What Should Not Be Unearthed

Liste des groupes Death Technique Nile What Should Not Be Unearthed
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16/20
Nom du groupe Nile
Nom de l'album What Should Not Be Unearthed
Type Album
Date de parution 28 Août 2015
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album222

Tracklist

1.
 Call to Destruction
 05:45
2.
 Negating the Abominable Coils of Apep
 04:14
3.
 Liber Stellae - Rubaeae
 03:48
4.
 In the Name of Amun
 06:49
5.
 What Should Not Be Unearthed
 06:58
6.
 Evil to Cast Out Evil
 05:37
7.
 Age of Famine
 04:11
8.
 Ushabti Reanimator
 01:30
9.
 Rape of the Black Earth
 04:35
10.
 To Walk Forth from Flames Unscathed
 06:36

Durée totale : 50:03

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Nile


Chronique @ BEERGRINDER

10 Septembre 2015

Unearthed, rebirthed, unleashed

Par rapport aux autres groupes cultes de Death Metal, Nile est arrivé très tard, on pensait d’ailleurs à l’époque que tout avait été dit niveau Metal de la mort et qu’il était condamné à la redite éternelle. Seulement voilà, dès la sortie de Amongst the Catacombs of Nephren-Ka en 1998, on a senti qu’il se passait un truc, et les albums suivants ont confirmé le talent du combo de Caroline du Sud, le plaçant littéralement aux côtés des légendes du style.

Dotée d’albums exemplaires loués par les scribes de tous pays, la discographie du pharaon Karl Sanders et ses prêtres est d’un niveau et d’une régularité dont peu de groupes peuvent s’enorgueillir mis à part Immolation. Alors à chaque sortie d’albums on guette le faux pas, la tuile, la faute qui enverra le combo dans les ténèbres d’Anubis rejoindre d’anciens rois d’antan déchus comme Morbid Angel. Que les détracteurs calment leurs ardeurs tout de suite, ce n’est pas pour cette fois ci.

Comme les galettes précédentes, What Should Not Be Unearthed (2015) a été mis en boite par Neil Kernon, mais si At the Gates of Sethu possédait un son puissant mais relativement clair qui mettait en valeur le toucher très précis de cet album, ici le retour à un son old school plus goudronneux est évident. Une évolution idéale pour coller aux morceaux de cette nouvelle offrande qui s’avèrent plus directs, brutaux et lourds que ceux de ATGOS.

Quand j’entends que Nile serait soit disant désormais en mode pilote automatique, que les derniers albums se copient les uns les autres, je conseille à certains de soigner leur otite séreuse persistante : Those Whom the Gods Detest était axé sur des compositions épiques, At the Gates of Sethu sur l’habileté technique et la précision dans le riffing, quant à WSNBU lui mise un maximum sur la violence : en somme une évolution perpétuelle tout en gardant leur âme originelle.
D’ailleurs rapport avec la violence évoquée, aucune intro grandiloquentes avec cuivres et instruments traditionnels ne vient en prélude, et les musiciens appliquent immédiatement le conseil du titre Call to Destruction. Voix hargneuse de Toller-Wade alternée de temps en temps avec le growl sépulcrale de Sanders, blast-beats dévastateurs de Kollias, leads aux sonorités égyptiennes, les caractéristiques sont présentes mais ce n’est qu’un échauffement, Negating the Abominable Coils of Apep enchaine avec une furie peu commune qui allie vitesse surhumaine (9 G dans la gueule lors du décollage à 1 :43), ambiance des catacombes, technique affolante et lourdeur pachydermique.

Lorsque l’on croit avoir atteint un crescendo, Liber Stellae Rubeae surgit avec un départ absolument bluffant de puissance et une suite assez étonnante chez Nile avec des plans presque typés Origin, à 1 :13 on croirait clairement un riff de Paul Ryan, impression qui revient plus tard sur Rape of the Black Earth. Le moment est bien choisi pour proposer enfin de la musique traditionnelle égyptienne sur la courte minute d’introduction de In the Name of Amun, le morceau peut être le plus proche de Annihilation of the Wicked au niveau de la structure et des leads et qui pourrait bien devenir un classique du groupe en concert d’après ce que nous avons pu voir au Fall Of Summer 2015.
La chanson titre est idéalement placée, une piste tout en lourdeur et en ambiances qui fait suite à un déluge d’énergie, « ce qu’il ne faut pas déterrer » ne parle pas uniquement de Toutankhamon, mais des recherches archéologiques en général dont certaines ont bouleversé les façons de penser comme les dinosaures ou les hommes de Neandertal.

