Décidément 2009 est l’année choisie par les vieilles gloires du Black
Metal pour revenir sur le devant de la scène, en effet certaines d’entre elles n’avaient plus rien mis en boîte depuis un laps de temps important : 7 ans pour
Immortal et Deströyer
666 (HUN), 8 pour
Absu, 14 pour
Unanimated et 15 pour
The Black (SWE) ! Sans en arriver là,
Dark Funeral a mis tout de même 4 ans pour donner un successeur à
Attera Totus Sanctus.
On notera qu’avant même sa sortie ce disque crée déjà le buzz grâce au clip
My Funeral (NOR) sur lequel la censure bien pensante s’est jetée, provoquant comme d’habitude l’effet inverse en offrant au suédois une pub massive et gratuite.
L’un des problèmes ici consistait à remplacer le terrible marteleur Matte Modin parti se consacrer au groupe de Punk
Raised Fist,
Lord (AUS)
Ahriman (HUN) a pour cela jeté son dévolu sur l’efficace Nils Fjellström (ici sous le patronyme Dominator) du groupe de Death
Metal Aeon (SWE). Après avoir été contraints de faire des infidélités à l’overbooké Peter Tägtren sur le disque précédent, les suédois rentrent au bercail pour enregistrer
Angelus (HUN) Exuro Pro
Eternus (CHL) (2009) au
Abyss (NL) Studio. Et cela s’entend, on retrouve la puissance dégagée sur
Diabolis Interium et qui faisait un peu défaut sur
Attera Totus Sanctus avec la production impeccable (trop justement) mais un peu sèche et mécanique de Daniel Bergstrand.
La cover quant à elle n’est pas spécialement originale puisqu’on y retrouve comme sur les deux précédentes un
Satan (UK) sur fond pourpre, mais au moins le combo de Stockholm a trouvé son « Eddy » qui apparaît désormais à chaque fois telle une marque de fabrique. Comme on pouvait s’en douter la musique de
Dark Funeral n’a pas changé d’un iota,
The End (CAN) of
Human Race déboulant sous un déluge de blast-beat et de linéaires Black dont
Lord (AUS)
Ahriman (HUN) a le secret. Mais dire que le quintette se contente du minimum serait injuste, The Birth of the Vampiir montre une réelle hargne et une volonté féroce de composer un Black percutant, reposant en partie sur les épaules de Nils Fjellström qui réussit à faire oublier son glorieux prédécesseur Matte Modin avec un jeu polyvalent et puissant qui n’est pas sans rappeler celui du monstrueux Reno Killerich.
La musique de
Dark Funeral est toujours axée sur la vitesse, quand une chanson débute lentement c’est pour mieux accélérer mon enfant, comme sur
Stigmata (RUS) et ses riffs lancinants, d’une simplicité manifeste mais totalement prenants. Sous la conduite du chant belliqueux de
Emperor Magus Caligula (BE), les titres s’enchaînent sans coup férir maintenant une intensité constante, la présence judicieuse du mid tempo Demons of Five en milieu d’opus permet aussi de reprendre son souffle pour mieux relancer la machine avec le soutenu Declaration of
Hate (PL).
Alors bien sûr ceux qui espéraient des innovations vont être déçus, mais honnêtement est-ce bien ce que souhaitent les fans de
Dark Funeral ? Bien sûr que non ! Ce qu’on attend de
Dark Funeral c’est du Black rapide, des blast-beat en veux tu en voilà, quelques trémolos intercalés ça et là et une attitude ainsi qu’un artwork délibérément sataniques (même si ça frôle la caricature). Mission accomplie haut la main,
Dark Funeral fait même un peu mieux que le trop linéaire et mécanique
Attera Totus Sanctus, sans toutefois atteindre l’intensité de
Diabolis Interium.
Autant
Gorgoroth semble en proie au doute et donne l’image d’un combo fait de bric et de broc sur Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt,
Dark Funeral continue imperturbablement son bonhomme de chemin sans varier sa ligne de conduite. Vous êtes prévenus,
Angelus (HUN) Exuro Pro
Eternus (CHL) est réservé aux amateurs de Black
Metal brutal à la suédoise avec un gros son à l’antithèse des prods nécro. On peut dire ce que l’ont veut,
Dark (UK) « Fufu » tient le cap et reste fidèle à ses principes.
BG
Vraiment une grosse claque pour mes oreilles blasées : des titres comme stigmata, my funeral, demons of five, declaration of hate ou encore le magnifique in my dreams me feraient limite pleurer de bonheur (un comble !), et j'ai appris par la même que Lord Arhriman était capable de faire des solos monstrueux (enfin un seul petit à la fin de demons of five mais qui a le merite d'être court, efficace et extraordinairement lié au retse de la chanson, qualité rare à ce niveau-là). Voilà mon avis, un album de grande qualité, ruinez vous dessus il le mérite !
MM.
De nombreux points positifs ne suffisent pas toujours à faire un disque légendaire.
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