Abrahadabra

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16/20
Nom du groupe Dimmu Borgir
Nom de l'album Abrahadabra
Type Album
Date de parution 27 Septembre 2010
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album641

Tracklist

1.
 Xibir
 02:50
2.
 Born Treacherous
 05:02
3.
 Gateways
 05:10
4.
 Chess with the Abyss
 04:08
5.
 Dimmu Borgir
 05:36
6.
 Ritualist
 05:14
7.
 The Demiurge Molecule
 05:31
8.
 A Jewel Traced Through Coal
 05:16
9.
 Renewal
 04:11
10.
 Endings and Continuations
 05:58

Bonus
11.
 Gateways (Orchestral Version) (Deluxe Edition)
 05:46

Durée totale : 54:42

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Dimmu Borgir

  • Puritania (Dimmu Borgir) | Nymeria


  • Chronique @ Eternalis

    27 Août 2010
    La fin d’une ère…

    La déchéance des rois. Pionniers dans une matière, précurseurs d’un nouveau monde, d’un terrain d’expérimentation alors quasi vierge, les dominateurs norvégiens, réunis sous la bannière maléfique de l’énigmatique patronyme Dimmu Borgir, possédaient une mainmise totale sur l’ensemble de la scène dite black métal symphonique. "Stormblast" les avait placés en tant qu’espoirs, "Enthrone Darkness Triumphant" et "Spiritual Black Dimensions" laissaient entrouvrir une vision complètement inédite d’un art encore profondément occulte et extrême, mais marqué du sceau de l’esthétisme physique, d’une beauté noire et vénéneuse. "Puritanical Euphoric Misanthropia" changea à jamais la vision du genre. Loin d’un "Cruelty and the Beast" pourtant culte, d’un "Moon in the Scorpio" légendaire ou d’un "Anthems to the Welkin at Dust" novateur à défaut d’être réellement avant-gardiste, PEM alla plus loin dans la recherche de grandeur musicale et de l’opulence sonore. Dimmu Borgir tirait définitivement un trait sur son passé…

    In League with Satan

    Paradoxalement, c’est suite à cette vision probablement plus accessible que le concept textuel, devint plus ouvertement dévoué à l’art sombre, non sans être empreint d’une certaine once de clichés et de stéréotypes parfois confondants. Suite à un "Death Cult Armageddon" n’ayant plus rien de black metal dans sa musique, "In Sorte Diaboli" tenta un retour en arrière sans grande réussite, la faute à une production plate et aseptisée, et à une musique manquant cruellement de profondeur et de conviction. L’envie y était mais personne ne semblait y croire…

    Anarchie…

    Manifestement écrasés par le poids du succès et d’une vie désormais trop factice pour un art originellement dédié à la sincérité, certains membres en vinrent à se reposer, selon les principaux créateurs de la bête, bien trop sur leurs acquis. C’est dans ce contexte que le blond à la voix d’or Vortex, ainsi que son compère Mustis, compositeur classique de génie, se firent éjecter d’un navire visiblement à la dérive et en quête de sa propre personnalité. Deux personnalités qui semblaient indispensables aux fans… Deux personnalités qu’il fallait combler… Deux personnalités qu’il fallait faire oublier…

    No God No Satan

    Issue de la tradition thélémite, le terme Abrahadabra signifiant littéralement « Je bénis les morts » est une nouvelle fois une manière de mettre en valeur la notion de l’homme dieu, l’homme propre et gouvernant de sa propre personne. A l’instar d’un groupe sur de lui et préférant garder son contrôle avec l’équipage restant, autour de Shagrath (ayant récupéré au passage le travail de clavier), Silenoz et Galder, "Abrahadabra" est l’image d’un groupe qui n’a pas perdu confiance en lui et qui entend bien garder sa suprématie sur une scène dont il n’a finalement plus grand-chose à voir.

