Moonglow

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17/20
Nom du groupe Avantasia
Nom de l'album Moonglow
Type Album
Date de parution 15 Fevrier 2019
Labels Nuclear Blast
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album111

Tracklist

1.
 Ghost in the Moon
 09:52
2.
 Book of Shallows
 05:00
3.
 Moonglow
 03:56
4.
 The Raven Child
 11:15
5.
 Starlight
 03:39
6.
 Invincible
 03:07
7.
 Alchemy
 07:28
8.
 The Piper at the Gates of Dawn
 07:21
9.
 Lavender
 04:31
10.
 Requiem for a Dream
 06:09
11.
 Maniac
 04:32

Bonus
12.
 Heart
 03:49

Durée totale : 01:10:39



Instrumental
1.
 Ghost in the Moon
 09:52
2.
 Book of Shallows
 05:00
3.
 Moonglow
 03:56
4.
 The Raven Child
 11:15
5.
 Starlight
 03:39
6.
 Invincible
 03:07
7.
 Alchemy
 07:28
8.
 The Piper at the Gates of Dawn
 07:21
9.
 Lavender
 04:31
10.
 Requiem for a Dream
 06:09
11.
 Maniac
 04:27

Durée totale : 01:06:45

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Avantasia


Chronique @ Eternalis

01 Fevrier 2019

"Moonglow" est comme un patchwork de tout ce que son compositeur aime et réalise depuis plus de vingt ans

Inutile d’être devin pour savoir plus ou moins à quoi nous aurons affaire quand nous débuterons l’écoute d’un nouvel opus d’Avantasia. Tobias Sammet possède sa patte inimitable, les invités sont de vieux briscards, la production est toujours assurée par l’orfèvre Sascha Paeth et le concept autour du thème de l’isolement, de l’incapacité à trouver une place dans son environnement n’est pas réellement nouveau chez le génie allemand. Bref, dire que nous sommes en territoire connu est une certaine évidence. Néanmoins, connu ne veut pas dire convenu et encore moins que le voyage sera dénué de surprises.

Sans contrat après "Ghostlights" (bien que ce soit toujours Nuclear Blast qui s’occupe d’Avantasia et d’Edguy), sans dealine ni occupation avec Edguy suite à "Monuments" qui n’aura pas vraiment eu la tournée que méritait cet anniversaire, Tobias a eu le temps de faire murir son envie et de poser ses idées. Des idées qu’il a finalisé à divers endroits, notamment en Angleterre et en Allemagne, cherchant à s’imprégner de certains lieux isolés pour capter l’atmosphère plus « hantée » qu’il désirait introduire dans le futur album, plus mélancolique également.
"The Raven Child", premier extrait dévoilé de onze minutes (!) en est un parfait exemple. Débutant tel un conte de barde, parfaitement introduit par un Hansi Kürsch (Blind Guardian) taillé pour le rôle, la composition prend des airs évidents de "The Scarecrow" dans son déroulement. Une montée en puissance symphonique, un refrain hymnique, des arrangements un brin celtique, de la harpe et surtout une interprétation passionnée de Tobias, Hansi et Jorn Lande, toujours fidèle à lui-même. C’est surtout le sublime break atmosphérique qui surprend, porté par les voix enchanteresses du trio avant qu’un déluge de chœurs grégoriens ne nous tombe dessus pour une atmosphère gothique et sombre finalement très rare chez Tobias. Pour un premier single (si l’on peut appeler ça ainsi), il faut dire que le chanteur a mis les petits plats dans les grands et a surpris son monde (surtout si l’on compare aux premiers extraits que pouvaient être "Lost in Space" ou "Sleepwalking").

"Moonglow" comporte un certain nombre de titres longs et demande ainsi plusieurs écoutes pour déceler les nombreux détails qu’il recèle et surtout le comprendre en tant que disque. Deux titres de dix minutes (trois si l’on prend "Invicible" et "Alchemy" dans son ensemble), un autre de sept et six minutes...bref, les structures ne sont pas toutes évidentes et il faut un peu de temps car l’album est clairement moins immédiat que "Ghostlight" ou "The Scarecrow" par exemple. "Ghost in the Moon" surprend également par son ouverture immédiate sur la voix de Tobias et le piano. Comme une version longue de "Mystery of a Blood Red Rose" (qui est d’ailleurs chanté dans le titre, sans qu’un lien narratif n’existe), la composition est un périple mélancolique à la Meat Loaf, laissant Tobias seul pendant dix minutes très sensible difficile à appréhender au début, ponctué de nombreux chœurs et arrangements classiques. Tout l’inverse de son redoutable successeur, "Book of Shallows" qui fait office de rouleau compresseur. Un riff de tueur, une double pédale écrasante (Felix Bohnke toujours au rapport !), cinq chanteurs différents et un rythme endiablé où la voix rocailleuse de Ronny Atkins donne la réplique au lyrisme d’Hansi et Tobias. Le refrain est typique avec ses voix entremêlées et cette patate qui donne le sourire mais le meilleur reste à venir avec l’apparition de Mille Petrozza (Kreator) qui vient offrir une aura thrash et agressive sur le break ! Le riff évoque "Invoke the Machine" et risque de tout détruire sur scène et pousse Tobias à lui aussi monter le ton, tout comme Hansi qui montre les crocs (à la Demons & Wizards) pour l’un des titres les plus efficaces du répertoire d’Avantasia ! Pas le temps d’un solo, le rouleau compresseur est déjà terminé !

