The Wicked Symphony

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17/20
Nom du groupe Avantasia
Nom de l'album The Wicked Symphony
Type Album
Date de parution 03 Avril 2010
Enregistré à Gate Studios
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album376

Tracklist

1.
 The Wicked Symphony
 09:28
2.
 Wastelands
 04:44
3.
 Scales of Justice
 05:04
4.
 Dying for an Angel
 04:32
5.
 Blizzard an a Broken Mirror
 06:07
6.
 Runaway Train
 08:42
7.
 Crestfallen
 04:02
8.
 Forever Is a Long Time
 05:05
9.
 Black Wings
 04:37
10.
 States of Matter
 03:57
11.
 The Edge
 04:12

Durée totale : 01:00:30

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Avantasia


Chronique @ Eternalis

12 Avril 2010
La perception sensorielle. L’attraction de nos sens avec le monde, nos repères avec le monde extérieur, notre vision de l’espace vis-à-vis de notre propre conscience. Elle est unique, elle est propre à chacun et pourtant si semblable les unes des autres, presque un plagiat.
Cependant, imaginer un personnage ayant une conscience de la matière complètement différente des autres est difficilement imaginable et assimilable par la masse. Une difficulté de perception qui isolerait incontestablement l’homme de ses congénères, la différence étant bien souvent facteur d’incompréhension.

Transposés ainsi, les débats philosophiques qui peuvent en découler sont immenses, indépendamment du fait qu’une certaine transposition du mythe de Faust est perceptible, notamment lorsque le-dit personnage se verra souffler les paroles de la tentation par Méphistophélès en personne.
Souvenez-vous…ce personnage…un brin autiste, dont la perception si unique le poussera à devenir musicien pour finalement se transformer en messie…ce personnage…"The Scarecrow". Créé de toute pièce par l’imagination fertile et sans limites d’un des derniers génies du power symphonique, le grand (enfin…) Tobias Sammet, lutin allemand ayant prouvé à maintes reprises son ascendant sur l’actuelle scène mélodique internationale.

Donnant suite au controversé troisième opus de l’ambitieux et démentiel projet Avantasia, Tobias a décidé de terminer le premier chapitre de son second concept sur un coup d’éclat. Ce sera finalement une trilogie conceptuelle que nous offrira le vocaliste/bassiste/claviériste/compositeur avec deux albums simultanément : "The Wicked Symphony" et le final "Angel of Babylon".
Faisant également le choix d’ajouter une logique chronologique dans ces deux nouveaux volets, le déroulement des protagonistes n’en devient que plus simple, et surtout le scénario se veut plus lumineux et facile à suivre.

Toujours armé d’une quantité incroyable d’invités, le concept voit l’arrivée de nouveaux chanteurs, notamment l’inspiration, symbolisée par Russell Allen (Symphony X), la furie par le génial Tim Owens (ex-Judas Priest, ex-Iced Earth, Beyond Fear), un démon envoyé par Méphistophélès incarné par Andre Matos ou encore la vision positive du futur par la légende Klaus Meine (Scorpions), ainsi que quelques autres rôles. Pléthore d’artistes également derrière les instruments, que vous retrouverez dans un petit bijou de packaging, formé dans un sublime coffret, livrant deux digibooks (un par album) cartonnés ainsi qu’un troisième livret cartonné pour plus d’infos sur le projet, le concept ainsi que moult photos.

Néanmoins, aussi audacieux et démesuré le concept soit-il, ce que nous attendons tous, une nouvelle fois quasi-religieusement, face à un tel casting, est avant tout les morceaux, la composition pure et dure, que Tobias annonce grandiose depuis plusieurs mois.
La symphonie maudite entame donc son périple dès les premières secondes. Une chevauchée épique se prépare dès les premières secondes, les cuivres se font entendre au loin, un sentiment de grandeur envahit directement l’atmosphère, quelque chose de grand se prépare. Un premier riff très mélodique arrive, avant l’entrée en scène du maître de cérémonie, toujours sous un coulis symphonique délectable et sublime. Rapidement rejoint par Russell et l’indispensable Jorn (Méphistophélès), ce titre fleuve de presque dix minutes délivre dès la troisième minute l’un des refrains les plus forts que Tobias ait composés sous Avantasia, pas forcément immédiat mais incroyable de densité et de beauté. Jorn est une nouvelle fois impérial, sa voix puissante et rauque emportant tout sur son passage, tandis que le chant si caractéristique et splendide de Russell se marie parfaitement avec celui de Tobias. Un superbe solo se pose ensuite pour voir venir un break au chant lointain et possédé, presque hanté de Tobias, hurlant comme un forcené avant de voir s’abattre un nouveau riff d’une épaisseur divinement jouissive, pour aboutir sur un nouveau solo et la reprise du refrain. Une première composition dantesque, intense, épique, monumentale…

Foncièrement heavy, cette seconde partie fait la part belle au morceau marquant de ce double-disque, peut-être plus accessible mais au final plus magique, accentué par un nombre incalculable de soli (entre Sascha Paeth, Bruce Kulick et Oliver Hartmann…) et surtout trois batteurs (Eric Singer, Felix Bohnke, Alex Holzwarth) aux profils différents.
Du speed anthologique de "Wastelands" (évoquant le "Return to the Tribe" d’Edguy) partagé avec le magicien Michael Kiske au stratosphérique "Blizzard on a Broken Mirror", en duo avec Andre Matos pour rappeler le mythique "The Seven Angels", le temps d’un titre, en passant par le déjà classique "Dying for an Angel" avec Klaus Meine pour un mid tempo ultra accrocheur, "The Wicked Symphony" brille par sa perfection dans chaque domaine.

"Scales of Justice" surprend par son riff des plus agressifs et les hurlements jouissifs du maître Owens, incarnant avec maestria la furie. Cependant, dans cette déferlante quasi thrash, Tobias a composé un refrain terriblement mémorisable, à la mélodie acérée et scandée, dont le break minimaliste est un parfait tremplin pour le voir ressurgir à la fin du morceau. "States of Matter" se révèlera presque la perle du disque, en signant probablement l’une des plus belles performances vocales de Sammet dans toute sa carrière. Mid tempo imparable, à la mélodie épique (ces lignes de claviers splendides) entre Russell et Tobias, pour un refrain magique, enchanteur et qui ne quittera plus votre cerveau pendant un bon moment.

Mais la grande force de ce disque, c’est d’avoir fait de chaque composition une personnalité propre, les rendant toutes passionnantes et indispensables. Comment ne pas évoquer l’énorme et très original "Crestfallen", à l’intro plombée et saccadée, et notamment cette mélancolie sur les couplets. Mélancolie qui amènera à un refrain dantesque, grandiose (mon dieu ces chœurs) mais doublé par des lignes vocales de Tobias étonnamment violentes et hurlées, comme le génie allemand ne l’avait jamais fait, et comme peu devaient se douter qu’il puisse le faire. Quant à "Runaway Train", passer sous silence cette merveille de huit minutes à quatre chanteurs relèverait de l’hérésie tant le morceau regorge de beauté et d’harmonies vocales, tout comme le très sombre et quasi malsain (ce break glauque et délectable…) "Black Wings".

"The Edge" termine une nouvelle partie de l’aventure, une autre page se tourne, une œuvre grandiose, inspirée (incontestablement la plus des trois) vient de se terminer. Peu de choses à dire tant le talent de Tobias force une nouvelle fois l’admiration…mais le personnage est, quant à lui, au bord de la rupture sur cet ultime morceau. La décadence est proche, la chute inéluctable…les anges de la tentation approchent…"Angel of Babylon" ouvre ses portes…

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AmonAbbath - 29 Octobre 2010: thetriptych : Je ne comprends pas ton rapprochement avec Sum41 qui n'a rien à voir.

Du reste, j'aime tout particulièrement States of Matter pour ma part (mais que reproches-tu à ce refrain endiablé ?).
hardtrash - 07 Avril 2011: C'est du metal ça ?! XD la bonne blague...
Eternalis - 07 Avril 2011: ...No comment la connerie humaine...
AmonAbbath - 07 Avril 2011: La même.
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Chronique @ AmonAbbath

16 Novembre 2010
Qu’un groupe invite d’autres musiciens à venir enrichir sa nouvelle galette est une pratique relativement répandue. Une pratique qui aura d’ailleurs donné naissance à des réunions de plus en plus grandes, jusqu’à en devenir le concept même de certains albums (je pense aussi aux pléiades d’invités que l’on peut retrouver sur les récents Mägo de Oz ou l’album « Metal » d’Annihilator). Pour aller plus loin, certains ont fait de ce concept un opéra entier, offrant aux divers musiciens conviés des rôles bien précis. C’est ainsi que naissait en 2001 Avantasia, projet audacieux de Metal-Opera sorti de la tête de Tobias Sammet, déjà maître à bord du très apprécié navire Edguy.

Le diptyque des « Metal Opera » (en 2001 et 2002) aura permis à l’entreprise de prendre forme, délivrant un Heavy Metal parfois assez Speed et mélodique dans la lignée de ce qui se faisait alors. Mais avec « The Scarecrow » en 2008, c’est un visage tout neuf et nettement plus moderne que Sammet aura dessiné à son projet. Le verdict fut sans appel auprès du public : certains laissèrent l’aventure en plant, déçus de la variété de styles abordés (du Heavy plus lourd comme sur « Twisted Mind » aux morceaux FM en passant par des ambiances proches du symphonique), d’autres hissèrent le disque en bonne place dans leur cd-thèque. Il est vrai que l’ensemble, peu homogène, avait de quoi dérouter. En vérité, le but semblait tout simplement être de chanter différents styles de Heavy mélodique moderne (excusez l’étiquette, je n’aime pas ça mais j’essaye de viser plus ou moins juste) en s’armant d’une palette de voix tout aussi variée. Dès lors, il semblait logique, à l’annonce d’un nouvel album pour 2010, de pousser l’idée dans des retranchements plus lointains… en rameutant encore plus de monde !

Le « starring » est donc vraiment impressionnant, tant au niveau des voix (Tobias Sammet bien entendu, Jorn Lande, Klaus Meine, Russell Allen, Bob Catley, autant vous dire que j’en passe…) que des instruments (Alex Holzwarth, Bruce Kulick, Jens Johansson…). Beaucoup d’envies, pas assez de place. Qu’à cela ne tienne : deux disques devraient régler le problème !

Ainsi « The Scarecrow » fait-il désormais partie de la « Wicked Trilogy », dont le second volet est ce « The Wicked Symphony ». N’y allons pas par quatre chemins, on nous offre ici ce qu’on voulait. Dès le premier morceau, éponyme au titre de l’album, les chanteurs s’échangent le micro après une intro symphonique qui laisse un frisson pour le fan (« C’est reparti, on y est… »). Un break jouissif où Tobias Sammet s’amuse avec sa voix entre gémissements et cris, Jorn Lande et Russell Allen qui font des merveilles, un refrain en chœur. La recette n’a pas changé, mais les lignes vocales sont, d’un point de vue mélodique, au top de ce qui se fait actuellement dans le genre. Ceux qui, en revanche, cherchent le feeling direct ou le côté brut du bon vieux Heavy risquent, bien entendu (et c’est compréhensible), de ne pas y trouver leur compte. Ce n’est pas la même chose, mais pour les amateurs du précédent disque, autant dire que c’est la fête.

