Telepathic with the Deceased

Liste des groupes Black Metal Xasthur (USA) Telepathic with the Deceased
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17/20
Nom du groupe Xasthur (USA)
Nom de l'album Telepathic with the Deceased
Type Album
Date de parution Juin 2004
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album113

Tracklist

1.
 Entrance into Nothingness
 03:50
2.
 Slaughtered Useless Beings in a Nihilistic Dream
 04:50
3.
 Abysmal Depths Are Flooded
 06:51
4.
 May Your Void Become as Deep as My Hate !
 03:27
5.
 Telepathic with the Deceased
 09:43
6.
 A Walk Beyond Utter Blackness
 07:42
7.
 Cursed Revelations
 05:40
8.
 Drown into Eternal Twilight
 03:01
9.
 Murdered Echoes of the Mind
 10:04
10.
 Exit
 02:33

Bonus
11.
 Storms of Red Revenge (Rehearsal 1998) (LP Release)
 
12.
 The Cold Earth Slept Below (Judas Iscariot Cover) (LP Release)
 
13.
 Suicide in Dark Serenity (Rehearsal 02/2004) (LP Release)
 

Durée totale : 57:41

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Xasthur (USA)


Chronique @ Nattskog

07 Juillet 2004
Bon, autant être direct. Vous avez aimé le premier Xasthur, vous aimerez celui-ci… vous avez détesté, vous n’aimerez pas. Avec lui c’est simple : comme le style ne change pas, on est jamais surpris – du moins, sur ce plan là – d’un album à un autre.
Par contre, ce qui surprend, au premier abord sur cet album, c’est la différence de production par rapport aux précédents : en effet, Xasthur a pris du galon, étant à présent chez Moribund Records, et le son de l’enregistrement s’en ressent : toujours assez crade, on dégage mieux les éléments qui composent ce monde de douleur et de souffrances : la batterie, mieux programmée qu’auparavant, nous masse gentiment les oreilles et on l’entend bien. Les guitares sont ce qui impressionne le plus dans la production : on les entend beaucoup mieux, et le son est un peu plus clair. Le chant aussi est un peu plus mis en avant…
Bref, le son étant meilleur, ce qui en ressort n’en est que plus intense ! C’est dire. Xasthur est à présent capable de donner la nausée à tout néophyte qui se risquerait à pénétrer dans l’horreur sans prendre ses précautions auparavant (ne rien manger, faire un examen psychologique préalable,… je ne sais pas, mais il faut savoir à quoi on va avoir à faire,au risque soit de se pendre dans les premiers instants, soit de devenir accro).
Comme j’ai déjà beaucoup parlé de l’ambiance générale qui découle de la musique de Xasthur, je ne vais pas m’attarder d’avantage sur ce point, sauf pour préciser que cet opus est nettement plus dépressif que les précédents : guitares dissonantes, mid-tempos ravageurs, claviers dépressifs, tout concourt pour pousser l’auditeur au suicide. Seuls les plus entraînés en reviendront, et encore, pas inchangés !
Les paroles sont assez tournées vers la mort (c’est étonnant…), le meurtre, le génocide, l’exploration d’univers sans lumière ni vie, etc. Les textes sont assez court, bien que les titres soient assez longs dans l’ensemble (le plus court dure 2 minutes 33, c’est la conclusion), mais la diction de Malefic les étale largement sur toute la longueur du titre.
Que dire de plus ? Que cet album est sans doute le plus abouti de ce one man band, à l’heure actuelle ; qu’il est plus lent que ses prédécesseurs ; qu’il remet les compteurs du black dépressif à zéro… pour le reste, je vous somme de l’écouter pour vous faire votre propre opinion, accéder à ce que cela vous inspire comme imaginaire ou comme imagerie, comme sentiments.
Les derniers mots seront pour Malefic :
« My world will begin, alone, without life, without light.»

3 Commentaires

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HolleDamon - 19 Fevrier 2008: Excellent
Ljosalfheim - 06 Mai 2009: Bon album en effet, sans doute le meilleur de Xasthur à mon humble avis. Dommage cependant que tous ces albums soient si semblables.
vince666 - 17 Fevrier 2010: j'ai écouter des extrait elle sont cool
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Chronique @ Icare

23 Avril 2009

Une musique flétrissant votre cœur et pourrissant vos chairs au plus profond de votre être morfondu

Eh bien, voilà. Xasthur, Telepathic with the Deceased, tout est dit. Ceux qui connaissent déjà l’œuvre noire et maudite de cette âme damnée, et, à plus forte raison, cet album, comprendront ce que je veux dire. Pour les autres, il va falloir tenter de mettre des mots sur une expérience sans nom pour retranscrire un voyage au fin fond de limbes mortes et gelées, voyage duquel on ne peut aucunement revenir indemne.
Xasthur est loin, très loin de tous les clichés inhérents au black metal, de cette haine incandescente et rageuse qui anime généralement cette scène, de cette fureur noire et vindicative qui s’érige contre les dogmes en tout genres et qui suppose logiquement un ultime souffle de vie. Car Xasthur est mort depuis longtemps.

