Stormblåst

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17/20
Nom du groupe Dimmu Borgir
Nom de l'album Stormblåst
Type Album
Date de parution Janvier 1996
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album782

Tracklist

1.
 Alt Lys Er Svunnet Hen
 06:05
2.
 Broderskapets Ring
 05:07
3.
 Når Sjelen Hentes til Helvete
 04:30
4.
 Sorgens Kammer
 06:19
5.
 Da Den Kristne Satte Livet Til
 03:06
6.
 Stormblåst
 06:13
7.
 Antikrist
 05:28
8.
 Dødsferd
 03:42
9.
 Vinder Fra en Ensom Grav
 04:25
10.
 Gud's Fortapelse - Åpenbaring av Dommedag
 04:23

Durée totale : 49:18

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Dimmu Borgir


Chronique @ =XGV=

16 Mars 2010
Dimmu Borgir restera une grande énigme pour moi. Je ne comprendrai jamais comment ils seront passés du début de leur carrière à ce qu'ils sont aujourd'hui. Non pas que j'aime cracher comme tout bon "true metalhead" sur ce "groupe de sales poseurs", mais il faut bien reconnaître qu'entre cet album et aujourd'hui, le groupe a peu à peu abandonné tout ce qui faisait son charme. Le pire étant qu'il est assez facile de comparer les deux époques grâce à la réédition de cet album sortie en 2005. M'étant déjà exprimé à ce sujet, je ne reviendrai pas dessus ( et en plus, ça m'évitera d'être grossier ). En revanche, si il y en a bien un qui mérite qu'on parle de lui, c'est bien sa version originale.

Je l'ai dit un millier de fois et ça commence un peu à me lasser, mais je dois pourtant bien le redire pour rendre compte de la qualité de Stormblåst : sa grande force est que contrairement au Dimmu Borgir d'aujourd'hui, il ne se complaît pas dans une aseptisation de la musique qui aboutit toujours à une perte d'intérêt. Certes, on parle bien ici de Black Metal Symphonique, mais ne cherchez pas les orchestrations imitées avec des claviers de pointe ( les véritables orchestres, n'y pensez même pas ! ). Ici, leur emploi est des plus sobres. Comme For All Tid, ici, le premier objectif du groupe est de créer une ambiance intense dans laquelle plonger leur auditeur sans qu'il ne puisse ni ne veuille en sortir... Et c'est réussi !

Imaginez un peu. Dimmu Borgir fait dans la subtilité et s'y prend presque délicatement pour nous faire voyager. L'album ne démarre qu'après une intro au piano assez longue, mélancolique et très agréable, avant qu'enfin, les guitares et la voix décollent et nous emportent avec elles. D'ailleurs, en parlant de la voix : oubliez les traficotages et les effets divers et inutiles dont sont affublées aujourd'hui les chants dans le groupe. De plus, à l'époque, il n'y avait aucune voix claire dans les chansons et curieusement, ça ne manque absolument pas ! Preuve que Dimmu n'a ( ou n'avait ) pas besoin de Vortex pour créer quelque chose de bon.

Mais musicalement, à quoi cela ressemble-t-il exactement ?
Déjà, on peut oublier les In Sorte Diaboli et consorts. Le groupe, la plupart du temps, va à l'essentiel et donne tout ce qu'il a. Ce qui ne les empêche pas parfois de ralentir le rythme et de ressortir quelques mélodies au clavier ( je pense à "Sorgens Kammer", mais il s'agit en réalité d'un plagiat d'une musique de jeu vidéo originellement écrite par Tim Wright pour le jeu "Agony", sortit en 1992. ) La simplicité est de mise ici, mais l'on retrouve toujours une bonne dose de subtilité propre au Metal Symphonique : c'est le rôle des claviers. Les riffs et la batterie apportent la violence, l'énergie ; le chant apporte l'âme ; les claviers apportent l'ambiance, qui fait le charme de cet album.
La haine et la mélancolie s'entrecroisent, se mélangent et toutes sortes d'images envahiront la tête de l'auditeur imaginatif. La chanson titre, de par son énergie peut évoquer la tempête ( c'est d'ailleurs à cela que le titre fait référence ), en pleine nuit sur une montagne déserte et mystérieuse. Mon esprit y ajoute même, au premier plan, une sorte d'étrange chevalier peu amène contemplant ce paysage. Chacun verra midi à sa porte et se laissera porter par la musique.

