All Reflections Drained

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14/20
Nom du groupe Xasthur (USA)
Nom de l'album All Reflections Drained
Type Album
Date de parution 21 Avril 2009
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album47

Tracklist

DISC 1
1.
 Dirge Forsaken
Ecouter05:41
2.
 Maze of Oppression
Ecouter05:13
3.
 Achieve Emptiness, Pt. 2
Ecouter04:39
4.
 Masquerade of Incisions
Ecouter15:33
5.
 Damage Your Soul
Ecouter04:52
6.
 Inner Sanctum Surveillance
Ecouter07:02
7.
 Obfuscated in Oblivion
Ecouter05:25
8.
 All Reflections Drained
Ecouter07:57

Durée totale : 56:22



DISC 2
1.
 Torment
Ecouter04:54
2.
 Aura of Denial
Ecouter04:45
3.
 Fleshcrawl
Ecouter00:44
4.
 Concealed Barren Thoughts
Ecouter06:08
5.
 Released from This Earth
Ecouter04:58
6.
 Untitled
Ecouter05:54
7.
 A Living Hell
Ecouter03:00
8.
 Trauma Will Always Linger
Ecouter14:20
9.
 Jomfrulysets Fall
Ecouter06:13
10.
 Outro
Ecouter00:23

Durée totale : 51:19

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Xasthur (USA)



Chronique @ enthwane

26 Juillet 2009
La nouvelle d'une sortie d'un opus de Xasthur ne m'a jamais vraiment fait sauter de joie. J'ai toujours eu un peu de mal à accrocher à cette musique : non pas qu'elle soit mauvaise loin de là, mais le trop plein d'émotions qu'elle procure et ce qu'elle peut inspirer à l'auditeur me déprimait carrément. Après "Subliminal Genocide" magistral de dépression et un "Defective Epitaph" un ton en dessous (une production un peu plus approximative), Malefic remet le couvert pour replonger l'auditeur dans un monde sans lumière avec ce "All Reflections Drained".

Premier point : la pochette. Elle est véritablement magnifique : une peinture en noir et blanc représentant des figures pour le moins inquiétantes et tristes. Elle contraste très nettement avec les autres pochettes des différents album de Xasthur car ici point de logo qui dégouline (Defective Epitaph), d'images d'Épinal ou de bas-reliefs (Telepathic with the Deceased), seulement cette peinture assez énigmatique qui pose l'ambiance de cet opus, plus brumeux que jamais. Passons maintenant à la musique.

Xasthur n'a pas changé : toujours ce son de guitare brumeux, ces ambiances magistralement dépressives et cette voix inhumaine et glaçante. Quelques différences sont cependant notables : à commencer par la production, qui ne rend pas du tout justice a Xasthur. Le fait qu'il ait utilisé une vraie batterie pour cette album enlève le percutant des morceaux, car elle ne s'entend que très peu. Dommage... Qui ne se souvient pas du morceau éponyme de "Subliminal Genocide", dont la ligne de double pédale résonnait au plus profond de l'âme ? C'est peut-être le seul mauvais point de cet opus.

Pour les bons points, il est inutile de s'appesantir davantage sur cette galette, car à peu de choses près, Xasthur fait toujours du copier/coller. "All Reflections Drained" ressemble furieusement aux autres productions du projet de Malefic, à un ou deux riffs près. Toujours les mêmes ambiances, toujours cette voix glaciale... Voix qu'on entend d'ailleurs murmurer de façon ténébreuse sur le morceau éponyme de l'album. Cependant Malefic est vraiment un grand compositeur car on ne s'ennuie pas à l'écoute de ce nouvel opus de Xasthur. Une chanson sort réellement du lot : "Obfuscated in Oblivion". Un pur bijou de noirceur. Pour le reste, hé bien... Disons que Xasthur fera toujours du Xasthur, et que les métalleux insensibles à Xasthur ne risquent pas de décoller à l'écoute de nouvel opus...

Cette nouvelle offrande à la déprime est un album de Xasthur. Et tout est dit dans cette phrase : impossible de lui coller une mauvaise note (grâce au génie de Malefic qui rend ses compositions absolument glaciales), mais il est également impossible de lui coller une très bonne note (Peu d'originalité quand même, et vu la discographie plus que fournie du projet, on commence à furieusement tourner en rond...). Les fans de Xasthur prendront leur pied comme d'habitude, les autres seront certainement déroutés par la musique de Xasthur qui stagne un peu d'album en album, mais nous propose des chansons d'une tristesse folle qui ne peuvent laisser indifférents.