L’exercice est réitéré sur l’autre hymne de ce « The Wicked Symphony », j’ai nommé « Runaway Train ». Refrain proche de « The Scarecrow », piano qui me rappelle un peu l’utilisation qui en était faite sur les longs pavés de « Use Your Illusion 1 & 2 » des Guns n’ Roses, un break qui s’envole sur les paroles d’un Bob Catley impérial (et toujours ce côté enjoué dans sa voix, quel mec…), des lignes de chant au sommet… Amateurs du genre, Sammet ne s’est pas moqué de vous.

Alors, bien sûr, l’originalité n’est pas de tous les instants. « Wastelands », par exemple, est la cousine directe de « Shelter from the Rain » sur l’album précédent, avec un rythme semblable et un Michael Kiske égal à lui-même. Malgré cela, « Crestfallen » apparaîtra quelques pistes plus loin pour balayer un éventuel sentiment de « pas assez fou », les sonorités modernes (un peu Electro) et un refrain en chœurs graves s’y mélangeant pour un résultat inattendu.
Jorn Lande y excelle au second couplet (sans parler de Sammet qui part à nouveau dans des vocaux déjantés lors du refrain), et ne manque pas de s’insinuer sur de nombreuses autres pistes (« The Wicked Symphony », « Runaway Train », « Forever is a Long Time ») en assurant son rôle de démon à la perfection.

On aurait pu également attendre beaucoup de la collaboration de Klaus Meine mais, pour moi, il ne s’agit que du morceau destiné au clip, avec un chanteur plus populaire que les autres en dehors du monde du Metal. Sympathique sans plus, contrairement au nerveux « Scales of Justice », agressif en plein, afin qu’un certain Tim ‘Ripper’ Owens (ex-Iced Earth, Beyond Fear…) se sente à la maison.

Les autres morceaux enchaînent les invités en bonne et due forme. « Blizzard on a Broken Mirror », qui accueille un Andre Matos empreint de fragilité, pallie le côté, pour moi, trop balourd de « Black Wings » (avec Ralf Zdiarstek au chant, illustre inconnu en ce qui me concerne). La conclusion de cet épisode sera assurée par deux excellents morceaux, l’un présentant un duo sublime entre Russell Allen et Sammet (« States of Matter », quel refrain, à hurler en chœur !), l’autre étant une ballade de qualité (« The Edge », où le chant de Sammet est encore une fois à saluer).

Quelques compositions un peu plus faibles, mais le niveau général est franchement au-dessus de mes attentes, avec des lignes vocales terribles et l’enchaînement des chansons me semble bien pensé. Tobias Sammet a, une nouvelle fois, mis en place son œuvre comme il l’entendait, et on ressent sans problème le point auquel Avantasia lui tient à cœur. Une réussite.

Mais, les périples du personnage principal, solitaire et tourmenté (interprété par Sammet), ne s’arrêtent pas là… le voyage continue, les démons et autres apparitions ne le lâcheront pas… Babylone n’est pas loin. Affaire à suivre sur « Angel of Babylon ».

18/20

4 Commentaires

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Eternalis - 16 Novembre 2010: Ralf est le chanteur de "Memory" sur le The Metal Opera II ;)
MightyFireLord - 16 Novembre 2010: Ta chronique tardive est tout aussi bien ficelée que celle du père Eternalis, je m'en vais lire sa sœurette.
AmonAbbath - 16 Novembre 2010: Merci à vous !
ChainsawMassacre - 19 Fevrier 2012: Très bonne chronique, j'ai commandé l'album directement après l'écoute de "Metal Opera Part II", bien que d'après ce que tu dis, Avantasia a changé de style. J'ai justement découvert le groupe avec "Black Wings" que je trouve contrairement à toi magnifique, je trouve qu'elle dégage beaucoup d'émotions.En tout cas, merci pour ta chronique, je viendrais donner mon avis après écoute intégrale de la bête.
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Chronique @ EndiMistery

01 Mai 2011

...car Tobias nous offres bien un album exceptionnel...