    La porte des ombres

    Dire aujourd’hui que Dimmu Borgir est attendu, criblé de doutes, haït et stigmatisé par les fans est un doux euphémisme tant les norvégiens provoquent autant l’adoration des plus jeunes que le dédain de ceux se souvenant encore d’un "Enthrone Darkness Triumphant". Première différence importante avec son prédécesseur, la présence de deux orchestres symphoniques norvégiens (51 et 38 membres) pour une musicalité très proche de "Death Cult Armageddon", notamment dans le rendu sonore, bien moins envoûtant et tragique que sur "Puritanical Euphoric Misanthropia", plus spectaculaire et grand spectacle.
    "Xibir", introduction instrumentale ouvrant le disque, plonge l’auditeur dans les tréfonds d’une ambiance sombre et presque divine, grandiose et conceptuelle, projection de scènes pour le moins guerrière et prémices de violence. C’est alors que "Born Treacherous" surprend complètement. Un premier riff complètement en décalage, presque rock, puis une première intervention vocale de Shagrath douteuse avant que l’orchestre ne vienne apporter une dimension mystérieuse. Un blast très rapide de Daray (Vader) fait retrouver l’aspect black qui semblait en déclin et des riffs plus vicieux surviennent. Mais ce qui surprend, c’est cette prépondérance symphonique, bien plus en avant que les guitares et qu’une batterie bien trop en retrait pour qu’on puisse décerner toutes les subtilités du jeu du batteur polonais. Cependant, un break malsain, proche d’un mantra tibétain, complètement dans l’esprit du groupe, noirci considérablement une ambiance qui s’en retrouve alourdie afin de mettre en valeur un pré-refrain jouissif sur lequel se pose un refrain entêtant, basé sur des chœurs grégoriens.

    Mais c’est clairement avec "Gateways" que le visage d’"Abrahadabra" se dessine. La suite logique de DCA dans les orchestrations très fluides, parfois presque fines, avec autant de flutes que de cordes, surmontées de riffs rouleau compresseur très typique mais des plus efficaces, avec son lot de chœurs. Shagrath s’y montre très narratif, accompagné de Garm pour une interprétation proprement démoniaque, très théâtrale et, si différente dans le rendu, dans la même optique que celle de Vortex. Il y a également ce "Ritualist" impérial où Snowy Shaw, sur une double pédale à la lourdeur jouissif, donne la réplique à un Shagrath plus incisif que jamais pour l'un des titres les plus marquants du disque (ce refrain...).

    Entre un "Dimmu Borgir" très mélodique agrémenté de chants féminins somptueux mais semblant un peu hors contexte et un "A Jewel Traced Through Coal" très extrême et rapide, sur lequel Daray démontre une densité de jeu impressionnante (dommage que la prod ne le mette pas en valeur), l’album flirte allègrement avec tout les styles déjà explorés par le groupe sans réellement proposer à un moment donné quelque chose de nouveau. L’ombre de "In Sorte Diaboli" plane tout de même dans la production très propre (mais moins plate) et ôtant toute forme de noirceur au disque.
    Et si les morceaux en eux-mêmes ne manquent pas d’inspiration tant les orchestrations ("The Demiurge Molecule") et les riffs sont bien réalisés (Silenoz et surtout Galder ont abattu un gros travail à ce niveau, plus fouillé que précédemment), c’est bien Shagrath qui déçoit. Ne semblant plus concerné par ses vocaux, il parait s’ennuyer sur ses parties, multipliant les effets de styles, les narrations mais ne transpirant aucune émotion, loin du temps où il insufflait soit une haine ou une puissance exceptionnelle à travers son chant.

    Symboliquement, le morceau "Endings And Continuations" met fin à un disque certes bien au dessous de ce à quoi beaucoup aurait aimé s’attendre mais non dénué de frustration. Car justement Dimmu Borgir vient de prouver qu’il avait encore les ressources pour composer des disques phénoménaux, s’il en prenait complètement la peine. Derrière un travail complexe d’arrangements, que l’on pourrait parfois prendre de la poudre aux yeux tant les fondamentaux semblent parfois bâclés (production, chant), les norvégiens laissent entrevoir un avenir encore pas complètement obscur. Ce dernier titre et son interprétation claire absolument géniale car surprenante, magique et inattendue démontre une prise de risque encore existante, mais trop peu présente.
    L’espoir n’est pas vain, Dimmu Borgir est encore bel et bien vivant…et d'une inspiration que l'on aurait espérer entendre. En introduisant les symphonies dans le processus même de création, les norvégiens reviennent à une musique beaucoup plus grandiose et cohérente. Sans être grand, "Abrahadabra" est convaincant et rassurant…après le mini-cataclysme vécu par le groupe, ceci reste positif…

