Il y a des groupes qui composent dans un but cathartique, d’autres dans une optique artistique de création et d’autres avec la seule envie de passer du bon temps en donnant au public ce qu’il veut !
Soilwork appartient à cette dernière catégorie.
Propulsé en leader du death mélodique à la sortie de l’explosif et encore relativement agressif "A
Predator’s
Portrait", les suédois ont progressivement mutés vers un style de plus en plus accessible et ce "
Figure Number Five" représente selon moi le parfait équilibre entre la puissance d’antan et la mélodicité parfois trop présente d’aujourd’hui.
"
Rejection Role" ouvre le bal dans une osmose claviers / guitares très précieuses et mélodiques avant de voir débarquer un refrain facile et mémorisable avec en invité
In Flames. Bref, on sent la tentative d’appâter le client avec de la marchandise parfaitement calibré et accessible…mais ce n’est pas désagréable pour autant. Un sympathique solo parachève cette très bonne entrée en matière.
Écouter cet album ne nécessite pas un bagage musical particulier, ce n’est pas une prise de tête technique ou expérimental mais simplement un bon album à consommer avec une bonne petite bière entre potes.
Les riffs sont la plupart du temps présentés en plusieurs temps, un riff qui déboite pour la puissance, un autre plus reculé dans le mix couplé aux claviers (souvent utilisés en nappes pour le côté vraiment doux et reposant…et un peu niais !) afin de placé une mélodie un brin subliminale, le tout emballé dans la voix explosive de Bjorn Speed. Sur ce point, le combo à toujours déposé d’une arme de poids, bien que je ne sois pas très fan de son chant extrême, sans doute trop forcé et pas assez naturel. Mais le fait qu’il passe sans aucun problème (surtout sur cet opus) de grunts à des passages en clairs autant doucereux que parfois écorchés apporte une certaine variété.
Si le titre éponyme propose une ambiance plus belliqueuse tout au long de la chanson, un titre comme "The Mindmaker" est son parfait contraire, excessivement accessible en raison d’un aspect néo metal qui n’était encore qu’au stade d’expérimentation ici (avant de devenir malheureusement une composante de "
Stabbing the Drama"). Le riff est rapide et "maidenien" mais les couplets sont assez lassants à la longue, car pompé sur le neo-core à la mode, c'est-à-dire syncopé et posé sur un vide musical censé faire exploser les enceintes aux retours des guitares (raté !) mais c’est surtout le refrain qui peut énerver, car le chant clair devient vraiment une espèce de gadget sans autre intérêt que d’affadir une musique déjà pas foncièrement destructrice.
Alors oui, le son est énorme, puissant et cogne comme il faut mais bon, la conformité des morceaux passent trois, quatre fois mais à la fin de l’album, nous sommes très loin d’éprouver une quelconque excitation à l’idée de réécouter le disque.
Je pense sincèrement que
Soilwork est un très bon groupe pour découvrir progressivement le metal. Un bon "
Overload" est un parfait introducteur dans le hard, une symbiose très réussie de puissance (ouah, le chanteur est trop brutal diront les jeunes !) et de mélodie concernant les claviers et le refrain (et en plus il a trop une belle voix, j’adooore !).
Mais sincèrement, une fois que l’on goutte à du
Meshuggah, du
Machine Head ou du
Gojira (pour citer d’autres groupes connus extrême…), force est d’admettre que le bon vieux
Soilwork passe rapidement à la trappe.
Ce n’est que cette douce nostalgie qui nous fera nous plonger une nouvelle fois dans la musique des suédois…douce nostalgie…
Même si je ne connais pas cet album , je vois exactement ce que tu veux signifier : Un album pas "prise de tête" , mais toutefois agréable pour retrouver un peu de sérénité . Le genre de disque sympathique , à défaut d'être génial...Mais un disque idéal pour faire découvrir une facette du métal sans choquer...Et finalement , ce n'est déjà pas si mal !
Merci beaucoup . Glad.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire