A la vue du titre, on saura que c’est encore un black bien suicidaire qui se prépare.
Même la pochette laisse perplexe : est-ce une blague, une imitation, du dérisoire ?
Au risque de vous décevoir, non, ça n’est rien de tout ça : c’est juste le dernier album de
Xasthur ! (sans compter les splits CDs)
Donc on reprend le même, et on recommence ! Toujours aussi dépressif, monstrueux et malsain,
Xasthur nous transporte encore une fois dans son antre, un royaume où la lumière ne passe point, où l’espoir est absent du vocabulaire… à se demander si la vie n’est pas une aberration pour l’âme égarée dans ces plaines…
Malefic, le seul membre de cette formation, n’est-il pas un fou évadé de l’asile ? Si ce n’est pas le cas, il n’est jamais trop tard pour y entrer (idem pour nous, faibles auditeurs…).
Le concept est le même que sur «
Nocturnal Poisoning », bien que je trouve celui-ci moins poussé dans l’horreur. Déjà, il est plus court – seulement 48 minutes, certains titres sont très courts, mais l’esprit est bien là, les guitares, la batterie, le chant et les claviers aussi pour vous envoûter, vous torturer, vous achever. Donc pas d’innovation de ce côté là… vous avez « aimé » le précédent, n’hésitez pas pour celui-ci !
J’aurai toujours une certaine admiration pour des gens comme ça, capables de créer une musique aussi implacable, Noire comme le fond d’une mine de charbon sans aucune lumière, véritable crépuscule sans lendemain, puits sans fond ni ouverture, bref, un univers à part, inimitable et putride… mais qui malgré tout attire irrésistiblement quelques faibles créatures égarées comme moi dans ses contrées, pour grossir les rangs des légions chargées du
Message de
Mort destiné à une humanité déchue par son égoïsme.
Et oui, malgré tout cela, j’ai toujours plaisir à écouter ces albums ! Alors soit je suis bon pour la cellule capitonnée – ce qui, j’espère, n’est pas le cas ; soit il y a quelque chose d’attirant dans le malheur et la souffrance… Ceux qui connaissent pourront en juger.
A la vue du tracklisting, je dirai que cet opus a été composé en au moins trois périodes. Et effectivement, si l’ambiance reste la même, on peut entendre des différences dans l’enregistrement. La troisième est la plus obscure. L’oppression est totale et en écoutant cela, je me laisserai volontiers aller à comparer ces titres avec la description que Tolkien fait du pays de
Mordor dans le « Seigneur des Anneaux ». Une contrée recouverte de cendres grises, faiblement éclairée par une Lune sur son déclin, avec arbres et buissons épineux séchés par plusieurs décennies sans vie.
Âmes perdues, ce disque est pour vous !
Nattskog
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