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    Anesthesia - 28 Avril 2011: A l'agonie, Dimmu est à l'agonie... le meilleur est derrière, je retourne sur mon DCA
    HelMist - 29 Avril 2011: Je comprends vos deception, moi même j'ai craché sur Abrahadabra mais étrangement j'y revenais par bribes. Et finalement, j'ai ouvert mes putains d'oreilles pour me rencontre que je faisais une putain de fausse route. A prendre comme un simple album et pas l'héritier de Dimmu et vous obtiendrez un putain de disque! L'étiquette "merde" sera finalement remplacé par "classique" pour moi, vu que la qualité est hyper équilibré, jamais entendu tel equilibre depuis enthrone....
    ReaperCore - 06 Mai 2011: Il m'as fallu un petit temps et pas mal d'écoutes avant de me faire un avis sur cet album.

    Alors oui, je l'aime bien, je le trouve même bon et cela malgré les nombreuses critiques que j'ai pu voir un peu partout.

    Dimmu borgir nous pond ici un album simple et symphonique, la mise en place des orchestres prend le dessus sur le reste.. et ce n'es pas pour me déplaire... du métal hollywoodien oui, mais bien réalisé.

    Concernant les nombreuses critiques sur les lignes de guitares et autres, Dimmu borgir veux tout simplement laisser les différents instruments s'exprimer de manière bien perceptible, bien aérée, ce qui implique une certaine simplicité qui pour moi n'as rien de péjoratif... Je ne me lance pas dans une écoute de dimmu pour me taper des guitars-héros à deux balles.

     
    arno7338 - 02 Juin 2011: je n'ai pas du tout accroché en octobre 2010...juin 2011:cet album est très bon!parfois il faut prendre le temps pour apprécier un album.dommage qu'il faille toujours chercher des similitudes avec emperor dans vos commentaires:moi j'aime les deux groupes...
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    Chronique @ leclavierlugubre

    06 Novembre 2010
    Salut à tous,

    Tout d'abord il convient que je décrive le contexte: d'une part, je suis fan du groupe, énorme fan ce qui me rend assez exigeant vu l'attente que j'éprouve à chaque arrivée d'une nouvelle pierre à l'édifice.
    D'autre part, je n'ai été que très moyennement impressionné par le dernier opus In Sorte Diaboli, d'une part par sa production franchement terne et insipide, et par la part non négligeable de morceaux dispensables : "Conspiracy Unfold" ou " The Sinister Awakening", par exemple.

    Bien passons... Abrahadabra. Nouveau line-up, nouvelle image. Outre le fait que des membres assez important à mes yeux aient quitté le navire, ceux là même qui apportaient la particularité musicale du groupe: un clavier fin et virtuose: Mustis, et le viking à la voix d'or : Vortex, il s'agit donc de juger cet album de manière objective.

    Dès le départ, les rythmes et mélodies de l'intro me bercent. S'ensuivent "Born Treacherous" excellent morceau, qui me fait espérer un album d'exception.
    "Gateways", le single qui assurent son rôle avec maestria.
    Le fait que les orchestrations se montrent moins grandiloquentes et plus spontanées montrent que les sieurs Silenoz et Shagrath souhaitaient revenir à des approches de composition qui avaient cours lors des albums "Enthroned ..." et "Spiritual...", ce qui n'est pas pour me déplaire et l'arrivée de parties de guitares travaillées de manière plus fine et techniques (merci Galder!! putain, quel gratteux!) apportent une réelle plus-value à la musique du groupe.