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enthwane - 18 Décembre 2009: Il faudrait que le père Malefic commence à innover un petit peu...
domkirke - 07 Avril 2010: Moi on va me frapper mais j'adore ce disque :*
Il est très différent des 'premiers' mais je préfère moi cette facette là de Xasthur, bien hypnotisante et aux mélodies plus originales et moins téléphonées que Subliminal Genocide par exemple. Les intermèdes d'ambiant ne sont pas du tout non plus je trouve.
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Chronique @ Vinterdrom

23 Novembre 2010
Comment créer le buzz en jouant faux et avec le son le plus moisi possible ? C'est tout le paradoxal mystère de Xasthur, superstar archi-médiatique du dépressif et du suicidaire, méga-vedette du black metal from the States au point de faire de l'ombre à bon nombre de ses collègues et compatriotes, ZE truc à la mode du début du nouveau millénaire, chasse gardée de l’hermétique Malefic, qui en assure les vocaux et tous les instruments. Rien de moins !
Seulement voilà, à force de se maintenir sur la corde raide entre étincelles de génie et foutage de gueule, Malefic a fini par se la casser (la gueule), en pondant avec "All Reflections Drained" une bouse comme j’eus peu souvent l’occasion d’en entendre.

Bien sûr, les détracteurs du one-man band ricain se régaleront de dire que Xasthur ça n’exprime rien, que Xasthur c'est toujours pareil, que Xasthur c’est toujours la sempiternelle même merde. Moi, je me demande quand même si certains distraits des esgourdes ne font pas de la mauvaise foi leur sacerdoce. Alors bien sûr, Xasthur c'est lent voire poussif la plupart du temps, Xasthur c’est du mixage approximatif, des pains en pagaille, des grattes étouffées et des claviers glaireux. Mais Xasthur, c'est aussi un putain de magma de brume épaisse et déliquescente, se déversant sur un putain d’ossuaire froid et habité de relents de charogne, une sensation de solitude et de désolation comme rarement humain fût capable d’en faire ressentir.
Xasthur, c’est aussi un bonhomme (Scott Conner à la ville) qui, sans se réinventer, a toujours montré une certaine volonté de progression à chaque album.
Du mélancolique "Nocturnal Poisoning" au misanthropique "Subliminal Genocide", de l'introspectif" Telepathic with the Deceased" à l'écorché "To Violate the Oblivious", chacun dégage, mine de rien, une sensibilité différente et, pris chronologiquement, une certaine forme d'évolution, aboutissant sur un "Defective Epitath" à forte teneur ambiante en même temps que l'emploi d'une vraie batterie rend l'ensemble plus consistant et dynamique. Si bien qu'en restant parfaitement conscient des défauts inhérents aux créations artisanales de Malefic, je n'en appréciais pas moins leurs atmosphères. Aucun de ses albums n’était jusque là irréprochable, mais aucun n’était vide de sens non plus. Loin de là.

Alors qu'est-ce-qui cloche avec ce "All Reflections Drained" ? … A peu près tout …
La faute à quoi ?
Une lassitude liée à une overdose de nouvelles productions ? … Pas vraiment, la période post-2004 correspondant à un net ralentissement du rythme de création, d'autant que, comme je l'ai dit plus tôt, chaque disque a toujours revêtu à mes yeux un apparat singulier.
Le mixage désastreusement lamentable ? … Plus sûrement. Certes, Xasthur n'a jamais brillé sur cette étape précise de la conception d'une œuvre musicale, mais alors là, c'est une sacrée régression à des temps bien plus reculés encore que celui de l'âge de la pierre. Une catastrophe à un point où traiter ça de travail de macaque serait la pire insulte proférée à l'adresse du peuple singe. Sa pire prod' à ce jour, une vraie chierie qui avantage nettement, très nettement, trop nettement une batterie qui avait pourtant un apport utile sur "Defective Epitath". Ici, sur "All Reflections Drained", c'est creux, c'est nul et le son d'assortiment de container-poubelles des percus n'arrange rien, pas plus que les plans aussi binaires que ceux du plus binaire des electro-clubbing de base.
Malefic tente bien d'assener quelques bourrades, comme sur "Damage Your Soul" ou l'ouverture de "Obfuscated in Oblivion" mais le manque de punch de la rythmique ne produit que l'impact d'une gélatine Vahiné. Gonflé, le père Malefic de s'être cru capable de hausser le pas par ses propres moyens. Mais sans l'aide de son ex-boîte à rythmes chérie, le voilà qui se prend les pieds dans sa cape et se vautre lamentablement dans la gadoue… Adieu le peinturlurage de ta face par la même occasion…
Et la batterie n’est pas la seule incriminée. Innocentes victimes d'un mixage répugnant, les lignes de synthés, qui se devaient d'être opulentes autant qu'enveloppantes, eu égard aux velléités ambiantes souhaitées dans l'instrumentation, n'ont au final pas plus de densité qu'une flotte diarrhéeuse coulant au son du lointain vieux pet foireux des grattes électriques.