L'ambiance est donc le maître mot ici, mais l'album se distingue clairement de son prédécesseur par une maturité enfin acquise et une qualité de composition revue bien en hausse. Les seuls points de comparaison sont par exemple la production, meilleure ici, mais encore assez artisanale. Les ponts entre les deux albums sont assez évidents, même si celui-ci est plus violent, plus conventionnel tout en étant bien meilleur.

La seule question que je me pose ( et je ne suis sûrement pas le seul ) est : qu'est-ce qui a bien pu leur passer par la tête pour qu'ils gâchent aussi honteusement leur talent ? L'appât du gain a visiblement été le plus fort et Dimmu Borgir est devenu l'exemple type du groupe ayant abandonné toute conviction et toute âme pour de vaines raisons pécuniaires ( d'autre évoqueraient Metallica, mais je préfère éviter le hors sujet... ) Cet album frisait la perfection, montrait ce que le Black Symphonique pouvait être sans devenir une soupe fade, avant que ses géniteurs n'abandonnent tout cela. Bref, si aujourd'hui, le groupe s'assoit là-dessus et en plus se permet de massacrer des chefs-d'œuvre avec des réenregistrements douteux, rappelons-nous avant tout que même eux avaient un jour l'art pour seul guide !

Faites tourner cet album, il le mérite !

21 Commentaires

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=XGV= - 15 Mars 2012: Tu comptes dire du mal de cet album ?

Satan, pardonne-lui car il ne sait pas ce qu'il fait !
Crevard - 04 Juillet 2012: ouais je pense que pem et bek bouk nickel mais en gros bla et bla et bla ba c'est encore mieux
=XGV= - 04 Juillet 2012: Hein ?
heavyjos84 - 11 Avril 2022:

je crois que tu a dit exactement ce que je pense de Dimmu Borgir, les premier album jusqu'a 2000 était les meilleur, cette album est mon préferé et je peux l'écouter 2 ou 3 fois de suite tellement je l'aime et l'album suivant également, apres ca le band se perd malheureusement, en principe tu vieillis et tu prend de l'expérience mais pas eux. leur meilleur album de leur discography

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Chronique @ furaxyn

25 Novembre 2012

Dimmu Borgir, parenthèse sublime chez Cacophonous Records

Une entrée en matière assez délicate, des variations rythmiques pas toujours bien exécutées et des plans de claviers répétés à l’envi laissaient bien transparaître la scène classique de deux comparses se lançant avec une fougue de débutant dans la bataille sans forcément connaître parfaitement le maniement de leurs armes : For All Tid était un exemple-type de debut-album semblable à une démo réalisé par de jeunes loups à l’énergie et l’inspiration suffisantes pour pallier leur manque d’expérience. Doté d’un son plutôt correct, ce premier effort des jeunes bâtisseurs de la Forteresse Noire constitue une porte d’entrée potentielle pour les auditeurs contemplatifs voulant tranquillement s’habituer au son old school black norvégien.

Qu’en est-il de Stormblåst, l’unique full-length sorti sous licence Cacophonous Records ? Cette fois, le tempo est relativement plus lent. Cette fois, le son, moins rêche, est sensiblement différent : les médiums sont peu accentués. De plus, techniquement, les riffs sont moins précipités, le synthé plus fluide est secondé d’un authentique et mélancolique piano et stylistiquement, l’influence de Satyricon se fait cette fois nettement moins sentir.

Les vocaux black et clair en norvégien, assurés tantôt par Silenoz, tantôt par Shagrath, se fondent à merveille dans les instrumentations ; sans être foncièrement extraordinaires, ils arrivent à se révéler marquants comme pendant le ténébreux “Dødsferd” ou les exhortations empreintes de tristesse de “Broderskapets Ring”. Difficile sinon de rester insensible devant les envolés de claviers du titre d’ouverture ou de “Da Den Kristne Satte Livet Til” ; difficile de dénigrer la puissance émotionnelle de la pièce éponyme et ses majestueuses réponses entre petits coups de cymbales et passages de claviers-piano associés à une discrète mélodie de la lead guitare (la première partie du morceau rappellera d'ailleurs fugacement celle du "A Myth..." des compatriotes de Gehenna).