    Mais après... hum... les travers reviennent, à part "Dimmu Borgir", qui sauve cette seconde partie par ses orchestrations et un riff évoquant l'album "Stormblast"(premier du nom, pas l'opération marketing "made in Nuclear Blast"), je suis confronté à des morceaux certes bien composés mais d'une puissance nettement insuffisante pour simplement se classer dans un genre de metal extrême tel que le black symphonique.
    C'est comme si les guitares avaient été diminuées dans le mix final. Quelle déception !!!!
    Même le morceau expé : tradition de Dimmu depuis Puritania sur Puritanical, the Demiurge Molecule tombe à plat.
    Silenoz a beau dire que cet album a été l'objet de tous les soins des musiciens surtout au niveau de la production, devant coller à l'ambiance des morceaux en eux-même, une production puissante servie par de gros riffs et des orchestrations absolument superbes appliquées à tout l'album aurait sans doute permis à cet album d'être le nouveau maître étalon de ce style si jouissif qu'est le black symphonique.
    On peut aussi regretter le fait que malgré le travail considérable fait sur les guitares très peu de solis viennent ponctuer et surprendre. Les morceaux en seraient sortis grandi et auraient permis d'exprimer la quintessence du talent de Galder. Et puis, il est impossible de passer à coté de la quasi absence de mélodies inspirées portées en voix claire (a part les surprenants choeurs sur Gateways et l'intervention de Snowy Shaw (?) sur Renewal).
    Pour ma part, malgré ses interventions en lead que j'ai toujours trouvé excellente, Mustis ne m'a pas trop manqué sur cet album vu le niveau des orchestrations la qualité maîtresse d'"Abrahadabra" selon moi.

    En outre, Tony Laureano (secret batteur sur cet album), fait preuve d'une simplicité et une vélocité toute "death metal" ricain (cf. cv de ce batteur),ce qui est une avantage au niveau précision mais à mon avis pas adaptée à cette musique faite de variations et nécessitant une richesse de jeu. Par exemple,la différence à cet égard entre Jan "Hellhammer" Von Blomberg et Laureano est indéniable et la comparaison tourne au détriment du batteur actuel quant au feeling nécessairement black metal que devrait avoir, à mon sens, un batteur de Dimmu Borgir. C'est peut-être le choix de l'hydre à deux têtes présidant aux destinées du groupe, mais une stabilité au niveau rythmique me parait être la base d'une bonne évolution d'un groupe.

    Au final, un album ambitieux qui montre que le groupe comme d'habitude cherche à ne pas se répéter mais qui malgré tout et ce, depuis quelques années a tendance à se répéter. Toutefois, la tentative a réussi sur le début de l'album et "Dimmu Borgir" preuve que le groupe a encore de belles années devant lui.
    Malgré tout, d'un point de vue qualitatif, cet album, bien que supérieur à "In Sorte Diaboli", ne soutient pas la comparaison avec un "Enthroned Darkness Triumphant" ou encore un "Spiritual Black Dimensions"... et encore moins certains albums dans le style ("Death Came through a Phantom Ship" de Carach Angren... au hasard).

    Allez les gars... On croit en vous!

    Bien cordialement,

    Le Clavier Lugubre

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    TORTURER - 09 Novembre 2010: Ekerisann dit: "C'est la qu'on voit la différence entre ceux qui achètent les albums et les autres... ;)" Je restranscris simplement ce que j'ai lu dans une interview de Silenoz dans l'avant dernier numero de Metallian. Ce qui me semblait être une source fiable tout de même. Aprés, je ne prétend détenir la vérité absolue, et je fais confiance en Loki Gates puisqu'il posséde l'album. Par la suite, tout comme Krypt, je préfère me détourner de cet album préférant les anciens.
    L'ayant pécisé dans mon commentaire plus haut. En ce sens, la remarque cité par Ekerisann est hors de propos et franchement
    désobligeante.
    En ayant lu mon commentaire en entier, tu aurai donc compris que je ne détener pas ce put... d'album.
    Alors la prochaine fois, avise toi de lire les commentaires en entier avant de parler pour rien dire.
    Ekerisann - 10 Novembre 2010: Comme quoi il en faut peu pour irriter certains....

