Allegiance

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17/20
Nom du groupe Firewind
Nom de l'album Allegiance
Type Album
Date de parution 24 Juillet 2006
Labels Nuclear Blast
Produit par Fredrik Nordström
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album185

Tracklist

1. Allegiance 04:41
2. Insanity 04:29
3. Falling to Pieces 04:03
4. Ready to Strike 04:35
5. Breaking the Silence 04:03
6. Deliverance 06:07
7. Till the End of Time 04:36
8. Dreamchaser 04:07
9. Before the Storm 03:42
10. The Essence 04:19
11. Where Do We Go from Here ? 03:57
Bonustracks (Japanese Release)
12. Healing Tool 04:43
13. Demon Nights 04:21
Total playing time 48:39

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Firewind


Chronique @ Eternalis

06 Août 2009
Firewind. Qui aurait dit qu’ils en seraient là où ils en sont aujourd’hui à l’orée de leur création ?
Fondé par le très occupé Gus G, architecte de Dream Evil ou Nightrage, récemment embauché à court terme dans Arch Enemy pour le remplacement de Christopher Amott, Firewind ne semblait être qu’un énième projet d’un jeune guitariste surdoué.
La différence se situait dans la composition, pour la première fois, il était seul aux manettes, et officiait dans un registre power métal bien moins agressif que dans ses autres participations.

Officiant originellement dans un heavy très traditionnel (le premier chanteur Stephen Fredrick possédait un timbre on ne peut plus traditionnel), Firewind se démarquait par sa technique soliste. Gus n’est évidemment pas un gratteux à la portée de tous, et ses envolées guitaristiques et solistes avaient de quoi mettre à genoux nombre d’apprentis en herbe (on se souvient de l’immense et ultime "The Fury and the Fire" sur "Burning Earth").
Mais le temps passa, un second chanteur arriva, puis partit très rapidement, et la renommé se fit attendre. Etrangement. Que manquait-il aux grecs pour décoller ? Le petit truc en plus…

Faisant aujourd’hui partie du géant Century Media, Firewind possède enfin les moyens de ses ambitions, et Gus et son capitaine Bob Katsionis (claviériste mais également guitariste sur scène) enregistrent leur quatrième opus dans un Fredman archi populaire. L’arrivée de la machine de guerre Mark Cross (ex Helloween) derrière les futs, du chanteur Apollo Papathanasio (et simple à écrire qui plus est !) et une campagne de publicité adroitement menée par les professionnels de leur nouveau label auront tôt fait de forcer un destin amplement mérité.
"Falling to Pieces", premier single, semble très clair, le nouveau Firewind est catchy à souhait, technique et puissant. Sous couvert d’une intro déjà culte (évoquant le magnifique "Carry the Cross" de Arch Enemy, joué sur la tournée auquel Gus à fait partie…), Apollo distille des vocaux très amples et mélodiques, presque fm sur le refrain, tandis que les claviers rendent le tout encore plus accessible, sans jamais aseptisé l’ensemble. Il semble que le groupe ait enfin trouvé la formule magique entre catchy et commercial, car la musique ne perd rien au change, tant sa richesse semble décuplée.

S’ouvrant sur deux bombes atomiques, "Allegiance" démontre un savoir faire impressionnant, mixture et osmose entre mélodies heavy, riff quasi thrash dans leur agression première et vocaux soft touchant au hard rock. Le premier titre éponyme pose un riff énorme et rugueux jouissif, se faisant rapidement rattrapé par des claviers songeurs, en nappes, rappelant les premières heures de Symphony X. Et toujours ces solos…Gus G, en plus d’être un technicien quasi parfait, sait également faire preuve de son talent avec intelligence, sans étalage inutile de notes, et gardant toujours une approche mélodique faisant toute la différence avec de vulgaires amateurs de shred (il possède un esprit et un jeu similaire à celui de Kiko Loureiro par exemple).
Car écouter un titre comme "Insanity" sans se mettre à genoux devant ses déferlantes de notes relève de l’hérésie. Apollo se fait plus rageur sur l’intro, très incisif, tout comme cette volée de solos proprement jouissive dès le premier couplet terminé. Une certaine folie s’immisce dans cette composition semblait rire de toutes conventions au niveau de sa structure. Clairement façonné pour le live, "Insanity" déclenche un headbanging excessif à vous tordre les clavicules définitivement, tout en imposant un refrain très mélodique et chantant, pouvant être repris très facilement. Bob se fait soliste également, les claviers étant mixés de manière très tranchante et moderne.

