A Whisp of the Atlantic

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17/20
Nom du groupe Soilwork
Nom de l'album A Whisp of the Atlantic
Type EP
Date de parution 04 Décembre 2020
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1.
 A Whisp of the Atlantic
 16:31
2.
 The Nothingness and the Devil
 05:36
3.
 Feverish
 05:55
4.
 Desperado
 03:44
5.
 Death Diviner
 05:06

Durée totale : 36:52

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Soilwork


Chronique @ TDH75

23 Août 2023

Mystic oceanic metal

Depuis plus de 25 ans à présent, les Suédois de Soilwork mènent leur drakkar en produisant un death metal intéressant car plus varié et mélodique que celui de la quasi totalité de leurs collègues.

En 2020, à la fin d'une douloureuse année marquée par une pandémie mondiale et des millions de morts, le retour de l'obscurantisme et les poussées du complotisme excités par des politiciens sans foi ni loi, Soilwork offre au monde un bref moment de réconfort en sortant un EP de 5 titres intitulé « A Whisp of the Atlantic ».

Le bien-nommé « Frisson de l'Atlantique » à la pochette évoquant une déesse marine entrant dans un océan familier débute par son titre majeur, véritable mastodonte de plus de seize minutes. Introduction feutrée, quasi jazzy, vocaux mystiques, quelques fois chuchotés introduisent des déchainements de puissance faisant penser à un océan se soulevant pour rappeler sereinement sa force indomptable. Dans ce morceau à la structure atypique, Soilwork se sublime, atteignant un niveau encore jamais atteint dans une combinaison parfaite entre séquences planantes quasi mystiques et déchainement de violence orchestrée d'une section rythmique dévastatrice composée de Rasmus Ehrnborn (basse) et Bastian Thusgaard (batterie).

Choqué par ce coup de maitre, l'auditeur enchaine ensuite avec « Feverish », qui, malgré sa structure plus conventionnelle, se montre très efficace avec ses refrains martelés et ses touches mélodiques certes plus rares. On monte d'un cran le niveau de violence sur « Desperado », qui emballe encore tout sur ses refrains ultra dynamiques et accrocheurs.

Mais le second chef-d’œuvre du disque est, dans un genre différent, « Death Diviner », un mid tempo au groove et à la puissance irrésistibles.

Pour terminer, Soilwork lâche un dernier monstre marin, « The Nothingness and the Devil » qui évoque un hymne death metal implacable pour finir sur quelques notes progressives aussi surprenantes que bienvenues.

En conclusion, « A Whisp of the Atlantic » est plus qu'un simple frisson, plutôt une version encore optimisée d'un groupe qui n'a décidément pas fini de me surprendre. Ces cinq titres résonnent comme autant de typhons lâchés sur le frêle esquif de l'auditeur balloté par des flots puissants et rageurs, lui faisant prendre brutalement conscience de sa petitesse face à son infinité.

Au-dessus du lot, « A Whisp of the Atlantic », bien sûr, véritable chef-d’œuvre dans lequel Soilwork s'écarte par instants de sa ligne métallique dure pour débrider sa créativité et proposer un trip aussi sauvage qu'inspirant, mais également, dans un registre radicalement différent, « Death Diviner », plus compact et conventionnel mais au groove addictif.

Ne tardez plus, plongez dans cet EP magistral pour votre prochain voyage en mer et confrontez-vous à sa rudesse, à sa beauté transcendante. Vous n'en ressortirez que grandi par l'expérience !

1 Commentaire

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Eternalis - 03 Septembre 2023:

Tu n'y vas pas un peu fort sur la note ? 

Très bon ep effectivement, qui a permi d'expérimenter entre deux albums. Malheureusement pas vraiment mis en valeur par le contexte de sorti et son faible pressage ..

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Chronique @ Eternalis

17 Janvier 2021

"A Whisp of the Atlantic" permet surtout à Soilwork d'expérimenter pour le prochain full-lenght

Si l’on peut tirer un maigre point positif de la crise actuelle, c’est que les groupes dont la musique permet de vivre n’ont rien d’autre à faire que de composer et d’enregistrer en studio. Les tournées étant out pour une durée indéterminée, les groupes écrivent, créés et proposent des choses qui n’auraient peut-être pas vu le jour sans ça.
C’est un peu le cas quand on apprend que Soilwork va sortir un ep après un "Verkligheten" encore récent. Un ep, mais pas n’importe comment. Il ne s’agit pas d’un inédit avec des lives ou des bonus ou encore d’une compilation comme l’était "Death Resonance". Non, avec "A Whsip of the Atlantic", les suédois ont mis les petits plats dans les grands.

