L’actualité de Lemmy Kilmister, est bien chargée, en cette fin d’année 2010, un DVD, Film bio, une tournée (avec une date à…Lyon ( ?!), le 14/12) est surtout, un nouvel album de
Motörhead.
Le Papy du Speed est en forme, et nous en fait profiter.
2010, non seulement Lemmy s’offre un nouveau lifting, se retire les poches sous les yeux, se fait les racines, mais il nous offre à nous, pauvres hères, un nouvel Opus.
Preuve éclatante, que Lemmy aurait découvert, une source de jouvence.
Avec le nouveau et superbe «
The Wörld Is Yours», l’excellent «
Motörizer», qui le précédait, attrape des airs de soubresauts nostalgiques et diminués par l’arthrite, d’un vieux monument engoncé dans la rigidité de son statut.
Monolithe, dont chaque strates, semblaient dédiée aux événements passés et importants de
Motörhead, comme une épitaphe flamboyante, à la mémoire des heures glorieuses.
Fort heureusement, ce n’est pas la 1ére fois que je prends un album pour une pierre tombale, et ce n’est pas la 1ére fois, que je me plante (
Kiss –
Psycho Circus,
Aces – Special Force, VH – 1984…).il faut dire, que j’avais lâché la carrière de
Motörhead, après «
Iron Fist», chose, qu’eux même avaient fait apparemment, avec «
Motörizer».
«
We Are Motörhead», que je m’offris, entre temps, bien que n’apportant rien de neuf ou de folichon, confirmait deux choses. Que «
Aces Of Spade» est le dernier grand album de
Motörhead, et que le trio, est sa meilleure formule.
A quoi bon un guitariste rythmique…Dans un trio, en général, la guitare assure la lead et la rythmique…entre les soli. Bah, dans
Motörhead, c’est aussi la basse de Lemmy qui peu faire la guitare rythmique.
Et c’est ça aussi
Motörhead
Tonton Lemmy, qui venait de nous raconter au coin du feu, la merveilleuse histoire de
Motörhead avec le chaleureux et avec le recule, pantouflard «
Motörizer », est en pleine cure de «juvamine», son «juvabien» ressemblent plutôt à un «
Fuck Off», et le 1er titre, «
Born to Lose» à un coup de pied au cul tout en double, flirtant avec le Heavy
Metal. Une impression de puissance, et surtout de fraicheur qui se dégage immédiatement…quel bonheur… «Rock and Roll is not dead».
Ce que confirment «IKnow How To die» et «
Get Back in Line». Le Rock
And Roll, qui comme Lemmy, est le tronc, la sève de
Motörhead…de
Motörhead, comme je l’entends, speed, hargneux et rugueux,
Hard et radical…So British.
Oh!! Bien sur, ce n’est pas «
Aces Of Spade», Lemmy à 30ans de plus, il pourrait être le grand père de beaucoup ou l’arrière grand père de certains, les plus jeunes, ici, sur SoM.
Philip Campbell et Mikkey Dee ayant apparemment enfin assimilé la fibre profonde de
Motörhead ou alors, c’est
Motörhead, les a digéré eux même (depuis
Motörizer).
Il en ressort justement, une réelle impression de continuité avec les 1ers albums de
Motörhead, comme si une parenthèse peu convaincante (de ce que j’ai pu en entendre, malgré tout, depuis «
Iron Fist») se refermait. Comme pour le précédent, un retour en force du feeling et du plaisir dans la composition, l’impression de rentrer à la maison après trop longtemps, de retrouver une odeur, un gout, connu, mais oublié. «The World Is Yours» retrouve en plus, un sursaut de radicalité et de dynamisme, soutenu par une production moins cossue et ouatée que pour «
Motörizer», mais n’est en moins, sophistiqué, claire et puissante.
Bien sur, les petits fils potentiels. Les plus jeunes, éblouies par la lueur de la légende, trouveront ça, pêchu, certes, mais bien «lent» dans la forme. Les anciens, eux qui auront vieillis avec
Motörhead…ou en même temps, retrouverons, le même fond qui les a fait aimer
Motörhead, une énergie brute, gratuite, et qui s’avère inépuisable. Ainsi que ce qu’il lui donne son aspect éternel, parce que toujours présent malgré les années, la voix fleurant bon ce délicieux mélange de cendrier plein, de
Jack Daniel’s et de bière brune et le jeu de basse si particulier de Lemmy. L’inimitable, l’inoxydable, l’incorruptible, le plus pur et peut être dernier Rock
And Roller de cette génération.
Et je rappellerais aux plus jeunes, que
Motörhead, entre la seconde moitié des années 70 et le tout début des années 80, était le groupe le plus speed du monde…et que Lemmy approche des 70 balais
Qu’il est la référence ultime de toute une génération de
Thrasher , et celle de toutes celles qui suivent et se réclament d’un Rock ou d’un
Metal, un peu bourrin et sans concession.
Et en plus, ce n’est pas que
Motörhead soit moins Speed…il l’est moins souvent…c’est tout.
Mais d’entrée, avec le déjà cité «
Born to Lose», pour mettre d’emblée, les pendules à l’heure. Avec son riff tranchant de basse. «Outlaw», dévastateur…simplement et son suivant, «I Know What You
Need» qui rappellera
Thin Lizzy à plus d’un vieux graisseux. Un Speed de vieux, c’est certain, mais un Speed efficace, toujours prêt à accoucher du Thrash.
De toute façon, ce Speed, c’est plus une affaire d’état d’esprit que de vitesse pure et de BPM.
Disons que la tendance, s’est inversée, le
Hard Rock
And roll…bien rapide quand même (
Motörhead laisse toujours sur place, la grande partie des groupe de
Hard Rock, et les
Nashville Pussy, semblent bien petit joueurs quand même), est devenu majoritaire, à l’image de l’ébouriffant «Bye Bye
Bitch bye bye» titre final avec surement, les 2 meilleurs solo de la galette, LE titre de l’album, avalanche de décibels joyeux et pétaradants je suppute, que l’on ait mis Lemmy sous oxygène tout de suite après…pauv’e vieux.
Plus calme mais excellent aussi, l’extra bluesy «Rock’n’Roll Music» et sa guitare, entre ZZ top et AC/DC et dont les 5 premiére seconde, mon fait croire un instant que
Motörhead reprenait «I Was Made For Lovin’ You» de
Kiss.
2ans après «
Motörizer», qui si ce n’est un retour aux sources et au moins, un retour de l’esprit du
Motörhead que j’avais délaissé en 82. Autant, «
The Wörld Is Yours» enfonce le clou et apporte, lui, un retour aux fondamentaux. Speed et Radicalisme. Une production incisive, celle de
Motörizer était feutrée, donnant un aspect bourgeois et confortable. Ici, l’ambiance est beaucoup plus électrique, moins sage.
Un seul petit regret, «Devils In My
Head» psychotique…mais pas assez, le titre n’est pas mauvais, mais semble un peu poussif, et étrangement, principalement du fait du chant de Lemmy qui est pourtant sur tout les autre titres…aux taquets.
A contrario, j’accorde une mention spéciale à «Brothehood Of Man» titre sombre, lourd, dense, profond…noir. Titre que je qualifierais sans ambages de Black
Metal, bien que très «Heavy», il est quand même très Noir.
Lemmy de voix et de basse, est méconnaissable, un chant…presque un Talke Over soutenu par une guitare thrashy, ponctué de grognement proche d’un feulement. Une voix venant d’outre-tombe, un timbre et un phrasé des feux de l’enfer qui vous glace…Excellent.
Avec Solo de guitare ad hoc, psychédélique et névrosé…même la la derniére note est bien dans l’esprit Black…elle est toute pourrite.
Inventeur du Speed et archétype du
Hard Rock macho comme il s’entendait à l’époque, viril, brutal, c’est vrai, mais pas violent, vantard, goguenard, rigolard et bruyant et respectueux de la femme et de sa liberté (dans la ligne de la philosophie…adaptée) bien avant et sans rapport avec les
Judas Priest,
Manowar (qui sont dans une ligne «Macho» plus proche de celle «Macho Men» des Village People) et encore moins avec le
Metal actuel, plus violent, humiliant et surtout, malsain.
Lemmy, dont, Il serait temps que la Reine se décide à anoblir en
Lord Kilmister, «Seigneur des contrées Metalic Britanique»
Bâtisseur de ce monument Historique construit sur de solides fondations, au sommet du quel flotte glorieusement l’
Union Jack symbole de l’
Empire
Au quel,
Motörhead, apporte avec «The World Is Yours», non pas une pierre angulaire ou une clé de voute, mais une belle pierre d’ornement. Dur, chaud et agréable au touché, comme le gypse.
Après «
Motörizer»,
Motörhead confirme avec «The World Is Yours» un début de fin de carrière (malgré tout, inéluctable) aussi passionnant que ses débuts.
La seule différence visible entre les débuts et maintenant, étant une prise de poids, celle du poids des ans. Le corps, restant vif et acéré et l’esprit vif
Si vous n’avez pas encore envoyé votre commande au Père Noël, rajoutez-y «The World Is Yours» et n’oubliez pas de glisser vos Santiags ferrées, sous le sapin.
Et pour détourner le slogan d’un groupe qui se revendique de «l’héritage
Motörhead» ; «il faut mille fans de
Manowar, pour faire un fan de
Motörhead».
Celle la, c’est simplement gratuit…c’est pour moi, c’est mon cadeau de Noël…
fabkiss
Cet album est réussi. Presque 2 ans qu'il tourne sur la platine et je ne m'en lasse pas.
Lemmyplégique? Non surement pas avec cet album (spéciale dédiace pour Silent Flight, maitre en calembours).
Il a encore une pêche d'enfer le vieux Lemmy. Personnellement, Outlaw, dont les riffs sont vraiment accrocheurs, et Rock and Roll music, avec son petit côté années 60, sont mes favorites...
Quoique Brotherhood of man m'a également agréablement chatouillé les conduits auditifs.
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