Grand nom de la scène death US de tampa formé en 1983,
Morbid Angel, après son légendaire et intemporel (immortel même) premier album
Altars of Madness (1989) deux ans plus tôt, réitère l'exploit deux ans après avec un
Blessed Are the Sick (1991) tout aussi monstrueux en force de caractère.
Année bénie en matière de death metal, 1991 verra l'apparition d'albums devenus des références du genre tels que
Dawn of
Insalubrious d'
Immolation, Necroticism Descanting the
Insalubrious de
Carcass, ou encore Effigy of the
Forgotten de
Suffocation, et bien entendus ce
Blessed Are the Sick vient se greffer à cette liste mémorable touchée par la grâce des dieux ou plutôt des grands anciens, comme le dirait le guitariste Trey Azagthoth.
Le groupe ré-investit les fameux Morrisound Studios situés au nord est de Tampa en Floride ou des grands de la scène y ont enregistré des disques devenus des classiques, tel
Leprosy (Death), Eaten Back to
Life, Tomb of the
Mutilated (
Cannibal Corpse),
Legion (
Deicide), Slowly We
Rot (
Obituary),
Beneath the
Remains (
Sepultura) etc. L'album sortira en Mai 1991 après 4/5 mois de sessions d'enregistrement sous l'égide du fameux label Anglais Earache Records.
La cover de l'album quant à elle est somptueuse, une magnifique peinture de l'artiste Jean Delville (1867-1952) nommée "Les trésors de satan" datant de 1895, oeuvre exposée aux musées royaux des beaux-arts de Bruxelles en Belgique, et photographiée pour les besoins de la pochette par G.Cussac.
Le disque commence par une intro chaotique d'une minute 27 secondes, et embraye sur le terrible "
Fall From Grace" et son riff somptueux reconnaissable entre mille, Sandoval lui, cale des parties de batterie redoutablement millimétrées, et Vincent pose sa voix particulière sur l'ensemble, de façon remarquable.
Quant au duo Brunelle/Azagthoth, ils gratifient le tout de riffs et d'un solo inspirés forts en puissance et en subtilité.
La suite ne déroge pas à la règle, "
Brainstorm" et ses riffs complexes et travaillés, couplés aux accélérations terrible de Sandoval absolument impeccable confirme la puissance et le talent de l'Ange Morbide.
Et que dire de la magnifique doublette légendaire que forme "
Doomsday Celebration", ambiance sombre jouée aux claviers par Azagthoth, suivi de "Day of Suffering" et son puissant riff d'entrée, créant tout deux une ambiance bien particulière, mystique et grandiose.
Blessed Are the Sick morceau mid tempo, aux riffs imposants, nuancés et enchevêtrés, sera supporté par des vocaux profonds et hypnotiques.
Morbid Angel a même retravaillé pour l'occasion des titres présents sur sa démo
Abominations of Desolation (1986) que sont "Abominations" et "
Unholy Blasphemies" et les a superbement inclus dans l'album.
Album qui se terminera par un superbe morceau instrumental joué au piano, donnant une touche finale mélancolique, sombre et triste clôturant de fort belle manière ce putain de chef-d'oeuvre.
Deuxième chef-d'oeuvre pour
Morbid Angel, et pas des moindres, cet album est une aventure à lui seul, un voyage d'une grande inspiration devant laquelle on ne peut que s'incliner, grande maîtrise des musiciens, parfaitement équilibré et léché, abouti en tout point, oscillant entre toute puissance et face sombre bien appuyée, différent de son illustre ainé mais indéniablement complémentaire, moins brutal, jouant sur des ambiances et une aura mystique incroyable, cette pièce death métallique est juste indispensable, un obligatoire à posséder d'urgence, et qui est désormais inscrit en lettres d'or au panthéon des oeuvres ayant marquées l'histoire de cette musique à jamais, et certainement mon disque de death metal préféré, une des plus grosse claques dans la tronche qui m'ait été donnée.
Le temps où
Morbid Angel régnait en maître absolu.
I am lord, I take command !!
En revanche j'ai toujours trouvé les instrumentaux de MA pourris à souhait... à part Desolate Ways qui est vraiment bien!
Paradoxalement et avec le recul je n'avais pas ete emballé par cette seconde livraison de MA, n'y retrouvant que trop peu a mon goût de thrasher invétéré les riffs incisifs et rythmiques tapageuses m'ayant tellement chamboulé a la découverte de Altars. Alors, les années aidant et après réécoute récente je ne peux que plussoir sur le caractère fondateur de cette oeuvre. Mes morceaux préférés resteront les anciens réenregistres comme Thy Kingdom Come par exemple. Je me souviens, et Trey le note dans le livret de la version que je possède, que nombre de personnes avaient ete surprises de cette évolution vers plus de lourdeur et d'ambiances. Ca vaut un bon 18, clairement mais je ne peux m'emepecher de préférer A et C.
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