Firewind

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15/20
Nom du groupe Firewind
Nom de l'album Firewind
Type Album
Date de parution 15 Mai 2020
Labels AFM Records
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 Welcome to the Empire
 05:12
2.
 Devour
 03:45
3.
 Rising Fire
 03:26
4.
 Break Away
 05:13
5.
 Orbitual Sunrise
 04:44
6.
 Longing to Know You
 04:38
7.
 Perfect Stranger
 04:10
8.
 Overdrive
 04:25
9.
 All My Life
 04:01
10.
 Space Cowboy
 03:12
11.
 Kill the Pain
 04:51

Durée totale : 47:37

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Firewind


Chronique @ Eternalis

17 Mai 2020

Du power comme il en sort de moins en moins. Gus voulait y revenir. Et il le fait de fort belle manière.

Firewind est maudit avec ses chanteurs. C’est peu de le dire. Élément fondamental dans l’identité sonore d’un groupe et dans la pérennité que les fans accordent, le vocaliste est souvent l’image et la proue qui permet de reconnaitre un artiste. Si dans le cas de Firewind, le fantastique guitariste grec Gus G est clairement l’investigateur, cerveau et compositeur quasi exclusif (producteur même de cet album, épaulé par Dennis Ward), il n’empêche que cette inéluctable instabilité a probablement empêché au groupe de passé un cap et de se retrouver dans le gratin de la scène power metal lorsqu’elle lui tendait les bras, notamment après les bombes que furent "Allegiance" et "The Premonition", enchainant les tubes et les démonstrations de force.

Apollo Papathanasio avait longtemps été le chanteur que l’on pensait parfait pour le groupe, plus mélodique et accessible que ses rugueux prédécesseurs, Stephen Fredrick et Chanty Somapala (qui, s’il est très rarement évoqué, a tout de même chanté sur l’énorme "Forged by Fire", injustement mis de côté). Cependant, les dissensions entre le chanteur et son guitariste eurent raisons de leur collaboration et le choix de Henning Basse, chanteur de session quand Apollo n’était pas disponible, avait semblé logique pour tous. "Immortals" avait alors démontré un regain d’ambition avec un concept album et une tonalité plus speed mélodique bien différente de "Few Against Many". Son timbre de voix, pile au milieu entre Apollo et ses prédécesseurs, était le meilleur des deux mondes. Cependant, une fois encore, les choses s’envenimèrent et, sans que l’on sache vraiment pourquoi, Henning quitta le navire (on évoque des soucis de santé et surtout un manque de volonté pour la scène du chanteur). Firewind semblait cette fois à l’arrêt, surtout que pendant ce temps, Gus se fait un plus grand nom en tournant avec Ozzy et continu son bonhomme de chemin en solo. Mais le projet est son bébé. Celui qui l’a fait éclore. Et comme le maestro le dit, il n’était clairement pas prêt à tirer un trait sur presque vingt ans et huit albums.

Autour d’un line up reconstruit sans Bob Katsionis, parti parfaire sa vie d’ingénieur de son, mais toujours avec son fidèle bassiste Petros Christo, Gus G a engagé Herbie Langhans, dont la participation à Avantasia a clairement donné un nouvel éclairage, autant sur Sinbreed que sur sa propre personne. Ce choix annonçait quelque chose : un quatuor, un chanteur bien plus agressif, pas de claviériste. Un retour à la configuration des deux premiers opus. Restait à savoir si la musique irait dans ce sens.
Et oui. Totalement.

Choisir de sortir ce neuvième album en tant qu’opus éponyme n’est pas un hasard tant il est, symboliquement, une renaissance pour Gus. Car cet album est son album, bien plus que ses albums solo qui sont plus enclins à explorer son amour pour le hard rock et ses influences US que les délires guitaristiques que nous pourrions imaginer d’un tel guitar hero. Firewind (l’album) est un opus centré sur les guitares, sur les riffs, usant et abusant (sans jamais atteindre l’overdose) de parties solistes (parfois trois, quatre d’affilés) ou de couches de riffs dans lesquels les claviers, également joué par Gus, se révèlent présent en tant que nappes pour accentuer des atmosphères mais jamais pour imposer un duo à proprement parler comme à l’époque de Bob. Un titre comme "Devour" en est le parfait exemple. Un morceau de power metal qui brille de mille feux, mélodique et rapide, avec des tonnes de soli, un refrain qui claque, une double pédale qui martèle et surtout un Herbie qui porte le morceau avec rage et mélodie à la fois. Musicalement, on pourrait penser au Edguy de la grande époque (un petit soupçon de "Golden Dawn") avec ces leads typiquement allemand mais il est évident que le niveau technique affiché par Gus lui permet de faire exploser les comparaisons. Une chanson d’une intensité comme Firewind n’en avait plus proposé depuis un paquet d’années. Et il est un parfait étendard pour évoquer ce qu’est le groupe aujourd’hui.