Dans l’absolu, "Allegiance" fait preuve d’une variété à toute épreuve, passant allègrement de style en style avec une habileté forçant le respect et témoignant d’une expérience accumulé avec le temps (Apollo est l’ancien chanteur de Time Requiem et Majestic). Si Firewind ne révolutionne rien, il apporte une alternative intéressante entre les groupes très conservateurs et ceux plus techniques, voir progressifs.
"Ready to Strike", au feeling purement hard rock, ou le final "Where Do We Go from Here?" auraient pû être composés plusieurs dizaines d’années avant tant ils respirent une énergie en partie perdu par la scène actuelle, une énergie sentant bon la sueur et les répétitions, le zeste de modernité apporté par la complexité des solos du technicien hors pair qu’est Gus (celui de "Ready to Strike" est splendide).
"Till the End of Time" tente une incursion dans le pur speed à la Helloween, registre dans lequel Firewind excelle également, avec une maitrise presque insouciante et impertinente. Basé sur un rythme effréné, le tempo décélère sur un refrain jouissif marqué par une mélodie hallucinante en superposition du chant. Les quelques chœurs plus brutaux (héritages de Nightrage ?) et la rythmique très heavy achève de transformer ce morceau en culte de leur répertoire.

Culte que ne sera pas le pourtant single "Breaking the Silence", faute à un duo bancal entre une inconnu prénommé Tara. Non pas que la composition soit mauvaise mais l’échange ne se fait pas, sa voix ne collant pas au registre du morceau. Sorte d’imitation chantant presque faux d’une Floor Jansen, le titre est une déception lorsque l’on écoute l’intro. Un titre surfait, tout sauf naturel selon moi…

Mais que dire de plus ? Allegiance s’adresse principalement aux fans du genre, et offre le meilleur que ce que le style a à donner, sans pour autant être calibrer. C’est d’ailleurs ce que l’on retirera de ce disque et de son successeur ; qu’il est possible de jouer une musique accessible, catchy et mélodique sans pour autant faire de concession artistiquement parlant. Car Firewind est tout sauf un groupe faisant ça pour l’ultime rançon de la gloire, les albums sentent la passion…et ça fait toute la différence. Une différence manquant cruellement dans la musique…et de plus en plus…


3 Commentaires

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GLADIATOR - 08 Août 2009: Tout à fait d'accord avec cette analyse . Apollo est un chanteur qui n'use d'aucun artifice , et utilise sa voix "naturelle" , sans exagérations inhérentes à la pratique de ce style de "power-metal"...c'est assez rare pour être souligné .
L'album "Premonition" est une bombe , également .
Glad.
Silent_Flight - 26 Août 2010: Je m'en lasse pas depuis sa sortie, c'est vachement agréable. Ils ont vraiment fait fort.
samolice - 18 Juillet 2013:

Merci pour la chro.
Je pensais en apprendre un peu sur Tara, c'est raté :-)
J'ai pas trouvé qu'elle chantait mal ou faux sans pour autant que le titre soit une merveille.
En revanche, j'ai compris en écoutant "Ready to strike" ce qui a pu pousser Ozzy à recruter l'ami Gus G!

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Commentaire @ Julien

07 Juin 2006
Le nouveau Firewind est arrivé. Notre ami et super guitariste Gus est vraiment très productif comme garçon. Reste que ce disque s’inscrit dans la droite lignée des précédents donc attention à l’indigestion.

Car si cet album est qualitatif il ne révolutionnera pas grand-chose. Afin de blinder le groupe à tous les postes, Firewind à fait appel a un spécialiste de batterie, l’ex-Helloween (encore un, mais il officie également dans At Vance), Marc Cross. De ce point de vu là c’est un renfort de choix même si les compos n’exploitent pas tout le potentiel du grand gaillard. Car si elles sont bien huilées, les compos manque de folie ce qui rend ce disque assez commun. Tout est parfaitement lissé, c’est beau c’est propre mais ça ne décoiffe pas. Pourtant Gus envoie sévère, les refrains sont simples à retenir mais la magie n’a pas opéré. Cela vient peut être de la trop grande espérance que j’avais placée dans cet « Allegiance ». Les amateurs de heavy un peu speed seront comblés car ce disque peut figurer à coté de la définition même du style mais ça manque de folie (je me répète non ????)
D’un point de vue interprétation, rien à redire que se soit au niveau du chant du clavier ou de la gratte tout est peaufiné dans les moindre détails, pas la moindre faille dans le système.

Avec le potentiel musical on aurait pu s’attendre à beaucoup mieux. Reste que que ce disque n’est pas mauvais, il est simplement commun au vu des capacités immenses du groupe.

Il faudrait voir à prendre plus de temps la prochaine fois afin de faire des compos plus originales…….

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