Quoi!
Bomber n’a pas de chronique?!
Je vais essayer de réparer cet affront en tentant d’expliquer ce qu’est une leçon de rock’n’roll.
Présentation :
Motörhead…Lemmy Kilmister…non rien à dire en réalité, tellement tout le monde connait.
Peut être est-il bon de signaler que cet album date de la sacrosainte époque d’Eddie Clarke, c'est-à-dire celle allant du premier album éponyme à
Iron Fist.
Cet album est coincé entre les deux super-albums que sont
Overkill et
Ace of Spades.
Bomber a tout de même contribué à la large propagation, ne s’y détrompent pas les charts de l’époque, de ce cyclone ambulant qu’est
Motörhead.
Outre une pochette pas terrible, on a connu mieux par la suite avec
Another Perfect Day, Rock’n’Roll,
Inferno. Disons que dès que
War-
Pig apparaît clairement on se sent de suite mieux. En tout cas ce qui compte avec un album de Motorhead c’est bel et bien le contenu, car on sait qu’on ne sera jamais déçu.
Il est bon de noter également qu’il est sorti 8 mois seulement après
Overkill et 13 mois avant
Ace of Spades, c’est vous dire si Lemmy et sa bande étaient productifs à l’époque (enfin on a pas à ce plaindre,
Motörhead est l’un des rares groupes à sortir un album tout les 2 ans depuis 1991 avec
1916.
Au niveau des titres on se concentrera sur les 10+1 titres studio que composent cet album (le onzième étant donc le B-Side «
Over The Top»).
La traduction du titre est surement évocatrice de ce que l’on ressent à l’issue de l’écoute de cet album : le bombardier («
Bomber» en Anglais) est pour sûr
Motörhead et chaque titre est une bombe lâchée sur disque.
Exit les influences punk,
Motörhead prépare ici le terrain du rock’n’roll avant le déroutant
Ace of Spades.
Ainsi plus tourné vers le rock’n’roll l’album peut paraitre moins incisif, mais le jeu de Lemmy confirme que quoi qu’il arrive il assure.
L’album semble plus réfléchi, peut être que la production de Jimmy Miler l’a voulu ainsi : les guitares sont clairement mises en avant et on entend un peu moins le grognement de la basse de Lemmy.
Malgré ces quelques modifications
Motörhead concentre là quelques unes de ses perles :
Dead Men Tell No Tales,
Stone Dead Forever et
Bomber. Cependant ma préférée reste Lawman qui est à l’image de cet album : un martelage de riffs et de rythmes. L’innovation est également présente avec «Step
Down» qui transpire le blues, comment revendiquer
Motörhead comme étant autre chose qu’un groupe de rock’n’roll alors?
Si
Motörhead signe là un disque moins incisif, il contient des tueries plus mélodiques avec (encore et toujours) «
Stone Dead Forever» ou bien «
All the Aces». Ceci est surement lié au jeu d’Eddie Clark et à la production qui a résolument voulu cet album plus «guitare».
Le mot de la fin assurément à Lemmy, qui résume en trois phrases ce qu’est
Motörhead, ainsi que cet album : «Because we shoot to kill/
And you know we always will/It's a
Bomber.»
Bomber est assurément un classique de
Motörhead, et osons le dire, du rock’n’roll. C’est typiquement le type de disque avec lequel on aimera passer ces journées à sillonner la route ou à écouter avec des potes autour de bonnes bières fraiches. Un album à consommer sans modération.
Moi je l'aime beaucoup cette pochette (plus sombre et ce bombardier bien branlé !). Et un disque d'une qualité constante depuis la création de ce rouleau compresseur nommé MOTÖRHEAD !!!
Merci pour la chro. Toujours aussi efficace ce disque. En voyant la tronche des mecs au verso de la pochette, j'ai pris un gros flip. Putain, ils sont tous morts. RIP Lemmy, Philty et Eddie.
Et la pochette, en lp, je latrouve terrible!
Oui ils sont tous morts, et ce ne sont pas les premiers de cette génération. Ce qui est heureux c'est que notre musique est transgénérationnelle, nous avons beaucoup de jeunes et excellents groupes.
MOTORHEAD n'est plus mais c'est une légende maintenant
Un rien moins bon que le précédent, à mon gout
16/20
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