To the Metal

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16/20
Nom du groupe Gamma Ray
Nom de l'album To the Metal
Type Album
Date de parution 29 Janvier 2010
Produit par
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album263

Tracklist

1. Empathy 05:04
2. All You Need to Know 04:00
3. Time to Live 04:48
4. To the Metal 05:29
5. Rise 05:05
6. Mother Angel 05:20
7. Shine Forever 03:53
8. Deadlands 04:24
9. Chasing Shadows 04:23
10. No Need to Cry 05:56
Bonustracks (Japanese Release)
11. Wannabees 03:44
12. To the Metal (Demo Version)
Bonustracks (7" Bonus)
13. Wannabees 03:44
14. One Life 05:05
DVD (Limited Edition)
- The Making of "To the Metal"
Total playing time 48:22

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Gamma Ray


Chronique @ Eternalis

17 Fevrier 2010
Un riff mémorable, une mélodie culte, un refrain gravé dans l’histoire, un break inoubliable, un solo démentiel…une carrière pleine et un nom qui a marqué la longue ascension du heavy métal aux sommets.
Décrire Kai Hansen de cette façon ne serait pas usurpé tant l’allemand a apporté au genre par le biais chronologiquement d’Helloween, dont il a écrit les plus belles lettres de noblesse, ainsi que par Gamma Ray, aujourd’hui au panthéon des groupes marquant du speed mélodique germanique.

Mais l’heure des comptes a sonnée, et à l’instant fatidique du bilan, le ciel semble s’obscurcir exponentiellement pour le géant allemand. Si des albums de la force de "Insanity and Genius", "Land of the Free" ou le mythique "Powerplant" avaient placé Gamma Ray en haut de la chaine alimentaire, les temps semblent avoir changés depuis le début du nouveau millénaire. Pour un "No World Order !" peu inspiré et un "Land of the Free pt II" flirtant dangereusement avec le plagiat et la page blanche créative, les teutons avaient livré un "Majestic" très controversé, sombre et agressif mais pourtant tellement essentiel, qui se veut aujourd’hui comme un écueil au milieu des albums post "Powerplant".

A l’heure du dixième opus studio baptisé aussi sobrement que navrant "To the Metal", les craintes demeurent intactes et l’idée d’un "Land of the Free pt II" bis taraude les esprits. Une pochette toujours aussi explosive surplombe un disque attendu par beaucoup de monde au tournant…tournant que prend plus ou moins bien Gamma Ray, livrant un album plus cohérent mais confirmant par la même occasion ses lacunes actuelles et probablement futures. Gamma Ray n’a plus rien à proposer artistiquement, ça semble évident et aujourd’hui rédhibitoire. Néanmoins, il est encore capable de le faire bien, en variant les plaisirs et proposant finalement une petite perle du genre sans pour autant apporter quelque chose de neuf (ce que faisait "Majestic").

Il faut déjà noter le retour à une production plus brute et tranchante, loin de la vision lisse et policée de l’album précédent, pour un résultat au final plus immersif et simple…car "To the Metal" est simple oui, il se digère en quelques écoutes et se veut particulièrement catchy et accrocheur, sans doute dû au fait qu’aucun morceau ne dépasse les cinq minutes. Ensuite, Gamma Ray délivre ses missiles avec un professionnalisme tournant parfois à la froideur tant tout semble millimétré au possible. "All You Need to Know" officie dans un speed sans concession comme le groupe sait si bien le faire, sous une double pédale jouissive de Dan Zimmermann et des riffs incisifs pour débouler sur un refrain très mélodique où…Michael Kiske revient faire un tour avec Kai (à l’heure de l’annonce du projet entre les deux hommes et Roland Grapow, le clin d’œil est évident). L’alliance du timbre sucré et mélodique de Kiske s’arrangeant à merveille avec la voix plus acidulé et agressive de Kai, même si Michael semble avoir perdu de sa superbe aujourd’hui (malgré une magnifique performance dans le dernier Avantasia ou Aina).