Malheureusement, le manque de puissance des éléments metal en raison de la production a aussi ses limites. Arrivé au dernier tiers, il s’en faut de peu pour que l’ennui respectueux ne s’installe chez l’auditeur devant le jeu très dilué des guitares. Ainsi, “Vinder Fra En Ensom Grav” est trop répétitif pour distiller une ambiance contemplative ; à l’instar du début de “Når Sjelen Hentes til Helvelte”, le riff principal de “Antikrist” a une hargne trop émoussée et la pièce finale, mis à part son très bon break pianistique central, fait trop penser à une pâle redite de “Da Den Kristne Satte Livet Til”.

Toutefois, les riffs et les claviers brumeux de Stormblåst arrivent à leur but : créer une ambiance durable, nous faire naviguer dans un univers glacial, dans tous les sens du terme, et pourtant enchanteur, nous faire imaginer errant dans une contrée médiévale encore non entièrement évangélisée par l’Église chrétienne. En fin de compte, Dimmu Borgir a su se démarquer des autres groupes norvégiens de black atmosphérique/symphoniques de l’époque.
Notons par ailleurs, un détail qui se révèlera embarrassant pour le combo quelque temps plus tard : l’instrumental “Sorgens Kammer”, composés de magnifiques lignes de piano, est en fait une suite mélodique tout droit tirée d’un jeu vidéo Amiga. Le claviériste Stian Aarstad aurait ainsi plagié le thème principal d’Agony (licence Psygnosis, 1992) sans le signaler au reste du groupe au moment de l’enregistrement. Un soupçon identique plane sur l’intro d’ “Alt Lys Er Svunnet Hen” (cf. “Sacred Hour” de Magnum)... Faut-il y voir là l’une des principales raisons (officieuses) du réenregistrement complet de Stormblåst en 2005 ?

Quoi qu’il en soit, cette œuvre au caractère unique indéniable a su rencontrer un écho plus que favorable chez bien des fans de la première heure, au point que bon nombre d'entre eux soient attristés du chemin pris par Silenoz et Shagrath suite à leur signature chez Nuclear Blast. Il y a effectivement un brusque changement de ton entre les premiers essais du groupe et le black mélodique plus direct et accessible d’Enthrone Darkness Triumphant, les orchestrations imposantes de Spiritual Black Dimension ou les assauts frontaux de Puritanical Euphoric Misanthropia.

Nostalgie... ce doux mal qui berce le cœur des gens, à tort ou à raison...

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MarkoFromMars - 25 Novembre 2012: De loin, de très loin même mon album préféré de Dimmu Borgir.
L'ambiance instaurée au travers des titres est totalement immersive pour moi et je me reconnais dans ton dernier paragraphe.
Merci pour ton analyse.
Icare - 25 Novembre 2012: Yep, tu as repris du service! ;-)
Fabien - 25 Novembre 2012: Mon rapport avec Stormblast a bien changé au fil des ans. Pour situer, je me suis jeté sur le blackmetal norvégien dès la sortie des albums de Darkthrone et Immortal en 92/93, et j’avais bien sûr acheté Dimmu Borgir - For All Tid à sa sortie, album que j’ai toujours bien apprécié sans non plus avoir pour lui une adoration démesurée. J’attendais donc son successeur avec impatience et Stormblast m’avait plutôt déçu, du coup je n’en avais gardé qu’une K7, tout en ayant écouté 100 fois auparavant l’original de mon pote, le genre d’album sur lequel j’étais capable de bloquer des plombes en me disant à chaque écoute « je l’achète ou pas ? ». Bref, je trouvais sa production plate, tout comme Shagrath & Silenoz qui n’en étaient pas satisfaits. L’eau a en ensuite coulé sous les ponts jusqu’en 2005, le jour où j’ai acquis le réenregistrement de l’album, nouvelle version qui m’avait d’ailleurs bien plu. Puis la balance s’est progressivement puis complément inversée à partir de cette date. La faiblesse de la production ne m’a plus gêné et je trouve désormais qu’elle contribue foncièrement au charme de cette première version. J’étais aussi très surpris, 10 ans plus tard, de voir combien je connaissais autant ce disque que je n’avais plus écouté depuis un bail. Chaque titre possède sa singularité, et j’adore plus que tout le final du titre éponyme. Un bien bel album dans la discographie de Dimmu Borgir, le plus mélancolique et le plus poignant en tout cas. Fabien.
furaxyn - 25 Novembre 2012: Je vois que nous avons eu à peu près la même difficulté à entrer dans ce disque Fabien. Contrairement à For All Tid, que j'écoute toujours avec grand plaisir, j'ai longtemps été rebuté par la plupart des pistes de Stormblåst, jusqu'à encore très récemment d'ailleurs pour certaines d'entre elles. Concernant le réenregistremnt de 2005, il se pourrait que j'en fasse aussi une analyse à l'avenir ; mise à part quelques éléments un peu dérangeants, il passe assez bien chez moi pour l'instant.
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Commentaire @ Nattskog