La quête d'un projet est longue, périlleuse et a un dénouement final. La fin se doit d'être juste, ni grandiose, ni décevante. Juste le milieu entre la perfection et la déception. Une partie de la fin est grandiose, et la partie qui complète l'est moins, sans pour autant être décevante. C'est le très bon, et le juste bon. D'un point de vue musical, c'est ce que l'on pourra dire d'Avantasia. C'est la fin de deux aventures : l'aventure de Gabriel et l'aventure d'un personnage sensible aux sons qu'il entend. Ce personnage en question suit plusieurs chemins depuis l'album The Scarecrow. Dans The Wicked Symphony, le personnage est entre la lumière et les ténèbres. Le début de la fin de la trilogie maudite.

Le long morceau éponyme ouvre le bal avec une non moins rarissime beauté. L'introduction avec orchestrations omniprésentes rend l'atmosphère touchante et sensible, et ceci est le gros atout de cette pièce épique. Un sentiment d'inquiétude se mélange avec l'extase d'une si tendre beauté de commencement. Digne d'une mélancolie d'un poème splendide, l'introduction reste un des plus beaux moments instrumentaux que j'ai entendus dans ma vie de jeune auditeur. Décrire d'une façon ou d'une autre sans utiliser le mot magie, ce pur moment de fantaisie serait tout simplement quelque chose d'impossible. Le titre en lui-même est une aventure périlleuse, passant d'un Tobias Sammet divin à un Jorn Lande pour le moins en grande forme avec, avant toute chose, un son énorme et une batterie des plus efficaces. Le refrain est un des plus accrocheurs jamais faits par Tobias (The Seven Angels pour ne citer que lui), le tout suivi par un break sensuel et une explosion musicale fraiche et jouissive guidée par un riff de guitare presque malsain. En un mot, le commencement est gargantuesque.

L'autre grande pièce de cet album est la splendide ballade Runaway Train, où la locomotive nous fait parcourir une route magistrale dans un voyage juste magnifique rempli de paysages touchants et d'une sensibilité rarement atteinte par Tobias. Le piano prend une grande place dans cette représentation théâtrale tout à fait digne du maître Shakespeare, et nous baigne dans le lac du bonheur, le piano du bonheur. On pourrait le surnommer ainsi, grâce à une mélodie imparable. Le refrain fait verser nos larmes, nos nombreuses larmes, dues à une telle émotion qu'elle est même capable de faire verser les larmes d'un insensible. Le solo de guitare sort un peu de l'esprit ballade, mais le tout est très efficace et même presque trop sur-joué, mais la magie opère. Le travail vocal est magistral avec, en première place, celui du géant Bob Catley (Magnum) qui, à lui seul, peut prendre en envoûtement tout un groupe de jeunes et vieux auditeurs. Un envoûtement des plus enchanteurs et des plus indispensables qu'une personne doit avoir dans sa courte et monotone vie.

Un titre étonnant et non moins dénué d'un charme tout à fait particulier et charismatique, Scales of Justice débute avec une introduction magistrale, rapide et limite ambiance Thrash, avec un Ripper Owens (ex-Judas Priest) ravageur, maître de ce morceau accrocheur. Les riffs sont assassins et la batterie de Alex Holzwarth est énorme, le bonhomme maltraite son jouet avec ardeur et sadisme. Comme on pouvait s'en douter, Mr Owens chante, comme à son habitude, avec un timbre hargneux, quasiment jouissif. Le refrain plaque tout au sol et se mémorise avec une facilité déconcertante. La qualité est présente sur tous les points, et le break du morceau est simplement surprenant, se moquant presque d'un hymne national en imitant son schéma. Un titre direct qui se présente comme une suite au très heavy Twisted Mind, présent sur l'album The Scarecrow. Dans ce même registre, presque oppressant et horrifique, Black Wings y va de son pas lent et presque planant, avec ce refrain à la mélodie entêtante, simple et d'une efficacité particulier. Ces deux titres présentent le côté minime sombre de The Wicked Symphony, à y rajouter le superbe Crestfallen, avec un Tobias survolté (ce cri furieux !) et des choeurs omniprésents rendant l'atmosphère des plus austères, servies toujours par une batterie qui martèle bien et une guitare vengeresse.
Une part d'obscurité très bien introduite dans un contexte pour l'instant du côté « lumineux » de l'album.

