Savages

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Soulfly
Nom de l'album Savages
Type Album
Date de parution 04 Octobre 2013
Produit par Terry Date
Style MusicalNeo Thrash
Membres possèdant cet album125

Tracklist

1. Bloodshed (ft. Igor Cavalera) 06:55
2. Cannibal Holocaust 03:29
3. Fallen (ft. Jamie Hanks) 05:55
4. Ayatollah of Rock 'n' Rolla (ft. Neil Fallon) 07:29
5. Master of Savagery 05:10
6. Spiral 05:34
7. This Is Violence 04:23
8. K.C.S. (ft. Mitch Harris) 05:15
9. El Comegente 08:17
10. Soulfliktion 05:43
Bonustracks
11. Fuck Reality 05:25
12. Soulfly IX 05:55
Total playing time 1:09:30

Acheter cet album

 $30.05  34,99 €  15,42 €  £5.81  $49.98  37,50 €  41,61 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Soulfly


Chronique @ Grantz

04 Janvier 2014

Il va falloir penser a changer de tactique

La perspective de voir une production signée Max Cavalera en 2013 était plus que prévisible avec la signature de Soulfly chez Nuclear Blast, et le recrutement de son fils Zyon à la batterie. le seul suspense était : Est-ce que ce " Savages " sera aussi bon que son prédécesseur ? La réponse est malheureusement " Non ". C'est simple: " Savages " c'est " Enslaved " mais dont les qualités auraient été estompées et dont les défauts auraient été tellement appuyés qu'ils envoient l'album dans les profondeurs pestilentielles de la médiocrité.

Tout d'abord, il faut bien reconnaître que le fils Zyon Cavalera sait frapper. Sans être virtuose, son jeu est suffisamment satisfaisant pour éviter a l'album un naufrage complet. Celui qui s'en sort parfaitement et comme à son habitude, c'est Marc Rizzo. Toutes ses interventions sont de grande qualité et arrivent a sauver des titres absolument imbuvables ("Spiral","K.C.S"). L'avantage dans ce genre d'album, c'est le professionnalisme des artistes du aussi a leur carrière. Chaque titre de " Savages " possède au moins un passage intéressant (ex: le break de Spiral), et la production de l'album signée par Terry Date arrive à nous empêcher de sombrer dans l'ennui.

Mais pourquoi cet album ne fonctionne-t-il pas ? La réponse est toute trouvée: le manque évident d'inspiration du compositeur Maxou. Toutes les chansons sont quelconques et Max en a conscience, car pour éviter les dégâts il sort Marc Rizzo pour donner un semblant d'intérêt aux titres proposés. C'est ainsi que l'on essaye de sauver un Bloodshed poussif ou un Master of Savagery bête et méchant. Seul "El Comegente" tire son épingle du jeu par sa construction en deux parties: la première chantée par Max et Tony Campos (il était là depuis le début lui ??!) tout en portugais, et la seconde instrumentale assez reposante. Cette chanson est également intelligemment placée en avant dernière position pour reposer nos oreilles après tant d'ennuis! Soulfliktion est un morceaux aussi très bon, grâce à son intensité et ses leads.

Parlons maintenant des traditionnels guest de ce nouvel opus. On a un joli petit monde, dites-moi ! L'autre fils de Maxou Igor Cavalera (quelle surprise !), Mitch Harris de Napalm Death, Neil Failon de Clutch et Jamie Hanks de I Declare War sont à l'oeuvre sur ce disque et devinez : ils sont d'une inutilité navrante. Le fiston gueule le refrain de Bloodshed, Harris gâche un K.C.S avec sa voix criarde et Failon devient narrateur sur un Ayatollah bien trop long. Le seul qui s'en sort est Jamie Hanks sur Fallen, qui fait partie des titres a sauver. Sa voix gutturale particulière donne une identité assez agréable a cette chanson. Soit dit en passant, la voix de Max est tellement surmixée qu'elle en devient insupportable.

En définitive, que faut il retenir ? Bah pas grand chose. Les seuls titres a peu près satisfaisant sont Fallen, El Comegente et Soulfliktion. Le reste n'est que superflu et inutile. Soulfly durcit son propos et violente nos oreilles, mais majoritairement dans le vent. Il va falloir penser a changer de tactique, car Soulfly n'est plus qu'un groupe sans intérêt.

9 Commentaires

5 J'aime

Partager

pierox - 06 Fevrier 2014: moi je le trouve pas mal ce savages et comme deathknot je les attend au tournant au hellfest!!
Kiritobi - 09 Fevrier 2014: Album très moyen , j'ai largement préféré le dernier Sepultura pour le coup alors que je m'attendait à l'inverse
misterZedgrind - 20 Mai 2014: chronique tres pertinente ,j'ai ecoute cet album plusieurs fois sans jamais arriver au bout tant il est poussif voir carrement chiant .....malheureusement une habitude chez Soulfly depuis le fabuleux "dark ages" !!!
Cris001 - 05 Juin 2018:

Oh la la ! Je spotifye, tout en faisant autre chose... La zik passe... non, c'est toujours Savages qui passe... et je ne me suis toujours pas ennuyé... La zik me soutient, pourtant je lis les dernières crasses de Gérard Collomb (vous savez, le sinistre de l'intérieur du grand côlon...), c'est qu'elle doit "fonctionner", alors...