18 Juin 2005
« Stormblast », ou, le dernier album avant la décadence commerciale du groupe. Eh oui, à cette époque (1996), Dimmu Borgir joue encore du Black Sympho digne de ce nom, personnel et raffiné. Pour ceux qui sont arrivés avec « Puritanical Euphoric Misanthropia » ou « Death Cult Armageddon », à cette époque, Dimmu Borgir ce n’était pas six clowns en cuir qui posent sur des fonds en images de synthèse pour des gros sous que leur refilent leur label chéri tant qu’ils font ce qu’il leur dit. Non à l’époque, Dimmu c’était une musique jamais entendue qui mêlait claviers doux et épiques à un Black calme mais sombre. Une musique sobre en conséquence, mais pleine de sentiments et d’une beauté de paysage norvégien.

Épique, voilà ce qui caractérise le plus l’album selon moi. Tous les morceaux ressemblent à des histoires chevaleresques et la violence n’est pas présente comme par la suite… ici tout est raffiné, même les passages rapides qui sont toujours par dessus des beaux riffs ou des claviers atmosphériques planants.
Le quatrième morceau, « Sorgens Kammer », unanimement salué par les critiques amateurs est tout simplement magnifique, entièrement au piano, il a de quoi retourner toute personne au tempérament un peu nostalgique.
Dans certains morceaux nous avons même droit à de la flûte ou d’autres passages au piano excellemment exécutés par Stian Aarstad qui s’occupe habituellement des claviers.
La sonorité a pas mal évolué depuis « For All Tid », et les compos en bénéficient énormément ! C’est sans doute ce souci de production qui a fait que « Stormblast » dépasse bien son grand frère de 1994... même si ici la production n’est pas idéale, loin s’en faut (ils sont produits par Cacophonous ne l’oublions pas... un label qui payait en disques !!)

Pour conclure cette petite chronique, je me permettrai un rapprochement entre « Stormblast » et le fameux « In the Nightside Eclipse » d’Emperor : ce sont deux chefs-d’œuvre qui ont en commun de ne pas bénéficier d’une production à la hauteur de la beauté des morceaux dont ils sont faits. Les deux albums ont aussi fait des vagues énormes dans le paysage black norvégien de l’époque, et les deux albums sont maintenant réédités avec une légère amélioration dans le son. Mais pour les nostalgiques comme moi de l’époque où Dimmu Borgir n’était pas une machine à sous, le mastering original restera le meilleur, plus authentique, plus sincère !
Un album indispensable ! Certains y trouveront leur chef d’œuvre...

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Darkkeeper - 06 Janvier 2009: La Chronique est magnifique, mais la vision que tu as du groupe est assez limite. Je puis certes comprendre que tu n'est pas apprécié les tournants qu'ont pris le groupe, mais existe-t-il une autre solution pour ne pas tomber dans l'oubli? Est-ce une raison pour les insulter de "clowns en cuir"? Penses-tu réellement qu'ils auraient la renomée mondiale qu'ils ont s'ils n'avaient fait que rééditer leurs premiers albums en les améliorants?
Cela étant dit, je ne puis que déplorer comme toi l'accélèration des rythmes et espèrer qu'avec leur nouveau batteur, les choses iront mieux.
Deathpair - 27 Octobre 2009: Améliorants, améliorants... Personnellement je trouve le réenregistrement de ce cd à chier: il n'y a plus de claviers!
Seul - 30 Décembre 2010: J'ai écouté beaucoup de Black Sympho et celui la c'est le meilleur de tous ceux que j'ai écouté... Le re-enregistrement qu'ils ont fait en 2005 est vraiment a ch*** c'est vraiment de la m**** . Désolé pour tout ces insulte mais sa me dégoute quant je pense à se qu'ils sont, ils ont gaché leur talent... Une très bonne chronique, j'éspère que sa a fait réfléchir tout ces faux blackeux qui écoute les Death Cult... Pour leur dire se que c'est le vrais black sympho...
Northernshadow - 01 Juillet 2011: En fait,une des raisons principale du ré-enregistrement de Stormblast et que la chanson "Sorgens Kammer" et l'Intro d'"Alt lys er svunnet hen" avaient été plagiée par Stian...
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Commentaire @ Mika_Helvetia