    Je pourrais tout simplement te répondre : "Avise toi donc de vérifier tes sources avant d'affirmer deux fois de suite les mêmes informations erronées..."

    PS : Ayant l'album et vu le dernier show parisien je pense que tu pouvais me faire confiance aussi ;)
    TORTURER - 10 Novembre 2010: J'ai pris note, et verifierai mes sources à deux reprises désormais afin d'éviter des contentieux inutiles et stériles.
    leclavierlugubre - 11 Novembre 2010: Il est effectivement intéressant de constater l'importance qu'un line-up peut avoir dans l'esprit de certains metalheads.

    Pour ma part, cette information ne change pas fondamentalement la musique du groupe juste la manière dont s'exprime le feeling d'un batteur par rapport aux parties que Shagrath, Silenoz et Galder lui ont demandé d'interpréter. Daray (a priori) n'ayant absolument pas pris part à la compo de l'album.

    Au final, je me rangerais donc du coté de Silenoz dans cette même interview de Metallian, considérant que la musique prime sur ceux qui l'interprètent, qui la composent ou qui la jouent en live.... Après félicitations à Loki Gates d'acheter et de supporter notre musique de cette manière. Pour ma part, je la supporte en allant aux concerts et en achetant la presse spécialisée.
    A bon entendeur...
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    Chronique @ Skeloss

    06 Novembre 2010
    Dimmu Borgir… Un nom qui résonne jusqu'aux oreilles des moins "blacks". Il faut dire que leur black symphonique est assez difficile à ne pas aimer, il y en a pour tous les goûts. Dire qu'ils ont commencé comme tout groupe de black norvégien, avec un logo symétrique et illisible. Plus de quinze ans plus tard, les voilà qui reviennent sur le devant de la scène avec un album "Abrahadabra" ("je bénis les morts"), inspiré fortement des oeuvres d'Aleister Crowley.

    Cet album surprendra tout d'abord par la présence de chants clairs autres que ceux du regretté ICS Vortex, qui ajoutait une certaine splendeur aux morceaux passés (on se souviendra notamment de son chant sur The Sacrilegious Scorn…). Eh oui, nos amis bariolés, réduits à Shagrath, Silenoz et Galder, ont invité une chanteuse, Agnete Kjølsrud. Son apparition principale, sur Gateways, une adaptation talentueuse du "Livre de la Loi" de Crowley apporte une certaine fraîcheur à la musique (sans pour autant tomber dans le type Cradle of Filth).

    Mais intéressons nous plutôt à la musique elle même. Sur le plan rythmique, pas de grands changements, sauf peut-être sur The Demiurge Molecule, qui se démarque par ses ruptures fréquentes (il y a toujours une chanson assez expérimentale sur les albums de Dimmu. Tant que ça reste expérimental…) en somme assez agréable. On remarque que l'aspect épique se fait plus présent, avec bien sûr Dimmu Borgir et Endings And Continuations où on assiste à une recrudescence de chants symphoniques du meilleur effet. Ces deux chansons figurent d'ailleurs parmi les meilleures du disque. D'autres titres viennent apporter une touche de nouveauté à la musique, par exemple Chess With The Abyss (le solo est particulièrement réussi, et Tony Laureano fait des merveilles derrière les fûts).
    Autre nouveauté : le début de Ritualist, de loin la chanson la plus… folklo de l'album (les formules rituelles…). Malgré tout ce titre se laisse parfaitement écouter.
    Finalement, la bonne surprise viendra de Gateways et Renewal : Gateways tout d’abord parce que c’est totalement innovant. Personne n’a jamais exploré cet aspect du black : une polyphonie surprenante (trois chanteurs différents sur ce titre) appuyée par une guitare puissante… Chapeau. Et enfin Renewal parce que c’est du Dimmu qui renoue avec les racines du genre et les plus vieux albums par sa noirceur qui vous prend aux tripes dès le début.

