Gus.G est encore un tout jeune guitariste de 19 ans à peine, lorsqu'il imagine ce qui deviendra le futur groupe "
Firewind". Celui-ci est déjà observé et considéré par le milieu du metal comme un futur prodige. Et ce n'est pas après l'écoute de "
Between Heaven and Hell" que l'on dira le contraire. Cet album est donc le premier de "
Firewind". Il jouit d'une complicité entre Stephen Fredrick et Gus.G à la composition. Le produit obtenu est tout ce qu'il y a de plus honorable. On peut s'étonner du bon niveau de qualité en sachant par exemple que les parties guitares, basse et claviers ont été enregistrés en Grèce, et qu'en même temps les parties chant et batterie dans deux endroits différents des États-unis. Heureusement que le grand Fredrick Nordstrom était au mixage. L'album marque le début d'une épopée pour ce groupe de power metal, qui fera, on peut le dire, toute la fierté de la Grèce.
Celà commence par le titre éponyme de l'album "
Between Heaven and Hell". "
Firewind" produit sur les deux premiers titres des symphonies de guitares puissantes, à l'effet foudroyant. Les instruments ont un sens inné de la mélodie. Gus.G est maître de son instrument et sert une volupté sonore dynamisante, en entière harmonie avec le chant de Stephen Fredrick, qui n'est pas des plus impressionnant, mais restant néanmoins efficace.
La formation augmente même la cadence avec son sublime "Destination Forever". Il s'agit d'un titre essentiel comme le titre "
Fire" issu d'un moule identique, tout aussi tonnant et électrisant.
Le groupe offre un instant de répit au beau milieu de l'album avec le court titre instrumental "Oceans" et avec le titre plus heavy metal "Tomorrow Can Wait", qui voit l'apparition momentanée du synthé à l'entame. La reprise de "
Picture Life" est un moment de transition avec la suite plus énergiques et commençant par "
Firewind Raging". Pour les ignorants, "
Picture Life est un titre de "
Scorpions", ici assez fidèlement interprété par "
Firewind". Toutefois Stephen Fredrick a un peu de mal à égaliser l'ultime Klaus Meine et ça se ressent. Les instruments se font également assez hésitantes, presque fébriles. Mais seul le résultat compte, et il est positif malgré tout.
Au milieu des titres techniques, marqués par des passages de guitares orageuses et mélodieuses, "Northern Sky" est une composition instrumentale assez estimable avec cheminement de l'acoustique à l'électrique. Des riffs particulièrement acérés, et quelques airs de synthé. On remarque que ce dernier instrument n'a pas brillé par sa présence tout au long de cet album. Celà aurait pourtant rehausser le caractère mélodieux de la musique.
L'oeuvre se termine officiellement avec le titre ballade "Who Am I". "
Firewind" joue sur les alternances avec des instants quasi mélancoliques, puis totalement emportés.
L'exemplaire sorti en 2008 contient en plus 3 titres bonus, dont un titre instrumental tout en beauté, dédié au regretté Chuck Schuldiner. Les autres titres sont les démos de "
Fire" et "Destination Forever", avec un son plus effacé, dû en grande partie au défaut de qualité de production. Mais ces titres restent toujours aussi imposants.
Sans tenir compte de menus imprécisions liées à la voix de Stephen Fredrick, qui a globalement assuré, et à des passages musicaux parfois un peu trop répétitifs sur certaines pistes, on peut dire que "
Firewind" réalise d'entrée un bon coup avec son "
Between Heaven and Hell". Gus.G, grâce à son extraordinaire talent, va se lancer dès lors avec sa nouvelle formation en quête du saint graal pour acquérir davantage que la simple postérité, l'immortalité des grands groupes metal.
15/20
Il faut dire que le Power Metal reste une sous branche du Heavy, je trouve que ça ne choque pas tant que ça ici :)
Et de rien!
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