25 Janvier 2006
Revenons 10 ans en arrière (oui y en a que ça rajeunit pas)... Nous sommes en pleine seconde vague Black Metal (la première ayant eu lieu dans les 80), parmi les jeunes groupes émergeants et innovants on trouve les Norvégiens de Dimmu Borgir qui nous avaient déjà présenté auparavant For All Tid dans un style déjà très annonciateur...
Stormblast est donc le second opus du groupe et le coté symphonique qui sera emprunté dans le futur par Dimmu est déjà bien présent, non pas dans l'instrumentale qui comporte essentiellement des claviers pour ce genre d'effets, mais dans les compositions. En effet c'est durant cette seconde vague que les styles Black Symphonique, mélodique, ambiant, etc se sont développés... Bref trêve d'histoire et passons à ce somptueux Stormblast :
L'album est triste, languissant, déprimant! Pour les connaisseurs de la langue des Vikings on s'en rend tout à fait compte rien qu'au titre de la première piste ; Alt Lys Er Svunnet Hen (La lumière c'est éteinte, certains savent ce que symbolise cette lumière...). Ce morceau culte à mes yeux, est composé de claviers très recherchés, lent et de riffs déprimés tous aussi bien composés...
Après cela, place à toujours plus de dégout de l'humanité, des existences, place à un sentiment de tristesse profond que l'on écoute pas Broderskapets Ring, on le vit !
Nar Sjelen Hentes Til Dimmu Borgir nous sort de cette déprime avec des accords plus rapides et moins dépressifs.
Sorgens Kammer, après ce faible répit, nous replonge dans la mélancolie mais à laquelle vient s'ajouter le grand froid de la Mère Norvège et délaisse totalement toute autre instrumentale que les claviers! Mais l'effet est bien là! Si vous tirez la gueule suite à cela sortez l'album de votre lecteur et mettez-le en d'autres mains!
Da Den Kristne Satte Livet Til se réarme en batterie et cordes pour appuyer les claviers qui annoncent l'arrive de la Puissance. La haine jaillit de la bouche de Silenoz et la batterie bat sans relâche la double pédale!!!
Enfin Stormblast qui se définit encore plus puissamment et plus glacial, la mélancolie ayant été grandement laissée pour compte cette fois-ci! Les claviers sont glaciaux, la voix est gutturale à l’extrême, les guitares vont jusqu'à prendre un semblant d'épique par instant avec quelques touches par-ci par-là, d'une somptueuse voix claire... Excellent morceau !
Après ce morceau magnifique, les Norvégiens ne cessent de nous émerveiller avec un autre morceau chargé de méchanceté et de haine mêlé à la mélancolie des premiers morceaux et ces petites touches épiques de Stormblast... Les claviers sonnent tels des flutes et des accords très secs de grattes donnent un côté rustique, traditionnel voire médiéval à Dodsferd.
Dans un même ton mais avec des claviers plus traditionnels ont trouve le mythique Antikrist !
Vinder Fra En Ensom Grav est un morceau quasi inhumain et rapide avec plus une haine venant des guitares que d'effets haineux ou triste des claviers...
Enfin, on finit avec Guds Fortapelse - Apenbaring Av Dommedag. Début à la composition ultra symphonique et une suite puissante avec une batterie extrêmement rapide comparée aux autres pistes, des riffs enragés et une fin sur un ton d'adieu endossé par des claviers d'une remarquable composition qui se font prendre la vedette à quelques secondes de la fin par les cordes...

Difficile de faire mieux! Voici une parfaite démonstration de ce que j’illustrerai par une citation de Shagrath : "La seule ressemblance entre nous et Cradle Of Filth c'est que nous vendons presque autant d'albums !"