On a droit à une très jolie perle qui porte le doux nom de Blizzard On A Broken Mirror, menée par Tobias et André Matos. Le morceau est très planant et, d'une certaine manière, mystérieux. La qualité de ce morceau réside dans son schéma musical. Un premier couplet calme, gentillet au tempo lent et au chant calme, un second couplet qui sert de pré-refrain avec un André Matos chantant très haut perché, et quel chant magistral ! Pour compléter le schéma, le refrain accrocheur et splendide, presque à considérer comme un hymne, saute aux oreilles avec une qualité exceptionnelle du niveau vocal, toujours avec ce André Matos génial ! Le solo est magistral et le tout se calme dans un break émotionnel et sensible, jusqu'à l'explosion finale avec la batterie claquante où le refrain revient de plus belle ! Un pur moment de génie qu'est ce morceau !
Une autre très jolie perle se nomme Wastelands, avec le très célèbre Michael Kiske au micro. Celui-ci ne perd rien de sa voix si représentative de la scène Metal. Le refrain est d'une beauté simple et touchante, comme Michael Kiske sait le faire, avec sa voix si particulière et émotive. Le relai est passé à Tobias Sammet qui, avec une simple once de sa voix similaire à Michael Kiske, nous fait passer le même sentiment reçu avec Mr Kiske, un sentiment émotif et d'une beauté tout à fait sensible. Le solo de guitare est dans la droite lignée des productions d'Edguy, efficace, simple et aussi très bien mis. Considéré comme un des meilleurs morceaux composés par Sammet, je pense que Wastelands mérite bien ces mots, ces mots significatifs d'une admiration des fans face à ce morceau...

La conclusion est alors très claire. Cet album est un poème écrit avec le coeur, avec joie et avec une envie de faire plaisir, comme, je pense, l'a toujours fait Tobias Sammet , avec, bien sûr, une musique, une guitare et une batterie magistrales.... car Tobias nous offre bien un album exceptionnel, où les émotions se mélangent. La fin est proche, et personne ne pourra y échapper.. l'obscurité s'installe dans l'esprit de notre personnage... Est-il prêt ?

L'aventure continue...

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EndiMistery - 05 Mai 2011: En effet cet album est superbe, je n'ai jamais ressenti autant d'émotions en écoutant un album. Rien n'est à jeter, à part Black Wings pour ta part, ce morceau est comme même assez spécial
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Commentaire @ GLADIATOR

11 Avril 2010
Ce qui n'était en 2001 qu'un projet parallèle pour Tobias Sammet ("The Metal Opera" en 2001 et "The Metal Opera part II" en 2002 ), est devenu au fil des années une oeuvre prépondérante, un édifice au service de l'imagination et de la créativité débordante du leader du groupe Edguy .

"The Wicked Symphony" et "Angel of Babylon" font donc suite et fin (?) à la trilogie de l"épouvantail", débutée en 2008 avec l'album "The Scarecrow" sous le sceau "Avantasia" .

Fidèle à la philosophie du projet, qui a toujours eu pour ambition de réunir de nombreux artistes afin de camper les différents protagonistes d'une seule et même épopée, ce double-album ne déroge pas à cette règle. Il nous permet à nouveau d'entendre des musiciens issus d'horizons "métalliques" très différents s'exprimer dans le cadre d'une même histoire, exceptionnellement réunis par un concept simple et pourtant si rare : L'expression du talent...

