Fort de l’héritage de
Bathory et de l’influence de
Mayhem, plusieurs groupes norvégiens entendent bien rallumer la flamme du black metal, à l’instar d’
Emperor,
Darkthrone,
Burzum,
Immortal, ou encore du jeune
Enslaved, formé quant à lui en 1991 autour de Bergen. Un an après le split CD culte aux côté d’
Emperor, le trio norvégien revient en février de cette terrible année
1994 avec
Vikingligr Veldi, son premier album sorti chez l’emblématique écurie DSP du défunt Oystein Aarseth (Euronymous). Nés respectivement fin 1973 et fin 1978, Grutle Kjellson et Ivar Bjornson sont encore très jeunes lors de la parution de l'album, Ivar n’étant âgé que de 14/15 ans lors de la compositions des morceaux.
Vikingligr est partagé en cinq titres, d’une longueur moyenne de 10 minutes, se clôturant par Norvegr, un instrumental mid tempo particulièrement apaIsant. Le style de l’album est résolument black, empreint d’une atmosphère sombre et d’une fureur indéniable, divinement mise en valeur par les blasts de Trym Torson, les riffs prenants d’Ivar, et la voix black éraillée de Grutle, comme sur le titre
Heimdallr. Parallèlement, les parties black cèdent judicieusement leur place à des instants plus progressifs, aux nombreux passages acoustiques, nappes de claviers et parties instrumentales, à l’image du magnifique Midgards
Eldar.
Enregistré de surcroît aux mythiques Grieghallen studios sous la houlette d’Eirik Hundvin (Pytten), Vikingligr possède un son d’une froideur incroyable, aux accents nordiques rappelant les fjords de ces belles contrées. Enfin, les paroles de Grutle, uniquement hurlées en langue natale, témoignent du passé viking et des dieux de ces terres scandinaves, apportant un cachet supplémentaire au concept développé par le groupe, loin des stéréotypes impersonnels, gores ou sataniques, de l’époque.
Signant un premier album intense, à l'atmosphère la plus noire de sa carrière,
Enslaved force l’admiration par sa maturité déjà remarquable, malgré la relative jeunesse de ses interprètes. A l'instar d'A
Blaze in
The Northern Sky, Det Som Engang Var,
Pure Holocaust,
Dark Medieval Times, De
Mysteriis et
Nightside Eclipse,
Vikingligr Veldi est un témoignage authentique des premières années du revival black norvégien, figurant parmi les albums essentiels au départ de cette scène ô combien fructueuse.
Fabien.
Heureux d’avoir enfin de tes nouvelles et de constater que le métal fasse encore partie de ton quotidien.
Même si mes derniers conseils se sont avérés au final peu judicieux et convaincants en ce qui te concerne, exception faite de La Mascarade Infernale (prière de la chroniquer bientôt STP !), je te conseille vivement les derniers Isa et Ruun d’Enslaved, me souvenant de ton admiration sans limite du grand Blodhemn du quatuor norvégien. Réellement, ces joyaux valent le détour !
Très amicalement, Fabien.
Les derniers, encensés de manière unanime, ne m'ont que moyennement convaincu. Je ne retrouve plus cette atmosphère tout à fait atypique qui marquait la musique d'Enslaved à ses débuts.
Encore aujourd'hui, quand je l'écoute, je me dis que c'est réellement un petit chef d'oeuvre.
Froideur et maturité (déja!), tu l'as mentionné, et je te rejoins sur ces points!
Infiniment plus audible que Yggdrasil (qui m'a déçu à cause de la prouction), les claviers sont un des points forts du disque (qu'ils soient en avant ou en retrait).
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