The Here and Now

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15/20
Nom du groupe Architects
Nom de l'album The Here and Now
Type Album
Date de parution 24 Janvier 2011
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album110

Tracklist

1.
 Day in Day Out
 03:10
2.
 Learn to Live
 04:00
3.
 Delete, Rewind
 03:10
4.
 BTN
 04:00
5.
 An Open Letter to Myself
 03:17
6.
 The Blues
 03:17
7.
 Red Eyes
 04:17
8.
 Stay Young Forever (ft. Andrew Neufeld of Comeback Kid)
 03:02
9.
 Heartburn
 03:37
10.
 Year in Year Out / Up and Away (ft. Greg Puciato of the Dillinger Escape Plan)
 07:30

Durée totale : 39:20

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Architects


Chronique @ Eternalis

20 Janvier 2011

[...]une musique basée sur une attitude et non une âme…The Here and Now est vide…

Invariablement, un phénomène de mode reste un élément éphémère d’un espace temps, plus ou moins espacé entre son commencement et son anéantissement, bien souvent dans les gouffres d’un oubli lamentablement collectif (tout autant que celui qui l’avait porté en haut de l’échelle).
Non sans une certaine animosité, voir même haine des plus radicaux, le metalcore fut et restera probablement à jamais un style banni des puristes, couplant une simplicité d’accès à une efficacité souvent vaine et superficiel, sans profondeur ni maitrise technique servant de support à une musicalité en berne. Les exemples sont si nombreux que les citer paraîtraient futile, en cette période d’expansion générale du mouvement…
Les plus braves parviennent à sortir d’une masse nauséabonde en s’adonnant à un mathcore explosif, technique et schizophrénique hérité des géniaux The Dillinger Escape Plan ou Protest the Hero, eux même très fortement influencés par le géant suédois Meshuggah. Les plus emprunts de mauvaise foi iront même jusqu’à dire que Meshuggah est l’instigateur de toute cette scène…mais ceci est une autre histoire.

Malgré cette agitation, les plus gros labels ne tarissent pas d’éloges sur ces jeunes loups aux dents longues, aussi jeunes que leur public, et donc un gage d’avenir (les labels oublient probablement la volatilité des fans de cette tranche d’âge). C’est ainsi que Architects, dès son second disque, déboula sur le monstre Century Media, aux côtés d’Arch Enemy, Nevermore, Dark Tranquillity, Aborted ou autres Firewind
Cependant, "Ruins" avait alors quelque chose en plus, une certaine personnalité…une rage exacerbée…une créativité des plus intéressantes. Dans le sillage d’un Lamb of God survitaminé et ôté de ses vocaux insupportables, d’un Caliban plus ouvert ou d’un The Black Daliha Murder moins black, les britanniques d’Architects intégraient des éléments progressifs et hypnotiques tirés d’un Gojira alors en pleine explosion médiatique…et Architects s’élevait au dessus de la masse.

Suite à un "Hollow Crown" dans la même veine mais sans surprise, "The Here and Now", quatrième opus de la formation (toujours aussi « méchée ») s’annonçait comme point d’ancrage définitif à la personnalité concrète du combo. A moins que personnalité ne soit pas le terme adéquate au milieu de cet océan opiniâtre et boueux dont ils ne finiront finalement pas par s’extraire…

Riff brise-nuque, chant éraillé très maitrisé comme précédemment mais surtout une voix claire bien plus clean et adolescente que par le passé, symbolisée par le refrain et le pont (ridicule…) du premier morceau "Day in Day Out".
La production est aux petits oignons, puissante et terriblement efficace, au détail prêt qu’elle ne sert de support qu’à un vide consternant. "Learn to Live" s’enfonce dans un métal teenagers des plus insipide, sans créativité ni ambition, sans émotion ni envie, suivant le même sillon inlassablement utilisé par de multiples groupes ces dernières années, et délaissant l’aspect hypnotique, lourd et même parfois maladif de ce qui avait été le point fort de ses débuts (bordel mais c’est quoi ce refrain mièvre à la Still Remains ? Ce pont sur arpèges dégoulinant de caramel et de sucre liquoreux ? Ces pseudos chœurs ambitieux faisant penser à une auto-parodie de Queen couplé à un Bullet for my Valentine atrophié ?).

