Richter und Henker

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Nom du groupe Oomph
Nom de l'album Richter und Henker
Type Album
Date de parution 08 Septembre 2023
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1.
 Wem die Stunde Schlägt
 
2.
 Richter und Henker
 
3.
 Soll das Liebe Sein?
 
4.
 Nur ein Mensch
 
5.
 Schrei nur Schrei
 
6.
 Nichts wird mehr Gut
 
7.
 Sag Jetzt Einfach Nichts
 
8.
 Es ist Nichts, Wie es Scheint
 
9.
 Wo die Angst Gewinnt
 
10.
 All die Jahre
 
11.
 Wut (ft. Joachim Witt)
 
12.
 Ein Kleines Bisschen Glück
 

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Oomph


Chronique @ Groaw

08 Novembre 2023

Attention, chantier en cours …

En Septembre 2021, une petite bombe avait éclaté sur la scène de la Neue Deutsche Härte. Dero, figure emblématique du groupe allemand Oomph! annonça son départ après trente-deux années de bons et loyaux services. Celui qui aura permis notamment d’inspirer le futur mastodonte que deviendra Rammstein aura laissé derrière lui pas moins de treize albums, certains étant devenus des références indémodables (Wunschkind, Unrein pour ne citer qu’eux). Malgré un passage à vide au début des années 2010, la formation allemande nous avait laissé une forte impression suite à la publication de son dernier disque Ritual en 2019, une belle synthèse entre son caractère sinistre, grinçant de ses premières toiles et son aspect optimiste, lumineux de son ère actuelle.

Encore aujourd’hui, il demeure compliqué d’imaginer Oomph! sans ce qui a forgé sa légende et son identité. Pourtant, un peu moins de deux ans après son envol, le successeur Dero Goi fut finalement annoncé sous le nom de Daniel « Der » Schulz. Le vocaliste, également frontman du quatuor de rock industriel/Neue Deutsche Härte Unzucht et qui aura d’ailleurs effectué des premières parties de concerts de Oomph! aura donc cette lourde et périlleuse responsabilité de faire perdurer un mythe de la scène allemande. Le défi est en tout cas rapidement relevé pour notre trio puisqu’à peine quelques mois après l’annonce de son nouveau chanteur, ce dernier revient avec un quatorzième opus Richter und Henker et pour la seconde fois sous la maison de disques Napalm Records.

Le choix de « Der » Schulz aux commandes du micro s’avère être une excellente alternative puisque sa palette vocale se montre très semblable sur diverses facettes par rapport à celle de Dero. On retrouve ce grain rauque, inquiétant et puissant qui a fait les belles heures de nos Allemands. Les premiers instants du morceau d’ouverture Wem die Stunde schlägt seront suffisants pour nous combler, le tout sous un rythme industriel certes élémentaire mais dansant. Toujours sur cette perspective vocale, on décèle également quelques similitudes avec le vocaliste de Megaherz Alexx Wesselsky, principalement sur les gammes maussades. Le titre éponyme s’affirme avec son riffing lourd et ses quelques influences électroniques, le tout accompagné d’un refrain fédérateur. Les chœurs ainsi que la marche militaire évoquent grandement l’atmosphère de Ritual, cet esprit querelleur mais aussi ce souhait de paix.

Pour autant, passé ces premières belles promesses, le ballon aura tendance à se dégonfler bien vite à cause d’un instrumental souvent redondant et assez peu énergique. A l’écoute de certains morceaux comme Nichts wird mehr gut, on comprend que notre trio allemand tend plus au rock industriel qu’au metal. En soit, l’évolution d’un groupe et de ses influences est le juste chemin pour un maintien de son intérêt mais dans ce cas-ci, les riffings cycliques sans réelles matières auront une fâcheuse tendance à nous assommer. D’autres compositions suivent cette même idéologie mais peuvent néanmoins compter sur des apports synthétiques pour permettre plus de dynamisme et de variété. Sag jetzt einfach nichts est dans cette parfaite contrepartie entre un rock groovy et des éléments électroniques froids, sans pour autant altérer ce penchant accrocheur.

