La renaissance de Mr.Big en 2009 avait enthousiasmé la plupart des amateurs de rock mélodique. Avec
What If..., le groupe opérait un retour fracassant ; superbes mélodies, rythmiques variées, guitares explosives (avec
Paul Gilbert, impossible de faire autrement!)... Les concerts qui avaient suivi cette réformation confirmaient la bonne forme du groupe.
En cette année 2014, deux événements majeurs agitent la bande : la sortie de ce nouvel album, …
The Stories We Could Tell, mais aussi l'annonce officielle de la maladie du batteur Pat Thorpey, atteint de Parkinson. Si ce dernier à participé à la composition du nouvel opus, il ne pourra être de la partie pour les concerts, et sera remplacé par Matt Starr (
Ace Frehley). C'est donc une aura toute particulière qui entoure ce nouveau recueil de chansons.
Malheureusement, après de multiples écoutes, cet opus – malgré des qualités, bien sur ! - ne se hissera pas au niveau de
What If... pour plusieurs raisons qui seront détaillées plus bas.
Pour commencer, parlons de ce qui rend ce disque agréable à écouter malgré tout : De très belles parties de guitares et de basse, même si
Billy Sheehan se fait plus discret qu'à l'accoutumé, ainsi que la voix d'
Eric Martin faisant toujours mouche, capable de passer d'un titre foncièrement rock (« The Light Of The Day ») à quelque chose de plus calme et mélodique (« Fragile ») avec une facilité déconcertante. Quelques titres sortent vraiment du lot et tirent cet album vers le haut, comme « Gotta Love The Ride », « Fragile », « What If We Were New ? » (avec une patte blues loin d'être désagréable). « Satisfied », quant à lui, pourra rappeler quelque peu « A
Live And Kickin » de
Lean into It (1991). Deux ballades agréables, « The Man Who Has Everyting » et « Just Let Your
Heart Decide » complètent cet album. Globalement, il n'y a d'ailleurs pas de morceau très faible ici.
Mais là ou le bat blesse, c'est que si cet effort est loin d'être mauvais, il ne contient pas vraiment de moments particulièrement mémorables comme c'était le cas pour son prédécesseur direct : « Gotta Love The Ride », par exemple, reste une entrée moins percutante qu' «
Undertow ». Et si
What If... variait les tempi (« American Beauty », «
Stranger In My
Life », «
Once Upon A Time », etc...), cette cuvée 2014 reste bloquée sur le mid-tempo. Certains titres se trainent un peu (« The Monster In Me », au refrain loupé, «
Cinderella Smile »,) et d'autres, s'ils ne sont pas mauvais, ne laissent pas de souvenir impérissable («
East West », « I Forget To Breathe »...). On ne trouvera pas non plus de refrains arrivant à la hauteur d' « As
Far As I Can See » ou « I
Won't Get In Way ». Le côté plus moderne de ce dernier titre, d'ailleurs, n'a pas été exploité sur ce nouvel album, ce qui est à mon sens assez dommage.
Pas de quoi crier au scandale, ce nouveau
Mr. Big est loin de faire tâche dans la discographie du groupe, et la capacité des musiciens n'est pas à remettre en cause. Seulement, …
The Stories We Could Tell ne pouvant éviter la comparaison avec
What If..., il faut admettre que le niveau global des compositions n'est pas aussi bon. Un bon album, néanmoins.
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