Les tueries speed se font plus rares ici, mais le peu de place qu’elles prennent ne les rendent que plus déterminantes. Passez à côté du génial "Shine Forever" relèverait d’une certaine hérésie tant elle fait plaisir à entendre. Une intro de basse slappée superbe, un tempo ultra rapide, un Kai ultra agressif partageant le chant avec un Dirk Schlächter déchainé pour un nouveau refrain hymnique ("Rise Up, Shine Forever"…on repassera pour les textes) pour voir venir un solo très expressif et un final aussi effréné que le reste. A peine quatre petites minutes mais quel bonheur…On notera un "Time to Live" (encore si clichesque côté texte) plus proche de Helloween, ou des débuts du groupe, très mélodique mais superbement réussi. Kai, comme sur la grande majorité de l’album, y chante de manière bien plus grave, hurlant moins mais développant plus de mélodies pour aboutir à l’un des refrains les plus marquants de l’album et un caractère fortement épique, un souffle que l’on avait plus entendu depuis quelques temps.
Un souffle que l’on retrouve sur un "Empathy" évoquant quelque peu "Rebellion in Dreamland" dans son entame mais au final plus concis, bien que parsemé des cassures très intéressantes. Plus posé, comme spectateur et non plus acteur, Kai relate une réelle histoire, les nappes de claviers ensorcellent, les leads mélodiques de Henjo sont splendides, le refrain s’éloigne du schéma classique en se voulant très sombre. Quelques échos presque orientaux parsèment le morceau, ainsi que des chœurs songeurs conférant un aspect mystérieux au titre (et cette partie de batterie…), où Kai réalise probablement la meilleure performance de l’album pour l’une de ces pépites, démontrant que la magie peut encore opérée.

Mais là où le groupe démontre encore toutes ses qualités sur un "Chasing Shadows" nous replongeant au temps de "Somewhere Out in Space" ou un "Deadlands" rafraichissant et agressif, il s’écroule sur un titre éponyme sombrant dans le ridicule. A l’instar d’un "Heavy Metal Universe" certes taillé pour le live mais incroyablement plat et insipide, de par sa simplicité et sa banalité, il ne mérite même pas qu’on en fasse un clip, bien qu’il soit une ode au métal ("Hail To the Metal, Hail Heavy Metal !"). "Rise" ne proposera pas grand-chose de convaincant si ce n’est une intro évoquant vaguement le "Afraid to Shoot Strangers" de Maiden, quand à "Mother Angel", proche de "How Long", ne parvient pas à totalement convaincre dans un exercice mid tempo où Gamma Ray manque tout de même cruellement de consistance pour captiver.

Qu’en dire donc ? "To the Metal" affiche un visage prévisible, naviguant entre des bases parfaitement ancrées, des tentatives infructueuses (l’essai de la ballade expérimentale plombant le final avec la soporifique "No Need to Cry", malgré la dédicace posthume au père de Dirk) et une certaine lassitude qui commence à faire face. Tout est professionnel, calibré, l’émotion n’est transmise qu’à peu d’instants, le frisson également…reste un label de qualité et quelques grosses décharges d’adrénalines…mais trop peu pour pouvoir qualifier To the Metal, dixième rejeton de son géniteur, comme un grand album…

23 Commentaires

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Eternalis - 19 Mars 2010: Attention, il y a eu de grosses brouilles et si tu as entré ton album dans le elcteur Windows, aucun titre ne correspond (ce qui est arrivé à Raussy).
Seleucos - 08 Juin 2010: Très très bon album de Gamma, il relève le niveau de LOTF II qui était plus un album hommage aux pères du heavy qu'un plagiat ou un vrai Gamma. Un album très heavy qui rappel un peu British Steel de Judas Priest, groupe favori de Master Kai apparement. De toute façon les Rayz n'ont plus rien à prouver et font ce qui leur plait, c'est le but du hard/heavy, et ça fait du bien!
 