Jugez plutôt : un titre éponyme de 16 minutes (!), cinq inédits et plus d’une demi-heure de matériel, le tout dans une superbe édition vinyle limitée vendue (pour le moment) uniquement chez Nuclear Blast. Là où Soilwork a surpris ces dernières années en cherchant constamment à sortir de sa zone de confort d’un death mélodique « made in Göteborg », avec notamment un dernier opus beaucoup plus aérien, ou encore le double album "The Living Infinite", le groupe Bjorn Strid s’attaque cette fois à la composition à tiroir très progressive.
Se parant de tous les éléments connus du groupe, le morceau éponyme évacue de plus une violence surprenante, particulièrement dans certains growls bien plus noirs que précédemment, tout en mélangeant cet aspect à des passages purement progressifs, parfois presque jazzy où la basse et le piano mènent la danse (autour des 9’). Le chant sert toujours de fil conducteur, le combo ne se perdant jamais dans de longs dédales musicaux ou des soli à rallonges, notre frenchie Sylvain Coudret n’étant pas coutumier du shred, son compère David Andersson encore moins. Néanmoins, on ressent une réelle cohérence dans un exercice rare pour le genre et auquel Soilwork ne s’était encore jamais frotté. Les blasts effrénés s’enchainent parfaitement aux plans beaucoup plus calmes et groovy et, en plus de ne jamais s’ennuyer, on a véritablement la sensation d’entendre une chanson évoluer, sans refrain revenant constamment mais en conservant un fil conducteur évident, se permettant même quelques écarts que The Night Flight Orchestra n’aurait pas renié sur certains claviers. On pourra juste regretter, en chipotant un peu, ce final un peu longuet évoquant une BO façon Broadway ou ce que Nightwish avait fait avec "Slow, Love, Slow".

Les quatre autres titres nous laissent en compagnie d’un Soilwork plus connu mais tout aussi efficace et ne souffrant aucunement du syndrome de l’ep poubelle. "The Nothingness and The Devil" se concentre autour d’un riff catchy et rock sur lequel Bjorn se montre hargneux et agressif. Bastian, le nouveau batteur depuis l’opus précédent, se montre totalement à l’aise avec cette double pédale métronomique et semble totalement intégré à l’ensemble musical du combo. "Desperado" se montre tout aussi efficace en un peu plus de trois minutes, avec un riff d’introduction typiquement suédois et le retour d’arrangements un peu plus cybernétiques comme ils le faisaient il y a quelques années. Le chant clair se fait également plus rugueux, moins éclatant que parfois, afin de conserver une certaine agressivité tout le long de la composition et de ne pas rester ancrer dans des schémas de composition répétés inlassablement (ce qui est extrêmement louable de la part d’un groupe à qui on avait reproché, lors des sorties de "Figure Number Five" ou "Stabbing the Drama", de trop se répéter).
"Feverish" s’ouvre carrément sur des synthés 80s à la Van Halen (hommage à "Jump" ?) avant qu’un blast beat, presque seul, n’arrive. Le riff se fait d’abord très minimaliste avant que Bjorn, décidément d’une humeur hurlante, ne déboule. Le ton est néanmoins beaucoup plus mélodique sur le pré-refrain et le vocaliste démontre toute sa versatilité sur un superbe refrain tout en nuances. "Death Diviner" conclue l’ep de façon un peu plus anecdotique, malgré un solo qui donne de l’ampleur à la composition.

Si "A Whisp of the Atlantic" n’est qu’un apéritif en attendant le prochain disque, il n’en est néanmoins pas inutile et permet surtout à Soilwork d’expérimenter et de tenter des choses pour le futur full-lenght. Son morceau titre fleuve de 16 minutes est une belle expérimentation, réussie qui plus est, démontrant que les suédois ont encore des choses à dire et qu’ils ne souhaitent pas rester sur leurs acquis. Un joli travail à savourer qui, le temps d’une demi-heure, prouvera que les vétérans ont encore des choses à prouver aux plus jeunes.

3 Commentaires

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Molick - 17 Janvier 2021:

Bon, je ne l'ai écouté qu'une fois pour le moment, mais je suis tout à fait d'accord. Après un Living Infinite bon mais trop ambitieux (un simple album eut été plus raisonnable), et un Ride Majestic essouflé, Verkligheten avait bien remonté la pente, montrant que Soilwork savait évoluer tout en gardant sa patte.

Et là, le morceau fleuve est bien maîtrisé, et le reste des morceaux est certes classique pour du Soilwork, mais très inspiré (et toujours, quel chanteur que ce Bjorn !).

pielafo - 18 Janvier 2021:

Ah bordel! Je me disais que t'était aux abonnés absents la, eh ba non! Bien content qu'il t'ait plut ce jet. Le titre de 16 minutes est exceptionnel au passage! 

Eternalis - 24 Janvier 2021:

Les fêtes de fin d'année ont été difficile pour consacrer du temps. Beaucoup de taf mais pas beaucoup de repos donc je suis à la traine sur plein de trucs que je voulais faire cheeky

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