Portal of Sorrow

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11/20
Nom du groupe Xasthur (USA)
Nom de l'album Portal of Sorrow
Type Album
Date de parution 26 Mars 2010
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album29

Tracklist

Limited to 1500 copies;
1.
 Portal of Sorrow
 04:09
2.
 Broken Glass Christening
 03:51
3.
 Shrine of Failure
 04:28
4.
 Stream of Subconsciousness
 07:51
5.
 Karma/Death
 04:20
6.
 Horizon of Plastic Caskets
 03:50
7.
 Mesmerized by Misery
 02:53
8.
 This Abyss Holds the Mirror
 07:31
9.
 Mourning Tomorrow
 02:08
10.
 Miscarriage of the Soul
 03:27
11.
 Obeyer's of Their Own Deaths
 02:31
12.
 Released from This Earth
 04:28
13.
 The Darkest Light
 04:37
14.
 Hiver de Glace
 01:56

Durée totale : 58:00

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Xasthur (USA)


Chronique @ enthwane

07 Avril 2010
"I'm not able to make it work anymore."

C'est par ces mots que j'ai découvert la sortie de ce nouvel album de Xasthur. En effet, le groupe a cessé son activité depuis la sortie de ce dernier objet.

Mais quelle cadence, mon dieu, quelle cadence. A peine une année après le franchement moyen "All Reflections Drained", le sieur Malefic remet le couvert avec une nouvelle galette, sobrement intitulée "Portal of Sorrow". A l'écoute de ce nouveau travail, on pense que l'homme aurait mieux fait de prendre son temps pour nous servir une nouvelle ode à la dépression. Car pour un album épitaphe, il faut avouer qu'il est franchement bâclé. A croire que Malefic était pressé de mettre fin à son projet personnel qui aura pourtant fait battre (ou s'arrêter) le cœur de nombreux fans de musiques déprimantes...

Première chose que l'on remarque est la pochette, encore une fois superbe. Le graphisme violet et les visages fantomatiques rappellent les belles heures du projet de Scott Conner. Car musicalement parlant, force est de constater que "Portal of Sorrow", après plusieurs écoutes, se révèle être encore plus mauvais que son prédécesseur (qui, lui aussi, arborait une pochette magnifique : y aurait-il un lien de cause à effet ?). Je m'explique.

La première chose que l'on remarque, absolument sans peine, est la production de cet album, encore plus rachitique que sur "All Reflections Drained". La distorsion si spécifique à Xasthur est ici totalement étouffée, un simple grésillement, couplée à une vraie batterie manquant cruellement de percutant, voire pire, se décalant parfois sur certaines chansons. Malefic est peut-être un génie, il n'empêche que tenir le rythme s'avère être chose difficile. Production bien faible, donc, à mille lieues des monolithes que sont "Subliminal Genocide" et "Telepathic with the Deceased".

La seconde chose provient, encore une fois, du manque d'originalité totalement flagrant. Certes, Xasthur n'est pas connu pour innover. Mais vu la discographie plus que fournie du groupe, l'art noir de Malefic commence à sentir le réchauffé, voire pire, à lasser. Je suis moi-même un gros fan de Xasthur, l'ayant découvert avec "To Violate the Oblivious". J'appréciais (car ce verbe est à conjuguer au passé, malheureusement) sombrer dans les abîmes noires, dans les prisons de miroirs créées par la musique aliénante et lente du groupe. Dommage, le groupe poursuit ici sa chute amorcée par "Defective Epitaph", déjà un ton en dessous de "Subliminal Genocide", qui reste, selon moi, l'album le plus abouti et les plus noir de la discographie de Xasthur.

N'oublions pas la collaboration avec une chanteuse folk (!), Marissa Nadler, qui, à part pousser gentiment la chansonnette sur quelques titres de l'album (quand elle ne se gargarise pas de manière affreusement agaçante), n'apporte franchement rien à cet album, si ce n'est de l'irritation.

En résumé, Xasthur connaît une bien triste fin. Ce groupe que j'admirais tant a fini par se suicider, en laissant comme testament un album insipide, sans aucune saveur, bien loin de ses précédents coups de génie. Production faible, compositions déjà entendues, lassitude hallucinante sur certains titres, voila bien un album à oublier. Cela me rend d'ailleurs triste de voir comment ce groupe majestueux a pu s'arrêter de vivre d'une manière aussi énervante.