    Coté négatif, on regrettera la facilité de certains morceaux, tel que A Jewel Traced Through Coal, qui ne se gêne pas pour alterner growl et chants épiques de manière assez peu organisée, ainsi peut-être que le chant de Shagrath qui faiblit de temps en temps au point de grommeler les paroles dans quelques passages. Mais bon, l’âge…

    Voilà en somme un album qui marque une progression pour nos Norvégiens, offrant ainsi de l’air au moment où le black part en vrille avec des one man bands qui se font de plus en plus nombreux et pas forcément talentueux.
    Je persiste et signe : la galette, malgré quelques faiblesses, est très réjouissante et c’est un plaisir que d’entendre le début de Xibir dans le casque ou sur lecteur. A quand le prochain beaujolais ?

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    Chronique @ EternalTearsOfSorrow

    15 Fevrier 2011

    Que de changements en trois ans d'absence !

    A la sortie de In Sorte Diaboli, je m'en suis sorti assez sceptique pour certains morceaux ayant un manque de recherche plus qu'énorme, certains autres à l'air plutôt blafard entre les morceaux potables.. Bref, petite déception de la part de Dimmu Borgir, quand on voit des tueries comme Death Cult Armageddon, ou encore la tornade dévastatrice nommée Puritanical Euphoric Misanthropia avec des morceaux tels que "Blessings upon the Throne of Tyranny "... C'était assez décourageant. Qui plus est, les norvégiens n'ont même pas remarqué que chacun de leurs morceaux de cet album commence par le mot "The" et qu'il a trois mot... In-attention ? Ou se foutent ils totalement de nous ? Difficile à dire...

    Entre temps, Hellhammer s'en est allé (Oui, qui dit batteur temporaire, ne dit pas batteur permanent... Qui l'eut cru ?) pour laisser place à un individu s'appelant "Daray", qui ne sera resté que deux ans, pour s'en aller et laisser place à... Personne.. En tout cas aucun batteur officiel n'est à ce jour parmi les Osloïtes de Dimmu Borgir. Mais ce n'est pas tout ! Car celui qui a servi le groupe pendant quelques années avec son bon jeu de basse et sa voix apportant un minuscule brin de sérénité dans cette sombre musique, Vortex, s'est fait giclé du groupe en entraînant Mustis dans sa chute ! Alors à ce jour, le line-up se résout à 3 membres : Shagrath, Silenoz et Galder ! On croirait presque au boys-band du metal. Et je peux également dire que la musique est pas franchement différente des autres albums de ce groupe. A croire que les trois gus regrettaient presque l'absence de Vortex et Mustis, et qu'ils aient fini par essayer de faire ressembler un maximum la musique de Abrahadabra à celle des opus précédents.

    Alors il aura fallu 3 ans à Dimmu Borgir pour ressortir un nouvel album, qu'ils annonçaient déjà depuis quelques mois auparavant. Après un moment de patience, ils décident donc de lui donner le nom de "Abrahadabra". Déjà en voyant la pochette, nous pouvons constater des couleurs quasi identiques à la pochette de Death Cult Armageddon, ce qui me fit penser presque à un album quasi plagié de ce dernier, dépassant presque la limite du fichage de poire. Pourtant, ceci ne perturbera rien, car, succédant à une intro intégralement orchestrale, "Born Treacherous" nous prouve l'audace de Dimmu Borgir à commencer un opus avec un morceau au riff presque Black 'N Roll, qui sera très vite remplacé par un nouveau passage de blasts, ainsi qu'un Shagrath toujours au meilleur de sa forme...

    On pourra également constater que dans cet album, la voix claire de Vortex tant attirante a été remplacée par de multiples autres voix. Par exemple, une féminine de sorcière très présente dans "Gateways", ou encore d'autres très ressemblantes à celle de Vortex dans "Born Treacherous", ainsi que dans certains autres morceaux, se faisant plus rares. On savait bien que les rescapés de Dimmu Borgir ne pouvaient pas se passer de voix claires telles que Vortex les donnait ! Plusieurs choeurs seront également présents dans certains morceaux.

