A Tribute to the Priest

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14/20
Nom du groupe Judas Priest
Nom de l'album A Tribute to the Priest
Type Tribute
Date de parution 2002
Labels Nuclear Blast
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1. ANNIHILATOR - Hell Bent for Leather
2. PRIMAL FEAR - Metal Gods
3. SKID ROW - Delivering the Goods
4. WITCHERY - Riding on the Wind
5. ICED EARTH - Screaming for Vengeance
6. SIEBENBURGER - Jawbreaker
7. HAMMERFALL - Breaking the Law
8. BENEDICTION - Electric Eye
9. DEATH - Painkiller
10. SILENT FORCE - All Guns Blazing
11. STEEL PROPHET - Dreamer, Deceiver
12. ARMORED SAINT - Never Satisfied
13. THERION - Green Manalishi
14. THUNDERSTONE - Diamonds and Rust

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Judas Priest


Chronique @ TDH75

13 Fevrier 2021

Un tribute album plein de bonne volonté

J'apprécie en général assez peu le concept du « Tribute album » qui, pour moi, présente souvent peu d’intérêt. J’ai pourtant décidé de faire une exception à la règle avec « A Tribute to the Priest », album de reprises de Judas Priest sorti en 2002, ce qui, connaissant ma passion pour ce groupe anglais, n’est guère étonnant. Pochette sobre bien que macabre, package minimaliste compilant des photos souvent datées des groupes participant à l’événement, « A Tribute to the Priest » ne paye pas de mine...

A tout seigneur tout honneur, on débute avec Annihilator qui reprend « Hellbent for Leather » en version musclée avec pourtant un chanteur de faible calibre comparé à Rob Halford, Aaron Randall. Dans un registre taillé sur mesure pour leur heavy (trop ?) fortement inspiré de ses aînés anglais, Primal Fear délivre un « Metal God » fantastique, capable de challenger l’original avec un Ralf Scheepers plus impérial que jamais au chant. On exhume ensuite un « Delivering the God » joué en live par les américains de Skid Row dont le principal intérêt est de voir Rob Halford coupler sa voix à celle de Sebastian Bach. Le son est énergique et brut de décoffrage.

On change ensuite de style avec les suédois de Witchery qui interprètent une version brutal death de « Riding on the Wind » tout de même dénaturée par les aboiements rauques du chanteur. Plus mauvaise pioche encore pour Iced Earth avec « Screaming for Vengeance », titre que je n’apprécie pas spécialement même si Matt Barlow s’en sort tout à fait correctement.

Par ailleurs, on ira jusqu'à oser le grand écart en donnant la possibilité à l’obscur groupe de black metal suédois Siebenburgen d’interpréter une version sépulcrale décalée et non déplaisante du fantastique « Jawbreaker ».

Hammerfall s’exécute ensuite en bon élève sur « Breaking the Law » même si sa version est trop proche et clairement inférieure à l’originale. Peu d’intérêt également pour la version death de « Electric Eye » jouée par les britanniques de Benediction ; mais, ô surprise, les américains de Death parviennent, eux, à rivaliser en intensité et en sauvagerie avec le redoutable « Painkiller », assurément l’un des titres les plus extrêmes du répertoire du Priest.

Dynamique et généreuse est la version germanique de « All Guns Blazing » de Silent Force avec le coffre de DC Cooper au chant.

Attendus au tournant sur mon morceau favori de Judas Priest, « Dreamer Deceiver », les vétérans américains de Steel Prophet s’en sortent magnifiquement avec une version tout en douceur, mélancolie et en tendresse, dans laquelle le chant fait parfaitement honneur à la mythique performance vocale d’Halford dans les années 70. A propos de vétérans, il aurait été idiot de se priver de l’excellent « Never Satisified » d’Armored Saint, purement revitalisé par le charisme vocal de John Bush.

Par contraste, le pourtant renommé Therion interprète une version bien trop sage du mythique « Green Manalishi ».

L’album se termine avec les finlandais de Thunderstone qui, par la robustesse de leur style, ôtent le charme fragile de « Diamonds and Rust ».

Au final, « A Tribute to the Priest » s'avère être un album tout à fait respectable avec inévitablement du bon et du très bon. Les grands noms de la série B du heavy sont bel et bien là, ce qui est un gage de qualité. La plupart des interprétations sont sympathiques, pleines de bonne volonté mais n’apportent pas grand-chose par rapport aux versions originelles et bien souvent pâlissent devant elles. On notera pourtant dans le registre des réussites, les adaptations de Primal Fear (challenger numéro un du Priest), de Steel Prophet, d’Armored Saint et l’excellente surprise de Death.

Un album pour les amoureux de Judas Priest donc, honoré par une constellation de groupes internationaux de bon niveau dont les moins connus profitent d’une exposition commerciale souvent bienvenue.

3 Commentaires

10 J'aime

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judasblade - 15 Fevrier 2021:

Tout d'abord, merci pour l'excellente chronique. Pour ma part, je n'apprécie le concept de tribute uniquement lorsque le changement de style est flagrant. Je m'explique, une reprise d'Abba avec un riff du style Gimme, Gimme Gimme version Heavy, Speed ou Death a du sens (je répète c'est un exemple !). Bon, tribute veut dire aussi hommage, alors...E n tous cas, la critique m'a donné envie d'une jeter ma dernière oreille valide.

 

Yann.77 - 01 Mars 2021:

Bonne chro!!! et juste pour information, il faut savoir que sur "Breaking the law" tous les musiciens de Hammerfall s'échangent leurs instruments, ça ne rend pas la version meilleure, mais plus sympathique... en ce qui me concerne bien sûr....

TDH75 - 03 Mars 2021:

Merci pour vos compliments et précisions !

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