Prends-moi dans un lieu en bas
Tu ne vois pas que je tombe
La souffrance est venue
Et le monde sera sûrement caché
Dans l'empathie...
Gamma Ray
To the Metal
Empathy
Bonjour, mais que faîtes vous ici ? Vous êtes perdus ? Ce n'est pas grave, je vais vous aider à retrouver votre chemin sinueux et maléfique. Mais si vous voulez rester, libre à vous. Je vois que vous voulez rester. Et bien rester ici. Asseyez vous près du feu crépitant et chaleureux. Je vais vous racontez une petite histoire charmante et très belle, celle d'un homme, et celle également de plusieurs hommes. L'homme était seul, mais a été rejoint par d'autres hommes, tous prêts à compléter la tâche donnée par le destin. Ce destin qui les a réunis, qui a fait d'eux une légende d'un domaine, un domaine passionnant, la musique.
Voilà comment on pourrait brièvement résumer le parcours de
Gamma Ray, une légende musicale propre à elle même. Car oui, un homme seul, a été rejoint dans sa tâche, celle de former la légende. Kai Hansen ayant quitté
Helloween face à des tensions au sein du groupes, mais également des fois avec les fans.
Gamma Ray était né. Ses albums se sont enchaînés, on peut mentionner les incoutournables
Land of the Free,
Insanity and Genius, mais malheureusement également le médiocre
Majestic, le plus mauvais album du groupe jamais enregistré. Tout comme les autres groupes, il y a les ombres au tableau et les lumières divines de l'inspiration musicale.
Une année 2010 bénéfique pour
Gamma Ray, qui sort l'album
To the Metal. Titre bien significatif et qui fait comprendre tout de suite ce que sera en lui même, ou du moins l'album. Un album en l'honneur du
Metal. Rien qu'en voyant le nom du nouveau rejeton du groupe, on peut croire que cet album sera indispensable au sein du monde. Les questions s'enchaînent, mais qu'est ce que ça va nous réserver ? Un album splendide ou prenant la poussière ? Pour certains, ce sera l'un ou l'autre, mais pour l'auditeur que je suis, ce sera l'autre choix. Explication sur ce qui est sans doute l'album que
Gamma Ray n'eu jamais sorti....
Déjà rien qu'à voir cette très belle pochette colorée mais qui cache un concept plutôt sombre, on ne peut qu'être admiratif devant le travail du dessin artistiquement très bien réalisé. On pourra croire, selon les regards, que ce visage sombre est celui de la faucheuse ( Chose très appréciée chez
Gamma Ray, au niveau si représentatif des crânes). Cet être humain -à tête de crâne- tenant sa guitare dans un cri sûrement destiné au
Metal, ressemble fortement à Kai Hansen (qui n'a jamais refusé d'être aussi bien dans concept), et cela montre sans doute la sueur, aussi légère soit-elle, d'un graphiste de pochette.
Note : dans le livret, les membres du groupe sont représentés de la même manière que le personnage sur la pochette. Un design très classe et sans doute très populaire.
Le calme s'impose dans une ambiance folle et angoissante.
Empathy ouvre l'album d'une façon déroutante et explosive. Du calme à la tempête, la meilleure façon de décrire ce titre accrocheur et entraînant. Le chant de Kai Hansen est sans faute, introduit parfaitement au contexte du titre. La rapidité est presque jouissive, et le son est énorme, faisait tomber par terre les plus fragiles et sensibles. Ce refrain à batterie doublement pédalée est d'une qualité remarquable. Les paroles sont ténébreuses, et un Jon
Oliva n'aurait pas été de refus au micro ! Dan Zimmerman est au point et a sûrement été satisfait de son régime en jouant le morceaux avec sa batterie qui ne refuse en aucun cas des coups de baguettes très bien dosés. Un solo assez classique vient ponctuer la course vers la folie, et ce morceau se termine sur des «
Empathy » diversifiés et presque gores par moment. Une assez grande réussite qu 'est ce morceau !
To the Metal est un nid regorgeant d'hymnes et de mélodies entraînantes, faisant ressortir les débuts de
Gamma Ray, ce style joyeux à haute gamme servit par des soli de guitare ressortant très bien de l'ensemble. On passera de l'excellent et très classique Time To
Live, au plus lourd et angoissant Deadlands (de part par son air assez thrash. All You
Need To Know est très gentiment accompagné de Kai Hansen et de
Michael Kiske au micro, deux anciens compères d'
Helloween, pour un morceau se démarquant très bien du lot de morceaux proposés. L'introduction rapide à la batterie claquée laisse place à un Kai Hansen limite acharné, pour lui même laisser la place à
Michael Kiske sur un refrain beau, joyeux et aussi mordant que le fruit défendu. Vous l'aurez compris, ce morceau a un refrain ne risquant pas de sortir de votre tête. Le tout se veut très joyeux et accessible. Du bonheur !
Le très beau morceau Mother
Angel s'ouvre sur un festival de guitare et Kai Hansen s'exprime avec une voix toujours aussi propre à sa personnalité, rien ne change, et c'est bien mieux ainsi. Le splendide et mélancolique refrain comme une sorte de semi-ballade fantastique. Ce morceau est simple, accrocheur, la meilleure recette pour tomber sous le charme d'une minuscule fresque. Le solo est limite hard rock, par ailleurs le rythme du morceau est similaire. La seconde partie du solo fait étrangement penser à celui du morceau
Vain Glory Opera, de
Edguy, sur l'album du même nom. Un pur moment de mélancolie et une poignante mélodie.
Bien sûr, tout les morceaux ne sont pas de ce niveau. On pourra reprocher par exemple au morceau éponyme, loin d'être mauvaise, une liberté un peu trop kitsch par moment. La ballade No
Need To
Cry, composée par Dirk Schlachter est très jolie, mais le refrain aurait pu être plus inspiré sans une limite trop flagrante des instruments. Le solo par ailleurs est d'une beauté divine, ressortant encore tout le potentiel présent au sein du groupe légendaire.
Finalement, que dire de ce
To the Metal ? C'est un album beau, un véritable retour aux sources, avec ce genre de compositions qui avaient fait savoir que
Gamma Ray était un groupe d'une qualité rare. Ses albums ambitieux resteront dans les manuscrits du
Metal pendant des centaines d'années. La légende continue.
Je me souviens des moments que nous avons passés
Pose un regard sur le passé
Je peux te voir clairement maintenant, très bien
Mais je ne sais pas quand est-ce que tu t'es perdu
Il n'y avait aucune voie pour te trouver
Tu étais profondément, très profondément
Dans ton monde
Gamma Ray
To the Metal
No
Need To
Cry
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