Bump Ahead

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16/20
Nom du groupe Mr. Big
Nom de l'album Bump Ahead
Type Album
Date de parution 19 Juillet 1993
Produit par Kevin Elson
Enregistré à Rumbo Recorders
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album106

Tracklist

Re-Issue in 2009 by Atlantic Records with 3 bonustracks (Remastered Edition).
1.
 Colorado Bulldog
 04:14
2.
 Price You Gotta Pay
 03:55
3.
 Promise Her the Moon
 04:07
4.
 What's It Gonna Be
 03:54
5.
 Wild World
 03:27
6.
 Mr. Gone
 04:35
7.
 The Whole World's Gonna Know
 03:53
8.
 Nothing But Love
 03:58
9.
 Temperamental
 04:55
10.
 Ain't Seen Love Like That
 03:31
11.
 Mr. Big (Free Cover)
 04:16

Bonus
12.
 Long Way Down
 03:48
13.
 Ain't Seen Love Like That (Demo)
 04:39
14.
 Mr. Big (Demo) (Free Cover)
 04:16

Durée totale : 57:28

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Mr. Big


Chronique @ dark_omens

18 Mai 2016

Un album qui aura pâtit du contexte dans lequel il sortit...

En cette fatidique première moitié des années 90, Le Hard Rock classique vit dans une anxiété tenace terré sous les cieux menaçants de sombres augures. Les nuages qui s'amoncèlent au-dessus de ses convictions précaires, ont pour nom Grunge, Black Metal, ou encore, par exemple, Death Metal. Autant de religions, nouvelles pour certaines et à l'influence grandissante pour d'autres, dont les prédicateurs sont, entre-autres, Nirvana, Pearl Jam, Darkthrone ou Immortal. De charismatiques messies occultant quelques peu toutes les mouvances traditionnelles et conservatistes. Dans ce contexte morose pour les styles séculaires, nul doute que le propos très symptomatique, et très ancré dans un héritage devenue obsolète, de Mr Big partait avec un handicap certain à l'aune de ce troisième album baptisé Bump Ahead.

Le combat s'annonçait donc rude. La victoire incertaine. Et ce d'autant plus que ce nouvel effort ouvrait les hostilités fort d'un Colorado Bulldog très technique. La chanson aux couplets Boogie-Blues, où la voix d'Eric Martin, rythmée aux sons presque unique des baguettes de Pat Torpey s'employant à créer une atmosphère très groovy en un rimshot (technique de batterie consistant à frapper le cercle de la caisse claire) splendide, alternait avec d'autres passages, et notamment des refrains, très vif et rapides. Un contraste extrême, sans doute, pour mieux illustrer ce texte nous narrant cette rencontre où, justement, le cocktail à base de Vodka, de liqueur de café, de lait et de cola (du nom, donc, de Colorado Bulldog) joua, visiblement, un rôle crucial. Quoi qu'il en soit, ce premier morceau sophistiqué, est atypique et quelques peu déconcertant.

Au-delà de cette première piste intéressante mais ô combien complexe à appréhender, d'autres plus classiquement Hard Rock, viendront nous rassurer et nous séduire (le bon Price you Gotta Pay et ses accents magnifiquement Bluesy et sensuelles, What it Gonna Be, le convaincant The Whole World's Gonna Know et, par exemple, l'attachant Temperamental).

Bien évidemment, impossible de parler des travaux de Mr Big sans évoquer ces morceaux poignants où l'émotion nous transporte en des romances concernant, souvent, des histoires d'amours hypothétiques, fragiles, incertaine, voire même anéantis. Ces ballades, puisque c'est d'elles dont il s'agit, sont ici au nombre de quatre. Promise Her The Moon, Nothing But Love, Ain't Seen Love Like That sont de très jolis moments où ces américains parviennent à exhaler avec maestria une magie presque tangible. Wild World est, quant à elle, une des deux reprises de cet opus. Initialement écrite et composée par Cats Stevens, elle fut publiée sur l'album de ce dernier intitulé Tea for the Tillerman et paru en novembre 1970. Cette chanson lui fut inspirée après la départ de l'actrice Patti D'Arbanville avec laquelle il partageait sa vie et pour laquelle il avait, par ailleurs, composé, quelque mois plus tôt, Lady D'Arbanville (Mona Bone Jakon - juillet 1970). Outre le fait d'être remarquablement touchante, grâce à la voix, on ne cessera jamais de le ressasser, somptueusement habitée et délicieusement fragile d'Eric Martin. La version de Mr Big se permet un petit écart de texte transformant "Bad Everywhere" en "Bad and Beware". Le morceau, sans toutefois atteindre l'excellence d'un To Be with You (Lean into It - 1991) est splendide. La chanson offrira une certaine pérennité, et une certaine sérénité, à Paul Gilbert et à ses complices en ces temps troubles.

L'album se clôt sur une autre reprise, Mr Big. Issue de l'album des Britanniques de Free (Fire and Water - 1970), elle constitue une des explications concernant le choix du patronyme choisis par Bill Sheehan, Paul Gilbert, Eric Martin et Pat Torpey.

Bump Ahead, est l'archétype même de l'album qui aura pâtit du contexte dans lequel il sortit mais qui, néanmoins, possède suffisamment de qualités pour séduire. Un disque où Mr Big aura, aussi, laissé davantage s'exprimer, ça et là, cette technicité qui est la sienne, et qui, donc, par voix de conséquence sera, peut-être, un peu moins immédiatement accessible au quidam.

2 Commentaires

4 J'aime

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samolice - 19 Mai 2016: Merci pour la chro. Encore un album réussi pour Mr Big. Je me permets de mettre l'accent sur "Promise Her the Moon", morceau que je trouve superbe et totalement représentatif de ce qu'est le groupe à mes oreilles.

Et Nuno est toujours aussi bon :-)
dark_omens - 19 Mai 2016: :-D
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