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Commentaire @ Lycan

26 Juin 2007
Le chef d'oeuvre de Dimmu Borgir, le seul album (avec peut-être For All Tid) à retenir dans leur discographie de plus en plus calamiteuse, du moins à mon sens.
Ce disque est une petite perle, à la fois froid et beau:
Stormblast nous plonge dans le néant, il n'y a rien, sauf une douce mélodie qui nous fait voyager, qui nous berce jusqu'à la deuxième partie de l'album.

Car c'est là que le concept de Stormblast prend son sens, les premiers titres sont mélancoliques; difficile pour l'auditeur de se détourner de ces mélodies pleines d'émotions, qui réchauffe le cœur malgré une certaine froideur qui se dégage de la musique. Les mélodies sont sincères, pures et l'écoute des 5 premiers titres est un pure délice, tant le voyage dans la mélancolie est doux.
Le changement qui se devine sur le titre Da Den Kristne Satte Livet Til avec un "je ne sais quoi" de dérangeant prend forme sur...Stormblast, l'album change de forme pour devenir haineux, mais pas d'une haine gratuite, irréfléchie. Une haine pleine de dépits, de mépris qui peine à sortir, à s'exprimer pleinement. Cette colère est pleine de tristesse, elle est fataliste et nous emporte nous aussi jusqu'à la fin de cet album.

Le son colle parfaitement à l'ambiance et même l'amplifie, c'est sale, c'est froid mais on y trouve une réelle beauté dans cet album pour peu qu'on ne s'attende pas à une production clean mais bien à une production d'un album de Black Metal atmosphérique des années 90.

Du grand Dimmu Borgir, dont l'évolution musicale oublia en chemin ce que voulaient dire les mots "musique" et "émotion". Une œuvre sincère, pleine d'émotions donc, qui ne méritait pas une réédition 2005 sans âme.


R.I.P Old Dimmu Borgir

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sargeist - 26 Juin 2007: Le plus mou et le plus chiant album de DB
ArchEvil - 10 Juillet 2007: Cet album regorge d'une aura mystérieuse, il est le recueil des âmes belliqueuses en quête de répit, beau et noir comme un soupir, le soupir que je pousse aujourd'hui en écoutant Death Cult Armageddon.



16/20
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Commentaire @ Toorop

02 Juillet 2008
Le Dimmu Borgir des anciens albums n'a rien à voir avec celui d'aujourd'hui.
La preuve avec ce sublime "Stormblast" sorti en 1996.
Du line-up de l'époque, il ne reste plus qu'aujourd'hui Silenoz et Shagrath.
"Stormblast" est un album où règne une certaine mélancolie avec l'utilisation de passages aux synthés/piano (sublime intro de "Alt Lys Er Svunnet Hen", milieu de "Når Sjelen Hentes Til Helvete" et un titre entier est même entièrement au piano, "Sorgens Kammer"). Mais ces passages de synthés sont à des années-lumières car plus intimistes des grandioses orchestrations de Mustis sur les albums à venir.
Les titres sont assez lents, mélancoliques, peu complexes et peu aggressifs… on a l'impression de marcher pendant des heures, perdu dans les forêts norvégiennes.
La production n'est pas parfaite mais c'est ce qui fait le charme de cet album… une ambiance vraiment unique.
Les vocaux de Shagrath sont plus torturés sur cet album que maintenant et il faut signaler que tous les textes sont en norvégien (DB a choisi de chanter en anglais par la suite pour que plus de fans comprennent ce qu'ils racontaient.
Sur le papier, c'est une bonne chose mais le norvégien possède un son particulier, un vécu que l'anglais n'a pas.)

Le groupe a décidé de réenregistrer cet album en 2005 car il n'était pas satisfait du résultat. La version récente de cet album est à l'image de leurs dernières sorties, une production énorme mais qui fait perdre beaucoup de son charme à la musique.

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ArchEvil - 02 Juillet 2008: Le seul album de DB que j'apprécie beaucoup. Même si le suivant est plutôt pas mal branlé sur certains points. Un des seuls albums BM bourré de claviers que je peux sentir, le rendu est très froid et colle bien avec le concept. Les compos sont pas mal du tout. Un total pas violent pour un sous mais très immersif. Rien à voir avec la suite naturellement.
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