Techniquement, c'est mauvais. Un constat pas nouveau chez Xasthur. Pire que d'habitude, mais pas nouveau, l'habileté de Malefic ayant été jusque là d'arriver à rendre, malgré ce handicap, une copie, certes sale, mais évocatrice, sans suggestion péjorative, s’en servant même afin d’accentuer l’effet mortuaire et dépressif.
Et c'est là qu'entrait en jeu l'inspiration, l'indispensable carburant qui manque cruellement à ce "All Reflections Drained" qui tourne à vide, où toute la mécanique se laisse aller, où tous les engrenages se relâchent, où toute la carcasse se barre en couille, sans contrôle, et finit inévitablement dans le canal, en ultime couronnement d'une vie passée à glorifier le suicide de sa triste personne. Mais bordel, que ce fût long !!! Pourtant, la majorité des morceaux ne sont pas forcément des pavés : à l'exception de "Masquerade of Incisions", ils tournent sensiblement aux alentours des 5 minutes, 7 grand maximum. Mais le temps s'étire comme un chewing-gum lymphatique, chaque minute en devient une heure, et l'heure que dure ce disque en devient l'heure d’aller couler un bronze puis d'aller se pioncer.
Plus fort qu’un comprimé de Poussamor 500 mg, plus puissant qu’une tablette entière de Gepasomay 250 mg, voici la solution définitive, la délivrance ultime pour vous, les serrés du sphincter anal et autres insomniaques en état de zombification avancée. Efficacité prouvée et approuvée, garantie sans accoutumance. Tarif de seulement 15 euros pour traitement à usage illimité, décidé de votre propre chef en fonction de vos besoins, voilà une excellente solution pour commencer à combler le trou de la sécu, à défaut de pouvoir combler celui de votre chère et tendre, car attention au redoutable effet indésirable de la débandade. Dans ce cas, prévoir un complément de Cricabit à forte dose : 5 g sinon rien.

"All Reflections Drainded" ou un produit qui n'a que bien peu d'autres arguments à revendre que ceux d'une pub pour laxatifs ou somnifères, propulsé par un "Achieve Emptiness Part II" et un "Inner Sanctum Surveillance" parés pour faire rude concurrence aux éoliennes de chez Ecosol Atlantique avec leurs nappes de synthé d'un vide intersidéral, amolli par un "Masquerade of Incisions" et un "Obfuscated in Oblivion" calés dans les starting-blocks pour postuler chez Flamby avec leurs arpèges dissonants archi-flasques du gland. Des arpèges autrefois habités et malsains, aujourd'hui plats et inconsistants.
Et que dire de ces bouillies de voix soupirées, si ce n'est qu'elles se mêlent aux soupirs de fatigue que je pousse à leur écoute, jusqu'au morceau-titre, en conclusion de l'album, qui atteint le summum du minable, avec cette tentative de percussions jazzy puissamment merdée. Pas possible, il a du enregistrer le tintamarre de la vaisselle de bobonne, tandis qu'à côté bourdonne le mixeur à soupe … ah non, c'est sensé être un violoncelle ?! … sans blague ?! … Par contre, la soupe est bien là, fin prête, dans la musique comme dans le ressenti.
Ajouter à cela une voix claire simili-plaintive à mortellement se bidonner, assurée par un certain Mark Hunter, champion du poste de session dans bon nombre de formations black ricaines, et vous obtenez le bouillon le plus foireux imaginable.
Un Mark Hunter qui, lorsqu'il se décide à fermer sa gueule et empoigner ses claviers, reste le seul élément à surnager du marasme. Lui, l'invité de session, et c'est bien là le comble. Hantées et maladives bien comme il faut, ses outros ambiant / indus présentes sur chaque titre sont malheureusement trop diluées pour développer leur aura et trop fugaces pour remonter le niveau d'un skeud destiné à se morfondre dans les tréfonds des divisions amateurs. Dommage, mais la nullité de Malefic sur "All Reflections Drainded" aura au moins permis à Mister Hunter de briller.

