Largement plébiscitée grâce au talent et à l’avant-garde de ses formations blackmetal, la Norvège ne s’était en revanche guère illustrée par au sein de la scène deathmetal, exception faite de l'exportation de joyaux tels que les imparables Soulside
Journey et In Pains de
Darkthrone et
Cadaver, ou le somptueux
Silence des deathdoomers de
Fester. Formé en 1998 à Kristiansand autour de
Tchort (
Green Carnation,
Carpathian Forest),
Blood Red Throne entend bien changer la donne. Après son unique démo en 2000, le groupe décroche rapidement un contrat avec le label
Hammerheart (
Kampfar,
Aeternus), se concluant par l’enregistrement de son premier méfait
Monument of Death, sortant en cette fin d’année 2001.
Malgré la nationalité norvégienne de
Blood Red Throne,
Monument of Death balance un deathmetal aux accents US incontestables avec une teinte old school fort appréciable, bâti sur une déferlante rythmique relativement brutale. L’assise carrée d’Espen Antonsen & Erlend Caspersen privilégie souvent les passages middle tempo, soutenant les riffs assassins de
Tchort & Dod, et les vocaux foncièrement gutturaux de Mr
Hustler.
Enfin, bien que
Monument of Death paraisse assez monolithique à première vue, il délivre néanmoins un death personnel et fichtrement percutant, grâce au jeu très typé de l’ensemble de ses interprètes, à commencer par les riffs immédiatement reconnaissables de
Tchort & Dod, et les vocaux démesurés de Mr Huster. L’album contient ainsi son lot de surprise, à l’image du redoutable morceaux The
Children Shall Endure et du classique Mary Whispers Of Death.
Conformément à son illustration et à l'interieur de son booklet,
Monument of Death lâche ainsi quarante minutes d’un death furieux et riche en hémoglobine, mais aussi bien plus subtil qu’il n’y paraît. Sans être exceptionnel, il s’écoute ainsi sans anicroche, surtout pour l’amateur des saveurs deathmetal des années 90, et montre déjà tout le potentiel et le caractère de
Blood Red Throne, qui ne demandent qu’à s’affiner avec le temps.
Fabien.
Les lignes de basses sont-elles aussi présentes sur ce premier opus que sur les autres?
Fabien.
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