Un an après le génial "
Unrein", Dero et sa bande reviennent avec "
Plastik", sixième album du groupe. Parcours donc pour l’instant sans fautes pour les Teutons qui réussissent à nous surprendre à chaque album.
Succéder à «
Unrein » n’est pas chose facile tellement ce dernier était abouti ! Cependant
Oomph ! parvient à égaler voir surpasser «
Unrein », tout dépend du point de vue que l’on adopte par rapport à l’évolution du groupe.
Évolution qui se matérialise tout d’abord par l’artwork, on passe d’une pochette sombre et déroutante à un visuel beaucoup plus clair et moderne. «
Plastik » = chirurgie plastique ? Pourquoi pas, deux visages féminins sont représentés sur la jaquette, on peut notamment penser à une cure de jouvence du groupe (pour le visage jeune) ou à son essoufflement (pour le visage vieux), je vous l’ai dit, tout dépend comment on aborde l’évolution du groupe !
Une chose est sûr, lors de la 1ère écoute, on reconnaît la patte du groupe : gros riffs de guitares, samples bien distillés et timbre de voix mélodique… Ah ! On tient la première évolution du groupe ! La voix de type « death » est beaucoup moins présente et beaucoup moins percutante qu’elle ne l’était sur «
Unrein ». Le chant quand à lui est beaucoup plus travaillé, Dero confirme son timbre de voix exceptionnel notamment sur «
Das Weisse Licht » où le refrain prend des allures grandioses, presque épique notamment quand les chœurs apparaissent à la fin de la chanson ! Simplement magnifique. « Kennst Du Mich » et «
Scorn » sont de la même trempe, beaucoup plus posé que les chansons de «
Unrein », elles mettent en valeur la voix de Dero et sont dotés d’un tempo assez lent mais néanmoins pas désagréable du tout, bien au contraire.
Vous l’aurez compris, «
Plastik » se démarque de son prédécesseur : des tempos plus lent et des mélodies beaucoup plus présentes. Attention ! On reste dans du
Metal, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit ! Des chansons restent dynamiques et tout de même agressives dans les couplets et refrains (je pense à « Keine Luft Mehr », « Hunger » ou encore «
Nothing is Real ») et les samples apportent beaucoup aux rythmes des chansons ! D’ailleurs
Oomph ! sans samples serait comme une choucroute sans choux, c’est-à-dire complètement dénudée…
Après cette comparaison pourrie, il me reste à vous décrire la deuxième partie de l’album.
Pas de surprises, les chansons alternent entre mélodies et puissance, une puissance moindre par rapport à «
Unrein » mais des mélodies beaucoup plus travaillées (pour ma part en tout cas), ce qui procure une sensation de « renaissance », comment dire cela… Il faut se mettre dans le contexte des deux albums les plus opposés de
Oomph !, à savoir donc «
Unrein » et «
Plastik », on passe d’une froideur obscure à une sorte d’illumination, de renaissance. Paradoxalement les deux albums sont très complémentaires pour apprécier toutes les facettes du groupe.
Pour en revenir à l’album ; on trouve un featuring et pas n’importe lequel puisque c’est Nina Hagen qui vient poser son timbre de voix sur «
Fieber », chanson entraînante qui a fait sortir entre autre le groupe de l’ombre… C’est le second single de l’album. Les voix de Nina et Dero se mêlent parfaitement dans le refrain, une réussite !
On termine l’aventure avec un remix de «
Das Weisse Licht » assez inutile mais qui rend hommage sûrement à la meilleure chanson de l’album et au timbre vocal de Dero que j’affectionne tout particulièrement.
«
Plastik » est donc une réussite au niveau du changement, paradoxalement c’est l’album qui se rapproche le plus de «
Unrein » notamment par sa complémentarité avec ce dernier.
Quand à dire si c’est une réussite au niveau de la musique, je le pense pour ma part. Mais cela reste subjectif, en effet, des personnes diront que
Oomph ! s’est calmé et a perdu son coté rageur… A vous de juger ! Mais la marque d’un grand groupe est aussi de ne pas se répéter au fil des albums et
Oomph ! est l’un des rares groupes à en tenir compte, chacun de leur albums laissant une empreinte propre et j’apprécie beaucoup cette initiative.
Je suis tout à fait d'accord ce "Plastik" est une pure merveille: riche, varié, puissant, bourré de tubes. Pour faire un brin de lyrisme et pour moi aussi commenter le titre, je dirais qu'il est aussi "plastique" dans sa beauté et son esthétique.
Vraiment je l'adore!
Première fois que j'écoute Oomph, c'est chez un pote qui lance le cd dans sa chaîne hi-fi. Das Weisse Licht démarre et pour moi ce fut le coup de foudre immédiat ! Il change complétement de style comparé à Unrein mais reste vraiment bon. Dero a bossé son chant, ça se sent, il avait d'ailleurs pris des cours et on sent l'amélioration de ses mélodiques beaucoup plus en place. Je ne me lasserai jamais d"écouter Scorn qui reste mon préferé de oomph tout album confodu ^^ Attention que Plastik n'est pas sorti en 2000 mais en 1999 le 11 octobre pour être plus précis. Un concert au rockpalast peut le prouver ainsi qu'à Braunschweig (voir sur youtube) se déroulant en...1999. :-)
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