GLADIATOR - 08 Juin 2010: "Un album qui rappelle un peu le British Steel de Judas Priest"..."To The Metal" se place très très très loin derrière...
Seleucos - 08 Juin 2010: Evidement qu'il est loin loin derriere, mais je veux dire par rappport au son, rappel toi Killing Machine et son son bien cru et British Steel avec un son plus solide et travaillé. C'est le même decalage entre Majesty et To the Metal. En plus le son y est similaire (a British Steel) je trouve.
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Chronique @ EndiMistery

08 Juin 2011

....cet album sera indispensable[...]l'album que Gamma Ray n'eu jamais sorti...

Prends-moi dans un lieu en bas
Tu ne vois pas que je tombe
La souffrance est venue
Et le monde sera sûrement caché
Dans l'empathie...

Gamma Ray
To the Metal
Empathy

Bonjour, mais que faîtes vous ici ? Vous êtes perdus ? Ce n'est pas grave, je vais vous aider à retrouver votre chemin sinueux et maléfique. Mais si vous voulez rester, libre à vous. Je vois que vous voulez rester. Et bien rester ici. Asseyez vous près du feu crépitant et chaleureux. Je vais vous racontez une petite histoire charmante et très belle, celle d'un homme, et celle également de plusieurs hommes. L'homme était seul, mais a été rejoint par d'autres hommes, tous prêts à compléter la tâche donnée par le destin. Ce destin qui les a réunis, qui a fait d'eux une légende d'un domaine, un domaine passionnant, la musique.

Voilà comment on pourrait brièvement résumer le parcours de Gamma Ray, une légende musicale propre à elle même. Car oui, un homme seul, a été rejoint dans sa tâche, celle de former la légende. Kai Hansen ayant quitté Helloween face à des tensions au sein du groupes, mais également des fois avec les fans. Gamma Ray était né. Ses albums se sont enchaînés, on peut mentionner les incoutournables Land of the Free, Insanity and Genius, mais malheureusement également le médiocre Majestic, le plus mauvais album du groupe jamais enregistré. Tout comme les autres groupes, il y a les ombres au tableau et les lumières divines de l'inspiration musicale.

Une année 2010 bénéfique pour Gamma Ray, qui sort l'album To the Metal. Titre bien significatif et qui fait comprendre tout de suite ce que sera en lui même, ou du moins l'album. Un album en l'honneur du Metal. Rien qu'en voyant le nom du nouveau rejeton du groupe, on peut croire que cet album sera indispensable au sein du monde. Les questions s'enchaînent, mais qu'est ce que ça va nous réserver ? Un album splendide ou prenant la poussière ? Pour certains, ce sera l'un ou l'autre, mais pour l'auditeur que je suis, ce sera l'autre choix. Explication sur ce qui est sans doute l'album que Gamma Ray n'eu jamais sorti....

Déjà rien qu'à voir cette très belle pochette colorée mais qui cache un concept plutôt sombre, on ne peut qu'être admiratif devant le travail du dessin artistiquement très bien réalisé. On pourra croire, selon les regards, que ce visage sombre est celui de la faucheuse ( Chose très appréciée chez Gamma Ray, au niveau si représentatif des crânes). Cet être humain -à tête de crâne- tenant sa guitare dans un cri sûrement destiné au Metal, ressemble fortement à Kai Hansen (qui n'a jamais refusé d'être aussi bien dans concept), et cela montre sans doute la sueur, aussi légère soit-elle, d'un graphiste de pochette.

Note : dans le livret, les membres du groupe sont représentés de la même manière que le personnage sur la pochette. Un design très classe et sans doute très populaire.

Le calme s'impose dans une ambiance folle et angoissante. Empathy ouvre l'album d'une façon déroutante et explosive. Du calme à la tempête, la meilleure façon de décrire ce titre accrocheur et entraînant. Le chant de Kai Hansen est sans faute, introduit parfaitement au contexte du titre. La rapidité est presque jouissive, et le son est énorme, faisait tomber par terre les plus fragiles et sensibles. Ce refrain à batterie doublement pédalée est d'une qualité remarquable. Les paroles sont ténébreuses, et un Jon Oliva n'aurait pas été de refus au micro ! Dan Zimmerman est au point et a sûrement été satisfait de son régime en jouant le morceaux avec sa batterie qui ne refuse en aucun cas des coups de baguettes très bien dosés. Un solo assez classique vient ponctuer la course vers la folie, et ce morceau se termine sur des « Empathy » diversifiés et presque gores par moment. Une assez grande réussite qu 'est ce morceau !

To the Metal est un nid regorgeant d'hymnes et de mélodies entraînantes, faisant ressortir les débuts de Gamma Ray, ce style joyeux à haute gamme servit par des soli de guitare ressortant très bien de l'ensemble. On passera de l'excellent et très classique Time To Live, au plus lourd et angoissant Deadlands (de part par son air assez thrash. All You Need To Know est très gentiment accompagné de Kai Hansen et de Michael Kiske au micro, deux anciens compères d'Helloween, pour un morceau se démarquant très bien du lot de morceaux proposés. L'introduction rapide à la batterie claquée laisse place à un Kai Hansen limite acharné, pour lui même laisser la place à Michael Kiske sur un refrain beau, joyeux et aussi mordant que le fruit défendu. Vous l'aurez compris, ce morceau a un refrain ne risquant pas de sortir de votre tête. Le tout se veut très joyeux et accessible. Du bonheur !

Le très beau morceau Mother Angel s'ouvre sur un festival de guitare et Kai Hansen s'exprime avec une voix toujours aussi propre à sa personnalité, rien ne change, et c'est bien mieux ainsi. Le splendide et mélancolique refrain comme une sorte de semi-ballade fantastique. Ce morceau est simple, accrocheur, la meilleure recette pour tomber sous le charme d'une minuscule fresque. Le solo est limite hard rock, par ailleurs le rythme du morceau est similaire. La seconde partie du solo fait étrangement penser à celui du morceau Vain Glory Opera, de Edguy, sur l'album du même nom. Un pur moment de mélancolie et une poignante mélodie.

Bien sûr, tout les morceaux ne sont pas de ce niveau. On pourra reprocher par exemple au morceau éponyme, loin d'être mauvaise, une liberté un peu trop kitsch par moment. La ballade No Need To Cry, composée par Dirk Schlachter est très jolie, mais le refrain aurait pu être plus inspiré sans une limite trop flagrante des instruments. Le solo par ailleurs est d'une beauté divine, ressortant encore tout le potentiel présent au sein du groupe légendaire.

Finalement, que dire de ce To the Metal ? C'est un album beau, un véritable retour aux sources, avec ce genre de compositions qui avaient fait savoir que Gamma Ray était un groupe d'une qualité rare. Ses albums ambitieux resteront dans les manuscrits du Metal pendant des centaines d'années. La légende continue.

Je me souviens des moments que nous avons passés
Pose un regard sur le passé
Je peux te voir clairement maintenant, très bien
Mais je ne sais pas quand est-ce que tu t'es perdu
Il n'y avait aucune voie pour te trouver
Tu étais profondément, très profondément
Dans ton monde

Gamma Ray
To the Metal
No Need To Cry

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MightyFireLord - 12 Juin 2011: Bah Helloween, c'est pas forcément tourner en rond, mais ils ont eu un gros coup de mou au milieu de leur discographie. Tandis que Gamma Ray depuis "No World Order!" inclus, sort des albums foncièrement pas mauvais, mais qui n'ont plus la niaque et l'inspiration qui pourtant semblait sans fin des albums précédents.

Pour Hammerfall, même problème, comme tu le dis les derniers sont franchement fades et surtout mous du genou, on est loin des bombes comme "Let the Hammer Fall", "Renegade", "Raise the Hammer", "Hearts on Fire"... Mais le dernier sans tout pardonner reprend un meilleur chemin que les deux précédents, "Threshold" et surtout "No Sacrifice, No Victory", vraiment pas une victoire cet album... (rires)
EndiMistery - 12 Juin 2011: Un gros coup de mou qui ne ressemblait pas à du Metal. Quand on voit les albums de Kiske, on sait pourquoi (rires).
Oui tu as raison, Gamma Ray a tourné en rond, de façon à sortir des albums qui se ressemblent et qui, dans l'ensemble, sont mous du genou, sans grande saveur.

Pour No Sacrifice, No Victory, ils n'ont pas fait de grand sacrifice. Même la production avait l'air pendante, de ce point à perdre cette ambiance presque épique.
MightyFireLord - 12 Juin 2011: Je n'ai jamais écouté les albums de Kiske, mais je connais un peu les décisions du bonhomme de "s'écarter" du metal... Entre le dernier "Keeper" et "Rabbit don't Come Easy" et l'arrivée de Gerstner qui est pour moi le réveil du groupe, l'album que j'apprécie le plus est "Master of the Rings", celui de juste après le départ de Kiske donc. Tiens tiens.

Sur "No Sacrifice...", il suffit d'écouter un peu l'album et on a l'impression qu'ils manquent de conviction, que les membres du groupe eux-mêmes ne croient pas en leur musique... C'est quand même le comble d'en arriver là, c'était inévitable qu'ils se remettent en question au point où ils en sont...
EndiMistery - 12 Juin 2011: Et bien, on peut dire que l'ami Kiske aime beaucoup Maria Carrey. Le morceau When The Sinner, par exemple, est un très bel exemple. Pour moi, Kiske n'avait pas hésité à fumer.
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Chronique @ belzaran

25 Mars 2010
Après un «Land of the Free Pt. II» décrié (voir mon avis), Gamma Ray s’est coupé d’une partie importante de ses fans, bien decidés à lui tourner le dos. « To the Metal » a donc pour objectif de remonter dans l’estime des fans, ce qui était loin d’être gagné. Pas sûr qu’après cet opus, Gamma Ray retrouve sa splendeur d’antan.

Pourtant, « To the Metal » est un album tout à fait honnête, même très bon. Il n’a comme seul défaut de ne pas être au niveau de certains de ses illustres prédécesseurs. Au travers des dix morceaux présents, Gamma Ray distille son speed-metal, tantôt furieux (« All you need to know », « Rise », « Shine forever », « Chasing Shadows »), tantôt plus mid-tempo (« Empathy », « No need to cry », « Mother Angel»). Cet album sonne avant tout comme du Gamma Ray. C’est autant un gage de qualité qu’un défaut. Mais après 20 ans de carrière, il n’est pas étonnant que Gamma Ray tourne un poil en rond.

Si l’album semble un poil consensuel, il parvient cependant à nous interpeler par de multiples moyens. « Empathy » qui démarre l’album est un morceau mid-tempo sombre et efficace. Son originalité, à elle seule, montre que Gamma Ray a des choses à dire. Certains morceaux, bien que moins originaux, sont de véritables hymnes. Les refrains de « Time to live » ou « Rise » vous prennent immédiatement aux tripes. « Mother Angel », qui semble un peu poussive au premier abord, est finalement un morceau très prenant. « Shine forever », véritable melting-pot commence par un solo de basse, puis un couplet furieux avant de finir sur un refrain en mid-tempo très happy-metal. Dernière bombe évidente : « Chasing Shadows ». Lancé à 200 à l’heure, elle ne faiblit jamais.

Difficile quand même de ne pas parler de la catastrophe de cet album : la chanson éponyme. Morceau très lourd et sans intérêt, il plombe à lui seul l’appréciation de l’album. Certes, tous les morceaux ne sont pas des bombes (« No need to cry » est un peu poussive), mais celui-ci est à la limite de l’écoutable. Plagiant qui plus est le fameux « Metal Gods » de Judas Priest. Une erreur incompréhensible étant donné la qualité du reste de l’album (à noter que « To the Metal » est le single choisi par la maison de disque…)

Au final, l’album arrive à garder une cohérence tout en apportant l’essentiel de diversité. En cela, il est parfaitement équilibré. Les solos restent un des gros points forts de Gamma Ray. Jamais simplistes, ils sont variés et apportent un plus indéniables aux morceaux. Ce n’est par contre pas le cas de Kai Hansen au chant. L’âge faisant, il perd peu à peu ses capacités à chanter, dans les aigus notamment. Chantant plus grave, il s’en sort bien sur certains morceaux (« Empathy ») mais parfois, sa voix manque de pêche dans certaines poussées que l’on devine douloureuses. Il serait temps qu’il se décide à prendre soin de ses cordes vocales.

Suite à des années difficiles, Gamma Ray semble se recentrer dans ce qu’il sait le mieux faire. Sans réelle prise de risque, cet album est néanmoins une réussite. Peut-être un album nécessaire à Gamma Ray pour reprendre pied et faire baisser un peu les critiques à son égard.

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Commentaire @ GLADIATOR

21 Mars 2010
Mon avis :

L'histoire se répète . Gamma Ray se répète également...

"Empathy" démarre , et la machine tarde à se mettre en marche . Kai Hansen semble être à la peine , et le morceau ne décolle pas vraiment . Drôle de choix pour lancer un album " à la gloire du Metal"...
"All I Need To Know" tombe à plat , à cause d'un refrain bien trop convenu , "Time To Live" relève un peu le niveau même si nous ne sommes pas surpris une seconde...
Nous passerons donc rapidement sur le parodique "To the Metal" et devons attendre l'excellent "Chasing Shadows" ( malgré des vocaux horripilant ) pour que Gamma Ray se réveille enfin !!! Alors , à ce stade , pourquoi conclure cet album avec une longue ballade molle et pompeuse ??? Drôle de choix pour parachever un disque censé être à la gloire du Metal ???

"To the Metal" sent la fatigue d'un groupe à l'inspiration absente . C'est un album trop prévisible et bien insuffisant au regard de la carrière de ce géant du Metal qu'est véritablement Gamma Ray .

Globalement décevant . 10/20 . Glad.

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MikeSlave - 18 Octobre 2010: je suis le seul à apprécier cet album?
je vieillis mal..
Seleucos - 18 Octobre 2010: Ne t'en fait pas Mike, j'aime beaucoup cet album moi aussi. C'est un retour au vrai heavy metal, au sens propre du terme! Certes, Gamma nous a habitué a un power puissant et sans concession dont il était la tête de file, mais là ils plongent dans les racines mêmes du metal qui ont permis l'émergence de de tout ce qui porte le nom de metal aujourd'hui. C'est assez rare de voir un retour au source à notre époque, alors que de nombreux dinosaures se contentent d'innover sans briller pour autant. Chapeau bas à la bande à Kai!
 
GLADIATOR - 18 Octobre 2010: Je me demande bien ou vous entendez un "retour au vrai heavy metal" , et un "plongeon dans les racines du Metal"...Le Heavy Metal a toujours été une composante importante de la musique du groupe , ce n'est pas nouveau . Un "retour aux sources" ? Non , bien sur...Mais une perte d'inspiration qui fait que cet album sonne "dépassé" . Mais je suis sur que "la bande a Kai" va se reprendre , enfin j'espère...
Seleucos - 19 Octobre 2010: Moi aussi je suis destabilisé et déçu de voir se groupe magique faire une musique moins follichone et moins inspiré. Par retour au heavy, je veux dire au sens propre du therme :lourd. Le heavy des origines, Black Sabbath ou Judas Priest,lourd, pesant, puissant, tout simplement, ce qui donne un côté "dépassé" a à cet album, ce qui est sympa
mais aussi inquiétant. Faire un album à part est une chose
, surtout si il est bien fait
, mais je doute personnellement de leurs capacités et de leur inspiration pour un retour à du vrai Gamma Ray...
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