Shadowmaker

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15/20
Nom du groupe Apocalyptica
Nom de l'album Shadowmaker
Type Album
Date de parution 20 Avril 2015
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album78

Tracklist

1. I-III-V Seed of Chaos 01:26
2. Cold Blood 03:27
3. Shadowmaker 07:35
4. Slow Burn 04:44
5. Reign of Fear 06:54
6. Hole in My Soul 04:05
7. House of Chains 03:28
8. Riot Lights 06:40
9. Come Back Down 04:24
10. Sea Song (You Waded Out) 04:54
11. Till Death Do Us Part 07:50
12. Dead Man's Eyes 09:42
Bonustrack (Deluxe Edition)
13. Hall of the Mountain King (ft. Avanti Orchestra) (Live)
Total playing time 1:05:09

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Apocalyptica


Chronique @ Sowilo

11 Juin 2015

Cet acharnement à vouloir rentrer dans le moule finira par coûter à Apocalyptica.

Il y a parfois des noms qui vous suivent longtemps. Apocalyptica, j’étais ado et ils étaient déjà le groupe hors norme qui jouaient du metal au violoncelle. Aujourd’hui ils sortent leur huitième album studio et manifestement ils ont toujours à dire.

Le parcours de ce groupe finlandais est tellement atypique qu’on pourrait en faire un article. En bref, pour ceux qui débarquent, il est formé de 4 violoncellistes et d’un batteur. Avec ça, la formule adoptée a subi de nombreuses et parfois douloureuses mutations. Le dernier album studio date de 2009, et on a eu droit dernièrement à Wagner Reloaded, un live conceptuel instrumental avec orchestre que tout amateur de metal symphonique ne devrait vraiment pas sous-estimer. Sur Shadowmaker, revoilà le groupe dans des conditions plus habituelles, à un gros changement près. Pour la première fois, un chanteur est engagé sur la quasi-totalité de l’album, là où pendant des années, les invités se succédaient au micro. C’est l’américain Franki Pérez (Scars On Broadway) qui s’y colle. Cela permet au groupe d’afficher une formule assez solide le temps d’un album. Cette stabilité, cette identité, on a parfois pu sentir qu’ils peinaient à l’obtenir, presque embarrassés par leur particularité pour pouvoir affirmer leur statut de groupe à part entière, avec sa propre route. Ca sera au moins une chose réussie sur Shadowmaker, solide et cohérent d’un bout à l’autre, et qui fait des choix assumés.

Cela ne ramènera pas les premiers fans déçus, ceux qui étaient adeptes des violoncelles épurés et minimalistes. Je ne saurais que trop leur recommander Wagner Reloaded, certes pas minimaliste du tout mais qui renouait avec le pur instrumental et les cordes dans tous leurs états. Shadowmaker repart sur une envie de faire du metal, influencé par l’alternatif et un peu de thrash. Le morceau titre présente bien la chose, bien composé, et avec un long break jouissif de par ces accélérations et soli divers. On y constate également que Mikko Siren ne s’est pas endormi derrière ses fûts et nous envoie quelques parties dignes d’un poulpe.

Surprise sur l’album final par rapport à l’aperçu qu’on avait pu avoir, la saturation a été nettement diminuée. Il faut dire que l’intérêt des violoncelles finirait par être discutable. La singularité des sonorités ressort ainsi davantage et le mix est très bien fichu, variant légèrement la place de chacun en fonction du titre. Au niveau des compositions, c’est déjà bien moins singulier, ou même plutôt commun. Ceux qui veulent de l’énergie pure ou de la technicité apprécieront surtout les quelques morceaux instrumentaux, qui renouent assez avec l’époque des albums Reflection ou l’éponyme Apocalyptica. « Till Death Do Us Part » reprend un thème à plusieurs sauces pour un résultat assez classe, juste avant la conclusion.
Au-delà, Franky Pérez fait du bon boulot, mais se tape surtout de l’alternatif symPathique mais pas révolutionnaire, qui manque de quelque chose, d’un petit plus qui aurait démarqué davantage Apocalyptica de la masse. Le niveau reste quand même supérieur et plus varié que beaucoup d’anciens titres du groupe avec des invités.

Cet acharnement à vouloir rentrer dans le moule finira par coûter à Apocalyptica. Pourtant, on profite des variations et des émotions provoquées par les violoncelles, ce qui donne toujours un résultat atypique. Shadowmaker ne fera peut être pas l’unanimité mais peut aider à faire découvrir le groupe, et reste un disque bien fichu qui passe sans diffiCultés. Bien des groupes d’alternatif voudraient pouvoir en faire autant.

8 Commentaires

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Sowilo - 12 Juin 2015: Merci ! Je réponds un peu globalement. Effectivement, l’article est un peu court, je n’étais pas parti pour le soumettre à SOM initialement. SOM mériterait un peu plus de développement, je reconnais. Oui, il serait mal venu de tomber dans le « c’était mieux avant », et de reprocher au groupe de vouloir évoluer, mais je ne cherchais pas à dire ce genre de chose. Je ne trouve pas cette facette alternative désagréable, ainsi que les anciennes chansons avec guests du même genre. Par contre c’est plus simple, digeste, et moins intéressant sur le long terme. Mais encore une fois, cet album relève un peu le niveau dans le genre, notamment avec la chanson titre et la fin d’album. Mais je maintiens, la tendance s’inverse par rapport notamment au dernier album, la majorité vire vers quelque chose qui est trop commun, déjà entendu, facile, là où on sait qu’ils peuvent être plus fouillés.
NerZhul - 14 Juin 2015: Toujours de la batterie et un chanteur ? Ok je passe, je m'en vais retourner écouter Mozart et Beethoven.
Lokison - 16 Juin 2015: Le fait d'avoir rajouter un batteur (qui joue très percussion par ailleurs) ne fait que renforcer l'impression orchestrale "classique", cher NerZhul. Saurais-tu me citer une œuvre symphonique des deux germains que tu cite où il n'y a pas de percussion ? Même les Brass Band ont une section de percussion en plus des cuivres, c'est un élément très fort de la musique. Et puis le but d'Apocalyptica n'est pas de faire de la musique romantique, mais justement d'explorer une facette en combinant plusieurs influences, ce qui est extrêmement louable. Après l'on peut être en désaccord (moi-même je le suis, malheureusement) avec la tournure que prend le groupe, mais cela ne va pas empêcher d'autres de continuer a apprécier ce groupe, avec raison.
WaitingForTheMovie - 12 Octobre 2015: Je n'ai écouté l'album qu'une fois mais à priori je suis un peu déçue... Pour moi l'originalité d'Apocalyptica (mis à part le fait que ce soit les violoncelles qui mènent la danse)c'était qu'il n'y avait pas de chanteur fixe et la présence de nombreux instrumentaux. C'est un peu dommage de ne pas garder ces particularités. Serais-ce une demande de la maison de disques? Je n'ai pas la réponse...
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