On connaît les liens entre les thrashers allemands de
Tankard et le club de football de l'Eintracht de Francfort, d'où est originaire le groupe. Gerre et ses amis n'ont jamais caché leur amour du club local, et encore dernièrement le groupe s'est fendu d'une reprise de l'hymne des supporters en préambule du coup d'envoi de la finale de le coupe d'Allemagne (Francfort - Dortmund pour les sportifs), devant 30.000 fans à l'Olympic Stadium de Berlin. Un peu comme si, de ce côté du Rhin, Alex Colin Tocquaine faisait la même chose juste avant une finale Nice-OM au Stade de France avant les poignées de mains présidentielles. Le meilleur des mondes, ou pas loin, laissant chaque Français songeur devant les différences culturelles entre deux pays voisins.
Sans ergoter sur l'impact de
Tankard en Allemagne, il est indéniable que les thrashers proposent des albums de qualité en ce moment et, pour faire suite au réussi
One Foot in the Grave, la bande menée par Andreas Geremia et Frank Thorwarth profite de ce vent dans le dos pour sortir une nouvelle version de
Schwarz-Weiß wie Schnee, hymne du club de l'Eintracht de Francfort (dont le premier EP de 1999 est sold-out depuis plus de 10 ans). Nous trouverons donc ici en complément à ce titre du remplissage (2 titres éponymes d'albums récents), un hit live maintes fois capturé sur scène ((Empty)
Tankard - toujours aussi mosh avant sa petite mélodie finale), la première version de 1999 du title-track, et un "Forza SGE", bien festif.
Gaffe donc, pour les habitués du groupe, à l'intérêt de ce EP (à la pochette bien réussie, mêlant les symboles entre
Tankard et la formation sportive imaginée par l'artiste Michael Apitz qui officie également dans la gazette du club de foot). Le morceau
Schwarz-Weiß wie Schnee est bien prenant, complètement festif avec ses chœurs de stade, et ses paroles dans la langue de Goethe. A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas. Idem pour "Forza SGE", et ses "ohohohohoohoo" totalement addictifs, titre hyper entraînant, comme chacun peut s'en douter (à découvrir en vidéo ci-dessous). La comparaison du titre éponyme avec la version de 1999 (on sent bien l'évolution de la voix de Gerre en 18 ans, et la différence de moyens) proposée en complément, est intéressante, mais uniquement pour les die-hard fans qui auraient raté cette sortie à l'époque.
De là à faire de
Schwarz-Weiß wie Schnee une sortie indispensable ailleurs que localement, il y a un monde. L'intérêt de cette sortie qui aurait gagnée à être optimisée par des lives plus rares à ressortir des cartons, est donc assez limité. Pour le F.U.N. c'est sûr, mais sur ce coup, on pourra trouver la chope plutôt à moitié vide qu'à moitié pleine. Anecdotique et sympathique à la fois.
jamais était un grand fan de Tankard ( à tel point que je considère plus Exumer comme faisant parti du BIGTeutonique 4...mais c'est une autre histoire) par contre là ou je les admire c'est pour leurs passion pour l'Eintracht, étant fan de Sodom j'ai du coup une p'tite préférence pour le club de Gelsenkirchen (Schalke 04) et je serais pas contre un p'tit EP comme celui si made in Sodom...sachant que les derniers sont franchement pas terrible.
Je partage ta chronique LeMoustre. Pourtant, je suis fan de Tankard depuis 30 ans et je possède l'EP de 1999, mais là, c'est fade. C'est effectivement du remplissage et j'aurai aussi préféré d'autres titres live, qu'on a pas sur les live et video live offcielles. Bref, une déception.
Merci pour cette chronique, très objective et bien écrite, comme toujours de ta part. Le nom du stade de Berlin est Olympiastadion mais ce n'est qu'un détail de l'histoire... n'est-ce pas.
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