josh Barohn ayant rejoint Autopsy en Californie est remplacé par l’excellent Chris Richards à la basse, parfait complément au jeu de batterie puissant et complexe de Mick Smith. De leur côté, les inséparables guitaristes Hobbs & Cerrito se partagent équitablement la composition des nouveaux morceaux, interprétés comme à l’accoutumée avec une dextérité et une précision désarmantes. Enfin, la voix de Frank Mullen, d’un guttural toujours aussi profond, vient idéalement à bout des tapisseries murales les plus résistantes.

Parfaitement en place, Suffocation est ainsi de retour avec un deathmetal toujours aussi brutal et pourtant si subtil. Ses nouveaux morceaux aux plans alambiqués et aux guitares enchevêtrées apportant tant de nuance, désarment une fois encore, à l’image du terrible Marital Decimation ou d’un Ignorant Deprivation tout aussi finement calibré, permettant à tous ces morceaux des écoutes quasi infinies grâce à leur construction à multiples tiroirs, mais aussi grâce aux jeux sans faille du duo Hobbs / Cerrito, parfaitement complémentaires.

Lors d’une période où Roadrunner cherche à réduire ses frais de studios, il invite sans ménagement quelques poulains de son écurie à stopper la collaboration avec Scott Burns aux Morrisound Studios, lieux qui deviennent plus onéreux au fil de leur popularité. Si Malevolent Creation opte par exemple pour Mark Pinske aux Pro Media Studios pour les sessions de son troisième album Stillborn, Suffocation retourne quant à lui avec l'ingénieur du son Paul Bagin, ayant non seulement déjà enregistré le terrible mini-album Human Waste, mais également le tout aussi redoutable morceau Prelude To Repulsion pour la fameuse compilation du label. Mais cette fois-ci, la sauce prend difficilement, notre quintette new-yorkais se retrouvant avec un son de guitare trop compressé et un mixage global assez confus, là où son style brutal et technique exigeait au contraire une précision et une clarté de tout instant.

Malgré sa production plus confuse, le point noir de l'ensemble, y compris pour le groupe qui n'a jamais caché sa déception, Breeding the Spawn reste intrinsèquement un sacré album de brutaldeath. Suffocation est toujours inspiré, assommant à coup d’Anomalistic Offerings et d’Ornaments of Decrepancy sans pitié, et siégeant en cette année 1993 sur les plus hautes marches du deathmetal nord américain aux côtés de Death, Morbid Angel, Deicide ou Immolation.

Fabien.

15 Commentaires

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Eaque - 06 Fevrier 2011: Ah ce Paul Bagin, franchement je lui en veux copieusement! Il est evident que cet opus est du même tonneau que ceux qui le "sandwitch", mais quelle prod abominable, il ne passe bien nulle part...En caisse, sur poste, chaine HiFi etc..Rien à faire, cette prodution n'est pas du tout adaptée, et c'est juste à cause d'elle que je survole toujours cet album dans ma disco, sans jamais le piocher, dégouté!
LeBlaireau - 14 Mars 2013: L'on t-il déjà remasterisé une fois? Il me semble que ça ne lui ferait pas de tort...
GrizzlyBurger - 05 Mai 2013: Je ne crois pas, ce qui est bien dommage car la production est vraiment mauvaise.
mechant - 10 Mai 2019:

Cette production ecrase la qualité de rendu des mroceaux et ils faut qlq peu monter le son pour bien distinguer l'ensemble des instruments.

Dommage car cet album est bien comme le depeint Fab...un bel album.

Je suis convaincu qu il fut comme 1 coup de poignard pour Suffocation, il aurait du les mener au plus hautes marches du style et ainsi asseoir fermement leur domination.

En tout cas merci au Sieur Fab pour cette chronique/ analyse .

 

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Chronique @ dark_omens

20 Avril 2014

Breeding the Spawn ou quand certains détails peuvent avoir une importance cruciale...

Le talent remarquable, d'artistes exceptionnels et novateurs, est parfois contrarié par des détails pouvant apparaître comme dérisoires, mais qui finalement se révèlent cruciaux. Nul doute, en cette année 1993, que les aptitudes rares des musiciens de Suffocation n'auront guères changé depuis les premier cris délicieusement poussés sur un superbe Effigy of the Forgotten culte. Et ce même si d'infimes changements auront secoué le groupe avec notamment ce départ de Josh Barohn remplacé à la basse par Chris Ridchards. Nul doute aussi que l'excellent Frank Mullen n'aura rien perdu de cette voix de gorge profonde et originale qui fut la sienne sur les œuvres précédentes du groupe. Aucun doute, non plus, quant aux formidables dispositions des duettistes Terrance Hobbs et Doug Cerrito, aux guitares, mais aussi quant à celles d'un Mike Smith à la constance et à la virtuosité louable. Aucun indice non plus, même infime, ne laisse à penser que Suffocation aura changé d'orientation musicale délaissant son Death brutal et technique, à la complexité parfois aride, au profit d'une expression artistique plus convenue.

Alors que redouter à la sortie de ce Breeding the Spawn, deuxième véritable effort de ces Américains ? Rien. Et pourtant la déception sera bel et bien de mise.

Pour expliquer cette amertume, relative soyons honnêtes, il nous faudra évoquer, d'emblée, cette production offrant, à la musique de Frank Mullen et de ses comparses, une atmosphère sonore confuse dans laquelle son Metal de la mort féroce, aux constructions dans lesquelles il est parfois difficile de s'immerger sans une concentration empreinte de temps, peine à s'exprimer. De telle sorte qu'au cœur de cet ensemble quelque peu désordonné, il est parfois difficile de distinguer cordes, fûts, caisse claire ou cymbale. Citons en exemple, afin d'étayer cette imperfection d'un déséquilibre sonore agaçant, Epitaph Of The Credulous dont les guitares, outre les soli, sont difficilement audibles et s'alourdissent, de surcroît, d'une harmonie étrangement métallique.

La musique des américains aura donc, bien évidemment, davantage besoin de précision et de clarté pour prendre tout son sens. Et à l'évidence, de ce point de vu là, Breeding the Spawn vacille dangereusement sur la corde raide ou, d'une note à l'autre, il pourrait faire basculer son auditoire vers une désillusion bien plus grande encore.

Toutefois il faudra, néanmoins, raison garder car, exceptions faites de ce son indigne, l'album peut s'enorgueillir de qualité de compositions qui, sans trahir ni même dénaturer l'art de ces américains demeure séduisantes à défaut d'être totalement déterminante. En esquisse inaboutis, Breeding the Spawn, nécessitera donc, de la part d'un auditoire pourtant aguerri à la musique de Suffocation, davantage encore d'investissement pour totalement se révéler. Une fois l'effort consenti, nul doute que des titres tels que Breeding the Spawn, Marital Decimation, mais aussi, par exemple, Anomalistic Offerings dévoileront toutes les délicieuses saveurs auxquelles ce groupe nous aura habitué.

Breeding the Spawn est donc un album aride qui, pourtant, saura démontrer quelques belles qualités pour peu qu'on lui laisse le temps de s'épanouir en nos esprits. Fort des caractéristiques si atypiques de ces Américains, signature formidablement singulière, l'œuvre n'est donc un échec que par les négligences coupables d'un ingénieur du son lui ayant offert un ensemble imprécis là où l'exactitude eut été de rigueur.

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