Pourvoyeurs du Death dans un pays largement dominé par le Black
Metal (Norvège),
Blood Red Throne s’est non seulement imposé comme leader dans son pays (ce qui ne fut pas le plus difficile), mais s’est aussi frayé une place parmi les formations mondiales incontournables du style, proposant au passage la tuerie absolue qu’est
Altered Genesis.
Faisant preuve d’une belle régularité,
Tchort ( bassiste sur le légendaire In the Nighside
Eclipse de
Emperor en haut de son CV…) et ses sbires proposent déjà leur cinquième album
Souls of Damnation (2009) 10 ans après la formation du groupe, toujours chez Earache Records.
Doté d’une cover réussie de Lukasz Jaskak, le disque débute sur le surpuissant The Light, the
Hate où le style caractéristique du combo fait mouche d’entrée, les riffs de
Tchort sont en effet toujours aussi percutants et axés sur l’efficacité immédiate. Comme sur leur précédent disque
Come Death, les tempos bien que s’emballant occasionnellement sont majoritairement mid, laissant la double pédale de Anders s’exprimer pleinement et le groove du terrible bassiste Caspersen s’insinuer entre chaque note de guitare.
Blood Red Throne est toujours maître dans l’art de sublimer le old-school : pas de lignes alambiquées ou de breaks incompréhensibles ici, juste une envie manifeste de jouer du Death
Metal pur et puissant tout en évitant soigneusement de tomber dans la caricature, grâce notamment à des soli toujours justes ainsi qu’un jeu de basse vraiment déconcertant (Throne of
Damnation). Le chant de Vald est lui aussi fort bien agencé, avec juste ce qu’il faut de voix doublées, même si il ne fait toujours pas oublier le monumental Mr
Hustler.
Si on y regarde de près
Souls of Damnation soufre lui aussi de la comparaison avec le missile
Altered Genesis mais reste quand même au dessus du lot : le groove et la lourdeur de
Human Fraud, la puissance du brutal Your
Cold Flesh (sur lequel l’impayable
Elder Caspersen fait encore entendre son imparable groove) ou encore l’intensité du final
Ten Steps of
Purgatory rappelant terriblement
Dead by
Dawn de
Deicide le démontreront allégrement.
De plus la production énorme du studio Deadline donne vraiment un effet bulldozer appréciable dans ce genre de Death
Metal basé sur l’impact des riffs. On notera une belle version digipack disponible avec deux titres bonus dont une nouvelle version de
Affiliated with the Suffering (mais c’est qu’ils procéderaient comme
Suffocation les vilains !…), ainsi qu’un DVD making of et documentaire retraçant les 10 années d’existence du groupe.
Dans la droite lignée de
Come Death mais avec un son encore plus massif,
Souls of Damnation n’a pas l’intention de révolutionner le Death
Metal, simplement de s’en payer une bonne tranche avec une musique à la personnalité suffisamment marquée pour faire la différence et s’imposer dans le domaine old-school.
The throne will never fall…
BG
Donc je ne saurais pas dire par rapport aux albums précédents ce qu'il vaut mais tout ce que je sais c'est que j'adore celui-ci :)
Je trouve l'ensemble sympathique, j'aime l'aspect death "classique" et je trouve que les albums ont évolué du sous cannibal ininteressant à quelque chose de plus personnel. J'ai trouvé beaucoup de riffs accrocheurs, agréables et headbangable dans ce souls of damnation, mais sur l'ensemble, et je dirais même sur l'ensemble de leurs trois derniers albums, c'est pas encore ça pour passer le cap au dessus. Sympa mais pas top quoi, j'ai encore du mal à saisir l'engouement pour ce groupe. C'est bien foutu, le bassiste blablabla, mais ça me laisse tiède...
Altered Genesis est à ce jour le sommet de Blood Red Throne, mais les deux dernier albums sont tout à fait honorables.
Le cap au dessus, ils y sont sans problème à mon sens.
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