    Au niveau de l'orchestration, elle est tout aussi présente. Les fidèles nappes de violons sont accompagnés cette fois ci par de rares touches de carillon, de xylophone, et même certaines trompettes se manifestent dans "The Demiurge Molecule", ainsi qu'une multitude d'autres instruments, tellement présents que les guitares seront presque (J'ai bien dit "PRESQUE", qui n'est pas forcément un mot affirmatif) mises en retrait par toutes ces mélodies. C'est vrai, comparez tout ceci à la méga bombe "Kings Of The Carnival Creation", dans laquelle les guitares sont dominantes, ont toujours le dernier mot quant à l'orchestration... Nous retrouvons ceci tout de même dans certains morceaux de Abrahadabra comme "Chess With The Abyss", à certains moments.
    Toujours dans ce morceau, la batterie se fait plus soft. Ici, nous n'avons pas de blasts, de double pédale utilisée à profusion, mais une batterie utilisé le plus simplement possible. Cela fait bizarre de la part des norvégiens... Mais cela passe bien tout de même. "Chess With The Abyss" cache une intensité assez évidente, ce que j'ai rarement eu l'occasion d'entendre avec ce groupe, et qui donc aboutit à un plaisir énorme.

    Que de changements en 3 ans d'absence ! Dimmu Borgir aura compensé la perte de 3 membres par une musique plus soignée que In Sorte Diaboli, plus intense, plus plaisante. Evidemment, la présence de Vortex et Mustis aurait également apporté ce plus, comme dans tous les albums auquel ils étaient présents. Mais bon, si vous préférez les bombes comme "Puritanical Euphoric Misanthropia", vous serez plutôt mitigé pour cet album. Mais si vous en avez marre de ces morceaux de pur black comme Dimmu Borgir sait les faire, jetez vous sur cet album ! Dimmu Borgir continuera-t-il dans cette lignée ? La réponse, dans 2 ou 3 ans.

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    EternalTearsOfSorrow - 15 Fevrier 2011: C'est bel et bien une des choses que je voulais dire en écrivant cette chronique ;-). Je regrette juste cette absence.. Particulièrement de Vortex. Mais c'est clair que même en ayant perdu 3 membres en 3 ans, le groupe n'a strictement rien perdu de tout son savoir-faire ! ^^
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    Commentaire @ Porcane

    04 Octobre 2010
    Voici enfin la nouvelle cuvée de production norvégienne.

    Personnellement, cet album me faisait peur (dans le mauvais sens du terme) suite au changement de line-up.

    En effet, je regrette les membres de la session "In Sorte Diaboli" de ce mastodonte qu'est Dimmu Borgir d'autant plus que "Death Cult Armageddon" ne m'a pas laissé un souvenir exceptionnel.

    L'évolution de style d'un groupe est normale... ça fait plus de 15 ans que le groupe est habitué à nous sortir des galettes dont la production ultra-professionnelle peut sembler de plus en plus excessive.

    Il n'y a pas lieu de critiquer "In Sorte Diaboli" (qui me semble un bon album pour le groupe compte tenu de la prestation de chacun des membres et du line-up de ce temps-là).

    1) Exit Hellhammer (ok c'est un peu poussiérieux ce point)
    J'étais tout d'abord ennuyé par le changement (éternel ?) de batteur. J'appréciais particulièrement le jeu de Hellhammer qui donnait une pointe de feu Death Cult Armageddon dans Dimmu Borgir...

    2) Exit Mustis
    Je pense qu'il a apporté à Dimmu Borgir beaucoup de choses dans l'ambiance malsaine et "musique de film"... (voir notamment "Progenies of the Great Apocalypse" dans DCA)...
    Comment va être l'album sans lui ? ...

    3) Exit Vortex
    Depuis "Spiritual...", sa voix était incontournable du groupe... genre marque de fabrique...

    On reste donc avec les deux de départs et le leader d'Old Man's Child...
    On peut dès lors s'attendre à un album influencé par OMC et avec des guitares assez prononcées...

    Et le résultat est abracadabrant...

    Mis à part un "Gateways" dans la lignée de style des deux albums précédents, nous avons plutôt l'impression d'entendre un album de Nightwish ou de Therion teinté de Black Metal "dimmuborgien", la voix clean (peu utilisée) n'aidant pas à faire une comparaison avec Therion.

