Holy Hell

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17/20
Nom du groupe Architects
Nom de l'album Holy Hell
Type Album
Date de parution 09 Novembre 2018
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album84

Tracklist

1.
 Death Is Not Defeat
 03:45
2.
 Hereafter
 04:16
3.
 Mortal After All
 03:40
4.
 Holy Hell
 04:14
5.
 Damnation
 04:09
6.
 Royal Beggars
 04:02
7.
 Modern Misery
 04:13
8.
 Dying to Heal
 03:51
9.
 The Seventh Circle
 01:49
10.
 Doomsday
 04:09
11.
 A Wasted Hymn
 04:35

Durée totale : 42:43

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Architects


Chronique @ Groaw

26 Décembre 2018

Juste Ciel, encore un très bon album pour nos britanniques !

« Nous ferions de plus grands progrès en toutes choses, si nous étions moins dépendants des objets qui nous environnent » - David Augustin de Brueys ; Les amusements de la raison (1721)

« Nous sommes en 2018 après Jésus-Christ. Toute la contrée du Metalcore est occupée par la décadence et le dérisoire. Toute ? Non ! Car une formation composé d’irréductibles britanniques résiste encore et toujours à l’envahisseur, proposant une musique toujours plus évoluée, fascinante et impressionnante. Et la vie n’est pas facile pour ces groupes de Metalcore venant du monde entier de détrôner et de faire chuter ce qui semble aujourd’hui être l’exemple à suivre. ».

Après ces quelques journées de fêtes à picoler sans s’arrêter, en se remémorant ces aventures d’Astérix, toutes plus passionnantes les unes que les autres, en ouvrant ses cadeaux sachant que la moitié sera donné ou revendu car non, on voulait la nouvelle console à la mode en bleue et non pas en noir ou que, un cendrier, pour quoi faire et qu’il sera donné à notre grand-père afin qu’il crève plus vite car on en a marre de ces blagues stériles et dénuées de toute once d’humour, histoire de cuver tout cela, il semble important de se remettre au boulot et d’écrire quelques lignes.

Il faut tout de même se dire que dans les cadeaux que l’on reçoit, il y en a un qui fait toujours plaisir : c’est celui qui nous donne la banane, celui qui nous fait passer le meilleur des Noël, celui que l’on repassera en boucle tellement il nous rend heureux, bref, celui qui ne nous quittera plus jamais. Alors, recevoir sous le sapin un CD et mieux encore, un CD d’Architects, quoi de plus pour passer un excellent moment ?

Après avoir espionné et vérifié si tout le monde était parti dans les bras de Morphée, il est donc temps de descendre les escaliers, allumer son ordinateur dernier cri, insérer le nouveau bijou et changer de monde après une soirée mouvementée. Les quelques notes tragiques de Death Is Not Defeat nous feront basculer de la joie à la mélancolie, ces quelques battements de cœur nous feront suffoquer avant que le tout prenne une toute autre dimension : celle de l’ampleur et de la profondeur. Le double breakdown donne un effet de surprise, presque de déraison accentuant la sujet morbide et inerte du morceau. Sam continue à nous sublimer par sa voix si angélique mais parfois si inhumaine.

L’ambivalence entre mélodicité et pesanteur est l’atout fort de ce Holy Hell. Arriver à mélanger d’une façon si aisée cordes langoureuses, hurlements larmoyants et rythmes ravageurs donnent un résultat monumental, presque prodigieux. Qu’il s’agisse du titre éponyme, poignant à souhait, tant lyriquement que vocalement parlant, résumant parfaitement cette élégance entre intensité et harmonie ou encore Royal Beggars, un des seuls morceaux évoquant un immense problème de société, à savoir l’addiction aux drogues, alcool ou autres substances dangereuses. Le message transmis est absolument incroyable d’émotions et d’authenticité : l’écriture est juste somptueuse, le chant également, comparable à certains moments à Chester Bennington, montrant la vulnérabilité de l’homme et offre sans aucun doute le titre phare de cette nouvelle galette.

Beaucoup d’éloges jusqu’à présent mais malheureusement, cette nouvelle toile a aussi ses quelques déceptions. Et c’est surtout au niveau du schéma des morceaux que l’amertume arrive : on a le droit à des morceaux bien trop répétitifs, usant de la même structure (couplet/refrain/couplet/refrain) sans vraiment ajouter de variations, ce qui aura tendance à rompre l’effet de stupéfaction et par conséquent, de légèrement nous ennuyer. L’écriture est parfois un peu négligée comme c’est le cas sur Damnation par exemple, où on a une impression de déjà-vu qui peut un peu rebuter l’écoute.

Hormis ces quelques fausses routes, l’ensemble reste parfaitement solide et dans la continuité de ce que nous a proposé le groupe jusqu’à présent. Les fans de la première heure pourront même être ravis avec des titres misant tout sur le cassage de cervicales et sur la destruction. The Seventh Circle en est une parfaite illustration : un immense breakdown d’un peu moins de deux minutes étouffant, sans aucun répit, cauchemardesque et imprévisible. L’ensemble des musiciens viennent atteindre l’apothéose de leur virtuosité et prouvent qu’ils peuvent encore faire de l’ancien avec du nouveau.

Juste Ciel, encore un très bon album pour nos britanniques ! Plus complet, plus accessible également que son prédécesseur, il en garde également son authenticité et son habilité. Sans cet effet de redondance, l’album aurait pu se montrer encore plus remarquable et transcendant et permettre à cet Holy Hell d’être dans le top de la discographie des britanniques. On passera néanmoins un agréable moment à écouter cette jolie pépite en espérant que notre quatuor va continuer à nous faire vibrer comme ils le font si bien depuis maintenant 14 ans.

Bonnes fêtes à toutes et à tous !

8 Commentaires

9 J'aime

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Maquistador - 03 Janvier 2019:

Doomsday n'est pas le meilleur morceau.

Sinon, j'ai adoré cet album, je lui met 18.

Je pense qu' Architects est un des meilleurs groupes de metalcore actuellement (avis perso).

melpo - 22 Janvier 2019:

Merci pour cette chronique, de lecture agréable. Je ne suis pas du tout un connaisseur de ce style, mais je dois dire que je me suis bien laissé emporter. Pour moi c'est une découverte à approfondir.

Merci encore pour cette chro qui m'a ouvert une porte.

Groaw - 22 Janvier 2019:

Je te rassure melpo : je ne le suis pas forcément plus, même si je connais bien mieux le Deathcore qui présente quelques similarités avec le Metalcore. J'essaye d'approfondir un peu plus mes connaissances avec d'autres formations. J'ai découvert récemment August Burns Red qui m'a pas mal plu et Emmure qui, en revanche, m'a totalement laissé de marbre.

Les goûts et les couleurs ne se discutent pas ^^

 
Samurai112 - 02 Mars 2021:

Petit détail en plus : l'album a été composé après le décès de Tom Searle, qui était le compositeur & guitariste du groupe (remplacé par Josh Middleton de Sylosis), ce qui explique les thèmes abordés dans l'album.

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