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ JeanEdernDesecrator

18 Octobre 2017

Dernier témoignage d'un bon album de Soulfly

Cela se passait en 2013, si ma mémoire de vieux fou ne me fait pas défaut. En cette époque reculée, un évènement incroyable arriva, qui depuis ne s'est pas reproduit. Je vous livre ce témoignage tel quel, entre quelques guillemets :

"Lorsqu'on a posé le nouvel album de Soulfly sur mon bureau, ou plutôt qu'il m'a atterri en plein dans mes rayban, j'ai rétorqué à l'importun : "Tu te fous pas de ma gueule ?! Il est déjà sorti le mois dernier, c'était une grosse merde !". Et le stagiaire de me répondre : "Mais nan, c'est le nouveau, "Savages", pas la grosse merde qui est sortie l'an dernier !"

Oui, effectivement, en regardant de plus près, l'hideuse pochette représentant un crane édenté en gros plan - on appréciera la prise de risque et l'originalité - n'est pas la pochette d'"Enslaved", précédent forfait du groupe digne de n'importe quel groupe de thrash polonais bas du front. Les pochettes de Soulfly étant toutes plus immondes les unes que les autres depuis des années, on recommandera à Max Cavalera d'envoyer son directeur artistique remonter le fleuve Amazone en zodiac. Je ne peux que réprimer une moue de scepticisme trahie par une remontée de bile, en repensant aux derniers albums du groupe à Max la menace, bourrins et plats comme l'électro encéphalogramme de notre premier ministre.

Je mets donc le cd dans le lecteur, et entreprends de me couper les ongles des doigts de pied, qui ont tendance à partir en couille, et doivent donc être parfaitement coupés et limés.

On reconnait dès l'intro Indus-Tribale de Bloodshed la patte et le son Copyright Maxou, un morceau mid tempo bien groove avec des relents de Sepultura, copyright Andreas Kisser. Bon, ne nous emballons pas, Max Cavalera est encore capable de pondre un bon morceau de temps en temps.

Canibal Holaucaust poursuit dans une veine très bourrine, mais finalement tout à fait écoutable. Je me rends compte que j'ai légèrement headbangué sans le vouloir, et ma pédicure en a souffert quelque peu. Fallen et Ayatollah of Rock'nRolla -qu'on appréciera avec un thé à la menthe- se révèlent eux aussi bons dans le registre Lourd et Groovy, et je pose mon coupe-ongles : je n'ai pas eu envie de sauter la fin d'un morceau pour zapper au suivant. Il y a des bons riffs ! On a envie d'écouter la suite ! Le reste de l'album est du même acabit, mmmph... plaisant, du bon gros metal efficace.

Ça s'écoute en entier, et force est d'admettre que Max Cavalera s'est remis à avoir de, la... du... de l'inspiration. Il l'avait perdue depuis Dark Ages, en 2004, au moins.
Comment ?! pourquoi ? Regardons le bouquelet (booklet, oui, je sais), et qui voit-on là ? Le petit jeune tout maigre ? Oui, oui, Zyon Cavalera, le fiston de Maxou, qui est derrière les fûts. Voilà la raison ! D'ailleurs, en concert, Max n'expédie plus ses morceaux par dessus la jambe, ne part plus comme un voleur la moitié du set backstage pour régler les roues des flight cases ! Le fiston martèle les fûts de belle manière, rien de fantastique, entendons-nous, mais il remplit parfaitement son office et se permet même quelques breaks qui font tendre l'oreille.

Résumons ainsi : Soulfly est redevenu un groupe, et Max Cavalera semble avoir retrouvé la voie du metal, comme il l'avait commencée : en famille. Sur ce, je vais aller atomiser deux ou trois démos de Black Metal pourri du fond des fjords, parce que c'est pas tout ça, mais j'ai pas pu passer mes nerfs sur quelqu'un.


Voilà l'insouciance qui me portait quand j'ai écrit ce qui était ma première véritable chronique d'album. Le premier essai de chronique était pour le morceau qu'avait enregistré mon meilleur ami guitariste/bassiste/chanteur, dans le but de lui donner un avis franc et sans concession. Le personnage de Jean Edern Desecrator était né.

Soulfly, depuis est un peu retombé dans ses travers, Max Cavalera pondant des morceaux avec la régularité d'une horde de poules des pays de l'Est.

Ce Savages est non seulement un très bon album, mais aussi un des seuls depuis plus de dix ans à ne pas lasser avant même d'avoir lancé le bouton Play pour la première fois.

Quatre ans plus tard, il s'écoute toujours aussi bien. Bons riffs, bons morceaux, pas de remplissage, et même Marc Rizzo avait pris le temps de faire des bons solos au lieu de faire des harmoniques toutes les 5 secondes. Je l'ai même réécouté en entier aujourd'hui, sans songer une seconde à l'arrêter.

1 Commentaire

4 J'aime

Partager
Cris001 - 07 Juin 2018:

Régulièrement, on entend dire qu'ils baissent de régime, les pauvres... Mais comme je suis un inconditionnel des Cavalera et de Sepultura avec et sans... je les écoute un peu en boucle, c'est pê moi qui ai le cerveau ramoli, alors :)

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire