...Of the Dark Light

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16/20
Nom du groupe Suffocation (USA)
Nom de l'album ...Of the Dark Light
Type Album
Date de parution 09 Juin 2017
Labels Nuclear Blast
Enregistré à Full Force Studio
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album128

Tracklist

1.
 Clarity Through Deprivation
 04:04
2.
 The Warmth Within the Dark
 03:40
3.
 Your Last Breaths
 04:36
4.
 Return to the Abyss
 03:56
5.
 The Violation
 03:42
6.
 Of the Dark Light
 03:42
7.
 Some Things Should Be Left Alone
 04:20
8.
 Caught Between Two Worlds
 03:59
9.
 Epitaph of the Credulous
 3:59

Durée totale : 35:58

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Suffocation (USA)

  • Suffocation - Return To The Abyss by NuclearBlastRecords


  • Chronique @ growler

    19 Juillet 2017

    « ...Of The Dark Light » est juste un album de Suffocation de plus



    Quatre années après le tonitruant « Pinnacle of Bedlam », les légendaires américains de Suffocation, pionniers du style, ouvrent à nouveau l’urne funéraire afin d’y enfourner les cendres de son dernier macchabée nommé « ...Of the Dark Light ». Le line-up du combo a une nouvelle fois évolué avec les départs successifs de Dave Culross (batterie) et de Guy Marchais (guitare), pour des raisons personnelles, remplacés par Eric Morotti (Killitorous, ex-Epocholypse) et Charlie Errigo (ex-Pyrexia). Il est à noter que la production est une nouvelle fois l’œuvre de Joe Cincotta des Full Force Studios et que Chris « Zeuss » Harris s’est chargé du mixage et du mastering. L’artwork, assez antinomique au patronyme de l’album, dû à sa couleur bleuté, est le fruit de Colin Marks (Origin, Fleshgod Apocalypse, Kataklysm).

    Même si le combo a subit un renouvellement de personnel, l’identité musicale de Suffocation subsiste, la composition étant principalement assuré par Terence Hobbs, seul survivant, avec Franck Mullen, du line-up originel. Les césures rythmiques, suivies d’accélérations fulgurantes, alliées à une technicité irréprochable, rehaussées d’une atmosphère sombre et étouffante, reste la recette immuable du groupe. « ...Of the Dark Light » débute sur les chapeaux de roue avec « Clarity Through Deprivation », brutal à souhait, proposant une alternance rythmique entre blasts furieux et passages plus pesants, marque de fabrique des américains, cela sera évidemment le cas sur l’ensemble de cet enregistrement. Malgré sa longévité, Suffocation sait encore faire parler la poudre à gros coups de riffs puissants et massifs (« The Warmth Within The Dark », « Your Last Breaths », « ...Of the Dark Light » ou « Some Things Should Be Left Alone »), de blasts furieux (toute la galette) et de breaks ultra massifs et compacts comme sur le morceau-titre, « Clarity Through Deprivation » ou « The Warmth Within The Dark ». Le quintet sait aussi jouer sur les ambiances, même si celles-ci restent sombres (« ...Of the Dark Light », « Your Last Breaths » ou « Caught Between Two Worlds »).

    Inutile de vous préciser que les musiciens sont tous au diapason et livrent une interprétation sans faille avec notamment Eric Morotti, sortie de nulle part qui, du haut de ses 25 printemps, ne souffre aucunement de la comparaison de ses prédécesseurs, alternant les cadences sans aucune faiblesse et avec une facilité déconcertante. Franck Mullen éructe toujours d’un growl profond et gras même s’il semble moins au la fête que sur « Pinnacle of Bedlam » où il affichait plus de conviction. La mise en son est proche de la perfection et d’une clarté absolue...