Herbie, bien plus versatile que nous pouvions le croire, impressionne autant dans son chant rauque plaqué sur des riffs plombés que sur des passages plus mélodiques ou même très catchy et carrément hard rock. Très varié, complet et presque archétypale, ce neuvième album coche toutes les cases d’un disque de power comme on en a fait finalement de moins en moins, là où les concepts et les ambitions progressives avalent de plus en plus le genre. Ici, pas de compositions de douze minutes mais des structures plus classiques qui mettront en avant les riffs que les atmosphères. Pour preuve ce "Break Away" qui sent bon le power du début des années 2000 avec son tempo rapide, ses couplets plus posés et son refrain entêtant. Les claviers font leur retour mais de façon discrète, un peu comme le Avantasia du premier "Metal Opera". Nous pourrions également évoquer un "All my Life" ultra catchy qui lui renvoi plutôt aux débuts de Firewind qui aurait rencontré le Stratovarius de la même époque.
Ce qui est évident, tout au long de l’opus, c’est que Gus s’est fait plaisir. De sa longue ouverture instrumentale se prolongeant au tapping pour "Welcome to the Empire" aux multiples « grigris » du pourtant très rock "Rising Fire" en passant par le riff écrasant et épique du génial "Orbitual Sunrise", il est simplement partout. Ce dernier titre d’ailleurs dévoile une nouvelle facette, plus épique et Herbie s’en accommode parfaitement. Le riff est plus lourd, la rythmique très heavy 80s et l’allemand nous raconte les pensées de cet astronaute mélancolique en orbite autour de notre planète. Des pensées qui continuent sur la ballade qui suit, la jolie "Longing to Know You", sympathique dans cet exercice difficile mais qui ne détrône pas la perle de l’opus précédent "Lady of 1000 Sorrows". Cette trilogie conceptuelle, sensibilisation de notre planète, se termine sur le rock n’roll "Space Cowboy". Digne successeur d’un "Mercenary Man", le morceau décolle totalement grâce au refrain endiablé mené par Herbie qui déchire tout et n’attend que la scène pour prendre son envol.

Firewind est tout ce que nous attendions des grecs (d’origine). Pas de révolution. Pas de concept compliqué. Pas de démonstrations inutiles. Mais du power qui tape, qui est varié, avec des passages endiablés et techniquement ultra pointus, bardés de refrains que l’on chante le poing levé en secouant la tête et tapant du pied sur la double pédale. Du power comme il en sort de moins en moins. Celui qui avait fait découvrir Firewind. Gus voulait y revenir. Et il le fait de fort belle manière.

8 Commentaires

7 J'aime

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David_Bordg - 20 Mai 2020:

On ne peut nier qu'il y a de bons titres sur ce nouvel album.

Eternalis - 21 Mai 2020:

Dark_o : pour une fois que je ne fais pas pas un chapitre sur un musicien, on trouve que je n'en dis pas assez ahah.

Je suis d'accord avec toi mais je voulais plus parler de popularité. Il faut bien dire que son nom n'était connu que des connaisseurs du genre avant Ghostlights. Le morceau où il apparaît à eu un clip, une face B de vinyle et il a fait la tournée. Ensuite Master Creator a été attendu et très bien accueilli (shadows avait deja fait son effet) et on ne peut nier que son nom avait une nouvelle aura. Je n'ai pas ecris ca pour une question de goûts, juste une exposition plus grand public.

C'est comme dire que Firewind ou Gus en solo c'est "le guitariste de Ozzy". Il était bien établi avant mais c'est evident que une quantité non négligeable qui ne le connaissait pas avant se penchent sur lui après son passage. Pas un déclencheur mais un tremplin :)

 

frozenheart - 21 Mai 2020:

En ce qui me concerne, je ne suis pas aussi enthousiaste que toi Jo. En effet, car à mon sens, cet éponyme est un album à moitié réussi et mes nombreuse écoutes ne font que confirmer les doutes que j'avais sur ses 2 premier extraits. Malgré un travail vocal exemplaire d'Herbie je trouve que son timbre assez éraillé ne colle pas trop avec le registre Heavy Power du groupe, mais plus au Hard Rock, comme il le prouve sur la langoureuse ballade "Longing to Know You" ou sur le dernier album de Voodoo Circle.

Évidemment les guitares sont toujours d'excellentes qualités, et véloces, mais mis à part "Orbitual Sunrire", "Overdrive" et "Longing to Know You", tout cela manque pas mal d'émotions (d'âme) voire de ce petit quelques choses au niveau des compositions et des claviers de Bob Katsionis qui faisait l'originalité de Firewind. Pour s'en rendre compte Il n'y a qu'à écouter "Orbitual Sunrire" écrit par le tandem Gus G, Bob Katsionis qui est aussi à l'origine du riff principal. Alors bien sûr, c'est basic, direct, sans fioritures, mais je doute qu'a la longue cet album à moitié Heavy Power / Hard Rock reste dans les mémoires 15/20.

 

 

JeanEdernDesecrator - 01 Juin 2020:

Merci pour la chronique ! C'est un genre que je n'écoute pas trop, mais le single est très agréable à écouter. Ca rappelle des vieux souvenirs !

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