Where Shadows Forever Reign

Liste des groupes Black Metal Dark Funeral Where Shadows Forever Reign
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16/20
Nom du groupe Dark Funeral
Nom de l'album Where Shadows Forever Reign
Type Album
Date de parution 03 Juin 2016
Labels Century Media
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album173

Tracklist

1.
 Unchain My Soul
 05:20
2.
 As One We Shall Conquer
 04:44
3.
 Beast Above Man
 04:44
4.
 As I Ascend
 06:19
5.
 Temple of Ahriman
 05:21
6.
 The Eternal Eclipse
 04:14
7.
 To Carve Another Wound
 04:44
8.
 Nail Them to the Cross
 04:42
9.
 Where Shadows Forever Reign
 05:33

Durée totale : 45:41

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Dark Funeral


Chronique @ growler

16 Août 2016

C’est un constat mitigé qui émane de « Where Shadows Forever Reign »

« Plus c’est long, plus c’est bon », cet adage, souvent vérifié sied parfaitement aux Suédois de Dark Funeral dont la dernière offrande « Where Shadows Forever Reign », succède à « Angelus Exeron Pro Eternus » après 7 longues années d’attente, toujours chez Century media.

En préambule, nous noterons que Dark Funeral a une nouvelle fois délaissé les Abyss Studio et confié la production du dernier méfait à Daniel Bergstand (Behemoth, Meshuggah), qui s’était déjà occupé de « Attera Totus Sanctus » et dont les détracteurs lui avait reproché un son très mécanique et froid. L’artwork, qui est l’œuvre de Necrolord, comporte quelques réminiscences de celui de « The Secret Of The Black Arts », délaissant les tons rouges adoptés depuis « Diabolis Interium ». Kristian Wahlin (alias Necrolord) s’était déjà chargé de l’imagerie de « The Secret Of The Black Arts », d’où certainement les similitudes. A noter également la fin de l’appellation de leurs œuvres en latin, qui, conjugué à la pochette du disque, pourrait augurer d’un retour aux sources.

« Where Shadows Forever Reign » s’ouvre sur « Unchain My Soul” et force est de constater que ce morceau a toute l’allure d’un futur classique. Un commencement mélodique et sombre, une montée crescendo avant une explosion blastée. Le riffing est acéré et malsain, le morceau est doté d’une ligne mélodique efficace et le tempo général reste élevé, en dépit d’un break plus lourd. Cette entrée en matière tonitruante laisse présager du meilleur pour la suite des hostilités et « As One We Shall Conquer », lui aussi accompagné d’une rythmique alambiquée, d’un bon riff principal et d’un refrain quasiment mémorisable, ne fait aucunement baisser la pression. Un vent épique souffle sur cet album et, « Nail Them to the Cross », « The Eternal Eclipse » et « Beast Above Man » sont du même caveau avec, pour le dernier, une efficacité bien moindre.

Lord Arhiman déclarait que « Where Shadows Forever Reign » est sans doute l’enregistrement le plus varié de toute la discographie de Dark Funeral. Nous ne pourrons lui donner tort car outre la cadence frénétique qui guide cette galette, de nombreux ralentissements émaillent cet album, en tête desquels « As I Ascend ». Ce morceau, qui est introduit par des tocsins lugubres, est chargé de mélancolie, le tout sur un rythme lent. Il en ressort une tristesse addictive et une beauté obscure qui en font assurément un des meilleurs titres de cette dernière offrande. Le morceau titre clôture « Where Shadows Forever Reign » de fort belle manière. Cette composition est la parfaite synthèse du Dark Funeral, cuvée 2016, avec un début blasté, une ligne mélodique sous-jacente attractive, une ambiance malsaine et brumeuse, pour un final épique.

Rien à reprocher aux musiciens, même à Heljarmadr qui succède à Nachtgarm (Negator), qui pallia pendant deux ans la défection d’Emperor Magnus Caligula. Son organe vocal ne détonne aucunement mais celui-ci a tendance à plus varier ses éructations, allant des vociférations typiquement « black-metal », en passant par des growls caverneux (« Nails Them To The Cross » ou « As One We Shall Conquer ») et quelques murmures, le tout avec un effort d’articulation qui rend son propos audible, fait vérifié lors de cette édition du Hellfest.

Cependant, « Where Shadows Forever Reign » n’est pas le retour aux sources escompté par certains et l’album ultime de la carrière des Suédois. Même s’il compte des compositions qualitativement élevées, ce disque renferme néanmoins quelques défauts. D’abord, « Temple Of Arhiman » et « To Cave Another Wound » sont bien en-dessous du reste de l’opus. Le premier ne parvient jamais réellement à décoller et le second brille par sa banalité et par sa linéarité affligeante, nous pouvons également y ajouter la prévisibilité de « Beast Above Man ». Aussi, l’enchaînement du très bon « As I Ascend » et « Temple Of Arhiman », deux morceaux d’obédience lente, casse complètement la dynamique de l’album. Pour finir, les griefs qui pouvaient être adressés à l’encontre de « Attera Totus Sanctus » pouvant être réitérés. La production de Daniel Bergstand est une nouvelle fois très « mécanique » et froide, manquant, selon votre serviteur, de relief mais augmentant, il est vrai, cette atmosphère ténébreuse qui en découle.

C’est un constat mitigé qui émane de « Where Shadows Forever Reign », où le très bon (« Unchain My Soul », « As I Ascend », le morceau titre et « As One We Shall Conquer ») côtoie le passable (« Beast Above Man » ou « The Eternal Eclipse ») et le médiocre (« Temple Of Arhiman » et « To Carve Another Wound »). De plus, la production lisse l’ensemble et se révèle trop mécanique. Mais que tous les aficionados des Suédois se rassurent, Dark Funeral fait du Dark Funeral sans retour au fondement du référentiel « The Secret Of The Black Arts », continuant sur le sillon creusé par ses récentes œuvres.

9 Commentaires

16 J'aime

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Ghul - 01 Septembre 2016: Je partage le même avis qu'Eaque. La chronique est bien rédigée, mais j'aime beaucoup ce disque. C'est un de mes albums préférés de cette année avec GLORIOR BELLI, FORTERESSE et les nouveaux de NORDJEVEL. Et même les titres que tu trouves moins efficaces se révèlent bons à écouter de mon côté. Comme quoi, le Black Metal, c'est une question de ressenti, même si The Secrets of the Black Art met tout le monde d'accord.
oyo_doom_occulta - 15 Septembre 2016: Ghul vu ton avatar je pense que tu devrais écouté cet album de Insane Vesper "LayiL" en parlant de favoris 2016... https://artofpropaganda.bandcamp.com/album/layil
satanicdissection - 24 Octobre 2016: J'ai assisté jeudi au concert à Biarritz de D.F avec le "tueur" Krisiun en première partie. Le nouveau vocaliste est assez différent du regretté Caligula.
Mais on a vraiment ressenti une ambiance occulte et la prestation du batteur est hallucinante de variété et de précision. Sinon je pense que cet album est assez convaincant dans l'ensemble mais reste en dessous du chef d'oeuvre Diabolis Interium.
Ghul - 08 Décembre 2016: Oyo Doom Occulta : Je réponds un peu tard, mais c'est mieux que jamais.

Merci pour la découverte ! INSANE VESPER, c'est effectivement du bon.
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