Pour les jeunes qui, dans quelques années, voudront se pencher sur le groupe, passons sous silence cet album et tournons les vers le milieu de la carrière de Xasthur qui, à mon sens, reste l'âge d'or de Malefic.

43 Commentaires

13 J'aime

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bobbyjo - 06 Mai 2011: Et bien plus je l'écoute et plus je l'aime cet album. Il suffit peut-être de ne pas l'aborder comme un un album de métal, tout simplement.
Lazareth - 06 Mai 2011: Finallement c'est devenu un disque de chevet pour moi, ce dernier Xasthur: ça dépasse le black atmo. C'est un vrai voyage astral. Bref.

Pour Seul, essaie d'écrire en Français et dans la section du premier Xasthur, on y répondra peut être.
eternalwinter - 11 Décembre 2012: j'aimerais bien entendre l'avis de Nattskog sur cette album, le spécialiste de xasthur que je trouve loin d'etre mauvais.
 
T0n10 - 10 Juillet 2014:

Allez, je donne mon petit avis sur ce dernier Xasthur histoire de dire quelque chose de différent.

Perso j’ai découvert Xasthur sur le tard (vers 2010) avec Nocturnal Poisoning et Subliminal Genocide, celui m’ayant le plus marqué étant peut être Defective Epitaph.
Que dire de Portal of Sorrow ? Personnellement je le considère comme une belle conclusion à l’histoire de Xasthur. Je sens un Xasthur encore un peu plus au bout du rouleau, qui n’a plus la foi, plus mélodique qu’à l’accoutumé, utilisant même une voix féminine, allégeant la prod pour rendre sa musique plus intelligible, avec une rythmique, d’habitude si mise en avant, devenu presque anecdotique.

L’album commence avec cette intro et ce murmure féminin, et des accords … justes !? Voilà qui déstabilise !

Broken Glass est pas trop mal avec enfin ces mélodies dissonantes dont Xasthur a le secret et cette voix féminine est un vrai apport sur ce titre. Shrine of Failure juste après tourne un peu en rond cela dit.

Et l’album continue de défiler. Stream of subconsciousness, Karma Death, Horizon of plastic caskets ou Mesmerized by Misery . Et voilà que Xasthur se remet à faire de la mélodie ambiant / dépressive. Ca ne lui va pas trop mal ceci dit, mais ce n’est pas du "vrai" Xasthur ce mid tempo mélodique. Il me déroute, m’emmène dans des endroits où il ne m’a jamais fait mettre les pieds auparavant !

Puis arrive The Abyss hold the mirrors, là c’est une nouvelle claque, une intro avec deux voix féminines qui se cherchent et finissent par se trouver sur leur ultime note, et voilà que Xasthur se met au psychédélique avec ces sons d’orgue et toujours des accords justes, qui n'accrochent plus les oreilles. Xasthur, dont les morceaux ont souvent des structures mal définies, se met à faire dans la ritournelle. Ce titre ressemble à une procession.

Les suivantes arrivent tant bien que mal à relancer le Xasthur que l’on connait : crade, un peu brouillon, à la mélodie bancale et dissonante, laissant parfois cette impression grisante que même Scott ne sait plus trop où il va.

Puis arrive cet Hiver de Glace, me laissant seul avec la dépouille de ce que fut Xasthur. Il semble avoir trouvé le repos après ses derniers soubresauts.

Alors oui, Xasthur s’est bel et bien suicidé, pouvait-il en être autrement après 15 ans de déprim’ ? Mais Scott a fait ça a sa façon, lui qui n’aura jamais réussi à trouver de consensus. Il a compris, peut être inconsciemment, que pour conclure, il ne fallait pas essayer de finir en apothéose. S’il avait suivi cette voie, cet album n’aurait été qu’un album de plus dans sa discographie avec toute la déception qui va avec. Lui-même affirme qu’il manquait d’inspiration, alors croire en un ultime album capable de surclasser toute sa discographie n’est qu’une chimère à laquelle il ne vallait mieux pas s’accrocher.

Il lui fallait alors faire un album qui casse les codes, ses codes. Certains relancent leurs carrières de cette façon, lui enterre Xasthur. Ses albums ont souvent été critiqués car tournants en rond. Et voilà que Scott se remet à aller de l’avant avec des chansons plus courtes, une musique plus mélodique, plus en retrait voire intime parfois.

Scott, qui a toujours fuit la lumière, s'est soudainement mis à sa recherche tout au long de cet album pour enterrer Xasthur dignement. On espère juste qu’il l’aura trouvé. 16/20

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Chronique @ VariaMosuk

24 Avril 2011

La fin tragique de Xasthur...