Et paraît-il que pour le prochain album, un nouvel invité sera de la partie. Un invité qui sera en fait une invitée, en la personne de la chanteuse et instrumentiste folk américaine Marissa Nadler. Une présence surprenante et qui pousse à se demander ce qui a bien pu motiver la donzelle à accepter le deal.
Histoire de fric ? … Pas au vu de la faible marge que génère les albums de Xasthur, pour sûr.
Histoire de cul ? … M'étonnerait fort que le père Conner soit un bon coup, vu son apathie, ou alors faut croire que la miss aime quand ça bande mou, et on ne peut que lui souhaiter de ne pas finir noyée dans le mixage comme sous l'éjac faciale dont il va la gratifier. Car si Malefic ne sait pas branler le manche de sa gratte, on peut subodorer qu'il sache au moins convenablement se secouer la nouille.

Un Malefic qui, à force d'introspecter jusqu'aux tréfonds de lui-même, toujours plus loin, toujours plus profond, a fini par trouver la merde et la matérialiser sous forme d'un "All Reflections Drained" qui sent fort l'entrefesse.
Reste plus maintenant qu'à espérer qu'il se sorte les doigts du cul pour le prochain album …
Ah, j'allais oublier : le packaging A5 (bien luxueux pour une bouse du niveau de celle qu'il renferme) propose un second CD en bonus, avec diverses raretés et chutes de studio qui auraient tout à fait pu rester au fin fond de la benne, ainsi que des reprises saccagées (imaginez par exemple celle du "Fleshcrawl" de Autopsy, … enfin non, n'imaginez même pas, c'est encore plus dégueu qu'un tas de zombies défraîchis).
Mais restons positifs, ça fera un frisbee de rechange, et c'est toujours ça de gagné !

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Apophis2036 - 23 Novembre 2010: Succulente à bien des égards, le passage sur l'éjaculation faciale m'a bien fait marrer :D
Les quelques skeuds que j'ai de Xasthur seront (quasiment) les seuls que j'aurais pris de cet artiste, vu que Subliminal Genocide ne m'a pas secoué le gosier tant que ça (09/20).

Merci Vin, bon boulot ;)
opeth59 - 23 Novembre 2010: Je n'ai pas "Portal of Sorrow", même pas penser à jeter une oreille dessus tant la chro d'enthwane m'a refroidi. Par contre le " Gate Through Bloodstained Mirrors" me tente bien, T'en penses quoi Vinterdrom ?
Vinterdrom - 24 Novembre 2010: "Gate ..." : recommandable pour qui apprécie les Nocturnal Poisoning et autres Telepathic.
Des pains énormes, quelques longueurs, mais avec un Malefic très inspiré dans la création d'atmosphères dépressives, brumeuses et déliquescentes.
Du bon Xasthur classique, je dirais, se rapprochant de l'observation d'un tableau impressionniste : c'est moche si on regarde chaque détail de près, mais considéré dans son ensemble, ça prend un sens. Loin de ce All Reflections Drainded qui m'apparaît, même globalement, comme un pâté informe.
Lordmike - 25 Novembre 2010: La première fois où je l'ai écouté je me suis demandé si il était même juste accordé parce que le premier titre sonne vraiment bizare sur la guitare. Bon faut dire c'est aussi le seul titre où on entend à peu près bien la guitare sans que ce soit un simple grésillement lointain. C'est vraiment un album de merde, je ne retrouve pas grand chose. Ce disque réussit à aller dans tous les sens tout en allant nul part. Rien ne bouge mais c'est tellement brouillon qu'on a l'impression que ça bouge n'importe comment. Et ce putain de synthé tout moisi qui tiens certaines notes sur 10 secondes c'est vraiment irritant. Le tout soupoudré de vocaux qui aurait put être géniaux si ça avait pas été de la merde et on a All Reflections Drained.

Le pire c'est que je ne me suis jamais procuré les albums précédents de Xasthur, je les avais téléchargé en me disant que je les achèterais si je tombais dessus un jour ou l'autre. Et quand cet album est sortis je me suis dit tiens c'est l'occasion de m'en acheter un... Putain, j'aurais mieux fait d'avoir la grippe ce jour là.
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Commentaire @ bojart

08 Décembre 2009
Bon, je l’avoue, j’ai longtemps été fana du black funéraire proposé par Xasthur. Malgré le côté répétitif, l’ambiance se dégageant des trois premiers opus du groupe m’a envoûté par sa froideur, sa lenteur, et de plus, les cris pleins de haine et de douleurs de Malefic arrivaient à me toucher par leur inquiètante sincérité. Cette année la formation américaine de black métal revient avec un sixième album du nom de « All Reflections Drained ». Chronique d’un fan déçu…

Je ne peux pas nier que la cover de l’album est lugubrement superbe, grâce notamment à la méthode de dessin utilisée qui donne à ce mini-tableau un côté glacial qui est la marque de fabrique de Xasthur. L’artwork n’est cependant pas très original. Surement par souci de correspondre au contenu de la galette, qui m’a fortement navré!

