Un nouveau
Tankard c’est un peu comme un banquet annuel d’anciens : on y retrouve que des têtes connues, la bière coule à flot et on sait à l’avance qu’on va terminer la soirée en beuglant des refrains paillards la cravate nouée autour du front, tout ça pour se réveiller le lendemain la casquette en plomb vissée sur le crâne, jurant solennellement que c’est la dernière fois.
Comme dirait l’autre : « Ce n’est pas très fin mais on passe un bon moment. On ne regrette pas sa soirée ».
Alors cette nouvelle cuvée des allemands ?
Force est de constater qu’une fois de plus,
Tankard applique à la lettre sa recette : gros riffs mousseux, soli enivrants, rythmiques corsées, le tout servi frais par la voix inaltérable et inimitable de Gere (et oui, se lancer dans la chronique d’un album de
Tankard, c’est inévitablement sortir son dictionnaire des terminologies éthylique).
Pas de grands changements à attendre donc, mais toujours cette capacité à pondre des hymnes thrash sautillants qui vous restent invariablement gravés dans le cerveau après quelques écoutes (« Rapid fire », « Witchunt 2.0 ») des morceaux parfois limite punky (« Not one dead (but one day mad) ») mais qui font souvent mouche, et des cavalcades speed (« Running on fumes »).
Seule petite faute de goût, la pseudo ballade « The metal lady boy » enregistrée en duo avec
Doro, morceau mollasson et aussi savoureux qu’une bière sans alcool.
Côté lyrics, considérer
Tankard comme une bande de joyeux drilles sans cervelle serait non seulement réducteur, mais surtout injuste.
Bien sûr, on a toujours droit aux bons gros délires, alcoolisés («
A Girl Called Cerveza ») ou non (« Son of a fridge » qui narre la vie de l’enfant d’un … frigo !) mais les allemands abordent également des sujets bien plus sérieux, « Witchunt 2.0 » s’attaque aux calomnies non contrôlables via internet, « Rapid fire (A tyrant’s elegy) » dénonçant avec humour les dictatures.
«
A Girl Called Cerveza » trouve donc sa place sans problème dans la discographie, déjà bien fournie, des frankfurters et fera passer un excellent moment à tous les amateurs de thrash speedé pas prise de tête pour un sous.
Prosit !!
Mention aux deux premières secondes de "The Metal Ladyboy" qui est pompé sur l'intro de "Junk Food" d'ASSASSIN, excellent combo allemand.
Bravo TANKARD !
Si tu vois là où je veux en venir. Bref je l'aime bien The Tankard, par contre si ce A Girl Called Cerveza m'avait bien plu, le petit nouveau de 2014 "R.I.B." est encore meilleurs je trouve!!! Je l'ai depuis quelques jours et franchement il déchire!!!
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