Xasthur est mort. Malefic n'est plus de ce monde, il a décidé de mettre un terme à sa carrière misanthropique de quinze ans. Après huit albums qui ont été à la tête de toute une vague de black dépressif, Xasthur sombre dans l'oubli.
Ce fameux album "Portal of Sorrow" est un véritable désastre, une véritable catastrophe dans le monde de la musique extrême, on sent que Malefic a manqué d'inspiration ou de renouvellement dans ce projet.
En tout cas, il nous a proposé des choses acceptables, mais très limitées et loin de son niveau de créativité d'avant.

"Portal of Sorrow" s'écoute d'une manière très différente, on ne peut qu'écouter cet album avec le regard en arrière, sur toutes ces années passées auprès de sa musique.
Heureusement, il y a quelque chose à sauver dans cet album, on retrouve la douleur et la solitude qui rappellent les anciens albums et "Shrine of Failure" est un bon exemple pour faire revire l'ancien "Xasthur". Cette piste nous fait découvrir des solos de guitares ravageurs et destructeurs, ambiances malsaines et bien sur l’inoubliable voix écorchée et incompréhensible de Malefic.
Le niveau ambiant de l'album reste intacte comme les précédents opus, "This Abyss holds the Mirror" est la preuve, des claviers qui créent une ambiance funéraire accompagnée d'étranges voix féminines dépressives qui vous mettent presque à genoux, mais les riffs des guitares sont rarement présents, puisque c'est un morceau ambiant.

Le premier problème de cet album, ce sont les vocaux féminins qui ralentissent tempo musical. Certes la voix est correcte et peut fait rappeler à l'auditeur les appels des nymphes attirant l'homme vers la tentation, mais ça devient lassant à la fin à cause de son utilisation presque abusive, trop c'est trop!, sa collaboration avec la chanteuse "American Dream Folk" Marissa Nadler n'a rien apporté à cet album, à part quelques choeurs gentiment ajoutés dans certaines pistes comme "The Darkest Light" et "Released from This Earth".

Le second problème est bien sur le rythme répétitif de la guitare qui est pourtant mise en avant grâce à ses riffs fidèles au black dépressif du groupe, mais ça devient lassant année après année, la créativité musicale de Malefic commence à vieillir, voire pire, elle devient ennuyante. D'ailleurs tous les fans savent que Xasthur n'est pas connu pour innover, le niveau instrumental est limité.
La seule chose que l'auditeur puisse se rappeler, c'est cette piètre démonstration instrumentale de la batterie, "Portal of Sorrow" (la première chanson de l'album), qui nous dévoile les performances d'un batteur qui manque cruellement de frappe, de vitesse et qui peine à accélérer le tempo.
Résultat, c'est les claviers qui dominent dans la majorité des pistes et c'est grâce à eux que cet album s'accroche encore, mais plus pour longtemps car il faut EVITER la répétition, il faut innover pour ne pas construire sa limite et de ne pas faire du n'importe quoi avec les instruments. (Voire le troisième problème).

Le troisième problème est le mélange des sonorités instrumentales, c'est probablement la principale cause de l'échec de cet l'album, "Mesmerized by Misery", "Miscarriage of the Soul" et "Obeyer's of Their Own Deaths" en sont fr parfaits exemples. Nos oreilles sont mises à rude épreuve avec ses trois pistes désastreuses, riffs des guitares mélangés (ou collés) avec les claviers et la basse qui nous donnent un résultat pathétique et ridicule, là on sent vraiment que ce cher Malefic a l'air d’être pressé d'en finir avec son projet.

Le quatrième et dernier problème...(un peu ridicule, mais il faut le dire), c'est la piste épilogue de ce "Portal of Sorrow" qui se nomme "Hiver de Glace",
un titre français, serait-ce une des ses dernières tentatives pour créer un peu d'originalité avant de mettre cet album dans le placard?
Peut être, car ce "Hiver de Glace" sonne la fin d'un long voyage tragique et triste, marqué par la déception, et même la fin n'est pas du tout convaincante avec son piano débutant, lassant et répétitif.

Conclusion, un album faible et pas à la hauteur de nos attentes, Malefic a tué tous nos espoirs placés en lui. On peut se consoler avec la pochette de l'album bien dessinée ce qui nous laisse à penser que Malefic a consacré plus de temps à créer la pochette plutôt qu'à nous servir du bon black dépressive.

RIP Xasthur.

9/20


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