A l’abordage d’un navire en plein naufrage! Le disque débute par un titre instrumental et comme toujours, Malefic gratouille sa guitare, ignore sa basse et sévit derrière les fûts à une vitesse digne d’une chanson d’Aerosmith ou des Red Hot, c’est dire l’exploit(!)Et après trois minutes quinze passionnantes, voila que Malefic nous fait une piqure de rappel afin de nous faire rentrer dans le crâne une chose : le son de Xasthur, c’est la désolation et la désespérance.

On enchaîne (après un intermède rasant)avec «Masquerade of Incisions» et son cortège d’auto-plagiats. L’ambiance est un copier/coller évident des titres de «A Gate Through Bloodstained Mirrors» c’est-à-dire batterie quasi-inaudible et samples atmosphériques grossiers. Sauf que cela marchait il y a huit ans, cela marchait car cela était nouveau. Ici, ce n’est que du réchauffé!

Au suivant !« Inner Sanctum Surveillance » prend, lui, le relais pour sept minutes d’ennui profond. Et ce ne sont pas les samples divers et les pauvres notes de piano qui rattraperont le désastre. Ces samples et ce piano déguenillé qui, au temps du novateur « A Gate Through Bloodstained Mirrors » ou du sublime « Telepathic with the Deceased » me touchaient réellement. Là, c’est fade, plat et les cris de Malefic n’y pourront rien changer.

Un peu plus inspiré, voici « Obfuscated in Oblivions, le meilleur titre (sic) de l’album, bénéficiant d’une batterie rapide, d’un riff de gratte énergique (du nerf!) mais c’est sans compter sur Malefic et ses intermèdes sinistres au synthé, qui gâchent un peu la chanson, pas assez pourtant pour la rabaisser au niveau médiocre de « All Reflections Drained » j’ai gardé le pire pour la fin, avec le morceau éponyme, agrémenté pour notre plus grand déplaisir par M.H et son phrasé risible qui peine à tenir debout sur une production des plus mauvaises, surement la plus pourrie de l’opus ! Plus de batterie, Maléfic ne s’embête pas et utilise une boite à rythme destinée aux 3-6 ans. Le tout emmené par une guitare inutile et bien seule.

Grosse déception! J’attendais mieux de la part de Xasthur, vraiment mieux… Est-ce la fin du saint-patron des misanthropes ?... Est-ce souhaitable? Peut-être était-ce envisageable? Surement. Un disque exclusivement réservé à l’usage des chirurgiens-anesthésistes, lesquels feront de belles économies sur le protoxyde d’azote.

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Vinterdrom - 08 Décembre 2009: Le plus mauvais album de Xasthur à ce jour, et de loin. Mais il faut dire que ça a toujours pendu au nez de Malefic dont les albums se sont constamment maintenus sur la corde raide, entre génie dépressif et foutage de gueule poussif.

Le précédent "Defective Epitath" m'avait plutôt bien emballé de par son orientation ambiante et ses atmosphères cémétariales, même s'il fallait comme d'habitude faire fi des défauts inhérents aux productions xasthuriennes.

Ce coup-ci, avec "All Reflections Drained", ça y est, ça a basculé. La qualité du mixage et la prod en général n'ont jamais été aussi pourries, les effets de dissonances sur les grattes n'ont jamais été aussi peu inspirés, les synthés n'ont jamais autant ressemblé à de la purée périmée. Du vrai travail de sabraque ... si tant est qu'on puisse appeler ça du travail ... de la daube, rien de plus. Et par dessus-tout, on ne ressent rien, absolument rien.

Et comble du comble, la vraie batterie qui apportait un indéniable plus sur "Defective Epitath" est ici totalement foirée : plus binaire qu'une boîte à rythme de dance et mixée trop en avant.
Et sans parler du chant de crooner sur le morceau-titre ... à se bidonner !

Tout est mauvais, mais mauvais ! ... 6/20, c'est bien payé à mon sens ... mais quoi qu'il en soit, ça ne mérite objectivement pas mieux.
enthwane - 08 Décembre 2009: Excellente chronique. Je vois qu'on a tous un peu le même avis sur cette galette de Xasthur... Espèrons qu'il se ressaisisse rapidement.
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