Cependant, il serait prétentieux d'écrire que les fanatiques d'Avantasia seront surpris à l'écoute de ces deux disques, car ce ne sera pas le cas. Tobias Sammet reprend ses codes, sa palette musicale et ses pinceaux habituels pour nous brosser deux très jolis tableaux, dont les couleurs sont familières et rassurantes... Peut-être même un petit peu trop...
Alors que nous nageons en terrain connu et balisé par le maître de cérémonie Sammet , il est tout de même juste de constater que ces 22 titres fourmillent de mélodies, de choeurs et de riffs qui forment encore une fois un ensemble solide et cohérent de bout en bout.
D'une manière générale, l'accent est mis davantage sur les orchestrations et les mélodies de sorte qu'on peut regretter que les pointes de vitesse soient assez peu nombreuses pendant cette "méchante" Symphonie.

C'est à mon sens vers l'interprétation qu'il faut nous tourner si on veut saisir la fibre essentielle de cette oeuvre. En effet, si les compositions sont estampillées "Avantasia" et ne surprendront pas les habitués du Metal symphonique, les artistes semblent véritablement habités par le projet et poussés dans leurs derniers retranchements pour incarner leurs personnages au mieux, et jouer leurs partitions au maximum de leurs possibilités. L'interprètation de ces morceaux en devient donc tout simplement lumineuse. Et Mr Tobias Sammet finit de nous convaincre qu'il est un très grand artiste, et qu'il entre sans problème dans le cercle très réduit des vocalistes les plus talentueux de la planète "Metal", voire même de la planète tout court.

Donc, une réelle excellence dans toutes les prestations, une musicalité de tous les instants ainsi qu'une présentation somptueuse font de ce luxueux coffret un objet à posséder sans délai.

Une pointe de folie et un zeste d'originalité auraient transformé mon 17 en 18/20. Prévisible, mais magnifique. Glad.




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JaCKoT - 23 Avril 2010: Fan d'Avantasia et surtout de la pléiade d'artistes qui y participent à chaque fois, j'étais impatient de découvrir ce double album et au final je suis très déçu. Où est passé la force de morceau incroyables comme "Sign of the Cross", "The Tower", "The seven angel" et surtout "The Scarecrow"? Au lieu de ça, nous avons droit à du Tobbias Sammet de petite facture sans réelle intention d'innover (Comme c'est le cas pour Edguy), Malgré les 2 Albums, aucun titre n'a le cran d'être original, ça s'écoute et on passe vite à autre chose...Dommage...Moi qui vantait les mérites sur les anciens albums, je ne peux qu'être déçu. Vivement le Draconia de Nikolo Kotzev's pour rehausser la donne dans le milieu !
 
GLADIATOR - 24 Avril 2010: Effectivement , peu de surprises au rendez-vous comme dit dans la chro . Mais je suis moins sévère que toi , car la qualité d'interprètation est bien présente , et la passion des musiciens est presque palpable...
 
JaCKoT - 25 Avril 2010: La qualité d'interprétation est présente je suis bien d'accord avec toi, chaque artiste chante bien (à l'exception de Tobbias qui a une voix de plus en plus criarde dès qu'il y a un refrain- Stargazers - Dying For An Angel - il nous avait déjà fait le coup avec -Take me over - mais là c'est le summum ! ) Alors oui je suis peut-être un peu beaucoup sévère mais j'estime que Tobbias aurait pu me mieux faire sur l'écriture des partitions et ne pas chanter à la manière du chanteur de Manigance...
AmonAbbath - 25 Avril 2010: Je trouvais justement qu'il avait fait des progrès moi le Tobias, comme sur les titres "The Wicked Symphony", "Black Wings", "Crestfallen" et surtout "Your Love is Evil" et "Alone I Remember".

Par contre sur "Dying for an Angel", je suis d'accord, il est moyen pour moi. Mais je ne te rejoins pas du tout quand tu dis que toutes les prestations sont bonnes à l'exception de celle de Tobias.
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