Avec Call to Destruction, Evil to Cast out Evil est l’autre single de l’enregistrement, et lui non plus ne fait vraiment pas dans la dentelle, débutant d’abord sur du mid-tempo relativement enlevé et quasi mélodique, Nile lâche une fois de plus les chevaux à 1 : 48 délivrant des rythmiques impressionnantes de dextérité et de violence, du vrai brutal Death en somme, pas celui des guitares lourdingues, de la voix de lavabo ou de porcinet, du concours de notes à la minute et du blast à gogo dans le vide…

Pour être totalement juste, il manque tout de même à WSNBU quelques détails pour être à la hauteur du mythique et impitoyable ITDS : les leads sont un peu moins flamboyantes par rapport au quatrième album et on trouve quelques morceaux un léger ton en dessous sur la fin. Attention tout est relatif car Age of Famine et le final To Walk Forth from Flames Unscathed sont de très bons morceaux, mais être comparé à la perfection est toujours difficile. Il n’en reste pas moins que l’on à faire à une tuerie et qu’on voit difficilement qui pourrait ravir au trio le titre d’album Death Metal de l’année, voire album de l’année tout court.

Définitivement Nile ne tourne pas en rond et continue d’exploiter son concept unique avec brio, délivrant un huitième album compact, impitoyable et inspiré, dissipant les doutes que pouvait éventuellement inspirer le disque précédent. Ensemble avec Hate Eternal, le Death de deuxième génération (celui apparu fin 90’s / début 2000’s) semble toujours au sommet de sa forme et n’a pas l’intention de baisser pavillon face à la concurrence plus jeune.

The scourge of Amalek is still upon you !

BG

71 Commentaires

40 J'aime

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Megasus - 16 Janvier 2017: Un super album d'un groupe que j'avais un peu lâché,"To walk forth from flames unscathed"est un putain de monument. Ca fait plaisir de retrouver le groupe aussi inspiré,à ranger avec le "Torture" des Cannibal et le "Slaughtered" des Severe Torture au rayon des bonnes sorties death de ces dernieres années.
Metalder - 01 Avril 2017: Pfff.... j'accroche pas! certe il n'est pas mauvais mais les gouts et les couleurs! hum j'attend la suite vivement!
Lordmike - 08 Novembre 2018:

Je veux pas relancer un débat houleux, surtout aussi longtemps après la guerre mais au cas où ça en intéresserait encore certains :

Je sais pas si quelqu'un l'a déjà fait remarquer (flemme de tout lire) mais on ne parle pas de peuple juif mais de peuple hébreu. Les juifs sont des religieux, les hébreux un peuple. Comme les musulmans et les arabes. Le terme peuple juif est un abus de langage et est erroné.

Du coup je suis assez d'accord avec BG, je ne comprends pas qu'on puisse en mettre plein la gueule de certains et qu'on ne puisse même pas murmurer sur d'autres.

Personnellement je suis pour les amalgames, pour moi ils sont tous aussi cons :)

LeMoustre - 19 Janvier 2020:

Eh bien, quels commentaires ! Pour en revenir à la musique, je trouve ce Nile fort goûteux, riche et construit sur une base brutale et massive fort bien adaptée à la musique des Américains. Même sans la spécificité des ajouts célèbres "à l'Egyptienne", comme sur d'autres albums, Nile a pondu ici un disque très actuel, personnel et d'une puissance assez hallucinante. Je connais mal d'autres albums de la formation, mais celui-ci est un vrai très bon disque, avec, chose intéressante, un petit texte explicatif au sujet du thème de chaque morceau permettant une compréhension totale de l'univers de cet album.

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