Si Architects retrouve parfois une verve salvatrice dans ses instants les plus brutaux, notamment dans "The Blues" sous acides auquel on regrettera toujours les interventions claires inutiles, surtout que Sam Carters (non, ce n’est pas le même que dans Urgences…) est bien meilleur dans ses vocaux hurlés, crus et arrachés, que dans des clairs trop banals et impersonnels, souvent vides, pour sortir d’un quelconque autre chant clair. "Stay Young Forever" (évoquons la profondeur des titres…) évolue également dans cette optique plus violente, aux relents parfois de Machine Head, laissant même entrevoir de nouveau ces riffs tournoyants, répétitifs et tranchants comme à la bonne époque de Ruins, tout en sachant que ça ne dure malheureusement que trois minutes (durée moyenne des morceaux).

Architects réussi tout de même le prodige de pondre une horreur sans nom (enfin si…"An Open Letter to Myself"), pseudo ballade tentant maladroitement de pompé un U2 s’accouplant difficilement avec un Muse bandé et perdu dans le noir (mais qu’est-ce que je fous là nom de dieu ? ??), essayant de véhiculer un énième déchirement intérieur au final grâce à une alternance vocale raté (les chœurs annihile complètement le potentiel de dualité entre les hurlements et le clean…).

Les britanniques ne sont désormais ni plus ni moins qu’un groupe de plus dans la masse si énorme et grouillante de groupes de musique qui, visiblement, n’apporteront jamais rien musicalement ou artistiquement. Ils sont aussi transparents que peut l’être le jeune musicien n’ayant d’autre ambition que de faire une musique basée sur une attitude et non une âme…"The Here and Now" est vide…techniquement convenable, parfaitement produit et distribué par un cadors des labels…mais ça n’en fera jamais un disque écoutable, et encore moins un dans lequel on choisirait d’investir les maigres deniers dédiés à l’achat d’albums. Des sorties bien plus primordiales nous attendent…des régularisations seront toujours possibles…mais promouvoir ceci serait un peu comme scier un peu plus la branche sur laquelle l’industrie musicale est assise…chose qu’elle fait elle-même admirablement bien…avec tellement de ferveur..

17 Commentaires

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Eniotna - 22 Janvier 2011: Personnellement je trouve que Caliban fait parti des gros du métalcore actuel même s'ils sont que peu " médiatisés " si je peux utiliser ce terme . Quant à Lamb Of God je ne vois pas ce que tu leur trouves de mauvais vocalement , la voix de Randy est énorme je trouve . Enfin pour Gojira je ne vais pas débattre , je n'aime pas .
radicalmat - 29 Janvier 2011: chronique révélant la vérité.......hum....parlez pour vous les potos,car je ne suis pas d'accord. Cet album est moins dans les normes metalcores technique auxquelles ils nous avaient habitué,mais offre "malheureusement?" pour ceux qui n'auront pas su l'apprecier quelque chose de neuf et pas mauvais pour autant.
Je ne suis donc pas de cet avis et j'y ai meme trouvé des ingredients "thricien" pas désagréables. Le malheur des uns,c'est pas bien grave,mon bonheur à moi.
p.s: je reste tout de meme ébloui par les premiers opus.
bring_me_the_reason - 09 Novembre 2011: Moi j'aime sa voie claire, même si il n'y a pas d'envolées vocales comme KSE ou judas priest, je trouve que Sam a une voie magnifique, meme si elle s'aparrente à une voie classique de post hardcore. Mauvais album, c'est franchement éxagéré. Oui il est moyen, rien de révolutionnant, rien de bien sensationnel, mais rien de dégoutant ou d'offensant. deception : oui car comme vous je m'attendait à un album bien nerveux et surtout très technique (passage en 8 cordes!!!du reve on dirait !!!). pour en revenir au cleans vocals, je préfferai qu'il les reservent de temps en temps pour des musique calme, et pâs qu'il en mette autant... mais bon c'est un album qui a ses charmes sans pour autant etre fantastique !
HunkDeath - 04 Mai 2012: personellement, j'ai vraiment été décu de cet album, Architects était vraiment le groupe qui reprend le schéma d'un metalcore, tout en étant super brutal... Je passe à ca, je me dis qu'ils étaient surement en manque de thunes et avaient besoin de pondre quelque chose rapidement... Hollow Crown reste quand même un des meilleurs album jamais écouté
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