Comme c’est le cas depuis un moment déjà, les titres possèdent chacun une ambiance à part, l’intervention des différents vocalistes offrant une couleur différente à chaque fois et, peut-être encore plus cette fois, "Moonglow" est comme un patchwork de tout ce que son compositeur aime et réalise depuis plus de vingt ans. Le titre éponyme, avec Candice Night ressemble ainsi à un Nightwish (époque "Dark Passion Play", à la "Amaranth") débarrassé de superflu tandis que "Starlight" est un pur brulot heavy mélodique qui, s’il ne surprend pas, remporte toujours l’adhésion par la qualité de son refrain et de son interprétation.
Tobias est au contraire parfois sorti de son confort, par exemple avec "Invincible" et "Alchemy", deux titres indépendants pouvant pourtant s’écouter comme un seul long titre progressif laissé aux soins de Goeff Tate qui hérite d’une perle en comparaison de "Seduction of Decay". "Invincible" renverrait presque au magique "Inside", comme une ballade romantique au piano de trois minutes qui ouvre sur le monde de "Alchemy", mystérieux et dangereux. L’introduction cybernétique et très cinématographique, les arrangements de cordes, la sensation que ça va exploser pour déboucher sur un riff plombé. L’ancien chanteur de Queensrÿche est vraiment impérial et se paie des envolées parfaites sur cette longue pièce progressive et complexe, ponctué d’un refrain épique et solennel qui donne une véritable sensation d’aboutissement. Il en va de même sur le sublime "Requiem for a Dream", peut-être seul réel brulot speed mélodique du disque (avec qui ? Michael Kiske bien sûr !), débutant sur un air symphonique avant que ne déboule soli et double pédale dans le pur style allemand (on pense à "Where Clock Hands Freeze", à "Ghostlights" ou "New Age Messiah" d’Edguy). Il est incroyable, après dix-huit albums, de maitriser aussi bien une formule mais surtout de parvenir à toujours remporter l’adhésion, de donner envie de chanter, taper du pied et headbanger sur une recette simplement irrésistible. Et lorsqu’en plus Tobias nous fait la surprise, après un solo de claviers, de nous pondre un passage de basse slappé (et il fait le coup deux fois dans le morceau), impossible de résister à l’envie de chanter cet hymne sur la prochaine tournée.

En parlant d’hymnes. La question se posait quand la tracklist avait été dévoilé. "Maniac" était-il ce que nous pensions ? Il semblait étrange que Tobias (qui a déjà repris du Abba avec Avantasia mais sur les faces B de "Lost in Space") intègre une reprise à l’intérieur de son concept. Et pourtant si ! Intégrant même le texte dans l’ensemble, c’est donc sur le célèbre thème de "Flashdance" que lui et Eric Martin termine le disque. Déjà repris une multitude de fois (également par des groupes de metal), cette version est catchy à souhait sans s’écarter énormément du modèle original. Le frontman de Mr.Big donne une réplique qui lui va comme un gant sur un refrain connu de tous mais qu’on aurait pu aimer encore plus pêchu. Reste un break culte, un solo énorme de Sascha et un final qui donne sacrément envie de chanter le refrain toute la journée après.
Comme dit précédemment, "Moonglow" nous emporte vers des territoires plus ou moins connus mais qui sont toujours autant passionnants à explorer. Mis à part "Lavender" qui est sensiblement en deçà du reste, ce huitième album d’Avantasia est une nouvelle aventure réussie et dans laquelle nous plongerons avec plaisir encore et encore. Tobias Sammet arrive, même après dix-huit albums, à allier une grande qualité d’écriture avec un style unique et fidèle à ses racines. Il dépeint un concept magnifiquement mis en images (entre l’artwork et les images intérieures signées par le suédois Alexander Jansson) pour une certaine idée de l’imaginaire noir, de la féérie cauchemardesque...une rencontre entre Tim Burton et le heavy metal...

16 Commentaires

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David_Bordg - 19 Fevrier 2019:

A la première écoute j'ai vraiment du mal.................

frozenheart - 20 Fevrier 2019:

Au fil des écoutes j'ai l'impression d'écouter un album de Meat Loaf. Tu lui retire les orchestrations et le côté pompeux il arrive difficilement à rivalisé avec Ghostlight. Bref pour moi c'est l'album de trop!

David_Bordg - 21 Fevrier 2019:

Je suis d'accord avec FROZENHEART....... Surtout quand on sort de la chronique (la mienne) du monumental RIVAL SONS, la comparaison fait vraiment mal (en terme de qualité).

pielafo - 21 Fevrier 2019:

cool

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