Décidément l’histoire de
Marduk est liée à Peter Tägtgren, après s’être occupé du son de
Heaven Shall Burn… When We Are Gathered et accompagné le groupe en tant que deuxième guitariste sur la tournée qui a suivie, le voilà de nouveau en charge de la production de
Nightwing (1998), le cinquième album de ses compatriotes suédois.
Ce disque est un concept sur la vie de
Vlad Dracul, l’homme aux grandes dents qui snobe la bière et préfère le sang… Heureusement le sujet est traité avec un peu moins de légèreté que ne le ferait un
Cradle Of Filth et le côté parfois historique des paroles est appréciable. Au niveau de la musique pas de grands bouleversements à noter pour la première partie de l’album, Of Hells
Fire et
Slay the Nazarene assènent un rythme oppressant et brutal, dominé par les blast beat de Fredrik Andersson et la voix haineuse de
Legion, si le bon morceau
Nightwing est plus long à se lancer il est lui aussi impitoyable et muni de riffs très prenants.
La deuxième partie de l’album entre de plein pied dans l’histoire de la vie de
Dracula et les titres y sont moins trépidants, plus emphatiques et posés à l’image d’un
Dream of
Blood And Iron à l’utilité surtout narrative et visant à casser le rythme effréné régnant depuis le début du disque. Etant donné que ce morceau est enchaîné avec Dracole Wayda lui aussi assez lent, il était grand temps de relancer la machine, l’ennui commençant à pointer le bout de son nez : c’est chose faite avec le belliqueux Kaziklu Bley aux guitares qui font mouche.
Marduk confirme avec Deme Quaren
Thyrane sa volonté de s’éloigner un peu du style sans concession de
Heaven Shall Burn en insérant des parties plutôt mélodiques et un jeu de basse de B-
War venant parfois dominer les linéaires Black. Les suédois réussissent d’ailleurs à ne pas sortir deux fois le même album et parvient à nous faire entrer sans problème dans son concept même si on a connu Kris Verwimp plus inspiré en matière de pochettes.
Nightwing, malgré des qualités indéniables et la patte
Marduk bien reconnaissable manque d’un petit quelque chose en plus, on regrettera l’absence d’atmosphères occultes comme sur
Opus Nocturne ou le côté jusqu’au-boutiste de
Heaven Shall Burn. Reste un bon album de Black
Metal suédois permettant à Morgan Hakansson et les siens de rester prophètes en leur pays.
BG
Le regard pénétrant et pertinent, savamment contextualisé, est très appréciable (malgré quelques divergences personnelles notoires concernant certains jugements de valeur).
Je soupçonne en outre le chroniqueur d'être un peu chiche avec cet album qui aurait mérité quelques points de plus.
Merci beaucoup pour cette chronique.
( juste un petit désaccord au niveau de Dream of blood and iron / Dracole wayda que j'apprécie particulièrement mais bon ^^ )
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