    En effet, même si l'orchestration est professionnelle, elle est trop mise en avant : étonnant pour un groupe désormais formé de deux guitaristes et un chanteur (ledit chanteur étant guitariste dans Chrome Division).

    Pour ma part, la ligne d'orchestration me semble plus simple et moins travaillée en terme de subtilité, le côté un peu "musique de film" constituait depuis "Puritanical ..." un cachet du groupe.

    Cette surabondance d'orchestrations implique une attaque rythmique assez faiblarde et assez décevante.
    Le mixage de batterie la rend assez étouffée et ne procure pas les mêmes élans de jubilation lors des blast beats...
    L'album précédent avait au moins la qualité d'une attaque plus cinglante au niveau rythmique.

    L'album est très inégal et pas la hauteur de l'intro d'ambiance. On s'attend à du blast, du palm mute rapide, ...
    Après "Gateways", on plonge dans une espèce de mélasse comme si on avait droit à des morceaux de Dimmu qui n'ont pas pu être mis sur des anciens albums (un peu comme "Final Cut" de Pink Floyd...).
    Personnellement, je ne reconnais pas du tout le groupe dans les morceaux suivants "Gateways".
    La puissance du mixage doit y être pour quelque chose : blast beats et guitares ternes.

    Mustis manque à la subtilité du clavier, Hellhammer au côté un peu jazzy et subtil du jeu de cymbales, Vortex à la voix...

    Néanmoins l'album finit relativement bien sur un morceau faisant penser à "Spellbound" (comment ça, une référence à "Enthrone Darkness Triumphant" ?), le rythme et la structure du morceau au début est assez similaire. La participation de Garm sur ce morceau est assez réussie.

    Le groupe évolue, mais le changement de line-up a fait et fait encore beaucoup de mal.

    J'attends patiemment le prochain album.

    "Abrahadabra" est légèrement en dessous de "Death Cult Armaggeddon", c'est-à-dire le pire album du groupe selon moi.

    Un CD single avec "Gateways" et la dernière de l'album en face B m'aurait largement fait plus plaisir.

    20 Commentaires

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    troudufion - 24 Janvier 2011: nettement supérieur au précédent, du tout bon
    hadjordisoap - 06 Janvier 2012: Un très bonne Album !! J'aime bien le petit coté Black'n'Roll pris sur cette Album !! :)
    Throatbreaker - 27 Mai 2012: Personnellement, je ne connais que très peu Dimmu Borgir; et ce n'est pas faute d'avoir essayé. J'ai acheté "In Sorte Diaboli" et même si le chant de Vortex était, selon moi, le meilleur atout du groupe, je n'ai jamais réussi à l'écouter d'une traite.

    Histoire de me faire un avis plus complet, j'ai acheté le CD/DVD live "The Invalualable Darkness" et j'ai été beaucoup plus captivé par les coulisses de la tournée que les par les concerts que je ne trouve pas assez énergique (après les lives en DVD, c'est pas facile de vraiment se rendre compte).

    Pour tenter le coup avec l'ancien Dimmu Borgir (avant Vortex) j'achète la réedition de "Storm Blast" et là, c'est le même constat Vortex en moins. Les morceaux sont peut-être plus black (ce qui fait plaisir) mais je ne parviens pas à rentrer dans le disque. Seul la chanson "Sorgens Kammer Del.II" me fait de l'effet. Je n'ai jamais réussi à écouter l'album d'une traite.

    Et c'est encore pire que tout avec cette album. Shagrath à l'air de presque s'emmerder à faire ces vocaux et ça s'entend. La production met plus en avant l'orchestration que le groupe (ce qui est paradoxal quand on se dit que c'est le groupe qu'on va voir en concert). Pareil que pour les autres albums. Je ne peux pas écouter plus de 3 titres sans m'ennuyer.

    En gros, bah ce dernier album ressemble plus à un groupe de sympho comme Within Temptation qui laisserait parler un coté black que l'inverse.
    nekrodusk - 08 Mars 2013: Death cult armageddon est une merveille.
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