Oubliez tous les repères que vous connaissez. Ici, on patauge dans un ailleurs indicible et glauque, inutile d’espérer se raccrocher à une parcelle de vie, un infime rayon de lumière, une vacillante lueur d’espoir ou un fragile fragment de bonheur. Rien. Dés l’instant fatal ou vous pressez le bouton Play de votre poste, votre chaîne hi-fi ou votre baladeur, peu importent ces considérations bassement matérielles dans le monde de non-être de Xasthur, vous vous retrouvez irrémédiablement happés dans un tourbillon de néant, et vous errez, seul et abattu, perdu dans la vacuité noire et triste d’une désolation suprême et inéluctable, avec pour seuls guides ces accords dissonants et décharnés qui tourmentent votre pauvre esprit malade et l’amènent aux portes de la démence.

Ces lignes fantomatiques de claviers funèbres et ces arpèges flottants et désaccordés, ces plaintes vibrantes d’une douleur insoutenable et d’un malaise désespéré (la fin de Abysmal Depths Are Flooded) vous plongent dans un malaise hébété suintant une souffrance lancinante, et, tandis que les mêmes mélopées mortes et hypnotiques résonnent à l’infini, vous submergeant de leur opacité poisseuse, votre âme se noircit à jamais et le chaud souffle de la vie quitte vos veines figées. Les notes, fragiles et flottantes, semblent se décomposer au fil de leur danse envoûtante et macabre, comme votre raison qui s’effiloche petit à petit (la fin de Murdered Echoes Of The Mind).
Le martèlement sourd et continu de cette batterie moribonde, étouffé, émergeant à peine de cette bouillie de notes sans vie, achève de guider votre corps possédé vers l’antre noir et gémissant du Désespoir, de la Souffrance et de la Folie où se terre misérablement la carcasse famélique de Xasthur.

Dans cette caverne désolée, où sont les guitares, où sont les claviers, où est la basse, on ne sait plus. Le tout fusionne en un magma bourdonnant et lancinant, pénètre jusqu’au plus profond de votre être morfondu, flétrissant votre cœur et pourrissant vos chairs, et vous empreint du mal-être immarcescible de son géniteur insane.
Et par dessus ce flot de douleur et de désolation flotte parfois cette voix lointaine qui n’appartient déjà plus depuis longtemps au monde des vivants, incarnation d’une âme damnée qui traîne son désespoir et sa douleur dans l’infini du néant à la recherche d’une rédemption qui ne viendra jamais (Cursed Revelations). Le destin maudit de Xasthur est d’errer pour l’éternité dans le monde des ombres et de hanter par ses hurlements plaintifs ceux qui ont encore la chance de pouvoir savourer la vie.

Vous l’aurez compris, cette expérience est extrêmement sombre, intense, et éprouvante, et autant dire que si vous êtes dépressifs ou d’humeur taciturne, ce CD n’est peut-être pas le plus indiqué pour vous. En revanche si vous vous sentez assez fort pour vous plonger corps et âme dans les limbes de larmes amères versées par Xasthur et d’accompagner cet être maudit sur son chemin de croix fait de souffrance et de désespoir, n’hésitez pas à vous injecter ce troublant poison, si vous y survivez, vous ne pourrez en sortir que plus fort.

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Commentaire @ Svartolycka

21 Septembre 2004
Xasthur, ou quand votre existence est seulement comparable à des vers croupissant dans la terre. Et cet album sent précisément la charogne.
Nul doute sur le contenu, cet album est bel et bien un disque de Xasthur. Arpèges désincarnés, tempo cataleptique et cela malgré des blasts tout aussi mous et désespérés, voix mise de retrait même si cette dernière est toutefois plus audible et sans oublier un son rachitique. On le sait bien, un album de Xasthur ne ressemble à rien d’autres qu’à un album de Xasthur, donc ici, il n’est nulle question d’une quelconque expérimentation. Seulement un true-black des fagots malsain et purulent respirant autant de l’amertume que de l’ossuaire.
Et bien pourtant, la recette fonctionne. On toujours l’impression que Malefic nous emmène au creux de la vallée de la mort et cela sans avoir recours à un quelconque artifice (sinon, c’est la production risible qui en devient un, d’artifice), les riffs sont ensorcelants et la voix possède ce souffle cadavérique amenant l’auditeur vers l’au-delà.
Cependant, cet album contient un certain cachet qui le place selon moi légèrement au-dessus de la discographie de Malefic. Est-ce la vitesse des doubles grosses-caisses ? Les claviers mieux contrôlés ? Et si c’était tout simplement que le souffle nauséabond prenant une ampleur supérieure sur certains titres devenant par là des véritables réceptacles à la dépression et au pourrissement de l’esprit. Des titres tels que « Telephatic With The Deceased » ou bien encore « Cursed Revelation » ou bien encore le très bon morceau instrumental qu’est « A Walk Beyond Utter Blackness ». Là je pense que Xasthur a atteint une certaine frontière entre la musique et l’asthénie pure. La musique est faiblesse et la faiblesse est musique. Chapeau bas à Malefic pour avoir sorti un disque de ténèbres aussi suintant que mélancolique.
L’un des meilleurs albums de Xasthur qui ravira les blackeux en manque d’infection psychologique.
Tellement affecté avec un matériel de base aussi réduit que cela force l’admiration. Sur ce je vais à mon cours de nœud coulant.
Culte et suicidaire…

Svartolycka

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