Les deux morceaux finaux laissent entrevoir d’intéressantes perspectives et démontrent que notre trio allemand n’a pas totalement perdu de sa superbe. Le premier titre avec la participation d’un vétéran de la Neue Deutsche Härte Joachim Witt affiche une omniprésence de sonorités électro, pour ne pas dire dance metal, des influences directement empruntés de l’album éponyme. Quant au second dont la durée avoisine les sept minutes, la formation livre sa version la plus inhospitalière et la plus dérangeante, aussi bien sur le plan instrumental et ces synthétiseurs noirâtres, parfois mêmes grinçantes que sur la proposition vocale, en grande partie parlée, à la fois grave dans son grain et ses propos mais aussi dans sa vision que l’on pourrait qualifier d’intimiste.

Le bilan de ce Richter und Henker est donc en demi-teinte car si la transition entre Dero et « Der » Schultz est plutôt concluante et l’essence vocale préservée, l’instrumental pèche par ces riffings souvent cycliques et par cette orientation vers un rock industriel qui manque de hargne. Même si quelques compositions parviennent à insuffler un vent de nostalgie, la majeure partie de l’album souffre d’une créativité défaillante et ne parvient donc pas à maintenir un niveau d’intérêt constant. On ne peut pas réellement cacher notre déception envers cette quatorzième toile, d’autant plus pour un groupe avec une telle longévité mais parfois, le temps d’adaptation d’un nouveau membre n’est pas immédiat. Ainsi, il faut savoir être patient, indulgent et laisser une seconde chance, quitte à être agréablement surpris la prochaine fois, une tâche largement à la hauteur du trio germanique.

7 Commentaires

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Ensiferum93 - 10 Novembre 2023:

Je n'ai pour le moment réussi à l'écouter qu'une fois, avec une attention que je ne suis pas parvenu à soutenir...Je ne suis pas un grand fan du groupe mais Ritual m'avait conquis. Ici, pour être clair je me suis ennuyé. Je retenterai peut-être mais espère que le quinzième sera plus inspiré. 
Merci pour la chronique Groaw :) Juste une petite précision, il manque le "n" du début dans "unrein" (1er paragraphe)

Groaw - 11 Novembre 2023:

@MetalSonic : je ne me fais pas tant de soucis pour Oomph! car leur nouveau vocaliste est vraiment un chouette successeur et je pense que cet épisode un peu plus rock est surtout là pour une prise de marques. C'est sûr que c'est une sacrée perte mais pas non plus la mort d'un groupe, loin de là !

@heavyjos : c'est pour cela que je suis assez gêné par ce nouvel album. Oomph! nous a rarement habitué à de la simplicité et de la facilité d'accès, sauf peut-être pour Ego et Des Wahnsinns Fette Beute qui sont de mon point de vue les deux opus les moins bons du trio germanique. Pour le vent de fraicheur, je ne serai pas aussi catégorique car je trouve cet album assez similaire à un certain Megaherz, notamment sur les dernières toiles.

@Molick : oui, les nuances sont sans doute moins marquées, notamment si on les compare aux premières pièces ou même au petit dernier. Après, je suis persuadé que dans un style plus metal, la palette vocale de "Der" Schultz s'avère aussi variée que celle de Dero. Espérons que l'on pourra l'entendre rapidement.

@Ensiferum : la petite coquille a été corrigé, merci de l'avoir signalée. Tiens tu vois, je pensais que tu aurais bien accroché à la discographie générale de Oomph!. Franchement, je te conseille quand même de retenter un de ces quatre car il y a à mon sens de sacrées perles chez les germaniques, notamment l'éponyme très différent et pas très metal à vrai dire et Unrein qui demeure mon petit chouchou

Merci en tout cas pour vos commentaires ! :)

Celldweller55 - 01 Décembre 2023:

Critique pertinente, je partage totalement l'avis. Remplacement concluant mais album assez banal. Unrein ne sera certainement jamais égalé, quel chef d'oeuvre...

Ensiferum93 - 26 Décembre 2023:

Après ton conseil Groaw je me suis refait la discographie dans son intégralité... Bon bah je viens de me commander tout ça, je ne te remercie pas du tout et ma banquière t'en veut xD 
Comment on fait, je t'envoie mon RIB en privé ? wink
Blague mise à part, la période Sperm - W.O.P est géniale ! Merci de m'avoir donné envie de redonner sa chance à ce groupe. 
J'ai réécouté ce petit dernier et ce qui est "drôle" c'est que sur certains morceaux j'ai l'impression d'entendre un In Extremo sans cornemuse. Ils avaient déjà fait des compos plus dansantes mais pas à ce point et ce n'est pas forcément ce que je recherche chez Oomph! même si c'est loin d'être mal fait

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