On peut dire que cette rentrée est une aubaine pour les métaleux en tout genre, surtout pour le Black
Metal avec la sortie des derniers
Marduk,
Immortal,
Gorgoroth et prochainement
Dark Funeral.
Présentement, je vais vous donner mon opinion sur le nouveau
Marduk, attendu depuis deux ans par beaucoup d’entre nous.
Tout d’abord un petit peu d’histoire. Depuis l’album
Plague Angel en 2004,
Marduk s’est doté d’un nouveau chanteur, Arioch/
Mortuus. Celui-ci office déjà dans le groupe
Funeral Mist, qui comme son nom l’indique, laisse une odeur de cimetière à chaque écoute. Avec trois albums derrière son épaule, on peut aujourd’hui dire que
Mortuus fait partie intégrante de la nouvelle identité
Marduk. Cette nouvelle identité est tout d’abord brutale avec
Plague Angel, puis froide et solennel avec Rom 5 :12.
Cette nouvelle offrande des adorateurs du Dieu suprême Babylonien pose donc une nouvelle pièce à la ziggourat
Marduk.
Commençons tout d’abord par le nom et la pochette de cet album :
Wormwood. Ce serait le nom d’une étoile filante invoquée par un Ange pour corrompre et détruire la Terre. Encore une référence biblique après les deux derniers albums. Le groupe se justifie d’ailleurs de ces utilisations comme une démarche de connaissance de « l’ennemi chrétien ».
La pochette, dans les tons marron, nous montre un cadavre séché en habit de prêtre sur un fond de forêt. Cette illustration pose immédiatement les thèmes qui seront développés dans l’album : la mort, la putréfaction, la corruption.
Parlons maintenant de l’album en lui-même. Après une première écoute, on remarque instantanément la ressemblance de l’ambiance et du son de cet album avec ceux de
Funeral Mist. Cette ressemblance doit venir du faite que
Mortuus laisse une empreinte très forte dans ses groupes, mais aussi que ces albums ont été enregistrés dans le même studio (Endarker Studio), celui du bassiste du groupe : Devo.
Avec cet album,
Marduk explore de nouveaux horizons. Le temps du
Marduk rempli de blast est terminé. Les ambiances deviennent primordiales. La corruption, la lourdeur, la haine, prennent la place de la brutalité pure.
Cet album contient un juste milieu entre passages brutaux et mélodies lancinantes. Ces deux éléments s’entremêlent pour donner un mélange unique que très peu de groupes réussissent à obtenir.
L’ambiance émane principalement de la voix et du son des guitares. La voix de
Mortuus est parfaitement maîtrisée, haineuse et grasse à souhait ! Des éléments supplémentaires ponctuent de temps à autres les morceaux, comme le tintement d’une cloche, une voix d’outre-tombe, ou encore le souffle malsain de
Mortuus. Ils renforcent et subliment le pouvoir de l’album.
Le morceau
Funeral Dawn est pour moi le meilleur exemple de la démarche du groupe. Le rythme lent mais extrêmement martial de la batterie est complété par des guitares entêtantes et nimbées d’obscurité. Et cette voix … Elle nous transporte dans les abysses malsains qui peuplent chacun de nous. Le tout nous prend aux tripes avec une intensité rarement égalée.
L’émotion est à tout moment au rendez-vous, comme dans les anciens albums du groupe tel que
Those of the Unlight et
Opus Nocturne.
Avec cet album,
Marduk nous montre clairement que les places sur le panthéon Black
Metal ne sont pas encore à pourvoir.
Côté rythme on est loin de "panzer division" mais Marduk semble avoir trouvé la formule pour allier sa musique avec le chant totalement hallucinant de Mortuus !
Mention spéciale pour la bass de Devo (into utter madness, as a garment).
15/20
ludo
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