    ...et c’est bien là, l’un des principaux soucis de ce disque (parce qu’il y en aura d’autres). Votre serviteur sera sans doute perçu comme un éternel insatisfait ou un aigri mais ce son, très cristallin, enlève de l’étouffement à l’ensemble, pourtant essentiel aux propos de la formation qu’il rend plus linéaire. Aussi, il reste une impression frustrante que Suffocation s’est mis en mode pilotage automatique et en ait gardé sous la godasse, Suffocation fait du Suffocation sans trop se casser le postérieur, en témoigne ses 35 petites minutes au compteur, faisant de ce dernier méfait, le plus court de sa carrière. Il faut quand même reconnaître que le tout reste très efficace et aucune longueur n’est à déplorer.

    En comparaison avec « Pinnacle of Bedlam » et des illustres aînés (« Effigy of the Forgotten" ou « Pierced from Within », ce dernier full-lenght ne passe pas l’épreuve impitoyable du temps puisque je m’en suis déjà lassé, là où « Pinnacle of Bedlam » m’avait tenu en haleine plus d’un trimestre, à raison de deux écoutes par jours, un signe qui ne peut tromper. Pour finir, « ...Of the Dark Light » s’écoute avec un réel plaisir mais il n’en ressort finalement pas grand-chose, la faute à un manque de moments forts et mémorables. J’ajouterai que « The Violation » se révélera assez générique et quelconque, et que « Caught Between Two Worlds », après une entame assez anecdotique, sera sauvé par une seconde partie marquante, clôturant ce huitième album de fort belle manière.

    « ...Of the Dark Light » est juste un album de Suffocation de plus, qui s’inscrit comme l’élément manquant entre « Blood Oath » et « Pinnacle of Bedlam ». Mais, même si les new-yorkais n’accouchent pas d’un album mémorable, Suffocation écrase cependant la concurrence (hormis peut-être Dying Fetus) et renvoie à leurs études, la majorité des jeunes groupes, postulant au détrônement du roi Suffocation, trône sur lequel il siège depuis presque trente ans.

    12 Commentaires

    13 J'aime

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    Metalder - 03 Août 2017: Belle chronique merci!
    Eh beh moi j'accroche complètement a l'album...D'ailleurs il passe demain au Sylak je verrais ce que ça donne en live! Hum... le Dying Fetus aie aie!!! il fait mal la gueule...
    Etterna - 24 Novembre 2017:

    L'album est bon, mais plutôt inégal, certains morceaux sont excellents (Clarity Through Deprivation, Of the Dark Light, Caught Between Two Worlds) et d'autres n'offrent pas grand chose, en particulier The Violation. La production est assez étrange et colle difficilement avec la musique de Suffocation. On dirait bien que pour eux, il arrive qu'une fois sur deux, leurs albums possèdent une production indigne de leur savoir-faire et de leur identité si facilement reconnaissable. 14/20

    mechant - 24 Avril 2019:

    Bon album qui regale sur le moment mais qui au final ne laisse pas de profondes traces memorielles....

    Semi deception me concernant....

    Keyzer - 18 Fevrier 2022:

    Je trouve, pour ma part, que cette production nette et précise convient tout à fait au style complexe et technique que Suffocation pratique depuis sa reformation.

    J'ai d'ailleurs beaucoup d'admiration pour ce type de brutaldeath hyper-architectural (comme on peut le sentir chez Deeds of Flesh, ou encore Defeated Sanity dans un registre plus slam/brutal), où la violence quasi sauvage des débuts (Human Waste) a progressivement laissé place à un véritable goût pour une science du riff, parfois peu taillée pour le live certes, mais que je trouve déléctable. Dans mon cas le plaisir est moins viscéral, davantage cérébral ; dans le goût d'une certaine subtilité peut-être...

    En tous les cas avec les années j'adore redécouvrir les morceaux du mal-aimé Of the Dark Light (qui comme ses prédécesseurs fourmille de bonnes choses), en espérant que ce sera aussi le cas pour une partie d'entre nous, notamment les moins convaincus. Beaucoup le trouvent naze, mais je le redis : il faut (ré)écouter Of the Dark Light ! 

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